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Critiques de Karen Joy Fowler (189)
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Nos années sauvages

Ce roman m’a fait passer un drôle de moment de lecture, entre surprise, émotion et une toute petite pointe d’ennui. Je l’ai trouvé très original, mais j’aurais aimé que l’auteure aille peut-être, justement, encore plus loin dans la réflexion et dans la tournure qu’elle donnait au récit.



La plus grande force de son récit réside dans son originalité. Si le résumé du roman ne donne que peu de pistes sur l’intrigue, ce n’est pas pour rien. Et ne cherchez surtout pas à savoir de quoi il parle, cela vous gâcherait toute la lecture !

Nous découvrons une héroïne pas comme les autres, qui vit dans une famille pas comme les autres, et qui a vécu des choses très intrigantes dans sa toute petite enfance. Ce roman nous fait réfléchir sur notre propre humanité, sur ce qu’être humain signifie réellement, et sur la part animale qui réside en chacun de nous.



J’ai été très émue par les relations humaines qui se nouent dans cette histoire, et sur le sens que l’auteure donne aux liens fraternels et à la famille. Fern est un personnage incroyable, auquel on arrive à s’identifier malgré ses différences. Elle est traitée de manière très touchante par l’auteure, lui prodiguant une aura très puissante et marquante tout au long de l’histoire.



J’ai énormément aimé la manière dont l’auteure a joué avec moi tout au long de l’intrigue. La construction du roman est très décousu, ce qui fait qu’on navigue entre différents genres littéraires (thriller, roman scientifique, drame familial) et énormément d’émotions (surprise, inquiétude, attachement, tristesse). Attendez-vous à être désarçonné et surpris en pénétrant dans ce roman !



Toutefois, malgré ces montagnes russes d’émotion, je reste sur ma faim. Parce que l’histoire ne m’a pas passionnée. J’ai trouvé Rosemary assez fade avec du recul, ou alors insuffisamment exploitée. Les personnages secondaires prennent totalement le pas sur sa personnalité (que ce soit Fern ou son amie dont je ne me rappelle plus le nom…), et le combat qu’elle mène ne va pas assez loin à mon sens… Ça traine aussi parfois un peu en longueur, et j’ai eu l’impression à certains moments que l’auteure se disait « Voilà, la surprise est passée, je peux me la couler douce une centaine de pages », ce qui a fait que je n’étais pas à fond dans ma lecture…



Toutefois, malgré ce bémol, je vous invite à découvrir ce roman qui ne ressemble à aucun autre !



17/20
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Nos années sauvages

En 2014, j'écrivais ceci :



De Karen Joy Fowler j'avais lu, il y a quelques années, un texte fort plaisant,Le club Jane Austen. Mais rien qui nécessite de me précipiter sur un roman pas encore traduit en français , même conseillé par Cuné. Sauf que quand cette dernière écrit :"Toi, il faut ABSOLUMENT que tu le lises, je ne peux pas te dire pourquoi mais tu es LA lectrice idéale pour ce roman, foi de moi :)", on ne peut que craquer !!! En plus sur liseuse, le prix est ridiculement bas et le dico anglais/anglais a permis de me dérouiller vite fait .

Je ne vous cacherai pas qu'au tout début de ma lecture , quand j'ai vu le temps restant s'afficher , j'ai blêmi mais le rythme a été vite pris surtout quand je suis arrivée à la fatidique page77 qui contient un twist tellement renversant que j'ai failli en crier ! Tout ce qui pouvait paraître vaguement intriguant et/ou bizarre dans ce qui s'annonçait comme un secret de famille avec disparitions à la clé et narratrice perturbée prend alors tout son sens et sa profondeur. Cette révélation (surtout ne pas lire les billets, articles, 4 ème de couv' révélant Le secret de la page 77 ) n'est pas un effet de manche de l'auteure (regardez comme je vous ai bernés) mais correspond parfaitement à la volonté de renverser notre point de vue sur un thème ô combien passionnant !



