Même si j’en ai adoré certains, comme le sublime Le sommet des dieux, je ne suis pas du tout une habituée des mangas. Pour tout dire, je ne savais même pas qu'un seinen était un « manga pour jeune homme ». Sans être la cible, j'ai quand même apprécié ma lecture. Les dessins sont beaux, détaillés, efficaces ; ils arrivent à eux seuls à donner une ambiance aux différentes scènes. Et puis je me suis rapidement laissée emporter par l'enquête autour de l'identité de Crying Freeman, même si l'explication du pourquoi il est obligé de tuer me laisse sur ma faim (un peu facile à mon sens, et je suis restée avec pas mal de questions quant à la façon dont il organise sa double vie). J'aime le croisement police japonaise, mafia chinoise, histoire d'amour...
Le bémol : quand on est une femme dans ce manga il faut apparemment avoir cent ans pour être à poil sans coucher. Tueur malgré lui, Freeman est aussi un homme à femmes malgré lui, pourquoi pas...
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Crescendo, toujours.
A présent, le Shogun lui-même exige de Retsudo la fin d'Ogami Itto...
C'est l'entrée en scène des Guetteurs de feu, ashigaras (basse caste des samouraïs), qui espèrent ainsi gagner leur gloire. Reconnaissable à leur échelle qu'ils utilisent également comme une arme, ils sont un adversaire redoutable.
Mais la série Lone wolf and Cub continue aussi à nous emmener dans l'émotion avec ce qui pourrait ressembler à un vrai cas de conscience et une divergence père-fils... Au lecteur, elle pose une question importante : A quoi, finalement, va servir l'argent d'Ogami Itto ? Est-ce vraiment pour soudoyer ?
De chapitre en chapitre, nous avançons, mais avec la sensation de ne pas encore pouvoir percer le mystère. Chapitre après chapitre, nous voyons de nombreux personnages obligés de prendre parti : soutenir Ogami Itto ou le trahir, ne pas le dénoncer ou le piéger...
Les choix graphiques (angles, taille, contraste, nuance de gris,...) offrent toujours une sensation de naturel mais ils sont variés et réfléchis. Passant d'une extension temporelle où nous profitons de tous les détails d'un moment à une compression durant laquelle l'essentiel est dit, le lecteur se trouve encore emporté, plus de 90 chapitres après le début de cette série.
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C'est la curée ! L'argent mis sur la tête d'Ogami Itto et de son fils libère tous les loups du Japon. Qu'ils soient chasseurs de primes ou paysans, l'appât du gain fonctionne...
Sans compter que toute personne qui aidera (toit, nourriture, cachette,...) l'ancien samouraï se verra exécuté.
Le père et le fils sont donc seuls, face à une meute de carnivores.
La force que prend la série dans ce tome est incroyable. 80 chapitres qui vont crescendo, cela me paraît rare. Lone wolf and cub est, pour moi, largement à la hauteur de sa réputation.
Et, bien sûr, les graphismes restent très beaux !
C'est donc avec grand plaisir et impatience que j'attaque le tome 18.
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Voici venir le dénouement... Après la mort de ses fils, Retsudo n'a plus que sa fille a entraîner. Si elle ne réussit pas à supprimer Ogami Itto, il lancera une offensive frontale, au vu et au su de tous.
Une course contre la montre commence : alors que la tête d'Ogami et celle de Daigoro sont affichées partout, promettant de fortes primes, l'ancien kaishakunn trouve ce que contient la lettre des Yagyu...
Portée par un très beau graphisme, la série continue à tenir son lecteur en haleine !
A noter : le chapitre qui introduit ce tome (L'ombrelle) est situé à une autre place (plus en amont de l'histoire) dans la réédition de Luxe.
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Pièges, trahisons, rencontres, souffrance, combats, amour, secrets,... Ce nouveau tome de Lone Wolf and cub continue d'emmener son lecteur dans le Japon de l'ère Edo.
Les dangers grandissent autour de l'assassin et son fils, les ennemis sont de plus en plus puissants, les situations, complexes, les dénouements surprenants.
Sans oublier le très beau graphisme de cette série...
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Mon impression aujourd'hui est que la série s'améliore au fur et à mesure de ses chapitres.
Les histoires sont de plus en plus souvent profondes, humaines, marquantes.
