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EAN : 9782072586408
384 pages
Joëlle Losfeld (11/02/2016)
3.46/5   72 notes
Résumé :
La vie de Rosalie et de Luke s'est délitée voici quelques mois après la révélation de l'adultère commis par Luke. Mais l'annonce de la mort de Rob, leur fils, lors d'un voyage en Thaïlande provoque un séisme familial. Les mois qui suivent sont un cauchemar dans lequel Rosalie doit apprendre à composer avec la perte de son fils, un contexte conjugal compliqué et aussi la dépression de Maddie, sa fille. Cette dernière se juge coupable de la mort de son frère mais refu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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Votre mari vous a trompé avec une collègue , vous êtes en pleine crise matrimoniale,votre fils de dix-neuf ans s'est noyé en Thaïlande, votre fille ado rentre à la maison poignardée......,bref la bérézina, l'enfer où se trouve Rosalie.....comment s'en sortir ? Un ami prêtre lui conseille de fréquenter un groupe de thérapie avec sa fille, pour sauver ce qu'elle peut. "Sauver" va s'avérer compliqué avec l'intrusion dans la famille d'un jeune homme rencontré dans le groupe. Un jeune homme du même âge que le fils noyé....qui semble l'incarnation d'un ange, "un ange" entre deux femmes fragiles, mère / fille......
Une histoire délicate, les difficultés de l'adolescence et les dilemmes qui s'en suivent, mêlées aux problèmes affectifs et autres des parents eux-mêmes,donnent un cocktail émotionnel explosif,aux conséquences dangereuses.....un intrus diabolique va y donner un vrai coup de main.....la suite dans le livre....
Le titre original " penance", qui veut dire châtiment,punition qu'on s'inflige suite aux remords ressentis pour une faute commise est au coeur du sujet,donnant sa dimension littéraire à ce trés bon thriller, un vrai "page turner".
Premier livre de Kate O'Riordan que je viens de lire, avec beaucoup de plaisir. D'après les critiques ce n'est pas son meilleur, donc il me reste à découvrir les autres.
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Rosalie se sent bien, heureuse que sa petite famille soit de nouveau réunie pour Noël. Elle est particulièrement impatiente de retrouver Rob, son fils de dix-neuf ans, qui s'est offert une petite parenthèse sabbatique à l'étranger. En cette douce soirée cocooning, elle prépare pour lui le traditionnel Christmas Pudding, il est le seul à aimer ça. L'ambiance est encore un peu tendue dans le couple après une incartade conjugale du mari, mais Rosalie devrait parvenir à lui pardonner, avec le temps...
Quelques coups discrets frappés à la porte par deux policiers, l'annonce du décès accidentel du fils adoré, et tout bascule. Les parents souffrent, se déchirent, la soeur de quinze ans dégringole aussi, persuadée d'avoir 'tué son frère'. Elle devient incontrôlable, fugue, se met en danger.

Comme dans la plupart de ses autres romans (notamment 'Le garçon dans la lune'), Kate O'Riordan décrit l'évolution des relations entre proches lors d'une crise familiale/conjugale - un deuil, en l'occurrence.
J'ai trouvé le résultat moins subtil cette fois, peut-être parce qu'il s'agit d'un thriller ? Certains éléments de l'intrigue sont assez approximatifs, des raccourcis m'ont surprise.
A contrario, l'idée eros/thanatos qui peut être perçue comme une énormité choquante m'a semblé aussi pertinente que poignante.

L'atmosphère oppressante de ce roman rappelle certains ouvrages de Laura Kasischke. La lecture est à la fois douloureuse et addictive : bien que mal à l'aise face à tant de douleur, de culpabilité, de désarroi, on est titillé par la curiosité, puisque, comme cette femme au coeur de la tourmente, on « ne [sait] plus qui manipule qui dans cet espace confiné. Ni même s'il y [a] là une machination. »
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Une gueule d'ange...

Un jeune homme, trop beau, trop gentil, trop attachant devient la pierre angulaire d'une famille fracassée par la mort du fils aîné. S'immisçant peu à peu dans le quotidien, il devient indispensable à la jeune soeur perturbée et amoureuse, et à la mère envahie par une attirance physique malsaine et ambiguë pour un fils de remplacement.

Dans un huit clos où domination et violence jouent peu à peu un jeu dangereux, les deux femmes vont vivre l'enfer dans le mensonge et la dissimulation, face à un être intelligent et calculateur qui n'a rien à perdre.

