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Critiques de Karine Reysset (214)
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Un automne à Kyoto

Ce roman est un très beau roman, destiné, à mon avis, à de grands adolescents (14/15 ans) qui seront mieux à même de comprendre les incertitudes de l'héroïne.

Margaux est la fille de son père et de sa mère. Son père est un artiste,surtout il est un homme dont la part d'ombre a recouvert à tout jamais la joie de vivre - si tant est qu'il en est jamais ressenti. Sa mère est une femme lumineuse, toujours gaie, toujours en mouvement, qui a porté son mari à bout de bras pendant toutes ses années, tout en élevant ses filles sans qu'elles souffrent d'avoir un père si différent. Si indifférent. Ce voyage à Kyoto n'est pas l'occasion de se rapprocher de ses filles - il est trop tard pour Margaux, et la toute jeune Appolline est bien plus lucide que ses quatre ans ne le laissent concevoir à sa grande soeur. Pourtant, elle aussi a vécu cela, les tentatives vouées à l'échec pour chasser ce spleen et attirer l'attention de son père. Ce voyage a une autre cause et un autre but, ce que Margaux découvrira au long de ses trois mois.

Traditionnellement, ces romans qui ont pour ambition de montrer la transformation d'une jeune fille en femme sont moralisateurs et ennuyeux (je reste poli). Ce livre est exempt de ses défauts car Karine Reysset n'a absolument pas l'intention de moraliser quoi que ce soit ou qui se fut. Margaux a seize ans, et elle agit en toute connaissance de cause - et tant pis si son histoire d'amour a choqué certaines personnes (là, je parle en connaissance de cause). Elle n'est pas une lolita perverse, Eric n'est pas un vil séducteur même s'il a quasiment le double de son âge. Contrairement à ce qu'écrivent d'autres auteurs, pourtant portés aux nues, Karine Reysset ne nous narre pas avec forces détails leurs relations intimes - pas de mièvreries vous dis-je, et j'aime cette fin de non-recevoir que la jeune narratrice pose explicitement à des lecteurs trop curieux.

Il ne peut avoir de juge plus sévère envers Margaux qu'elle ne l'est envers elle-même. Dans ce récit rétroactif, analyse lucide de ses trois mois, elle ne s'épargne pas, sans pour autant s'auto-flageler inutilement. Elle ne prétend pas être parfaite, son entourage non plus. Que dire de son père, très proche de figures paternelles bien réelles en cette année 2012 : ils ne veulent pas que leur femme ait la garde de leurs enfants, mais eux-mêmes n'ont strictement aucune envie de s'occuper d'eux réellement, sans penser aux dommages qu'ils causent à leur progéniture.

Ce qui est aussi troublant pour moi en lisant ce livre, c'est que j'y ai retrouvé, notamment dans les choses dont Margaux se souvient, des accents de Kyoto limited express d'Olivier Adam, Arnaud Auzouy. Je ne vous parle pas non plus de la communion entre leurs deux styles, cette même sensibilité, ces phrases qui vous font désespérer d'écrire avec une telle acuité un jour. J'avais été émue par Comme une mère, j'ai très envie de poursuivre un bout de chemin littéraire avec cette auteur.
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Un automne à Kyoto

Un roman sensible sur le passage de l'adolescence à l'âge adulte. Plus qu'une simple histoire d'amours adolescentes, c'est surtout un roman introspectif, pudique, d'une jeune fille qui voit sa vie basculer du jour au lendemain, qui doit grandir, mûrir. Le fait de passer plusieurs mois dans un pays différent, avec une culture différente, va permettre à Margaux de grandir et de s'épanouir.

Margaux est une amoureuse sincère et entière. Avec elle, pas de concession. Pourtant la vie va lui réserver bien des surprises...Passionnée d'écriture, de lectures, elle s'éloigne peu à peu de l'enfance, de l'insouciance, représentés par Mathias. Elle va connaître la sensualité, le goût de l'interdit, la passion avec Eric, mais surtout, elle va apprendre à se connaître elle.

Juste superbe!


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Les yeux au ciel

Réunion familiale pour un anniversaire, dans la grande propriété bretonne de Noé et Marianne, les parents retraités. Certains des quatre frères et soeurs, trentenaires ou quadras, ne se sont pas vus depuis plusieurs années. Ils sont tous à un tournant de leur vie, l'un s'apprête à divorcer, l'une est en dépression larvée, une autre attend un bébé, et le plus instable de la famille, apparemment assagi, souhaite reprendre la garde de sa fille de 13 ans, élevée jusqu'alors par ses grands-parents. Noé et Marianne vont devoir encaisser toutes ces nouvelles, ou refuser de les entendre.