Un roman bouleversant brassant , entre autres, les thèmes de la culpabilité et du souvenir à découvrir absolument ! Et zou sur l'étagère des indispensables !
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Nos années sauvages

Un roman plein de promesse car salué par la critique et traduit dans vingt-six pays. Et pourtant… Au bout d’une centaine de pages, j’ai décidé de ne pas poursuivre ma lecture. Je n’ai pas réussi à accrocher à l’histoire ni au style d’écriture.



Rosemary est une jeune fille assez atypique. C’est elle qui raconte. Et on sent bien qu’il y a un flot de paroles qui a été retenu trop longtemps. Car elle en dit des choses et on se demande souvent ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. En tant que lecteur, on a vraiment l’impression d’être baladée.

Rosemary ne serait pas aussi atypique sans sa famille. Des parents au caractère bien singulier, un frère aux abonnés absents et une « sœur » dont l’identité est révélée tardivement dans le roman. Cette révélation n’a pas l’effet escompté. J’ai juste eu l’impression d’avoir été dupée et sa véritable identité n’apporte pas vraiment de sens à l’intrigue, si intrigue il y a.



Je suis peut-être passée totalement à côté de ce roman, mais je lui ai trouvé peu de qualités.

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Nos années sauvages

Merci à Babelio et aux éditions des Presses de la Cité grâce à qui, et à Masse critique, j'ai eu la chance de recevoir Nos années sauvages.

Commençons par dire que j'ai beaucoup aimé, et été beaucoup surprise. En effet, la quatrième de couverture est rédigée le plus laconiquement possible, et donc très intelligemment, pour préserver le secret de cette étrange famille, qu'il nous faudra au moins une centaine de pages pour commencer à percer, une révélation après l'autre.

C'est donc un étrange exercice que d'essayer de donner envie de lire ce livre aimé...sans trop en dire pour laisser le plaisir de la découverte et de la révélation! Il fait partie de ces ouvrages qui débutent comme tant d'autres, semblant une refonte d'un thème mille fois abordé, ici le départ pour l'université d'une jeune femme et ses rapports avec sa famille, et qui prend un virage totalement inattendu, se révélant plus profond, plus étonnant, et aussi riche en matière à réflexion. Le ton assez léger, à vrai dire la langue gagnerait à être parfois un peu plus travaillée, contribue à cet étrange décalage: même quand on en vient à des événements pas spécialement roses, jamais de pathos, jamais d'effets de manche appuyés pour forcer le trait.

Original, intéressant, surprenant,c'est une belle découverte que je ne regrette pas.
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Le club Jane Austen

En effet, Jane Austen est le faire-valoir de ce livre. Ses personnages y sont tour à tour évoqués ainsi que les grands thèmes de ses romans. Oui, mais... J'ai trouvé ce roman fade ! Le titre m'aurait laissé penser que le fantôme de la romancière y serait beaucoup plus présent, que ce "décorticage" aurait été beaucoup plus étayé. A défaut de cela, ce sont les histoires de ces 6 personnes qui prennent bien largement le dessus. Certes, ça se lit bien, c'est moderne (peut-être un peu trop, d'où ma déception...), mais finalement : quel intérêt ?

Je le déconseille aux grandes admiratrices de Jane Austen qui à mon avis ne s'y retouveront pas.

Cependant, une fois n'est pas coutume, j'avais trouvé le film beaucoup plus subtil, mêlant tendresse et humour et où ce fameux fantôme d'Austen était mieux distillé
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Le club Jane Austen

Comme d'autres l'ont écrit et l'écriront sans doute encore, Jane Austen est ici un énorme prétexte à une intrigue qui, en fait, tente plus ou moins maladroitement et lourdement de copier les romans de Jane Austen.



Sans l'aspect "Austenien", c'est un roman qui se lit vite et facilement, plutôt agréable et prenant.



Ça n'empêche de noter tout de même trop de flash-back, une "partie" sur deux, ça devient un peu excessif, soudain on retourne au présent, on a légèrement perdu le fil. Et puis ces clichés, ces passés tellement "tendance" (je cherchais un exemple, et je ne me souvient déjà plus... pourtant, je viens à l'instant de le finir, mais trop c'est trop).

Et ces six personnes n'ont rien à faire ensemble, n'ont pas un seul point commun. Lire Austen et l'aimer, c'est banal, ça ne suffit pas pour unir des gens surtout aussi disparates. Ça ôte toute crédibilité à une histoire qui n'en a déjà pas tant que ça.



