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Critiques de Kenizé Mourad (155)
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Le jardin de Badalpour

Ce livre est la suite de la saga dont ‘’De la part de la princesse morte’’ est le premier tome.



Enfant en demande d’amour ballottée entre familles d’accueil (bon ! ce n’est pas la DDAS : diplomates puis nouveaux riches), adolescente rebelle dans un pensionnat religieux pour jeunes filles de bonnes familles, étudiante dans le milieu universitaire pré-soixante-huitard (descriptions truculentes), l’auteur traverse le Paris de l’après-guerre et son effervescence.

Jeune fille élevée à l’occidental, elle retrouve son père biologique et la deuxième partie se passe dans l’Inde post coloniale qu’elle va aimer passionnément parce qu’elle pense y trouver ses racines. Mais….



Ce livre n’a pas la flamboyance du premier tome et il est alourdi par les trop nombreuses introspections de l’auteur. Mais il est passionnant parce qu’on y côtoie des pans d’histoire. C’est une galerie de personnages broyés par celle-ci : maharadjas et maharanis déchus, princes et princesses ottomans en exil, etc… ; comment vivent-ils, ou plutôt survivent-ils, dans un monde où tous leurs repères ont disparu ? La description de l’Inde post-coloniale avec le poids des traditions, les difficultés économiques et les remous politiques est très intéressante.

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Le jardin de Badalpour

Suite de "DE LA PART DE LA PRINCESSE MORT". La fille de cette princesse part à la découverte de sa famille. C'est toujours écrit avec énormément de lucidité dans les sentiments, et beaucoup de délicatesse.

Bouleversant roman qui nous entraine du quartier latin dans les années 6O au mystérieux jardin de Baldapour.
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De la part de la princesse morte

« De la part de la princesse morte », encore un titre incroyable pour une histoire qui ne l’est pas moins. Kenizé Mourad nous y raconte la vie de sa mère, la princesse Selma. Née en 1911 à Istanbul, cette authentique petite fille de sultan grandit dans le luxe des harems et des palais de son illustre dynastie. La mauvaise alliance de l’empire ottoman avec les allemands durant la 1ère guerre mondiale met un terme à cette existence dorée, et la famille impériale est obligée de s’exiler. Selma se retrouve alors avec sa mère à Beyrouth, coincée entre le souvenir et les impératifs de sa vie d’avant et la vie légère que ce protectorat français peut lui offrir…

Kenizé Mourad est une journaliste spécialisée dans la politique du Moyen-Orient, et cela se ressent fortement dans les pages de cette biographie romancée : ce que j’ai pu apprendre comme trucs ! De la fondation de l’actuelle république Turque à l’indépendance de l’Inde, en passant par la gestion du protectorat libanais par les français, j’ai bien révisé ma géographie et mon histoire. J’ai surtout été éblouie par l’histoire de cette femme, qui n’aura connu que des fins de règne et aura su à chaque fois rebondir. Partie précocement à même pas trente ans alors que Kenizé est encore bébé, elle aura eu mille vies sur lesquelles planent autant de mystères, et c’est un bien bel hommage que lui rend ici sa fille. Bref, ne vous fiez pas à la couverture moche, foncez !
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De la part de la princesse morte

Ce roman historique a été écrit en 1987 lorsque Kenizé Mourad, journaliste française, avait 48 ans et raconte l'incroyable histoire de sa mère dont elle ne se souvient pas car elle n'avait que deux ans lorsqu’elle est décédée.

Le roman va des derniers jours de l'empire ottoman après la Première Guerre mondiale à l'exil à Beyrouth où il décrit la politique et le statut social libanais dans les années 1920 à une époque de colonialisme et d’héritage, à l'Inde dans les années 1930 et à ses efforts impatients pour obtenir son indépendance vis-à-vis des Britanniques, et enfin à Paris où l'auteur est né en 1939 alors que la Seconde Guerre mondiale se profile.

