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Critiques de Julian Barnes (533)
La seule histoire

Un roman exceptionnel tant sur la forme de l’écriture que le fond. Il s’agit d’une histoire d’amour touchante où le narrateur nous raconte les débuts amoureux magnifiques. Il exprime ses sentiments, ses ressentis, on a l’impression qu’il est à côté de nous, sur le canapé, qu’on le connaît depuis des années et qu’il nous conte son passé…

Pour aller encore plus loin, le narrateur nous embarque avec lui en nous associant à l’histoire, en nous faisant vivre de l’intérieur ce qu’il a vécu, en s’adressant à nous en utilisant le pronom « VOUS ». Cette façon d’écrire vient percuter le lecteur et interroger SON histoire en même temps qu’il déguste les lignes de ce roman. En effet, le livre parle d’amour avec un grand A et chaque lecteur, même s’il n’a pas vécu une histoire similaire (un tel écart d’âge, l’alcoolisme d’un membre du couple…), se verra reconnaître des sentiments similaires, des situations qui lui rappelleront son propre passé et LE LECTEUR VIBRERA POUR CETTE HISTOIRE COMME IL A VIBRE DANS SON HISTOIRE.



Enfin, la troisième partie, le narrateur est plus détaché de la situation. Il est également plus vieux. Cette partie tente de décrire ce qu’il a vécu, de comprendre les choses… Chaque réflexion, remarque, comparaison entraîne chez le lecteur d’innombrables questions, remarques ou encore rapprochement avec ce qu’il a vécu… Cela donne envie de continuer de plus en plus vite l’histoire, car, page après page, on se rend compte des similitudes avec les sentiments et pensées de l’auteur, on en devient presque à se demander parfois si ce n’est pas nous qui avons écris ces réflexions…. Et pourtant, NOS HISTOIRES AVEC CELLE DU NARRATEUR SONT TELLEMENT DIFFERENTES (CONTEXTE) MAIS TELLEMENT PROCHES (SUR LE VECU).

En définitive, ce roman ne parle que d’une seule chose du début à la fin : l’AMOUR. Il en parle de milles façons, avec milles explications différentes… Et pourtant, en définitive, on ne comprend ce qu’il vit que par rapprochement avec nos ressentis personnels et les souvenirs de notre passé : « peut-être que l’essence de l’amour ne peut jamais être captée par une définition ; elle ne peut jamais l’être que dans une histoire ». UNE DEMONSTRATION DE L’AMOUR PAR UNE HISTOIRE ET UN RAPPROCHEMENT SANS CESSE AVEC LE PASSE DU LECTEUR… FINALEMENT, CE ROMAN EST UN MIROIR QUI EXPLORE PAR UNE HISTOIRE TEMOIN, LE PASSE SENTIMENTAL DE CHACUN D’ENTRE NOUS… BLUFFANT, DEROUTANT !

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Une fille, qui danse

Pris (comme souvent dernièrement... ) au hasard à la médiathèque ... Dès les premières pages j'ai accroché (l'humour anglais est difficilement "résistible" ... ), j'ai eu envie de venir noter dix mille citations sur babelio au cours de la lecture ( ce que j'ai tenté de faire mais en voyant qu'il y en avait déjà près de cent ... j'ai lâché l'affaire ... pas envie d'être redondante ... )...



Et justement, en venant sur la fiche de ce livre (au cours de ma lecture) je me suis aperçue que j'avais déjà lu (et aimé !) un livre de cet auteur (ma critique d'alors : https://www.babelio.com/livres/Barnes-Love-etc/9988/critiques/1274337 ) .



BREF!

... Un livre qui évoque les relations entre potes au lycée puis après , les premiers "vrais" flirts (et les histoires de "grand jeu" ), la vie d'adulte ensuite et les aller-retour de la mémoire ...



Difficile de ne pas y retrouver des bribes de nos propres ressentis (franchement qu'on soit une femme ou un homme on peut facilement s'identifier , à plein de moments , à "Tony" ... dans sa façon de voir les choses... Enfin disons que ça a fait écho en moi ... Je dois avoir des traits de caractères communs avec Tony... ce genre de personnes qui ont à la fois des rêves mais la flemme ... et qui se laissent finalement sans regret porter par la vie, le genre de personnes qui exaspèrent les vrais aventuriers ...ou je ne sais pas ... ).