Donc en bref : roman agréable à lire, mais que je ne classerai pas en "grande littérature". Et autant oublier Austen tout de suite.



Et en nota bene : le "je" qui raconte et demeure une énigme m'a passablement contrariée. A quoi cela sert-il de raconter un roman à la première personne si c'est pour ne jamais connaître ladite personne ? Frustration !!!
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Comme ce monde est joli

Critique parue dans le Bifrost n°105



Avec ce dense recueil, luvan et Léo Henry proposent au lectorat francophone de décou­vrir le travail sur la forme courte de Karen Joy Fowler, dont jusqu’alors n’étaient disponibles que trois romans en français, dont Le Club Jane Austen. Les deux acolytes suivent le travail mené par Mélanie Fazi sur l’œuvre de Lisa Tuttle avec Ainsi naissent les fantômes (cf. Bifrost n° 64) et Anne-Sylvie Homassel avec les nouvelles de Livia Llewellyn dans Fournaise. En fin d’ouvrage, le duo fournit des commentaires, généralement couplés à des extraits d’interviews, des précisions sur le contexte, sur les nouvelles traduites par leurs soins – dix pour luvan, sept pour Léo Henry.



Dix-sept nouvelles, donc, de tailles variables – de moins de dix pages à plus de cinquante –, parues entre 1985 et 2013, qui offrent un panorama copieux de styles, d’influences et de références. L’ensemble peut évoquer Carmen Maria Machado et son recueil Son corps et autres célébrations (cf. Bifrost&nbp;n° 104), tant dans les thématiques que le mélange des genres et la créativité narrative (« Du recul », particulièrement, mais « Always » également), mais avec une densité et une ampleur plus importantes. Situées parfois dans des pays imaginaires ou plus souvent implantées aux USA, présentant des histoires de familles ou de couples con­frontés à d’étranges situations, les nouvelles invoquent personnalités historiques (Einstein, Austen, mais aussi Carry Nation ou Mary Anning) comme extra­terrestres. L’autrice maîtrise une large palette, et concernant nos genres, c’est un bingo de tous les grands domaines, avec une préférence néanmoins notable pour la science-fiction – telle cette approche de l’exploration extraterrestre (« En visage ») que ne renierait sûrement pas Becky Chambers, n’était la conclusion.



Au rayon des thématiques, difficile de ne pas mettre en avant un regard féminin, qu’Iris Brey a bien décrit concernant le cinéma, dans ces histoires peuplées de femmes, de mères, de filles, de jumelles face à l’étrangeté, la monotonie ou la violence du monde. Les éléments biographiques disséminés dans le paratexte des nouvelles éclairent les histoires à la lumière de celle de l’autrice, et une fois le livre achevé, l’ironie du titre n’en est que plus flagrante, certaines nouvelles étant des plus cruelles, notamment la dernière, « Pelican Bar ». Mais ce n’est rien comparé au commentaire qu’en fait Karen Joy Fowler, à la toute fin de l’ouvrage, et qui vous achève telle la flèche du Parthe.



On l’aura compris, il y a beaucoup à dire sur ce riche assortiment de thématiques et de créativité. On insistera ici sur la plus cardinale : lisez ce recueil.
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Le club Jane Austen

Un titre alléchant et une quatrième de couverture me laissant l'espoir d'un roman sympathique autour d'un club de lecture et de Jane Austen, ce qui a achevé de me convaincre de l'acheter au vide-grenier

.....et heureusement que c'était un livre d'occasion, car

finalement : grosse déception !

L'ensemble est très décousu : l'idée de base semble être : un livre de Jane Austen/mois + le portrait d'un des membres du club de lecture.

Dans les faits, des juxtapositions, sans vraiment de transition, d'extraits de Jane Austen et d'autres auteurs, mêlés à des extraits de la vie des membres du club, etc.

On zappe, on zappe sans arrêt d'une histoire à l'autre, parfois au milieu d'un récit, si bien que j'avais l'impression de suivre parallèlement quatre ou cinq programmes TV avec quelqu'un qui changerait de chaîne de manière aléatoire et à toute vitesse ! C'est vraiment vraiment brouillon !