Confessions, grincements de dents, amertume, vacheries, secrets plus ou moins tabous... Tout est là pour rappeler une ambiance de week-end de retrouvailles et de promiscuité entre membres d'une même famille aux profils si différents.



Sur un thème rebattu dans la littérature française de ces dernières années, Karine Reysset arrive à captiver son lecteur grâce à un style simple, fluide, qui rend le livre plaisant et rapide à lire. Sans plus.
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La fille sur la photo

Anna est partie il y a un an. Elle a quitté Serge, ses deux filles dont elle a pourtant accompagné l’enfance et saint Malo pour écrire à Paris et survivre en étant sale de compagnie d’octogénaires.





Serge l’appelle à l’aide : Garance, sa plus jeune fille ne va pas bien et est hospitalisée. Anna va les retrouver et nous déroule son histoire compliquée, les problèmes avec sa mère, sa belle mère, sa famille recomposée, ses amies ... sa vie avec Serge , les raisons de son départ précipité ...



Ce dernier séjour lui permettra de boucler proprement certaines périodes de sa vie pour prendre un nouveau départ, un vrai départ, une renaissance ...



Un roman un peu complexe, parfois touffu mais où les personnages bien identifiés accompagnent le lecteur dans le récit de la vie d’Anna



Un roman qui ouvre des réflexions sur l’art : un cinéaste vaut-il davantage qu’un écrivain simplement parce qu’il gagne davantage d’argent ...



Je n’avais encore rien lu de cet auteur .... mais je vais me mettre en quête de ses autres romans.
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Un automne à Kyoto

Margaux, 16 ans, voit un de ses rêves se réaliser : elle va passer 3 mois au Japon avec son père et sa petite soeur. Et pourtant, ses sentiments sont mitigés. Il faut dire que beaucoup de choses bougent dans sa vie...

Le roman donne à voir un Japon de carte postale : on y voit ce qu'on s'attend à voir (ce que la narratrice dit aussi, puisqu'elle a l'impression de se retrouver dans un film de Miyazaki) ; c'est à la limite du stéréotype. En fait, le lecteur ne va jamais au-delà des apparences : le père souffre, mais Margaux n'essaie de savoir de quoi ou pourquoi, sa soeur est une présence censée être exubérante mais elle est à peine présente,...Ce qui échappe un peu à tout ça, ce sont ses sentiments amoureux. Un peu. C'est en fait comme si elle était détachée de tout, en flottement. Et tout le reste flotte aussi, du coup.

Ce n'est pas un mauvais roman, dans le sens où l'histoire tient la route et où la personnage principale aussi.Ce serait plutôt "vite lu et vite oublié".
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La fille sur la photo

J'ai eu un peu de mal à finir ce roman.

J'ai trouvé que l'on tournait un peu en rond

Le thème de la famille recomposée aurait pu être traité avec plus d'énergie j'e n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages .J'ai trouvé le ton trop larmoyant.

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La fille sur la photo

Selon l'INSEE, un enfant sur dix vit dans une famille recomposée. Un tel phénomène de société vaut bien un roman... Qu'à cela ne tienne, Karine Reysset consacre justement son dernier roman, La fille sur la photo, aux relations entre belle-mère et enfants. L'attachement, puis lorsque les amants se séparent, vient le délitement des sentiments. Que reste t-il alors de cette jolie famille d'adoption ?



Quand elle accourt au chevet de Garance, la fille de son ancien compagnon, Anna doit faire face à tout ce qu'elle a cru laisser derrière elle. Le foyer qu'elle a fui et la place incertaine qu'elle y a tenue pendant dix ans. Son histoire d'amour avec le "grand homme", réalisateur de renom, qu'elle a quitté pour un admirateur plus inquiétant qu'il n'en avait l'air. Les trois enfants qu'elle a "abandonnés", après les avoir aimés comme s'ils étaient les siens. Les raisons de son départ, dont elle-même a fini par douter, et les traces qu'il a laissées dans le cœur des uns et des autres. Est-il trop tard pour recoller les morceaux ? Est-ce seulement souhaitable ?