J'ai parfois trouvé certains passages un peu trop "bavards" (notamment dans la seconde partie du livre , quand il part dans des considérations philosophiques... pas fausses mais qui font comme des apartés dans le roman ... et ça casse un peu le rythme ...)(après je ne sais pas si je suis la mieux placée pour critiquer les gens qui sont bavards et qui partent dans des digressions sans fin parce que ... c'est un peu l'Hôpital qui se fout de la Charité , certes... ) et la dernière page m'a un peu perdue (j'ai dû relire deux fois le truc et remonter vers le milieu du bouquin pour relire un passage que j'avais dû lire trop en "diagonale" ... ), mais dans l'ensemble j'ai aimé partager les souvenirs et les analyses de ce personnage.



Comme pour "Love etc" je ne peux pas dire que ce soit un coup de coeur , mais c'est un livre que je n'oublierai pas (car il fait partie des livres qui me "parlent") ... et je vais ASSUREMENT emprunter d'autres bouquins de cet auteur.



PS : je ne comprendrais jamais pourquoi les titres des bouquins sont complètement modifiés lors des traductions . Ici : "The Sense of an Ending" finit avec "Une fille qui danse" ... quel rapport, franchement ?! D'autant que le titre original me semble plus approprié ...



PS 2 : je viens de voir qu'il existe un film inspiré du roman, j'essaierai d'y jeter un oeil ... : https://www.youtube.com/watch?time_continue=61&v=fkxo2gZxEFk
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La seule histoire

Une écriture riche et précieuse, une qualité, mais qui n'est pas ma tasse de thé, devenant parfois un peu sophistiquée, laissant alors s'évaporer ma concentration et mon intérêt pour cette histoire...

Certes ce n'est pas mon style favori, mais je reconnais quebcet ouvrage est divinement écrit, l'oeil de l'auteur sur cette vie, ces vies mêlées, est épatant.
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Le fracas du temps

Fascinant. Un passage en boucle, une plongée dans le livre par l'intermédiaire d'un mendiant, comme les détails dérangeants à la surface d'une toile, et nous voilà aux côtés de Chostakovitch, ma foi diablement ambigü, lâche, humain, emprunté... à quelles Muses obéir dans un régime totalitaire? Barnes esquisse une réponse assez convenue mais intéressante sur un fond de folie collective dont on ne dénoncera jamais assez les absurdités et les abus!
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La seule histoire

« Préféreriez-vous aimer davantage, et souffrir davantage ; ou aimer moins, et moins souffrir ? C’est, je pense, finalement, la seule vraie question. » Voilà l’incipit du livre, et le ton est donné.

Un homme se souvient de sa « seule histoire », car on a tous, dit-il, une seule et unique histoire d’amour, celle qui innerve toutes les autres, qui donne le ton, qui efface ou sublime « Un premier amour détermine une vie pour toujours : c’est ce que j’ai découvert au fil des ans », dit le narrateur un peu plus loin dans le livre (p. 94). Il raconte alors la sienne.

Paul a 19 ans quand il fait la connaissance de Suzan, qui en a 49. Écart d’âges important, état matrimonial de Suzan, différences de modes de vie : rien ne les prédispose à tomber amoureux, et pourtant, sans qu’il ne se passe rien, une complicité naît, prémisses de l’amour. « Juste une complicité qui nous donnait le sentiment d’être, moi un peu plus moi, et elle un peu plus elle » (p. 24).

Julian Barnes raconte merveilleusement bien les délices d’un amour évident, en pudeur et retenue, l’enthousiasme d’un jeune homme de 19 ans qui en découvre toute la force. Pas de phrases qui subliment le sentiment, rien d’extraordinaire, pas de merveilleux, pas de romantisme même. Rien que de très naturel, simple, fort. Un exemple de phrase qui montre sans s’étendre, cette force simple : « Je ne sais quand cette habitude est née.. mais je lui tenais souvent les poignets (…). Je les enserre tous les deux, et presse aussi fort que je peux. Le sens d’un tel échange n’a pas besoin de mots. C’est un geste pour la calmer, pour faire passer quelque chose de moi en elle. Une infusion, une transfusion de force. Et d’amour. »

En lire un peu plus sur le site des Liseuses !
Lien : https://lesliseuses.com/2018..
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La seule histoire

"Mais n'oublie jamais, jeune master Paul : chacun a son histoire d'amour; chacun et chacune. Elle a pu être un fiasco, elle a pu tourner court, elle a même pu ne jamais commencer, elle a pu être entièrement dans la tête, ça ne la rend pas moins réelle. Parfois, ça la rend plus réelle. Parfois on voit un couple, et chacun semble assommer profondément l'autre, et on ne peut imaginer qu'ils aient quelque chose en commun, ou pourquoi ils vivent encore ensemble. Mais ce n'est pas seulement l'habitude, ou la complaisance envers soi-même, ou les conventions, no rien de tel. C'est parce qu'ils ont eu, à un moment, leur propre histoire d'amour. Comme tout un chacun. C'est la seule histoire."



