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Citations de Julian Barnes (575)


L'histoire qui se déroule sous notre nez devrait être la plus nette, et pourtant c'est la plus trouble.
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It’s strange that the term ‘gold digger’ is reserved exclusively for women who attach themselves to men for upward financial mobility. The biggest gold diggers of the Belle Epoque were English and French male aristocrats who married American heiresses to renew their bloodline, revive their sense of entitlement, and bolster their bank balance.

C’est étrange que l’expression « chercheur d’or » soit exclusivement réservée aux femmes qui s’accrochent aux hommes riches. Les plus grands «  chercheurs d’or » de La Belle Époque,étaient des hommes aristocrates anglais et français qui se marièrent avec des riches héritières américaines pour rafraîchir leur lignée, redorer leur blason et renforcer leur compte en banque.
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Il se rappelait ce concert en plein air dans un parc de Kharkov. Sa Première Symphonie avait déclenché les aboiements de tous les chiens du voisinage.
La foule avait ri, l’orchestre avait joué plus fort, les chiens avaient aboyé de plus belle, le public avait ri de plus belle.
Et voilà que sa musique faisait aboyer de plus gros chiens. L’Histoire se répétait : après la farce, la tragédie.
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Perhaps courage was like beauty. A beautiful woman grows old: she sees only what has gone; others see only what remains.
( Peut-être le courage était comme la beauté.Un belle femme vieillit : elle ne voit que ce qui est parti; les autres voient ce qui reste )
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Combien de fois racontons-nous notre propre histoire?
Combien de fois ajustons-nous, embellissons -nous, coupons-nous en douce ici ou là? Et plus on avance en âge, plus rares sont ceux qui peuvent contester notre version, nous rappeler que cette vie n'est pas notre vie, mais l'histoire que nous avons racontée au sujet de notre vie.Racontée aux autres, mais --- surtout --- à nous même.
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Vous réunissez deux choses qui n'ont encore jamais été mises ensemble ; et parfois cela marche, parfois non.
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Proust used to say that the Prince was like ‘a disused dungeon converted into a library’.
Proust disait que le Prince* était comme "un donjon désaffecté converti en bibliothèque ".

* Le Prince de Polignac
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Nous vivons dans le temps - il nous tient et nous façonne -, mais je n’ai jamais eu l’impression de bien le comprendre. Et je ne parle pas de théories selon lesquelles il pourrait se replier en boucle, ou exister ailleurs dans des versions parallèles. Non, je pense au temps ordinaire, quotidien, celui dont les horloges et les montres nous assurent qu’il s’écoule d’une façon régulière : tic-tac, tic-tac. Quoi de plus logique qu’une aiguille des secondes ? Et pourtant, il suffit du moindre plaisir ou de la moindre peine pour nous faire prendre conscience de la malléabilité du temps. Certaines émotions l’accélèrent, d’autres le ralentissent ; parfois, il semble disparaître - jusqu’à l’instant fatal où il disparaît vraiment, pour ne jamais revenir.
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Art belongs to everybody and nobody. Art belongs to all time and no time. Art belongs to those who create it and those who savour it......Art is the whisper of history, heard above the noise of time.
( L'art appartient à tout le monde et à personne.L'art appartient à tous les temps mais est aussi intemporel.L'art appartient à ceux qui le créaient et à ceux qui le dégustent....L'art est le chuchotement de l'histoire qu'on entend au-dessus du fracas du temps )
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The Count* had fresh and idiosyncratic theories of home decoration: he displayed a sledge on a polar bearskin, items of church furniture, an array of silk socks in a glass case, and a live, gilded tortoise.
Le comte avait des théories neuves et idiosyncratiques concernant la décoration d’intérieur: il exposait une luge sur une peau d’ours, des articles de mobilier d'église, un tableau de chaussettes en soie dans une vitrine, et une tortue vivante, la carapace recouverte d’une fine couche d’or.