Quoique le livre présente parfois quelques longueurs, il est très intéressant, riche en histoire, en descriptions détaillées et en faits marquants.

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Le jardin de Badalpour

Kenizé Mourad poursuit son épopée familiale avec les mémoires de Zahr, la fille de la princesse Selma. Zahr (fleur en arabe) aura-t-elle plus de chance que sa mère ? Petite fille de la sultane Khadidjé, aura-t-elle son courage et sa dignité ?

Avec le temps qui passe, le puzzle se reconstitue et la petite fille perdue retrouve les brides du passé, de ce qu’elle est et de ce qui fût. Elle marche sur les traces de cette mère inconnue et pourtant si connue. Tout comme elle, Zahr a vécu « étrangère » partout et même parmi les siens.

Un adage arabe dit « qui n’a pas, ne peut donner ». Ballottée de famille en famille et d’une terre à une autre, Zahr n’a de cesse de chercher son point d’ancrage et s’accroche à des repères qui s’effacent la laissant plus perdue qu’avant.

Dans ce roman, on sent la détresse suinter à chaque page tournée, un malaise se fait sentir de plus en plus. Cette jeune femme prise dans le tumulte des sentiments contradictoires nous révèle la fragilité et la force qui est en chacun de nous.

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Dans la ville d'or et d'argent

Dans la ville d'or et d'argent relate une partie méconnue de l’Histoire, celle du soulèvement d'un peuple contre l'occupant anglais à l'époque de la colonisation. C'est une histoire triste, celle d'une population en détruisant une autre, celle de l'accaparation des biens pour le profit au détriment de la culture, de l'éducation et de l'économie d'un pays. Mais surtout, c'est l'histoire des inégalités, de la discrimination, du racisme, introduits dans un pays pourtant en paix. Car c'est cela qui m'a le plus marqué : à Awadh, musulmans et hindous vivent en harmonie, les plus riches protègent les plus pauvres, le roi gouverne pour son peuple. Et les anglais vont détruire tout ça !



Au cœur de cette bataille, une femme va s'élever, un personnage au caractère fort qui va s'opposer à la tradition pour mener la révolte, avec le soutien du peuple. Savoir qu'une telle femme a réellement existé ne la rend que plus exceptionnel.

S'ajoute à cela une petite romance, genre dans lequel l'auteur ne semble pas très à l'aise, ce qui n'est pas forcément un mal car Kenizé Mourad nous offre du coup une histoire d’amour dépourvue de mièvrerie et pas trop envahissante, laissant toute la place à une roman historique captivant.



Malgré un style scolaire plutôt surprenant au premier abord, Kenizé Mourad nous fait voyager avec délice au cœur d'une Inde emplie de saveurs, de couleurs et de poésie.

Si le lecteur peut sembler perdu au milieu des nombreux personnages historiques et de leur titre, en fait on se fait rapidement à la situation, tant le récit est entraînant et nous fait rêver.
Lien : http://biblio-steph.over-blo..
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Dans la ville d'or et d'argent

La ville d’or et d’argent est Lucknow, l’ancienne capitale de l’état de l’Awahd en Inde. Elle était ainsi surnommée en raison de sa beauté architecturale, de ses superbes jardins et de sa vie financière et artistique. Mais depuis 1856, Lucknow tient sa réputation en Inde pour être un lieu de la mémoire nationale indienne.



De cette capitale fut dirigée la Révolte des Cipayes, première réaction nationale contre l’occupation britannique et la résistance à la prise en main du sous-continent par le gouvernement de Londres. Elle marque une volonté commune rassemblant toute la société indienne pour obtenir son indépendance.



A la tête de cette révolte nationale, Hazrat Mahal, quatrième épouse du roi de l’Awahd, alors emprisonné par les Britanniques, secondée par son général Jai Lal. Tous deux vont tenir tête à la première nation militaire de l’époque pendant presque trois ans. Un affrontement sans merci où toutes les atrocités seront faites.