Les trois derniers chapitres de ce tome ("La chasse aux démons", "Un jour de pluie" et "L'ombrelle") ne sont même pas des histoires d'assassinat. Daigoro y représente clairement l'innocence et l'humanité. Il traverse ce Japon et ses coutumes, son histoire, ses habitants, observe, agit - autant que le permettent son âge et son éducation.
On remarque le lien qui l'unit à son père dans "Un jour de pluie" où ce dernier sera un allié important.
Dans ce tome, surtout sur les dernières histoires, je trouve qu'une tonalité plus sombre domine, portée par un sentiment d'impuissance.
A mon sens, le graphisme semble aussi s'être amélioré - non pas dans son trait - mais dans son importance. Il n'est plus rare de voir des pages entières contenant au plus, quelques bruits et onomatopées. Ces pages transmettent beaucoup de force aux chapitres.
Le tome contient également deux textes ("L'essor des arts martiaux au Japon entre les XVIe et XVIIe siècles" et "Structuration de la figure du samouraï - 1970-2020"), 9 pages écrites par Julien Bernard de la chaîne Youtube "Capsule Manga") et un glossaire. Ces pages documentaires ne m'ont pas semblées particulièrement intéressantes. Le glossaire, par contre, est toujours bien utile.
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Une très belle réédition qui contient les chapitres 52 (Amour maternel) à 62 (Les trois palanquins). Avec une galerie d'illustrations (3 pages), et deux textes de Julien Bernard (Chaîne La Capsule Manga sur Youtube) qui traitent des "duels de samouraïs aux 16e et 17e siècles" (3 pages) et de la "Structuration de la figure du samouraï de 1920 à 1970" (4 pages). Avec une bibliographie.
Le tome comprend également un glossaire (comme l'édition précédente).
La taille de cette nouvelle édition permet d'apprécier en détail les illustrations de Gôseki Kojima : ses traits de pinceaux, ses hachures, son sens du mouvement, du rythme et des interactions entre les cases,...
Pour cette partie de l'histoire, là encore, je suis surprise de ne pas ressentir une impression de répétition ou d'ennui.
Chaque histoire semble différente, prise dans une narration propre (pas toujours chronologique, par exemple, ou partant d'un détail qui aura son importance plus tard,...), attachée à la complexité de ses personnages, à leur vécu, à leurs motivations. Chaque histoire, ou presque, est une rencontre.
Pour ce tome, Daigoro et son père sont séparés, vivant chacun ses propres événements et le lecteur ne peut que retenir son souffle...
Au fil des chapitres, on se sent émus, surpris, intrigués, inquiets, tristes, en colère,... On peut aussi, comme pour le chapitre 61 (La promesse), partir d'un grand éclat de rire. Et tout cela, en parcourant le Japon de l'ère Shogun.
Un très bon manga !
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Si ma critique ne devait tenir qu'en un seul mot, ce serait "Waouw !".
Ogami Itto détient à présent quelque chose qui a déclenché la colère des Yagyu. Une colère énorme qui fait dire à l'assassin "Nous entrons dans le meifumado". L'enfer...
Un enfer qui va séparer père et fils et les entraîner vers leurs propres rencontres, aventures et souffrances. Daigoro n'est qu'un enfant. Ogami est un père. Daigoro n'a que trois ans et pourtant il porte le regard du Shishogan. Il attire ou repousse. Il se tait et colle son comportement sur ce qu'il a vu, appris et déduis de sa vie.
Le résultat, ce sont plusieurs chapitres forts et prenants, toujours d'un très bon niveau graphique et sans impression de répétition... Epoustouflant.
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Une série qui garde encore et toujours sa qualité de départ (autant graphique qu'au niveau du scénario) et dont aucune histoire ne semble devoir ressembler à l'autre...
Dans ce tome, Ogami Itto se montre assassin mais avec, toujours, un sens de l'honneur et du déshonneur qui ne manque pas d'humanité, cela en fait un personnage toujours complexe mais cohérent et attachant.
Ce qui évolue, c'est la haine des Yagyu. Le clan est tenu par sa promesse de ne pas attaquer le rônin mais cherche de plus en plus à la contourner pour l'atteindre. De son côté, Ogami Itto est prêt à beaucoup de choses et nous le démontre dans ce tome. Nous ne connaissons pas encore exactement toute la stratégie du rônin mais il se pourrait qu'il ait vraiment une idée derrière la tête !