Dans les années après la seconde guerre mondiale, Paul, 19 ans, rencontre au club de tennis de sa ville Susan, 48 ans, avec qui les parties en double vont continuer sur une histoire qui durera des années. Quand Susan connaîtra un grave problème, il essaiera de l'aider. En vain.



Voilà un roman que je ne qualifierais pas d'attachant par ses personnages, dont se dégage, après un démarrage plutôt drôle, beaucoup de mélancolie. On n'en sort pas avec du peps, autant le dire. Barnes est un auteur excessivement brillant, pour raconter et rendre crédible une telle histoire. Oh pas de détails graveleux, Paul est amoureux, cette passion est racontée par lui. Le mari et les filles de Susan restent à deux ou trois passages près, plutôt des ombres.



Mais l'écriture de Barnes demeure étincelante, d'une folle élégance, passant du je de Paul, au vous quand il se tient de côté, et même au il parfois. En rapport avec le bonheur ressenti? Son implication? Son désir de se protéger? Sa faiblesse?
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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La seule histoire

Les histoires d'amour font-elles souffrir et est-ce que plus on aime, plus on souffrira? C'est ce que semble vouloir démontrer Julian Barnes dans ce roman bouleversant.

En Angleterre, dans les années soixante, Paul a dix-neuf ans, pour occuper son été, ses parents l'inscrivent dans le club de tennis du village. Après avoir satisfait aux tests de joueur et de moralité, lors des premiers matchs de double-mixte, il se trouve partenaire de Susan, une belle femme de quarante huit ans, pleine d'énergie, qui est mariée, délaissée par son mari, le taciturne Gordon Macleod, ils ont deux filles qui ont quitté la maison familiale. Paul, a cet âge, où l'on se cherche, s'éprend de Susan et une passion transgressive va naître entre eux. Paul fréquente de plus en plus la maison des Macleod, puis devient l'amant de Susan, progressivement leur relation hors normes suscite des interrogations dans leur entourage, ils sont exclus du club de tennis, il est rejeté par ses parents. Le jour ou, Gordon Macleod, qui semblait ne pas se soucier de la présence de ce jeune garçon auprès de sa femme, la frappe violemment, Susan et Paul s'enfuit et partent habiter à Londres où Paul poursuit ses études d'avocat. Ils vivent avec l'argent dont dispose Susan. Leur bonheur est rapidement confronté à la maladie que Susan avait dissimulée, elle est alcoolique. Paul guidé par sa passion, fait tout ce qu'il peut pour la sortir de cette addiction, mais en vain et plus le temps passe, plus Susan sombre dans ses délires, et doit être internée en hôpital psychiatrique. Malgré la différence d'âge, Paul aime Susan comme un damné. Pour cet amour il a sacrifié sa jeunesse, il n' a pas eu d'autres relations amoureuses, pas d'enfant, ses amis l'ont abandonnés. Après avoir voyagé pour son emploi, il se retire dans un petit village de campagne.

Cette histoire est transcendée par la construction et l'écriture soignée et très " anglaise " de Julian Barnes. La première partie est écrite à la première personne du singulier, c'est Paul qui raconte leurs histoires. Dans les deux autres parties, le narrateur fait de nous les témoins de cet amour soit en s'adressant à Paul, soit en nous décrivant sa vie. Il aborde de façon magistrale l'importance du premier amour, l'écart d'âge dans l'amour, dans la sexualité, le " quand dira-t-on ", le vieillissement, les violences morale et physique faites aux femmes, et surtout l'alcoolisme au féminin, cet alcoolisme caché, qui conduit à la déchéance. Enfin il nous entraîne à travers l'histoire de Paul et Susan à réfléchir sur la souffrance lorsque l'être aimé est pris par la maladie, ou disparaît. Malgré ces thèmes graves, parfois traités par des métaphores magnifiques, le livre ne manque pas d'humour, car dans le début de leur relation, la fantasque Susan entraîne Paul dans des situations délicates, rocambolesques..