Véritable Jeanne d’Arc indienne, Hazrat Mahal insufflera dans le cœur des Indiens la volonté de reprendre leur liberté. Malheureusement pour elle, elle n’atteindra pas cet objectif de son vivant. De son action germera ce que Gandhi fera presque cent ans plus tard en obtenant l’indépendance indienne en 1947.



Kénizé Mourad nous donne à lire une grande fresque historique sur des évènements peu connus pour des non britanniques mais qui marqua assurément la couronne une première fois, avant de tomber quarante ans plus tard sur l’os sud-africain et la guerre des Boers.



C’est un roman très intéressant, à mon sens, qui met l’accent sur la complexité de la nation indienne. Multi confessionnelle et clanique, ce mouvement de libération ne pouvait être dirigé que par une femme intelligente et charismatique. Icône nationale, l’auteure nous dépeint une femme de pouvoir dans un monde assez masculin, même si, comme le précise Kénizé Mourad, elle n’était pas la seule à gouverner un état.



C’est un roman que je conseille à ceux qui veulent apprendre sur l’Histoire de l’Inde.

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De la part de la princesse morte

Sur les rives du Bosphore, dans le palais de Topkapi, puis en Inde, j’ai pensé à la princesse Selma. Si belle, si séduisante, si désespérée, si pauvre. J’ai conseillé ce livre maintes fois, je l’ai offert en pensant toucher au cœur des amies libanaises, orientales ou avides de voyages et d’amour.

Je viens de découvrir la suite qui raconte les recherches de sa fille Zahr « dans le jardin de Badalpour ». Alors, je vais éviter de relire ce récit, car je préfère conserver intacte sur l’impression merveilleuse de la première lecture.

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Le jardin de Badalpour

Qui est vraiment Zahr? Orpheline de mère, elle est élevée par une succession de consul suisse, famille belge, aréopage de religieuses catholiques... Chacun veut son bien, oui, mais sans jamais lui demander son avis, et tant que ça ne les dérange pas trop. Des lettres partent même vers l'Inde, prétendant à son père le radjah que sa trace a été perdue!

Mais voilà, Zahr grandit, et part à la recherche de ses racines. Et c'est un grand amour qui la saisit pour l'Inde, mais aussi de grandes douleurs; quand le pays qu'elle veut aimer lui fait bien comprendre qu'elle est une étrangère, trop française ou trop turque souvent les jours, pas assez musulmane, et surtout pas assez prête à se laisser donner des ordres!

C'est un livre assez triste finalement, pour notre narratrice, qui cherche éternellement ceux qui l'aimeront telle qu'elle est, et pas seulement des parties d'elles, et pour l'Inde, dont elle dresse un constat d'échec, après des décades en tant que pays libre, sorte de plutocratie où les plus faibles sont écrasés sans merci....

Et malgré cela, c'est un livre que je recommande et que j'ai beaucoup aimé, servi par un regard observateur qui ne laisse rien dans l'ombre du monde et de l'âme humaine.
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De la part de la princesse morte

L'auteure narre la vie de sa mère, la princesse Selma, qui subit la chute de l'empire ottoman, grandit à Beyrouth et se marie avec un rajah indien, avant de s'enfuir pour Paris…



Autant dire qu'on ne s'ennuie pas une seule seconde ! Selon les époques, les éléments historiques sont passionnants.

Des circonstances de la fin du sultanat, l'auteure nous donne le point de vue de la famille ottomane et c'est toujours plus intéressant d'avoir autre chose que la version officielle des « gagnants »… On découvre aussi les beautés d'Istanbul, une invitation au voyage ! Suite à la fuite de Selma et sa mère à Beyrouth, on en vient au mandat français au Liban, un détail historique que je ne connaissais pas.