Karine Reysset suit son héroïne dans sa quête d'identité et d'indépendance. Elle nous dévoile au fil des pages et au gré des retours en arrière comment Anna a débarqué dans la vie de Serge et de ses trois enfants, pourquoi elle a fui ce bonheur familial d'adoption. Les problèmes de santé de Garance avec laquelle Anna entretenait une relation fusionnelle, la conduisent à reprendre contact avec les membres de cette famille. C'est empreinte de doutes et de culpabilité que l’héroïne refait surface. Alors que sa vie sentimentale est en déshérence, Anna se demande si elle ne devrait pas revenir vivre avec ceux qui ont finalement fait son bonheur ?



Karine Reysset nous livre un roman intimiste, introspectif, une histoire de famille recomposée, de famille décomposée comme il en existe tant de nos jours. Mais au milieu de ces histoires, des hommes, des femmes et des enfants qui même s'ils ne sont pas liés par le sang, partagent un bout de vie ensemble. Ils forment une famille jusqu'au jour où ils doivent affronter le déchirement de la séparation. C'est à travers le parcours sentimental d'Anna que ces thèmes sont abordés.



L'écriture de Karine Reysset est fluide, limpide. La multitude de personnages et la description des liens familiaux des uns et des autres peut perdre le lecteur. Mais une fois que l'on situe qui est le fils de l'ex-belle-mère de la nouvelle belle-mère des enfants du père, on se laisse bercer par ce conte familial des temps modernes, même si une fois refermé La fille sur la photo ne laissera pas un souvenir impérissable.



Quoi qu'il en soit, je remercie Babelio pour cette Masse critique ainsi que les Éditions Flammarion. Grâce à vous, j'ai découvert une auteure que je ne connaissais pas. Une chose est sûre, j'y reviendrai.


Lien : http://the-fab-blog.blogspot..
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La fille sur la photo

J'ai pu découvrir ce roman grâce à la masse critique Babelio que je remercie. Malheureusement, je me suis ennuyée...



Il y a beaucoup de personnages dès le début et l'auteur écrit de façon rapide, l'histoire se déroule à une vitesse folle et j'avais peur de rater des choses, de ne pas tout comprendre... Ce qui a dû arriver car j'ai des flous.



L'histoire de départ est plutôt intéressante, c'est même pour cela que j'avais postulé, mais le synopsis est trompeur. Je m'attendais à des retrouvailles entre cette femme et cette jeune fille qu'elle a quittée un an plus tôt, une ambiance d'hôpital, des révélations, des sentiments, de l'amour, des pleurs, la maladie... Mais rien de tout ça. Au contraire, Garance (l'hospitalisée) est un peu mise de côté au profit des sentiments intimes d'Anna, de sa remise en question, de ses retrouvailles avec le passé et de ses souvenirs d'un temps plutôt heureux. le roman est trop centré sur ce personnage d'Anna qui a quitté son amoureux ainsi que les 3 enfants qu'il avait eues de précédentes unions. Tout n'est que passé et souvenirs, mais dans un seul sens... le sien.



Ce n'est pas un mauvais texte, ce n'est simplement pas celui que j'attendais. Il plaira beaucoup, j'en suis sûre, car c'est un roman fort, avec beaucoup d'émotion. Et il est très actuel car les familles recomposées sont de plus en plus nombreuses. A lire pour se faire sa propre idée.
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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La fille sur la photo

Anna, la narratrice, est séparée depuis quelques temps de son ancien amant, un célèbre réalisateur. Serge, plus âgé qu’elle, avait trois enfants d’unions précédentes. L’un de ses enfants, Garance, va mal et est hospitalisée. Serge appelle Anna à la rescousse. Anna retourne alors dans la maison de Serge, l’occasion pour elle de se remémorer les moments passés en famille.

Alors que je m’imaginais une belle histoire de relation entre Garance et son ex belle-mère, l’hospitalisation de Garance et son mal-être deviennent assez vite accessoires. Le livre n’a finalement pas grand-chose à voir avec son résumé et j’ai été déçue. De plus, j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à l’héroïne qui se regarde un peu trop le nombril. J’ai aussi eu du mal à m’attacher à l’histoire que j’ai trouvée un peu désordonnée, difficile de comprendre qui est qui quand il y a trop de personnages.

En bref, un avis mitigé…

Je remercie Babelio et les éditions Flammarion.

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Les yeux au ciel

J'ai lu ce livre il y a quelques temps et j'ai le souvenir de m'être profondément ennuyée.