Dans cette partie de la série, Daigoro est présent mais moins que dans d'autres tomes. Sa présence ici reste cette symbolique innocence, ce regard grave et attentif à la nature. Un personnage qui dit peu mais qui est utile à l'histoire, qui semble avoir une profondeur cachée mais palpable. Daigoro n'est pas qu'un faire valoir, il participe à la série.
Nous continuons également de découvrir le Japon et sa civilisation à l'époque Edo : les métiers, les rituels, les codes,...
Très bonne série !
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Dans ce tome, très bonne surprise, l'histoire d'Ogami Itto se complexifie.
D'abord, parce que sa notoriété lui apporte désormais des contrats plus délicats mais aussi parce que les assassinats précédents provoquent la levée d'ennemis en quête de leur propre vengeance...
Ensuite, parce que c'est dans ce tome que figure "Le long chemin", histoire qui revient sur les évènements à l'origine de la quête du rônin et donne au lecteur de nouveaux éléments de compréhension. Loin d'une simple logique de "bien contre le mal", transparaissent des raisons politiques : la lutte entre deux clans faite de fourberies, d'honneur, d'orgueil et de fidélité... Au sein des codes de la société nippone médiévale, c'est un régal !
Ce tome nous donne, en plus, une histoire qui éclaire (ou assombrit ?) de nouveau la relation père-fils.
A noter : pour la première fois, la dernière histoire du tome est "à suivre".
Le graphisme est toujours notable, avec ses découpages cinématographiques, cette variété de mise en page, fonds blancs, fonds noirs, mouvements, plans larges, détails du décor,... Après lecture, on peut s'y replonger avec plaisir.
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5 nouvelles histoires d'Ogami Itto, le samouraï devenu rônin et son fils de trois ans, Daigoro, en quête de vengeance.
Une série qui garde toute sa qualité au bout de 38 histoires est à connaître !
Les scénarios sont toujours bien ficelés, les surprises, le suspens est encore là, les personnages évoluent, les émotions sont présentes, les informations sur le Japon médiéval continuent de s'intégrer aux histoires, le graphisme reste impressionnant,...
Que peut-on rajouter ?
"Coup de filet" attire notre attention sur la menace qui entoure désormais Ogami Itto, de plus en plus puissant, et "Code pénal, article 79" histoire dont Ogami Itto est totalement absent ! ramène les questions du lecteur vers Daigoro et son avenir. Nul doute que le futur sera tissé avec les deux personnages.
Je poursuis ma lecture de cette série avec envie et plaisir !
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Voici déjà le tome 6 de la série et aucune histoire ne ressemble à une autre !
Parti d'une idée assez simple, voire banale (un samouraï, trahi, qui part en quête de vengeance) Kazuo Koike a su trouver les éléments qui donneraient du souffle et de la profondeur à son histoire.
En choisissant, par exemple, d'accompagner son personnage principal de son très jeune fils, l'auteur apporte un contraste frappant entre l'innocence de ce petit visage rond et la violence qui l'entoure. Dans ce 6e tome, petit à petit, nous découvrons à quel point l'enfant semble désormais lui aussi, marqué de l'empreinte du meifumado (route de l'enfer).
Avec la dernière histoire, Kazuo Koike va plus loin et questionne le lecteur sur la nécessité d’emmener Daigoro au sein d’un maelstrom de souffrance alors que des familles pourraient l’élever dans un environnement protecteur. Les liens qui unissent désormais le père et le fils sont-ils la seule raison ? Quel sera l’avenir de ce petit dans ce qui ressemble de plus en plus à un sacrifice ultime ?
De même, Kazuo Koike, en nous emmenant sur les routes du Japon, nous ouvre les portes, autant historiques que philosophiques, du pays à l'époque médiévale : rituels, métiers, classes sociales, traditions, symboles religieux, armes, ... Le lecteur francophone peut parfois se sentir perdu au milieu des termes japonais du texte, mais l'aide du lexique en fin de livre suffit largement et on ressort de ces histoires enrichis de nombreuses connaissances.