La période en Inde est un gros morceau du roman. En effet, Selma doit faire face, plus qu'au Liban, a des différences culturelles de taille, liée notamment à la pratique de l'Islam. Dans la contrée de son époux, elle est beaucoup plus stricte qu'en Turquie, notamment envers les femmes : elle est obligée de porter la burqa dès qu'elle sort de chez elle, ne peut pas être en compagnie d'hommes… Et elle se heurte de nombreuses fois à l'incompréhension de son mari, incompréhension souvent mutuelle qui ne fera que creuser entre eux un large fossé. C'est cette relation conjugale qui m'a totalement tenue en haleine, bouleversée que j'étais par l'existence de Selma et son état d'esprit à ce moment-là.

Selma, elle qui voulait tellement changer le monde, est confinée. Elle subit les prémisses de l'indépendance de l'Inde sans rien pouvoir faire. Pour le lecteur, malgré quelques digressions un peu trop politico-historiques, c'est très intéressant de le vivre avec le point de vue d'un rajah musulman qui se veut progressiste, confrontée à un mouvement qui provient des hindous.



J'ai tout simplement dévoré ce pavé, écrit tout petit et serré dans mon édition. Je me suis passionnée pour le destin incroyable de Selma, au carrefour de plusieurs Histoires.

Sa tragique déchéance parisienne, au moment de l'invasion allemande, m'a émue aux larmes. La quatrième de couverture n'en faisait pas mystère, mais vivre peu à peu la descente aux Enfers de la princesse Selma, promise à un grand avenir qui meurt miséreuse en France fut bouleversant. Je suis restée abasourdie d'émotion quelques secondes après avoir fini ma lecture, qui se termine avec une immense tristesse.



J'ai aussi énormément apprécié la réflexion que suscite ce livre, que ce soit au niveau historique ou religieux, et même social. Ce roman met au clair des problématiques, ce qui n'est pas pour me déplaire. J'aime quand les romans sont à la fois émouvants et informatifs, ce qui fut le cas ici !
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De la part de la princesse morte

Ce roman biographique passionnant se savoure comme une pâtisserie orientale. Dès les premières pages, on se trouve plongé dans les palais d'Istamboul et au coeur de l'histoire de ce début de XXème siècle, qui signe la fin de l'empire Ottoman. Le début présente une foule de personnages, et la compréhension (surtout pour une non-initiée à l'histoire de cette région comme moi) demande une lecture attentive. Peu à peu, cependant, ce monde disparu réapparaît sous nos yeux et l'on suit avec émotion la jeune Selma, qui vit les dernières heures de l'empire.



Kénizé Mourad mêle subtilement l'Histoire, celle du Moyen-Orient de l'après première guerre mondiale, du Liban pendant le mandat français, de l'Inde sur les derniers jours de l'empire britannique et de Paris au début de la guerre 40-45, avec les histoires personnelles de Selma, de sa famille et de ses proches. La partie qui se déroule en Inde nous révèle la vie des femmes dans l'Inde musulmane et le contraste entre la richesse des rajahs et la misère du peuple.



Ce roman est donc passionnant par ses intrigues et ses rebondissements, et enrichissant. Quel destin incroyable et quelle force de caractère !

On comprend qu'au travers de ce roman, l'auteur a voulu aller à la rencontre de sa mère, morte quand elle avait deux ans (je ne dévoile rien, c'est dans le résumé du livre), faire sa connaissance et comprendre son histoire. Ca n'a pas dû être facile de rentrer dans l'intimité de celle qui, avant d'être mère, fut une femme, avec toute son intimité.



Un roman magnifique, tout en délicatesse, et qui se laisse dévorer en quelques jours.
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De la part de la princesse morte