L'histoire m'a semblée fade et les personnages sans relief et presque artificiels tant l'auteure est restée en surface des événements sans rien approfondir.

Je l'ai terminé mais ai fini par m'en débarrasser...
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Les yeux au ciel

En nous entraînant sur les plages de la côte nord, de Saint Malo à Saint Lunaire, Karine Reysset nous offre une aquarelle intime teintée d'eau de mer. Une eau de mer au goût parfois si proche des larmes... Un roman que l'on aimerait prolonger, pour aider tous ces êtres blessés à panser leurs plaies sur les rochers de la Bretagne...
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Les yeux au ciel

Les yeux au ciel de Karine Reysset



Noé, 70 ans, a souhaité réunir sa famille, pour fêter son anniversaire, dans la maison en bord de mer où il vit avec Marianne son épouse. Achille, fils du premier mariage de Noé, Lena, Merlin et Stella, les enfants et les conjoints, vont le temps d'un week-end se retrouver.



Mais ce n'est pas les cadeaux d'anniversaire qui pèsent lourd dans les valises, c'est l'histoire personnelle de chacun. Cette tribu recomposée et élargie souffre.



La lecture est agréable et sensible, on passe avec plaisir de l'histoire de l'un aux états d'âme de l'autre. Mais dans ce huis-clos il ne se passe rien de vraiment crucial et à la fin du week-end chacun reprend sa route avec les mêmes soucis et angoisses en bandoulière.
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Comme une mère

C’est une histoire qui se lit d’une traite, un peu comme un fait divers. J’ai tourné les pages pour connaître l’épilogue, plongée dans ma lecture, insensible aux bruits extérieurs, encore et encore. C’est un livre bouleversant, enfin pour moi, qui parle de l’amour insondable et énigmatique d’une mère, de deux femmes qui souffrent dont les destins vont se croiser et se recroiser. L’auteur raconte leurs parcours mais aussi leurs sentiments avec pudeur, ça fait mal, c’est beau, je suis touchée.








Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Dans la maison d'été

Rose et Albert décident d’acheter Les Hortensias en 1980, située dans une station balnéaire. Et pendant 40 ans , on va voir évoluer tous les membres de cette famille à travers cette maison avec les bons moments comme les mauvais.

J’ai aimé cette idée, de ne raconter la vie d’une famille que pendant les périodes de vacances, de ne les voir que lorsqu'ils sont dans cette maison secondaire.

Une famille qui tourne autour de la grand-mère Rose, personnage solaire et attachant.

Au début du livre il y a un petit schéma qui montre la généalogie de la famille et c’est important car il y a tellement de personnages que parfois, il faut s’y référer.

Bon, il y a quand même quelques longueurs, c’est un ouvrage très dense. Mais en même temps je comprends car raconter la vie de toute une famille sur plusieurs décennies demander forcément de l’espace.

C’est très beau, Karine Reysset écrit de manière très subtile, très poétique.

Un très beau roman sur les relations familiales.
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Comme une mère



Comme une mère.

Karine REYSSET



L’histoire de deux femmes.

L’une vient accoucher avec l’intention de repartir sans son bébé (elle souhaite accoucher sous X), l’autre vient accoucher en espérant enfin repartir avec son bébé (parcours obstétrical difficile).

Émilie accouche et souhaite quitter la maternité pendant que Judith perd son bébé, perd toute notion de bien et de mal et s’enfuit avec le bébé d’Emilie.

Quelques jours de bonheur volés qui lui coûteront chers mais révéleront à Emilie son instinct maternel.

Mais la folie étant toujours sous-jacente, Judith ne laissera pas tranquille Emilie pour autant…

Un roman agréable avec une petite tension pas désagréable.

Un sujet lu et relu mais c’est bien amené et on se demande jusqu’où cette Judith est prête à aller…

Les thèmes abordés sont nombreux : la grossesse, l’accouchement sous X, l’adoption, le deuil périnatal, le rapt d’enfant, la machination, la folie… et toujours l’amour : le viscéral, le filial, l’universel.
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Trois mois et un jour

"𝘛𝘶 𝘴𝘦𝘳𝘢𝘴 𝘮𝘰𝘯 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦𝘳 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘢𝘳𝘶."

Dans cet ouvrage, Karine Reysset parle de Loïc et parle à Loïc, son petit frère décédé à l'âge de trois mois et un jour de la mort subite du nourrisson, alors qu'elle n'avait que sept ans.