J'avais apprécié " Une fille qui danse ", j'avais été emballé par " Le fracas du temps " , ma fidélité à Julian Barnes n'est pas déçue, mon plaisir à le lire est toujours aussi fort.
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La seule histoire

« En amour tout est vrai, tout est faux ; et c'est la seule chose sur laquelle on ne puisse pas dire une absurdité. » Ainsi parlait Susan, 48 ans, épouse d'un joueur de golf brutal et mère de deux grandes filles, à son jeune amant Paul, 19 ans, étudiant en droit. Ils se connurent au tennis, dans leur banlieue londonienne résidentielle. Ils y jouaient en double, découvrant ensemble l'amour pour la première véritable fois. Au point de scandaliser leurs proches, d'être exclus du club et de fuir à Londres où leur liaison, joyeuse, dura plus de dix ans. Mais minée par on ne sait quel chagrin, on ne sait quelle angoisse, Susan sombra dans la dépression et l'alcoolisme. Paul fut bientôt incapable de s'occuper de ce qu'elle était devenue…

Se remet-on d'un premier amour ? « Un premier amour détermine une vie pour toujours : c'est ce que j'ai découvert au fil des ans. Il n'occupe pas forcément un rang supérieur à celui des amours ultérieures, mais elles seront toujours affectées par son existence (…) parfois aussi, un premier amour cautérise le coeur, et tout ce qu'on pourra trouver ensuite, c'est une large cicatrice. »



Voici une partie du pitch de ce livre sorti lors de la rentrée littéraire. L'auteur, 72 ans, semble ici faire un retour sur sa vie, ses réflexions sur l'amour à travers Casey Paul et Susan, sur la dépendance à l'autre mais aussi à l'alcool. Il y a des passages bouleversants, des réflexions que l'on voudrait garder en mémoire à défaut de les avoir aussi bien formulées.



Intérêt de cette histoire, sa construction en trois parties :

1) La naissance de l’amour, écrit à la première personne du singulier

2) Les dix ans ensemble, écrit à la 2è personne du pluriel

3) La rupture, écrit à la 3è personne du singulier



Julian Barnes a compris quelque chose de la complexité des relations amoureuses, on en oublie l’âge des principaux personnages.

Mais quelques longueurs dans l'écriture, des répétitions. Seul le ressenti du jeune homme est développé.
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La seule histoire

C'est un roman en trois parties dont la magnifique exergue lui va comme un gant : "petite histoire, généralement d'amour". Car c'est un récit sur l'amour, l'amour absolu, la seule histoire qui vaille la peine d'être racontée. On découvre Paul à la fin de son adolescence ("je" fougueux) et sa rencontre avec Susan, femme mariée de 30 ans son ainée. Puis vient le temps de l'âge adulte, celui de la maturité, de l'épanouissement de leur amour ("vous" critique). Mais c'est aussi l'époque où leur ciel se couvre de gros nuages lourds, la découverte et le déni des fêlures. Et ce qui devait être le plus grand bonheur devient un mauvais rêve. Vient enfin le temps du bilan ("il" distancié et lucide), l'adolescent est devenu un vieux monsieur. Il n'a pas oublié sa bien-aimée, sa "seule histoire" . C'est superbe, déchirant, beau à pleurer et écrit d'une façon splendide. Un livre d'équilibre entre légèreté et gravité, ombres et lumière. "Préféreriez-vous aimer davantage, et souffrir davantage ; ou aimer moins, et moins souffrir ?" Mais avons-nous le choix ?
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Une fille, qui danse

J'ai vraiment été pris au début, et puis plic ploc plouc, le personnage narrateur m'a énervé, son histoire qu'il relate un peu en désordre avec plus ou moins de lucidité n'est plus parvenue à me toucher... Le suicide de l'ami, point central, a perdu sa force, et le final me donne plus une impression d'eau de boudin...
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La seule histoire

Dans « La Seule Histoire », le romancier britannique dit, tout en subtilité, le premier amour et la perte de l’innocence.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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La seule histoire

L'histoire se déroule en Angleterre dans les années 60. Paul se retrouve un été dans un club de tennis à jouer en double avec Susan, une femme mariée mère de deux filles.