Sissi l’impératrice en version Ottomane et avec une fin tragique. Palais, jardins odorants, bijoux, harem, eunuques, maharaja, éléphants… tout figure dans ce roman historique qui se base sur des faits et des personnages réels. La jeune Selma Sultane ottomane va devoir fuir son pays à l’arrivée de Mustapha Kemal Atatürk qui abolit le Sultanat en 1922. Réfugiée au Liban avec sa mère la Cadine (femme du Padicha), entourée de quelques domestiques et d'un fidèle eunuque, Selma qui reste une princesse ottomane va être mariée à un Maharadja indien musulman dont elle va constituer une sorte de caution aristocratique. Après une difficile adaptation à la vie indienne de palais, elle décide de partir en France pour y accoucher d’une petite fille (l’auteure de ce livre) mais la guerre va éclater et elle mourra de maladie et de misère. Pour restituer ce qui aurait pu être la vie de sa mère, Kenizé Mourad fait un travail d'enquête sur la vie de la noblesse ottomane et indienne mais elle s’arrête parfois trop longuement sur les fastes ou le dénuement au dépend de la psychologie des personnages. Le côté descriptif prend tellement le pas que les principaux acteurs du drame deviennent des archétypes de "la pauvre princesse", " le maharaja dominé par les anglais", "le fidèle eunuque", "la meilleure amie", "le premier amour"...

Des pages d’histoire alternent avec le récit de la vie à la cour ottomane et dans l’Inde sous domination anglaise. Dans ces longues pages historiques (et intéressantes) absolument rien n’est dit sur le génocide arménien qui se passe pile poil à la même époque et qui a pourtant marqué le début du XXIème siècle. Les personnages voient se défaire les empires comme s’ils regardaient une pièce de théâtre, c’est presque irréel. Le roman de 600 pages est bourré de clichés : La petite princesse rebelle qui tape des pieds pour aller voir le peuple, l’eunuque dévoué à sa princesse, la sultane majestueuse, les épouses qui se gavent de sucreries, les paysannes qui s’agenouillent devant la générosité de la princesse la générosité, la beauté admirable qui fait se retourner les hommes et rend jalouse les femmes, le champagne, les pierres précieuses, etc… Le récit s’appuie tellement sur des couples opposés puissance/déchéance, amour/haine, bienveillance/jalousie, richesse/pauvreté… qu'on se croirait dans un feuilleton télévisé.

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Le parfum de notre terre : Voix de Palestin..

Ce livre nous permet de mieux comprendre le conflit israélo-palestinien grâce aux témoignages des habitants des deux camps, ces témoignages sont poignants (destruction des maisons au bulldozer; une femme enceinte accouche devant le checkpoint car les soldats ne veulent céder le passage).

Livre à lire absolument merci Kenizé Mourad.



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De la part de la princesse morte

Voici une longue lettre d'amour de la narratrice à sa mère Selma qu'elle n'a jamais connue, un récit romanesque entre rêve et réalité basé sur des faits historiques entre 1918 et 1941 mais également sur l'imaginaire de Kénizé Mourad. Lhistoire d'une petite fille têtue qui voulait changer le monde et de ses ailes d'Icare peu à peu délitées au feu des illusions.

Un livre en quatre parties entre vie, amour, exil et lente agonie.

La Turquie, celle de l'enfance éblouie où Selma se réveille au son cristallin du oudh.

Le Liban,terre d'exil et terre du premier amour et des adieux déchirants dans le pavillon du rossignol, sous la bonne garde de Zeynel, l'eunuque,confident,protecteur,ami fidèle jusqu'à sa mort.

Les Indes et leurs fastes où la princesse épouse un rajah inconnu mais fort beau. Un mariage qui court au désastre car basé sur l'incommunicabilité. Une culture différente et maintes interprétations. Elle est ombrageuse, il la sent terrorisée, elle ne connait pas les règles de bienséance, il s'offusque, elle l'attend, il s'éclipse, elle fuit.

La France, celle du dernier et fulgurant amour américain, celle de la naissance de Kénizé mais aussi de la maladie et de la mort.

Un très beau livre qui nous permet de vivre une époque charnière et beaucoup d'émotions de la part de l'auteur qui invente cette mère à la trajectoire fulgurante d'étoile filante, qu'elle n'a jamais connue.
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De la part de la princesse morte

Turquie, 1918. La jeune Selma, membre de la famille impériale, voit tout son monde basculer. L’Empire ottoman, qui fait partie du camp des vaincus, s’écroule. Toute sa vie elle devra chercher un nouveau foyer, dans une époque de grands bouleversements.