Ajoutons la question du narrateur ou des narrateurs : on a du "je", du "nous " et un narrateur/une narratrice extérieur(e) qui ne sont jamais identifié(e)s ...

De plus, j'ai eu beaucoup de mal à ressentir une quelconque empathie pour les divers personnages, je les ai trouvés quelconques ...

et grosso modo, il ne se passe rien de trépident dans leur vie. Je suis d'ordinaire très empathique, mais là rien,... peut-être à cause du zapping continuel !

Enfin : leur club de lecture, ... je suis ravie que le nôtre soit plus dynamique, moins coincé, snob et gnangnangan !

Bref, quel ennui que ce roman !!!

Je mets une étoile pour l'idée de base qui aurait pu être bonne et les quelques phrases loufoques qui m'ont fait sourire,

et une étoile pour les 2 parties d'annexes que j'ai trouvées sympas : les résumés (lacunaires mais bon) de l'oeuvre de J. Austen et les propositions de questions des personnages (qui m'ont fait sourire).
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Nos années sauvages

Rosemary Cooke nous fait partager sa vie par des allers retours - c'est surtout des moments de son enfance dont elle parle , de sa sœur Fern et de son frère Lowell- Tout deux sont sortis de sa vie sans qu'elle se rappelle bien les circonstances - C'est lors d'une visite éclair de son frère qu'elle en apprend plus et a des nouvelles de sa sœur - c'est l'histoire de deux sœurs qui s'aimaient et partageaient leurs jeux - c'est l'histoire d'une petite fille exubérante et très bavarde qui est devenue méfiante et silencieuse - c'est l'histoire d'une famille pas comme les autres - un livre dérangeant et poignant -
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Comme ce monde est joli

Difficile de résumer "Comme ce monde est joli", de Karen Joy Fowler, puisqu'il s'agit d'un recueil de 17 nouvelles littéraires très particulières.

Je découvre cette autrice pour la première fois avec ces courts récits, et je suis maintenant curieuse de lire d'autres titres de sa bibliographie.



Je retiens de cette lecture une intense fascination, une expérience percutante, qui continue de tisser des liens et de laisser des marques dans mon esprit longtemps après avoir refermé ses pages. Je n'ai pas apprécié la totalité des nouvelles, certaines m'ont moins plu que d'autres, mais j'ai été intriguée et épatée par la majorité d'entre elles.



Quelques récits appartiennent à la science-fiction, ces nouvelles m'ont davantage laissé indifférente car bien que j'apprécie la SF, c'est un genre que je lis très peu, que je connais surtout cinématographiquement. le reste des nouvelles relèvent d'une sorte de réalisme magique, de fantastique. On y trouve un fort sentiment d'étrangeté, de dissociation, d'absurde. Et c'est ce que j'ai le plus apprécié.

Je retiens aussi l'atmosphère oppressante des histoires, et les thèmes, telle que la mort, la violence, la relation à l'autre, sur fond d'événements historiques et ponctuée de questions existentielles.



On a l'impression d'être plongé dans un rêve permanent, l'écriture de l'autrice est d'ailleurs assez onirique, elle joue avec les codes des rêves et des cauchemars, de la fiction et de la légende. A noter également que j'ai lu ce livre pendant une période d'insomnie assez longue, il m'arrivait de lire quelques pages quand je me réveillais plusieurs fois la nuit et ne parvenais pas à me rendormir, et cet état de veille somnolente a certainement contribué à cette impression d'étrangeté, d'histoires farfelues.



Teinté de féminisme engagé et d'une créativité et intelligence accrues, cet ouvrage est indéniablement une intéressante découverte.

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Nos années sauvages

Fortement déçu.... 😫😫



La quatrième de couv' était promettante mais après quelques chapitres le Flop!!!