Paul nous raconte alors dans une première partie rédigée à la première personne, comment ils tombent amoureux, comment leur histoire fait scandale et les conduit à se faire expulser du club de tennis. Tout le village est au courant, le mari fait semblant de ne rien voir même s'il s'est depuis longtemps éloignée de sa femme. Mais tout est léger au départ, tout est facile. Leur amour est naturel. La deuxième partie, rédigée à la deuxième personne du pluriel - comme pour nous prendre à parti - nous conte leur emménagement dans une petite maison et la manière dont Susan sombre petit à petit dans l'alcoolisme. Enfin la troisième partie rédigée à la troisième personne du singulier, nous fait découvrir la manière dont Paul essaye de survivre.



C'est une histoire terrible, qui émeut, car Paul et Susan sont profondément épris l'un de l'autre et restent ensemble pendant des années. Et malgré cet amour profond, Susan se détruit à petit feu, alors même qu'elle ne buvait pas lorsqu'elle vivait avec son mari. Cette maladie finit par détruire son couple et puis Paul lui-même.



Julian Barnes a le talent pour disséquer cette relation destructrice, dont Paul ne pourra jamais se remettre. Sa rencontre avec Susan va déterminer le reste de sa vie, et va le changer à jamais. L'auteur nous l'explique d'ailleurs de manière très juste au début du livre, la plupart d'entre nous n'a qu'une histoire à raconter, une seule qui compte et qui nous définit. C'est cette histoire qu'il relate avec beaucoup de nostalgie, mais sans rancœur. Paul essaye de comprendre au fil des pages ce qui les a amenés jusque là. Et a posteriori il s'interroge en nous prenant pour témoin : "Préféreriez-vous aimer davantage et souffrir davantage ; ou aimer moins et moins souffrir ?".



Bref même si c'est un roman très juste et très beau en ce qu'il nous entraîne au cœur de la relation amoureuse entre Paul et Susan, on ne sort pas indemne de ce roman, et l'on repense aux Rita Mitsouko qui nous avaient prévenus, les histoires d'amour finissent mal en général…
Lien : https://riennesopposealalect..
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Une fille, qui danse



Quelle deception , je ne me suis pas passionnée pour cette histoire.

Pourtant , les critiques, le sujet ,le mot du libraire.....tout était présent .

Tony ne m'a pas touché , il m'a parfois même agacé, et comme pour aimer une histoire , un roman il faut en aimer les personnages .....





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Une fille, qui danse

Une petite merveille teintée d'humour very british !
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Une fille, qui danse

Une fille avec la virgule qui a son importance : Véronica est la fille, personnage principal ; qui danse : elle chaloupe, va et vient…

Etudiant, Tony, le narrateur, a deux copains, Alex et Colin ; ils forment un trio inséparable auquel s’ajoute Adrian, le quatrième mousquetaire. Adrian les surpasse par son intelligence. Tony connaît ses premiers émois amoureux avec l’énigmatique Veronica. Les temps passent et surgit Margaret qu’il épouse ; de cette union naît Susie. 40 ans plus tard, Tony retrouve la trace de Veronica. Mais des drames se sont produits entretemps.

L’auteur adapte bien les traits de caractères de Tony en fonction de son âge ; le sexagénaire ne ressemble plus au jeune adulte qu’il a été. Malgré certains rebondissements, la progression dans le roman est plutôt monotone : la réflexion prend trop le pas sur l’action.

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Quand tout est déjà arrivé

Trois superbes nouvelles composent le dernier Julian Barnes.



La première nous élève en plein ciel, à bord d’un ballon dirigeable en 1858 avec Félix Tournachon alias Nadar et ses premiers clichés aérostatiques. La deuxième nous emmène dans l’intimité de la grande Sarah Bernhardt, qui elle aussi effectuera un vol en ballon. Mais ce sont les tentatives infructueuses d’un militaire de carrière, Fred Burnaby, pour épouser l’immense actrice qui nous intéressent. ‘’Je suis constamment en quête de nouvelles sensations, de nouvelles émotions. Je suis une personne incomplète’’ répond-elle à son soupirant. Dans la loge de Sarah Bernhardt, Barnes nous conte l’émouvante histoire du perroquet et du singe, véritable parallèle avec les amours de l’actrice d’Hamlet au théâtre. La troisième est un moment d’émotion dans la vie de l’auteur. Comment se remettre de la mort de l’être aimé ? Comment combler cette absence définitive ? Julian Barnes continue à parler à sa défunte épouse, commente ses faits et gestes. Les paroles de réconfort se transforment facilement en maladresses. Rien ne sera plus comme avant !