Un contexte qui m'a tout d'abord attirée, par le décryptage du travail de deuil et la fragilité des êtres. Mais la suite n'a pas tenu ses promesses en qualité. Il a fallu alors accepter de lire un simple thriller qui, de pages en pages, devenait moins subtil et crédible. de plus, j'ai souvent été gênée par les tentatives de psychologie de comptoir que l'auteur cherche à donner pour illustrer son histoire.

Une déception pour moi qui avais tant apprécié Le garçon dans la lune et Pierres de mémoire. L'ensemble est néanmoins efficace et rythmé, et se lit avec aisance. Un livre qui sera vite oublié...
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Enfin un bon roman après plusieurs lectures mièvres et fades !
Rosalie et Luke sont mariés et vivent dans une belle maison au bord de la Tamise avec leur fille Maddie, 15 ans et leur fils Rob de 19 ans. Ils mènent une existence assez aisée. Or, Luke a trompé sa femme avec une collègue et celle-ci peine à lui pardonner. Quelques jours avant Noël, on leur apprend le décès de leur fils Rob, qui s'est noyé en Thaïlande, où il passait des vacances avant d'entrer à la fac.
C'est le choc pour tous les membres de la famille. Maddie, adolescente fragile, fait alors une dépression et se sent très coupable, elle sera hospitalisée quelques temps. Ils ont un ami proche pour les soutenir dans cette épreuve c'est le père Tom, le pasteur de la paroisse. C'est une famille très pratiquante. Un jour, lors d'une thérapie de groupe, Maddie et sa mère Rosalie, font la connaissance d'un très beau jeune homme qui s'appelle Jed. Petit à petit, celui-ci va gagner la confiance de la famille et s'incruster jusqu'à essayer de prendre la chambre et la place du fils décédé. Maddie est très amoureuse de lui et Rosalie n'est pas indifférente à son charme non plus. Luke et Tom sont un peu plus méfiants.
Et là on bascule dans le thriller. Qui est ce Jed ? Que cache t'il ? Quel est son but ? Il faut vite l'éloigner de la maison et de Maddie.
C'est très bien écrit, les personnages sont assez complexes et leur psychologie très développée, en outre, le suspense est efficace. Moi j'ai passé un très bon roman en lisant ce roman qui m'a tenue en haleine.
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J'ai un lien particulier avec la romancière irlandaise Kate O Riordan depuis que je l'ai interrogé devant des centaines de personnes lors des Assises Internationale du Roman de 2013.

Paradoxalement, je n'avais plus lu de romans d'elle depuis cette rencontre - qui s'était très bien passée, la femme étant aussi adorable qu'elle est bonne romancière- alors que je ne ratais pas un seul de ses romans depuis l'éblouissant le Garçon dans la lune à l'aube des années 2000.

J'ai donc profité de la sortie en poche de son dernier roman La fin d'une imposture pour retrouver l'univers de celle que je considère comme une exceptionnelle portraitriste des relations conjugales.

Plutôt adepte de drames psychologique, l'auteur s'essaie pour la première fois au thriller à suspens mais qui reprend toutefois certaines de ses thématiques habituelles en toile de fond, à savoir : la perte d'un enfant, l'impossible travail de deuil, les mensonges dans un couple.

Hélas tous ces sujets sont présents mais sans la subtilité du drame psychologique, O Riordan préférant ici la voie du thriller d'angoisse et d'ambiance avec un très méchant psychopathe- un ange à qui on donnerait le bon dieu sans confession- qui tire les ficelles.

Du coup, si le thriller est plutôt efficace dans sa gestion du suspens, on déplore que l'auteur se laisse aller à de trop grosses ficelles narratives et un manque certain de subtilité alors même que le finesse et la sensibilité étaient une de ses marques de fabrique dans ses romans précédents..