Le sujet ne m'intéressait pas... Mais je l'ais lu jusqu'à la fin sans réelle succès....
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Nos années sauvages

Un roman qui peut surprendre tant par l’histoire que par son écriture. Je ne suis pas arrivée à entrer dans l’univers de ce livre. J’ai été touché par certain côté et aussi déçu.
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Nos années sauvages







Pour changer, je vais encore avoir l'air idiote : j'ai dit à tous ceux qui voulaient l'entendre que j'allais lire un livre que la blogosphère avait trouvé impossible à chroniquer. haha. Hum.. Moi, Madame-je-ne-lis-jamais-les-résumés-ni-les-4e-de-couverture, j'ai donc attrapé ce bouquin dans ma Pile A Lire, et me voilà, après lecture, l'air bien embêtée. Comment vais-je faire pour ne pas spoiler le futur lecteur ?



D'abord, le résumé éditeur : "Petite, Rosemary Cooke était si bavarde que ses parents lui intimaient de commencer au milieu lorsqu'elle racontait une histoire. Puis sa soeur disparut. Puis son frère. Alors elle cessa de parler. Jusqu'à aujourd'hui. C'est le récit de cette famille américaine hors-normes que Rosemary va vous conter: son histoire, recomposée comme un puzzle et celle de Fern, son incroyable jumelle. Intrigant, déroutant, bouleversant, ce roman magnifique soulève des questions et des sentiments inattendus sur la psychologie, l'amour, notre humanité."



Mon résumé : C'est en 1996 que débute le récit, fragmenté comme des moments de souvenirs revenant à la mémoire de la narratrice, Rosemary. Cette année-là étant le milieu de l'histoire, la narratrice est à table avec ses parents, ses oncle et tante, ses cousins, chez sa grand-mère Donna. Elle nous dit tout de go que cela fait des années qu'elle n'a vu ni son frère ni sa soeur. Que c'est un sujet tabou. On découvre que son père est chercheur en psychologie, et actuellement étudie "Le conditionnement d'évitement". Ce qui fait rire intérieurement Rosemary, qui pense que ses parents sont passés maîtres dans cette stratégie. C'est la famille des non-dits. Personne ne parle jamais des séismes arrivés dans cette famille.



En particulier, la disparition inexpliquée, incompréhensible de sa soeur-jumelle. Sa soeur était différente. Pas comme les autres, pas comme elle. Rosemary en a souffert, à l'école maternelle, puis le reste de sa vie. De cette différence, puis de la disparition de sa soeur, qui restera sujet tabou. Parce qu'en fait, ses parents, psychologues béhavioristes, adeptes de Piaget (ciel. J'ai toujours détesté ce type pendant mes études, en psycho c'est le référent absolu de plein de gens, mais incompréhensible pour moi).... donc des comportementalistes, se mettent à étudier et noter scrupuleusement, dès les premiers mois de Rosemary et Fern, les différences dans l'apprentissage, le comportement, l'attachement, la communication, les capacités de chacune, il y a même des étudiants à la maison pour aider ou observer, prendre des notes.



Fern disparait de la vie de Rosemary lorsqu'elle a 5 ans. Lowell s'en va lorsqu'elle a 12 ans. Comment vivre avec ça ? Comment se débrouiller dans la vie, dans les relations humaines ?



Mon avis : C'est un roman un peu bizarre au début, écrit pourtant sur un ton mordant, plein d'humour et émouvant. Aux alentours de la page 100, Rosemary nous explique un détail qui sera décisif pour la pleine compréhension de l'histoire. C'est une belle parabole pour une réflexion sur des sujets d'éthique, brûlants actuellement. Très bon livre, si l'on donne au récit la chance d'entrer en nous.



Bon alors, ai-je réussi à "chroniquer" ce livre ?











L'auteur : Née en 1950 dans l'Indiana, USA, Karen Joy Fowler est diplômée en Sciences Politiques, elle a exercé de multiples métiers avant de devenir écrivain de SF et de Fantastique. Elle est surtout connue comme l'auteur du best-seller "The Jane Austen Book Club" (2004), qui a été adapté au cinéma par Robin Swicord en 2007. En 2008, elle a remporté le Prix Nebula du Best Short Story 2007 pour son récit "Always". Elle obtient le prix PEN/Faulkner Award 2014 pour son roman "Nos années sauvages" ("We Are All Completely Beside Ourselves"). Le National Book Award l'a élue "auteur de l'année 2014".