A l'occasion d'une discussion avec sa mère, elle apprend que ses parents veulent déménager la tombe de Loïc, pour qu'elle soit plus près d'eux.C'est à partir de ce moment-là que l'autrice ressent le besoin d'écrire sur cette période dont elle garde beaucoup de souvenirs, certains sont précis et "flamboyants", d'autres sont assez nébuleux.

Que s'est-il passé les jours qui ont précédé le drame? Comment s'est déroulée cette journée?

Comment a-t-elle appris le décès de son petit frère? Comment ont-ils vécu les jours, les mois qui ont suivi?

Tant d'interrogations pour lesquelles elle va ressortir les photos, les lettres, les souvenirs familiaux... Analyser les comportements de ses parents à cette époque, interroger ses cousins, réfléchir à ce qu'elle a vécu, à comment elle a réagit, interroger ses souvenirs. Elle fait le constat aussi de la difficulté à être une petite fille "normale" quand un drame pareil vous touche, quand vous voyez vos parents anéantis; puis une adulte sereine, lorsque tout vous ramène à ce petit frère qui vous manque tant.

"𝘑𝘦 𝘮𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘳𝘦𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷𝘦́𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘧𝘳𝘰𝘯𝘵𝘦́𝘦 𝘢̀ 𝘶𝘯𝘦 "𝘥𝘰𝘶𝘣𝘭𝘦 𝘱𝘦𝘳𝘵𝘦" : 𝘫'𝘢𝘪 𝘥𝘶̂ 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘭𝘦 𝘥𝘦𝘶𝘪𝘭 𝘥'𝘶𝘯 𝘱𝘦𝘵𝘪𝘵 𝘧𝘳𝘦̀𝘳𝘦, 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘦𝘯 𝘦́𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘵𝘦́𝘮𝘰𝘪𝘯 𝘥𝘦 𝘤𝘦𝘭𝘶𝘪 𝘥𝘦 𝘯𝘰𝘴 𝘱𝘢𝘳𝘦𝘯𝘵𝘴."

Avec une écriture douce, pudique et sensible, elle retrace ces dernières années en tant que petite fille, jeune fille puis maman, à la recherche de son petit frère Loïc. Elle le voit, le sent partout. Il est avec elle constamment...

C'est une lecture bouleversante, qui prend aux tripes, sur l'absence, sur le manque, sur l'incompréhension, sur l'amour donné à un absent finalement très présent.

"𝘛𝘶 𝘯’𝘢𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘦𝘶 𝘭𝘦 𝘵𝘦𝘮𝘱𝘴 𝘥’𝘦̂𝘵𝘳𝘦 𝘶𝘯 𝘦𝘯𝘧𝘢𝘯𝘵, m𝘢𝘪𝘴 𝘵𝘶 𝘢𝘴 𝘦𝘶 𝘭𝘦 𝘵𝘦𝘮𝘱𝘴 𝘥’𝘦̂𝘵𝘳𝘦 𝘢𝘪𝘮𝘦́, d'𝘦̂𝘵𝘳𝘦 𝘢𝘪𝘮𝘦́ 𝘢̀ 𝘫𝘢𝘮𝘢𝘪𝘴."
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Trois mois et un jour

DOUX ET POIGNANT...💕



Alors que sa mère songe à le déplacer du cimetière dans lequel il est enterré. Karine Reysset se plonge dans les papiers et les archives de la famille pour rassembler les souvenirs... Elle déterre et met en lumière des mots, des cartes, des moments pour les lui raconter... À Loïc. Son petit frère qui pour toujours aura Trois mois et un jour. 💫



L'autrice délaisse la fiction pour nous livrer un récit très intime. Son histoire, celle de sa famille, celle de son frère. Né le 3 janvier, décédé le 4 avril de la même année, emporté par la mort subite du nourrisson...



"Ton passage sur Terre fut fulgurant, comme une comète, tu nous a percuté en plein coeur."



Karine se dévoile entièrement de son enfance, joyeuse malgré ce vide, jusqu'à son présent de maman. Elle nous raconte ce jour où il a "oublié de respirer", où il s'est endormi à jamais. L'ampleur de la douleur, le silence assourdissant face à ce bébé qui n'est plus. L'inévitable culpabilité des proches aussi...



"Toute mon existence, ma propre étincelle de vie sera ravivée, nourrie par ton absence."



Loïc, un trésor qu'elle gardera toujours en elle, une faille vertigineuse aussi.



"Petit bout d'homme, tu as tout ravagé sur ton passage le 4 avril. Comme une tornade, tu as tout emporté."



