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Régis Boyer (Éditeur scientifique)
EAN : 9782729106423
Editions de La Différence (06/02/1997)
4.67/5   6 notes
Résumé :
Résumé de "Pour L'Amour De L'Arbre"

Déchirée, jusqu'au suicide - elle écrit : "Toi, ma douce, douce mort, je te bénis à chaque instant où tu tortures" -, païenne ou chrétienne ? Féministe, solitaire, Karin Boye se confie à l'Arbre mythique, battu par le Temps, mais à l'ombre duquel elle retrouve vie et songe. La nature lui était le havre d'une vivante mythologie où se protéger des peurs. Oeuvre étonnante par son pouvoir magique, son désespoir et sa fo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La poésie de Karin Boye est hantée par "l'amour de l'arbre", elle s'élance dans un embrassement de l'arbre. Car pour cette jeune femme déchirée l'arbre est un axe, une force qui la tient droite et lui permet de relier la terre et le ciel : c'est l'arbre monde, Yggdrasil dont les racines peuvent atteindre les enfers et les branches la lumière sacrée. L'arbre voie de passage d'un monde à l'autre. 
Karin Boye, femme trop tendre, blessée dans sa sensibilité, attentive à tout ce qui vit, palpite, nous transmet dans ses poèmes la magie et la force de l'arbre qu'elle-même recherchait et qu'elle a peut-être cru possible de rejoindre dans la mort : par une nuit froide d'avril, elle a été trouvée sur un gros rocher dans une forêt où elle s'est endormie, à 41 ans après avoir pris une dose trop importante de somnifères.
«...je fends une mer dorée de miel que désire mes mains affamées» (Mûr comme un fruit)
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
L’ARBRE
     
Quand ma porte est fermée, que ma lampe est éteinte
et que je reste enveloppée dans l’haleine du crépuscule,
je sens bouger tout autour de moi
des branches, les branches d’un arbre.
     
Dans ma chambre que nulle autre n’habite,
l’arbre étend une ombre douce comme un voile.
Il vit silencieux, il croît sans doute,
il devient ce que veut un inconnu.
     
Une puissance spirituelle, une puissance secrète
a mis sa volonté dans les racines cachées de cet arbre.
Parfois, j’ai peur, je demande anxieusement :
Sommes-nous si sûrement amis ?
     
Mais il vit calmement, il pousse tranquille,
je ne sais vers où il tend, vers où il veut aller.
Il est doux et magique d’habiter si près
de quelqu’un que l’on ne connaît pas…
     
Traduit du suédois par Régis Boyer - p. 31.
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CALME DU SOIR
Sens comme est proche la Réalité.
Elle respire tout près d'ici
dans les soirs sans vent.
Elle se montre peut-être quand nul ne le croit.

Le soleil glisse sur les herbes et les roches.
Dans son jeu silencieux
se cache l'esprit de vie.
Jamais il n'a été aussi proche que ce soir.

J'ai rencontré un étranger qui se taisait.
Si j'avais tendu la main
j'eusse effleuré son âme
quand nos pas timides se sont croisés.
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SI JE POUVAIS TE SUIVRE

Si je pouvais te suivre bien loin,
plus loin que tout ce que tu sais,
dans la solitude du monde
des espaces extrêmes,
là où la voie lactée roule
une lumineuse écume morte
et où tu cherches une attache
dans un espace vertigineux.

Je sais : ce n'est pas possible.

Mais quand aveugle et grelottant,
tu sortiras de ton baptême,
d'un bout à l'autre de l'espace
je vais entendre ton cri,
être pour toi chaleur nouvelle,
être pour toi étreinte nouvelle,
être proche de toi dans un autre monde
parmi les choses au nom inenfanté.
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(...)
Un vent venu de loin vient de m'atteindre,
léger comme une haleine retenue,
empli du parfum tremblant d'une timide attente.
Depuis lors je pressens une merveille. (...)

(Attente du printemps)
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Comment puis-je dire si ta voix est belle.
Tout ce que je sais, c'est qu'elle me transperce
et m'amène à trembler comme une feuille
et me et en lambeaux et me fait éclater.
Que sais je de ta peau et de tes membres.
Je suis seulement bouleversée qu'ils soient tiens,
en sorte que je n'aurais ni sommeil ni repos
tant qu'ils ne seront pas miens.
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Videos de Karin Boye (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Karin Boye
Par Cleo T. avec Maëva le Berre (violoncelle), Christelle Lassort ( violon), Robi, Emilie Dautricourt
Installation visuelle par Anja Madsen-Pernot
« le jour va bientôt se lever » Frida Kahlo
Pour ce troisième volet autour des poétesses, nous parlerons de la lumière, de la vision poétique étendue aux autres champs de la création. Nous déploierons pour l'occasion un immense décor lumineux conçu avec la plasticienne danoise Anja Madsen-Pernot. Une nuit peuplée de lucioles où se croiseront les lettres de Frida Kahlo et les rêves éveillés d'Emily Brontë, le mysticisme de Karin Boye et l'avant-garde de Gertrude Stein. Une plongée sonore tissée de couleurs et de mots, portée comme toujours par mon piano et le choeur de mes artistes invitées. Cleo T
Lumière par Gildas Kervizic et Patrice Lecadre, son par Lenny Szpira
+ Lire la suite
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