Nos Années Sauvages - Karen Joy Fowler, editions 10/18, 355 pages.
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Nos années sauvages

J’ai trouve ce livre assez marquant dans les emotions, ce n’est pas un sujet anodin d’expliquer la relation qui peut relier un humain et un singe...

C’est une originalite qui a rendu cette histoire un peu loufoque et innatendue. Pas specialement a mon gout a vrai dire.....
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Nos années sauvages

Voilà une histoire qui commence au milieu.

Rosemary, la narratrice, est étudiante et nous raconte l'histoire de sa famille, une famille américaine somme toute banale: un père, une mère, deux filles et un garçon.

Sauf qu'à un moment tout a explosé.

La jumelle de Rosemary disparaît, son frère part.... Elle devient une enfant unique et celle qui a été une petite fille trop bavarde sombre dans le mutisme.

Elle va nous raconter par bribes et dans le désordre ce traumatisme et le lecteur se fait berner ! Berner jusqu'à la page 99 où l'on découvre l'impensable, la révélation qui éclaire toute l'histoire de cette famille finalement hors norme.

Impossible de vous en dire plus pour ne pas spoiler l'histoire.

Sachez juste que j'ai été complètement happée par cette histoire dès les premières pages car je voulais vraiment comprendre ce qui était arrivé à cette famille.

Je comprends aussi les retours négatifs de certains d'entre vous sur ce livre car il y a quelques longueurs. L'histoire tellement invraisemblable peut empêcher que l'on accroche et la construction du récit alternant passé, présent sans chronologie peut dérouter.

Pour ma part c'est une bien jolie découverte, un roman original sur la famille, la fratrie, la culpabilité, la perte, les non dits.
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Nos années sauvages

Ayant beaucoup aimé Le Club Jane Austen, je me suis très vite procuré ce roman là. J'en attendais de grande choses, et je dois dire que j'ai été un peu déçue, rien d'ithyphallique, mais j'ai aussi été très touchée par cette lecture.



J'ai trouvé les personnages plutôt déplaisants, la narratrice en tête, j'avais envie de les secouer pour qu'ils réagissent un peu ou autrement, et pourtant je les ai trouvé tous profondément émouvants, très humains.



Une lecture imparfaite et parfaitement marquante en somme que ce roman qui commence par le milieu. Comme quoi, on ne retient pas forcément que les échecs.

Mais plutôt le titre d'origine, bien meilleur à mes yeux que le titre traduit : we are all completely beside ourselves.
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Nos années sauvages

Un livre que j'étais impatiente de lire !

Rosemary vit heureuse avec sa famille, composée de ses parents et de son frère et sa sœur. Petite fille très heureuse et volubile, elle ne se pose pas de questions. Jusqu'au jour où sa sœur disparut sans prévenir, et que son frère partit peu de temps après. Rosemary devint alors une petite fille renfermée, puis une jeune femme enfermée dans sa carapace.

Avec Nos années sauvages, Karen Joy Fowler nous raconte l'histoire d'une famille pas très ordinaire, de Fern, la sœur très particulière, de la relation entre frères et sœurs, de notre rapport au monde et surtout des non-dits.

Le début de Nos années sauvages a été assez difficile, j'ai eu des difficultés à m'y plonger. Mais peu à peu, en me concentrant, en laissant l'histoire m'entrainer, je m'y suis finalement plongée avec beaucoup d'émotions. Car ce livre a le talent de susciter de nombreuses émotions, très variées ! J'ai d'ailleurs eu beaucoup de mal à écrire cette chronique, car je ne voulais pas trop en dévoiler, spécialement en ce qui concerne Fern, afin de ne pas gâcher la surprise pour les futurs lecteurs.

Je dirais simplement que Nos années sauvages est un livre percutant, on ne peut que s'attacher – peu à peu – aux personnages. Les débuts sont difficiles, tant pour rentrer dans l'histoire que pour apprécier les personnages, mais le résultat final vaut le coup.

(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Nos années sauvages

Attention, malgré ce qui suit ce livre n'est ni un roman noir, ni un thriller.