Ces nouvelles sont avant tout des moments d’élévations et des chutes douloureuses.

Barnes est au sommet de son art.



Olivier (Meulan et Bouafle)
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Un homme dans sa cuisine

C'est toujours un plaisir pour moi d'ouvrir un livre de Julian Barnes. Cet écrivain anglais très francophile ne m'a jamais déçue, et j'ai lu une bonne partie de ses livres (mais pas le gros "Une histoire du monde en dix chapitres et demi"). J'aime son humour, sa délicatesse et son écriture fluide.



Ici ce n'est pas vraiment un roman, plutôt un essai sur la cuisine (il a aussi été critique gastronomique) et c'est une bonne surprise. Elevé dans une famille traditionnelle où seules les femmes s'approchaient du fourneau, il a été obligé de s'y mettre quand il a commencé à vivre seul; Et il s'est pris au jeu ! Des dizaines de livres de cuisine, plein d'essais culinaires, des tas de recettes mises en pratique ! Seule faiblesse de notre auteur : c'est un "obsessionnel anxieux" (c'est lui qui le dit). C'est-à-dire qu'il faut qu'il ait absolument tous les ingrédients, leur mesure exacte et des explications extrêmement précises sinon c'est la panique ! Suivent donc quelques beaux exemples de panique, pas mal de réussites aussi et quelques belles réflexions sur les auteurs de livres de cuisine, les ingrédients, les invités, etc...



En résumé : un régal et une bonne idée de cadeau pour un homme (et pour une femme aussi bien sûr)

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La table citron

Le fil conducteur de ces nouvelles, c'est la vieillesse et la mort. Ce thème est parfois traité de façon nostalgique ou dramatique, d'autre fois de façon plus humoristique ou poétique (c'est le talent de Barnes de savoir changer de registre très facilement).



Les nouvelles qui m'ont plu : L'histoire de Mats Israelson, une histoire d'amour jamais avouée entre deux personnes mariées chacune de leur côté. Quand, à la fin de sa vie, Anders essaie d'avouer enfin cet amour, ils ne se comprennent plus. Ils ont tous deux gâché leur vie sentimentale et, de plus, terminent sur un malentendu...

Dans Hygiène, le narrateur, marié et heureux en ménage depuis très longtemps, a pris l'habitude de rendre visite à une femme (prostituée) une fois par an, à l'occasion de sa réunion annuelle d'anciens combattants à Londres. Au fil des années il s'est attaché à cette femme. Cette année, quand il arrive, on lui dit qu'elle est morte. Il en est profondément affecté.



Pour les personnes qui ne connaissent pas Julian Barnes, je ne conseillerais pas de commencer par ce livre, je trouve qu'il est meilleur dans des récits plus longs. Mais, je l'avoue, je ne suis jamais très satisfaite des recueils de nouvelles....

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Une histoire du monde en 10 chapitres 1/2

Une histoire du monde en 10 chapitres 1/2 fait partie des livres dont on ne comprend totalement le sens qu'une fois la lecture achevée. Tout prend enfin sens, et on réalise qu'on vient de lire un petit chef d'oeuvre.
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England, England

Résumé : England, England est un roman complètement loufoque et profondément riche sur la culture anglaise. On suit Martha Cochrane dont l'enfance est marquée par le départ de son père. Celui-ci quitte le domicile familial avec dans sa poche, un morceau de puzzle ; métaphore de l’incomplétude de l'enfance face au manquement parental. Arrivée à l’âge adulte, elle s’embarque alors dans une aventure improbable aux côtés du mégalomaniaque, Sir Jack. Ils vont condenser tout ce qui fait l'identité de l'Angleterre sous forme d’un parc d'attractions sur l'Ile de Wight, England, England.



Le mot de la fin : Ce roman vitriolé est un témoignage de l'auteur envers sa patrie, ce qui la caractérise, mais surtout son peuple. Chaque ligne est emplie d'humour et rythme avec succès et plein de rebondissements chaque page que l'on dévore. Une vraie satire sociale qui tourne le commerce touristique en farce dystopique. Un régal.
Lien : http://www.lesmiscellaneesde..
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