Ici, le thriller est certes haletant mais un peu trop chargé et prévisible pour marquer durablement les mémoires. Incontestablement en dessous des autres oeuvres de l'auteur..
Esperons que son prochain cru soit plutôt du niveau de ses autres romans..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
C'était une méthamphétamine de base fabriquée avec les déchets de l'héroïne. En thaï, yaba signifiait 'le médicament qui rend fou'. On appelait aussi ça le 'speed nazi', car cette drogue avait été inventée par les scientifiques allemands pendant la Seconde Guerre mondiale afin de donner du courage aux soldats. Les minuscules pilules, souvent de couleur orange, étaient destinées à un public jeune qui les consommait au cours des 'raves'. C'était une drogue extrêmement addictive qui augmentait la tension artérielle et la température corporelle, rendait les battements cardiaques irréguliers, donnait des hallucinations, provoquait des attaques et pouvait se révéler mortelle. Elle agissait rapidement, mais produisait ensuite de l'anxiété, de la paranoïa et de l'agressivité. Une hypothermie et des convulsions pouvaient également apparaître. L'une des hallucinations les plus fréquentes causées par le yaba était celle du 'speed bug' : ses utilisateurs avaient l'impression que des insectes rampaient sous leur peau et devenaient fous à force de vouloir s'en débarrasser.
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[ urgences psys pour ados ]
- Que savez-vous sur ce que fait [votre fille] la nuit ? Où elle va, avec qui elle traîne ?
- Rien. Strictement rien. Elle est totalement incontrôlable. [...] Je suis désolée. Cela semble incroyable, pourtant c'est vrai.
- Mrs D., vous n'êtes pas obligée de me présenter des excuses. On voit de tout ici. Celui qui n'a jamais eu d'enfant en crise n'est pas en position de juger. C'est un équilibre si délicat. Une seule chiquenaude, et vous pouvez le perdre à jamais.
- Merci. [...] Merci de me dire ça. Parce que là, je me sens la plus mauvaise mère du monde.
- C'est ce que disait hier soir la dame à votre place, sourit l'infirmière. Si cela peut vous être d'une quelconque consolation, vous seriez surprise de savoir combien de parents finissent par baisser les bras. Et c'est là qu'un jeune se retrouve à se prostituer sous le porche d'un hôtel.
- Nous avons tenté d'instaurer un couvre-feu, menacé de la dénoncer aux services sociaux, supprimé son argent de poche. [...] C'était une excellente élève. [...] A présent, l'école menace de la mettre à la porte. Ils la gardent encore pour l'instant, parce que...
Elle se tut en pleine phrase, incapable de continuer. C'était encore trop irréel pour être dit.
(p. 33-34)
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- Je pense que vous avez déjà fumé ? demanda l'infirmière sans prendre de gants.
Ils hochèrent la tête comme des enfants qu'on réprimande.
- La pipe à eau, le joint, qui n'a pas tenté ? On ricane un peu, on a un petit creux, peut-être un soupçon de paranoïa.
Ils hochèrent à nouveau discrètement la tête. [...]
- Eh bien, de nos jours, c'est une toute autre affaire. [...] Tout ça est bien plus fort. Parfois, ils y ajoutent de la PCP, qui s'appelle aussi de la poussière d'ange. Vous en avez déjà entendu parler ? Les filles des gangs y mêlent souvent des amphétamines, des pilules pour maigrir. Ça tient en éveil, mais ça les rend terriblement violentes. [...] Beaucoup de filles de ces gangs sont comme la vôtre. Intelligentes, issues de la classe moyenne, avec une bonne éducation.
(p. 35-36)
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Il y avait encore eu un mort quelques jours plus tôt, un garçon de quatorze ans traqué dans une ruelle par une vingtaine d'individus armés de battes et de couteaux. [...]
Tout le monde disait que c'était à cause de la drogue, mais le père Tom savait qu'il n'y avait même plus besoin de raisons. Une seule parole jugée irrespectueuse suffisait pour mourir dans une ruelle maculée de sang. Ces gosses accordaient à peu près autant d'importance à la vie qu'à un préservatif usagé. Les membres des gangs se déplaçaient toujours ensemble pour assurer leur protection. Mais si on était à l'extérieur du groupe, eh bien on était en danger.
Ce n'était pas difficile de deviner le désespoir sous les couches de tags. Ils inscrivaient leurs noms sur les murs comme les chiens pissent pour marquer leur territoire. La cité n'était qu'immeubles mornes collés les uns aux autres avec des fenêtres à barreaux sans rideaux - à quoi bon ? - et des balcons encombrés de détritus ou de postes de télévision démantelés.
(p. 184-185)
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« Je repense à ce que vous avez dit au groupe de parole, dit-il en se grattant la nuque. Que la douleur de la perte, c'est comme un accouchement, qu'on ne peut pas savoir si on ne l'a pas vécu. »
[Elle] n'était pas sûre de trouver les bons mots pour expliquer ce qu'elle voulait dire, surtout face à un jeune homme. A un homme tout court, d'ailleurs. Elle s'agita de nouveau dans son fauteuil.
« Ce qui est comparable, ce sont les vagues de douleur, commença-t-elle en fronçant les sourcils. Certaines sont lentes et maîtrisables, d'autres vous submergent et vous laissent désemparé. Puis, une fois le climax atteint, on plonge...
- Et ça va et ça revient sans cesse, acheva-t-il à sa place. Comme une série de vagues. »
(p. 72)
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