Rosemary a une famille tout ce qu'il y a de plus normal et conventionnelle : un père et une mère attentifs à leurs enfants, Lowell, un grand frère protecteur et une sœur jumelle, Fern. Tout va bien dans le meilleur des mondes jusqu'à la disparition de celle-ci à l'âge de 5 ans. Disparue de la circulation, plus de traces d'elle, seuls restent les souvenirs. Le sujet est tabou, personne n'en parle dans la famille et pourtant chacun souffre en silence du manque et de l'absence en remâchant sa responsabilité. Comme on s'en doute, la disparition de Fern fait voler en éclat le tableau de la famille parfaite. Ce n'est qu'arrivée à l'âge adulte que Rosemary prend pleinement conscience de la responsabilité de ses parents dans l'éclatement de sa famille et avec quelle violence ils leur ont infligé la douleur de la séparation, bornés qu'ils étaient à n'écouter que leurs petits ego. Oui Fern était particulière un être à part qui n'aurait jamais dû disparaître au risque de briser des êtres à qui l'on a demandé de l'aimer et la chérir comme un membre à part entière de la famille, mais surtout Fern n'aurait jamais dû faire son entrée dans la famille Cook.

Karen Joy Fowler nous parle dans Nos années sauvages avec humour, tendresse mais aussi sans concession, de ce sentiment qu'ont les hommes à se sentir toujours supérieurs aux animaux, de la violence infligés à ceux-ci sous couvert de la science et d'une famille brisée par l'ego de ses parents.
Lien : http://memelesoiesaimentsali..
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Le club Jane Austen

Étrange roman. Un groupe de personnes (5 femmes et 1 homme dont on se demande ce qu'il fait là) se réunissent une fois par mois pour discuter autour d'un des romans de Jane Austen. C'est l'occasion de parler des vies de chacun des protagonistes avec bien entendu leur vie sentimentale en ligne de mire. Tranche de vie , questionnement autour de l'oeuvre, le tout possède un charme particulier que je reconnais volontiers mais qui n'a pas fonctionné sur moi.
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Nos années sauvages

Surprenant est le premier mot qui me vient à l’esprit lorsque je pense à ce roman. Effectivement, le résumé en révèle très peu sur l’histoire et on se lance dans le roman sans vraiment savoir de quoi il va retourner. Nous suivons le point de vue de Rosemary, une jeune femme qui nous raconte par flash back et sans aucune chronologie son enfance. On sait seulement que sa sœur Fern a disparu lorsqu’elle avait 5 ans et que son grand frère a quitté la maison quelques années après. Le sujet semble tabou dans cette famille avec les parents qui refusent de parler de ce drame entourant Fern avec Rosemary.



La disparition de la sœur Fern est donc le plus gros mystère pour le lecteur car la narratrice en dévoile très peu, et c’est au premier tiers du roman que l’on a la plus grosse révélation la concernant. Et pour le coup, je dois avouer que je ne m’y attendais PAS DU TOUT. J’ai été tellement surprise que j’ai du relire 3/4 fois la page pour être sure que j’avais bien compris ce que je venais de lire. J’ai eu beau avoir établi plusieurs hypothèses sur Fern, j’étais très loin de la vérité ! Et je dois avouer que ça m’a mis assez mal à l’aise tout au long du roman en même temps que j’étais fascinée !



Le reste du roman va être axé sur le pourquoi Fern a disparu et surtout sur la culpabilité et les remords que la narratrice éprouve depuis ce fameux évènement. Le thème de ce roman est vraiment axé sur l’amour familial, les regrets et les remords, l’acceptation de la différence et aussi la maltraitance. Ce livre aborde un sujet très actuel et surtout un sujet que je n’avais encore jamais vu dans un roman !



Impossible d’en raconter plus car l’intérêt de Nos années sauvages réside vraiment dans la découverte de cette révélation complètement improbable ! Pour le coup c’est un roman vraiment très original et j’ai dévoré cette histoire malgré cette sensation dérangeante que j’ai éprouvé pendant ma lecture. C’est un très bon roman qui fait réfléchir mais qui est aussi pour le coup très émouvant. La fin est très belle et réaliste.



Je vous le conseille donc si vous chercher à lire une lecture qui sort des sentiers battus ! Une très belle découverte !
Lien : https://repairedeslivres.wor..
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