*Comte de Montesquiou.
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-Une vie avec les livres-
j'ai vécu dans les livres, pour les livres, par et avec les livres; depuis un certain nombre d'années, j'ai la bonne fortune de pouvoir vivre grâce aux livres. Et ce fut à travers les livres que je pris pour la première fois conscience qu'il y avait d'autres mondes au-delà du mien, que je tentai d'imaginer comment ce serait d'être quelqu'un d'autre, que je découvris ce lien profondément intime qui s'établit quand la voix d'un écrivain entre dans la tête d'un lecteur.( p.13)
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her ears.....It was as if they had been designed according to aesthetic principle rather than the rules of auditory practicality.
When I point this out to her, she says, ‘It’s probably so all that rubbish scoots past them and doesn’t go inside.’
(Ses oreilles.... semblaient être conçues selon le principe esthétique plutôt que les lois de la praticité auditive.
Quand je lui en ai fait la remarque, elle a dit " Probablement pour que tout ce qui foutaises merdiques y glissent et n'y entrent pas".)
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Julian Barnes
Mais quand vous vous trouviez dans Hyde Park, par un chaud après-midi d'été, parmi des milliers d'autres êtres humains, il était moins facile de croire que cette chose intense et complexe appelée "vie", n'était qu'un évènement fortuit sur une planète obscure, un bref instant de clarté entre deux éternités de ténèbres.
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Quand la vérité devenait impossible – parce qu’on risquait une mort immédiate – elle devait être déguisée. Dans la musique folklorique juive, la danse est le déguisement du désespoir. Et, en l’occurrence, le déguisement de la vérité était l’ironie. Parce que l’oreille du despote est rarement assez fine pour l’entendre. P 97
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« Il n’y a que de la bonne vodka et de la très bonne vodka - Il n’y a pas de mauvaise vodka . » Tel était l’adage de Moscou à Leningrad, d’Arkhangelsk à Kouïbychev. Mais il y avait aussi la vodka américaine, qui, avait-il appris, était rituellement « améliorée » au moyen d’arômes de fruits, de citrons, de glaçons et de soda - son goût noyé dans des cocktails. Alors peut-être y avait-il quand même de la mauvaise vodka.
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Professor Nikolayev’s definition of a musicologist. Imagine we are eating scrambled eggs, the Professor used to say. My cook, Pasha, has prepared them, and you and I are eating them. Along comes a man who has not prepared them and is not eating them, but he talks about them as if he knows everything about them –that is a musicologist.
( Definition d'un musicologue du professeur Nikolayev.Imaginez que nous mangions des œufs brouillés , disait le professeur. Mon cuisinier, Pacha,les a préparés, et nous les mangions.Arrive un bonhomme qui ne les a pas préparés, ne les mange pas, mais en parle comme s'il connaissait tout sur eux, c'est le musicologue ).
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Nous avons perdu la hauteur de Dieu, et gagné celle de Nadar ; mais nous avons aussi perdu la profondeur. Jadis, on pouvait descendre dans le Royaume des morts, où ceux-ci vivaient encore. Maintenant, cette métaphore ne signifie plus rien pour nous, et nous ne pouvons que descendre littéralement : en faisant de la spéléologie, des forages miniers et ainsi de suite. Au lieu du Royaume des morts, le sous-sol. Certains d'entre nous descendrons sous terre à la fin. Pas très loin, seulement six pieds sous la surface - sauf que l'échelle de profondeur est perdue lorsqu'on se tient au bord du trou et jette des fleurs sur un couvercle de cercueil, dont la plaque de cuivre semble nous renvoyer un clin d'oeil. Alors, cela parait et fait l'effet d'être très profond, six pieds.
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Le mariage n'était qu'un camp de base d'où le coeur aventurier s'élançait vers telle ou telle cime.
(page 56)
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Ou, pour prendre une autre image, venant de sa propre enfance : cette maison d’été qu’ils avaient à Irinovka, dans ce domaine riche en tourbe. Une maison de rêve ou de cauchemar, avec de grandes pièces et de minuscules fenêtres, qui faisait rire les adultes et frissonner de peur les enfants. Eh maintenant il se rendait compte que le pays où il avait vécu si longtemps était comme ça aussi... C’était comme si, lorsqu’ils avaient dessiné leurs plans pour la Russie soviétique, les architectes avaient été réfléchis, méticuleux et bien intentionnés mais avaient échoué à un niveau très élémentaire : ils avaient pris les mètres pour des centimètres, et parfois l’inverse. Avec pour résultat que la Maison du Communisme était toute disproportionnée, et qu’il lui manquait souvent d’être à l’échelle humaine. Elle vous donnait des rêves, elle vous donnait des cauchemars, et elle rendait tout le monde - les adultes comme les enfants - craintif et apeuré.
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"Quand on est jeune, quiconque a plus de trente ans nous apparait d'âge mûr, plus de cinquante, carrément vieux. Et le temps, en passant, confirme qu'on ne se trompait pas tant que ça....ces petites différences d'âge qui sont si cruciales et si flagrantes lorsqu'on est jeune s'estompent. On finit tous par appartenir à la même catégorie, celle des non-jeunes." P;85
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