J'ai un lien particulier avec la romancière irlandaise
Kate O Riordan depuis que je l'ai interrogé devant des centaines de personnes lors des Assises Internationale du Roman de 2013.
Paradoxalement, je n'avais plus lu de romans d'elle depuis cette rencontre - qui s'était très bien passée, la femme étant aussi adorable qu'elle est bonne romancière- alors que je ne ratais pas un seul de ses romans depuis l'éblouissant
le Garçon dans la lune à l'aube des années 2000.
J'ai donc profité de la sortie en poche de son dernier roman
La fin d'une imposture pour retrouver l'univers de celle que je considère comme une exceptionnelle portraitriste des relations conjugales.
Plutôt adepte de drames psychologique, l'auteur s'essaie pour la première fois au thriller à suspens mais qui reprend toutefois certaines de ses thématiques habituelles en toile de fond, à savoir : la perte d'un enfant, l'impossible travail de deuil, les mensonges dans un couple.
Hélas tous ces sujets sont présents mais sans la subtilité du drame psychologique, O
Riordan préférant ici la voie du thriller d'angoisse et d'ambiance avec un très méchant psychopathe- un ange à qui on donnerait le bon dieu sans confession- qui tire les ficelles.
Du coup, si le thriller est plutôt efficace dans sa gestion du suspens, on déplore que l'auteur se laisse aller à de trop grosses ficelles narratives et un manque certain de subtilité alors même que le finesse et la sensibilité étaient une de ses marques de fabrique dans ses romans précédents..
Ici, le thriller est certes haletant mais un peu trop chargé et prévisible pour marquer durablement les mémoires. Incontestablement en dessous des autres oeuvres de l'auteur..
Esperons que son prochain cru soit plutôt du niveau de ses autres romans..
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http://www.baz-art.org/archi..