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Citations de Kate O`Riordan (86)


Dans un aéroport, on est nulle part. On peut être n'importe qui, vivre la vie de quelqu'un d'autre. Un court moment on peut même réussir à oublier la sienne. Mais naturellement elle vous attend à la maison.
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Kitty eut l'impression que quelque chose lui échappait. Lui échappait, tout simplement. Se faufilait dans la nuit, au-delà de la chambre, au-delà du lit.
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Elle avait, une fois de plus, sous-estimé sa colère. Il était désespérément malheureux dans sa solitude.
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Danny de son côté , qui avait tellement moins à donner, le faisait avec un tel savoir-faire que cela irritait vivement Kitty. La pauvreté ne lui causait aucun gêne.
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Tu es parfois tellement mordante que je me demande comment tu ne te fais pas mal
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Les larmes roulaient sur ses joues et tintaient doucement en tombant dans le vin.
"C'est ça qui me tracasse le plus. Comment ont ils pu faire de moi une personne inexistante, une quantité négligeable ?"
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Nous sommes façonnés par de grands événements ; les naissances, les maladies, les morts opèrent des coupes sombres dans notre existence, lui font prendre une nouvelle direction, y laissent des marques indélébiles. Mais ce sont les petites choses – une volée de marches, un regard déçu, une boucle de chaussures luisante, des trahisons minuscules, un Va te faire foutre bien senti, les heures passées derrière un abri rouillé et dégoulinant de pluie, l’accumulation sans fin de pierres de mémoire empilées l’une sur l’autre – qui nous font peu à peu prendre forme.
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-- Tu as bien du courage. Une langue difficile, l'irlandais.
-- Tu la parles, Nan ?
-- Pog mo theoin, dit Nell en riant. Des années d'apprentissage et c'est tout ce qui me vient à l'esprit.
-- Embrasse mon cul, traduit Grace en gloussant.
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Alors elle s’aperçoit que, depuis tout à l’heure, elle observe tout avec des yeux plissés, ne laissant pénétrer le passé qu’avec parcimonie.
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Passé un certain âge, on ne peut pas plus se permettre de perdre une amie chère que sa dernière dent saine. Rien ne vient combler le vide.
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En fin de compte, ce n’était pas ce que les hommes et les femmes se révélaient être qui les liait entre eux, mais ce qu’ils se révélaient ne pas être. Les failles. Le matériau brut. Les larmes qu’ils versaient la nuit. Les peurs, les vulnérabilités, les rêves qu’ils taisaient. Ce que personne d’autre ne voyait jamais. C’était cela, l’essence de l’amour. Ou quelque chose comme ça. Ou tout à fait autre chose.
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Il pensa à Julia et se rappela son sourire. Elle ne lui avait pas souri souvent ces dernières années, mais quand elle l'avait fait, il avait eu l'impression qu'on lui ôtait un poids énorme des épaules. Et il se rendit compte qu'il avait eu peur avec elle aussi, peur de la perdre.
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« Petites imperfections qu’elle acceptait afin de rendre la maison plus accueillante et dont elle avait conscience, de sorte que même ce qui n’était pas parfait était sous son contrôle.
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Elle avait été surprise dès le début par son calme qui n'avait rien à voir avec une quelconque force intérieure, mais résultait au contraire du fait qu'elle reconnaissait avec calme et désespoir que rien ne pouvait être pire.
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Julia avait d'abord été un chat et s'était métamorphosée en ananas au fil des années, mais elle avait eu aussi ses moments de splendeurs bovines.
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Quand une femme ne pense plus à ses cheveux, c'est le début de la fin
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Il n'avait jamais autant envié la foi de Rosalie que lorsqu'ils avaient effectué ce terrible voyage [...] pour aller chercher le corps de leur fils. Pendant tout le vol, Rosalie avait alterné entre des pleurs silencieux et de longues heures de prières saccadées. Les quelques fois où ils avaient osé échanger un regard, Luke avait compris que si le corps de Rosalie était à ses côtés, son esprit se trouvait, lui, totalement ailleurs. Où il aurait aimé la rejoindre. Elle priait déjà pour le repos éternel de son fils, tandis que lui essayait encore d'accepter la réalité de sa mort. Rob n'était plus qu'énergie, protons, atomes et molécules dispersés dans l'espace, mais dans la traduction spirituelle que Rosalie faisait de leur fils, il existait toujours. Elle était capable de communiquer avec lui par la prière, tandis que Luke en était réduit à se tordre les mains d'impuissance.
(p. 384-385)
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C'était une méthamphétamine de base fabriquée avec les déchets de l'héroïne. En thaï, yaba signifiait 'le médicament qui rend fou'. On appelait aussi ça le 'speed nazi', car cette drogue avait été inventée par les scientifiques allemands pendant la Seconde Guerre mondiale afin de donner du courage aux soldats. Les minuscules pilules, souvent de couleur orange, étaient destinées à un public jeune qui les consommait au cours des 'raves'. C'était une drogue extrêmement addictive qui augmentait la tension artérielle et la température corporelle, rendait les battements cardiaques irréguliers, donnait des hallucinations, provoquait des attaques et pouvait se révéler mortelle. Elle agissait rapidement, mais produisait ensuite de l'anxiété, de la paranoïa et de l'agressivité. Une hypothermie et des convulsions pouvaient également apparaître. L'une des hallucinations les plus fréquentes causées par le yaba était celle du 'speed bug' : ses utilisateurs avaient l'impression que des insectes rampaient sous leur peau et devenaient fous à force de vouloir s'en débarrasser.
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Il y avait encore eu un mort quelques jours plus tôt, un garçon de quatorze ans traqué dans une ruelle par une vingtaine d'individus armés de battes et de couteaux. [...]
Tout le monde disait que c'était à cause de la drogue, mais le père Tom savait qu'il n'y avait même plus besoin de raisons. Une seule parole jugée irrespectueuse suffisait pour mourir dans une ruelle maculée de sang. Ces gosses accordaient à peu près autant d'importance à la vie qu'à un préservatif usagé. Les membres des gangs se déplaçaient toujours ensemble pour assurer leur protection. Mais si on était à l'extérieur du groupe, eh bien on était en danger.
Ce n'était pas difficile de deviner le désespoir sous les couches de tags. Ils inscrivaient leurs noms sur les murs comme les chiens pissent pour marquer leur territoire. La cité n'était qu'immeubles mornes collés les uns aux autres avec des fenêtres à barreaux sans rideaux - à quoi bon ? - et des balcons encombrés de détritus ou de postes de télévision démantelés.
(p. 184-185)
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- Je pense que vous avez déjà fumé ? demanda l'infirmière sans prendre de gants.
Ils hochèrent la tête comme des enfants qu'on réprimande.
- La pipe à eau, le joint, qui n'a pas tenté ? On ricane un peu, on a un petit creux, peut-être un soupçon de paranoïa.
Ils hochèrent à nouveau discrètement la tête. [...]
- Eh bien, de nos jours, c'est une toute autre affaire. [...] Tout ça est bien plus fort. Parfois, ils y ajoutent de la PCP, qui s'appelle aussi de la poussière d'ange. Vous en avez déjà entendu parler ? Les filles des gangs y mêlent souvent des amphétamines, des pilules pour maigrir. Ça tient en éveil, mais ça les rend terriblement violentes. [...] Beaucoup de filles de ces gangs sont comme la vôtre. Intelligentes, issues de la classe moyenne, avec une bonne éducation.
(p. 35-36)
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