L'autrice nous relate comment elle s'est plongée dans ses souvenirs, les trésors qu'elle a déterré, les proches qu'elle a contacté, et la génèse de ce livre. Commencé en mars 2018 et achevé en août 2021. Trois années d'écriture pour ce merveilleux hommage rendu à ce bébé qui n'a pas eu le temps d'être un enfant. Beaucoup de courage de pudeur transparaîssent dans ces lignes. Et malgré le sujet fort et difficile, la douceur l'emporte, inconstablement.



"Éclairer ta fragile existence... la douceur d'une soeur, la bienveillance d'une fille et la vigilance de la mère que je suis devenue."



J'ai été très touchée par ce récit très intime... je conseille vivement !

Si vous l'avez lu qu'en avez vous pensé? Et sinon... tenté.e.s? 😍
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L'étincelle

Karine Reysset, sa voix et son sourire m’avait charmée. Ses propos, tenus aux Escales de Binic lors de la table ronde au titre évocateur "Le poids du monde est amour", avaient fini de me convaincre de lire son dernier roman, "L’étincelle". Une amie lectrice Vannetaise me l’a offert.



"Ma venue fut décidée à la dernière minute. La séparation de mes parents m’avait ébranlée. J’avais l’impression que le nouvel équilibre familial, fragile et précaire, reposait en grande partie sur mes épaules – ce qui me paraît rétrospectivement exagéré – et l’invitation de Soline était tombée à pic." De cet été-là, en 1993, Coralie s’en souvient encore quelques vingt-cinq ans plus tard. Elle se revoit adolescente, à l’aube de sa majorité, elle revoit Soline, cette amie devenue indispensable, et Thomas, et les parents…



Ce moment, véritable pont entre l’adolescence et l’âge adulte, va lui permettre de traverser, d’aborder l’autre rive. Et, quand elle y repense, elle revit ces quatre semaines comme dans un rêve, toujours sur le qui-vive, toujours incertaine de ce qu’elle a perçu à cette époque.



L’écriture de l’auteure superbement travaillée, simple, fluide, gracieuse laisse s’exprimer tous les sentiments de cette jeune fille. Elle a quitté une maison modeste, une famille falote et découvre des personnages de haute lignée dans une demeure quasi seigneuriale avec piscine, rivière, jardins en terrasse et alcool à gogo. L’herbe est plus verte ailleurs... pense-t-on. C’est, en tous les cas, ce que ressent Coralie admirative des gens comme des lieux, jusqu’à ce qu’elle se rende compte qu’il s’agit peut-être d’un mirage. Karine Reysset a le talent de restituer admirablement les émotions de la jeune fille, de passer du rose de ses ébats au noir de la fin que l’on pressent douloureuse. Toute initiation comporte sa part d’ombre.



Car, roman d’initiation, il l’est assurément, qui raconte les découvertes de la vie, les mensonges des uns, les tromperies des autres. Mais, roman d’amour aussi ou de désir, qui nous fait vivre les premières fois de Coralie passant des bras de Soline à ceux de Thomas, et presque de Marco, le beau garçon du camping d’en face. Roman social encore qui évoque la différence de classe, les manières de vivre de la "haute société" si éloignée du milieu de la jeune fille. Difficile de ne pas envier les autres, de ne pas mépriser les siens. "A côté d’eux – d’elles surtout – je me sentais godiche, grosse, mal fagotée."



Quelque part, j’ai trouvé à ce récit une portée universelle. Quel enfant, quel adolescent n’a pas rêvé un jour de changer de famille, de troquer des parents jugés médiocres pour d’autres plus brillants, plus avenants, plus accueillants, plus beaux ? Sans doute est-ce pour cette raison qu’il m’a tant touchée.



"L’étincelle", un moment de lecture savoureux.


Lien : https://memo-emoi.fr
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La fille sur la photo

Je n'ai pas vraiment apprécié ce roman qui part dans tous les sens. La 4eme de couverture m'avait pourtant attiré pour le thème abordé. Finalement cette histoire n'est pas aussi passionnante que je l'imaginais. La narratrice est assez centrée sur son vécu, et ses ressentiments, et c'est lassant. Il y a malgré tout, des passages descriptifs bien amenés, mais ce n'est pas suffisant pour donner du suspense dans la lecture.
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Comme une mère

Lecture agréable, un peu triste, un peu convenue dans le déroulement...
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