Il faut également saluer le sens de la narration de l’auteur qui a travaillé pour chaque histoire son point de vue, son introduction, son déroulement et sa conclusion. Un travail d’orfèvre dont l’inutile semble banni. Il ne reste alors que des histoires passionnantes qui se lisent d’une traite.
Le tout est superbement mis en images par Goseki Kojima, avec un découpage cinématographique, une mise en page soignée, un trait tour à tour acéré ou doux.
Enfin, toutes ces histoires contiennent de la cruauté mais aussi de l’humanité et si le chemin de Ogami Itto est exempt de compassion, il sait qu’une existence charitable est possible. La route de l’enfer nous réserve sans doute encore beaucoup de surprises.
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Une fresque incroyable aux graphismes vibrants et percutants ! Un grand classique du manga emplit d’une force narrative phénoménale. On se retrouve happé au côté de ce samouraï renégat qui loue ses services et son talent à l’épée afin de survivre, lui et son fils âgé d’à peine un an.
Contraint de devenir un mercenaire, Ogami nous dévoile un talent inné pour le maniement de la lame, mais également une ruse et une intelligence sans pareille. Il ne faut cependant pas croire le samouraï invincible, loin de là, de nombreux adversaires lui causant bien du fil à retordre.
Le talent à l’épée du samouraï rivalise avec celui de la plume de Goseki Kojima qui nous offre des illustrations grandioses. Elles ont notamment inspiré Frank Miller et Quentin Tarantino, rien que ça !
En bref, une excellente série aux dessins incroyables et au scénario prenant et réalisé de mains de maîtres !
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Cette série de manga ne s'essouffle pas et garde toute sa qualité.
Nous continuons à traverser le Japon médiéval, sa société, ses coutumes, ses lois,... tout en approfondissant l'histoire et les personnages. De nouveau éléments nous sont donnés, qui nous entraînent dans la personnalité complexe d'Ogami Itto et de sa quête.
Engagé dans le Meifumado, l'assassin se bat jusqu'au bout mais nous montre qu'il en accepte également tous les revers, jusqu'aux plus atroces.
Les morts passés influencent le présent, que ce soit le jeune fils de Seigneur (à l'origine de tout ?) qui attise des envies de vengeance ou l'innocente jeune femme à qui Ogami décide de rendre hommage, s'abaissant plus bas que sa condition.
L'argent qu'il accumule au fil de ses meurtres ne modifie pas son mode de vie, ne le détourne pas de sa quête et ne laisse plus ses ennemis indifférents. Personne ne sait encore à quoi va servir tout cela !
Le meifamudo laisse une grande liberté à Ogami qui peut parfois se battre hors de sa voie d'origine. Les stratégies s'en trouvent renouvelées.
Et voilà que le Japon est touché par la modernité : Ogami Itto croise le chemin des armes à feu...
Les illustrations, avec un découpage et un agencement particuliers qui donnent l'impression de mouvement, mêlent des combats (chargés de traits dynamiques), des planches de décors au rendu plus doux (au pinceau).
La présence du petit garçon, Daigoro, son regard, son mutisme, sa rondeur, son innocence au milieu des combats sanglants créent des images sensibles et émouvantes.
Avec un glossaire en fin de tome.
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Cette série de mangas, qui aurait pu se montrer très répétitive - la quête d'un ronin assasin accompagné de son très jeune fils, sur 28 tomes - ne cesse de surprendre.
Elle nous emmène dans le Japon médiéval, sa société, ses coutumes, ses lois,... tout en réservant une belle part à la stratégie et à l'émotion.
Dans ces quatre histoires, la série se renouvelle et les personnages sont approfondis. Daigoro, jeune fils de l'assassin, est le héro principal, presque muet, d'une histoire toute entière. Ogami Itto, qui rempli toujours ses contrats, nous montre qu'il sait pourtant faire évoluer des situations vers la justice et l'honneur.
Je trouve qu'il y a beaucoup de femmes, fières et fortes, qui croisent la route de l'assassin, loin de l'image de la geisha habituelle.
Les illustrations, avec un découpage et un agencement particuliers qui donnent l'impression de mouvement, mêlent des combats (chargés de traits dynamiques), des planches de décors au rendu plus doux (au pinceau). Les corps de femme sont ronds et lisses, magnifiques.
Avec un glossaire en fin de tome.
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