Le gros point fort de ce livre, c’est son aspect historique. On traverse la première moitié du 20e siècle et on voyage avec son héroïne déracinée. J’ai appris beaucoup de choses, c’était très intéressant.



Le gros point négatif, c’est Selma. J’ai trouvé l’enfant, puis l’adolescente, particulièrement agaçante; la femme qu’elle devient, assez antipathique. Le fait que l’autrice abandonne presque toute objectivité pour écrire ce portrait de sa propre mère n’a pas aidé. Vu ce qu’elle traverse, les obstacles qu’elle rencontre, j’aurais dû éprouver de l’empathie pour Selma. ça n’a pas du tout été le cas, je l’ai souvent trouvée détestable.



Ce livre est classé en biographie, il serait plus juste de le qualifier de roman biographique (qui tend parfois, voire souvent, vers le panégyrique familial). Si les faits historiques sont respectés, le point de vue adopté est clairement biaisé en faveur de Selma et sa famille. Ce sont les autres qui ont tous les torts dans leurs drames personnels comme dans leurs déboires, ils ne sont jamais montrés prenant leurs responsabilités pour ce qui leur arrive ou dans les erreurs qu’ils font.



Une lecture assez mitigée, que j’ai trouvé passionnante pour son aspect historique, mais que j’ai trouvé très complaisante sur bien des côtés. Les 857 pages m’ont parfois semblé interminables. Peut-être que je n’ai pas choisi le bon moment pour lire ce livre, qui m’a demandé beaucoup de temps et de concentration. Je ne regrette pas de l’avoir lu malgré tout, mais je reste globalement déçue.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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De la part de la princesse morte

C’est l’histoire d’une princesse ottomane, Selma, racontée par sa propre fille - qui n’est autre que Kenize Mourad, une journaliste française bien connue. Celle-ci n’a pas connu sa mère, morte peu après sa naissance. Il ne s’agit donc pas d’un témoignage de première main, mais d’une reconstitution tardive et très documentée de la vie de Selma. Mais le roman est une très grande réussite. L’auteure fait vivre sous nos yeux cette femme remarquable au caractère bien trempé; le lecteur sent bien l’admiration et la tendresse de Kenize pour Selma. En outre, la romancière nous introduit dans des milieux exotiques et tout à fait extraordinaires: d’abord la cour du sultan à Istanbul; puis Beyrouth où Sema se retrouve en exil; le palais du maharadjah indien que Selma a dû épouser; enfin Paris, triste fin d’un grand voyage. Evidemment, l’histoire commence très bien pour l’héroïne, mais la chute de l’Empire Ottoman conduit toute la famille impériale à la déchéance. Le chemin de Selma est difficile et douloureux: finis les fastes et les privilèges !

En tout cas, tout est vraiment passionnant, plein d’émotions et également instructif pour le lecteur d’aujourd’hui.

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De la part de la princesse morte

Après des lectures estivales aussi hétéroclites, je suis revenu à mes premiers amours, le roman historique



Celui-ci se déroule sur 30ans, au travers du regard d'une princesse ottomane, Selma.

Princesse par le titre, princesse par l'attitude, la défaite de l'empire lors de la Grande Guerre et la révolte de Mustapha Kemal vont changer bien des choses et, si le statut de prince perdure, les privilèges sont peu à peu remisés et la petite fille contrainte d'appréhender le monde bien plus directement...



Histoire romancée (je me pose toujours la question du degré de vérité...) dont l'auteur est la fille de l'héroïne, j'ai bien apprécié le voyage , dans les cultures, dans les mentalités. Et si j'ai ressenti quelques longueurs, j'ai globalement été happé par les mondes que Selma côtoie et son apprentissage de la vie



Avec un peu d'ironie, on constate que le roman débute par l'arrivée des vainqueurs en Turquie avec prise de possession, puis se poursuit au Liban avec un colonialisme français très présent, puis en Indes, possession sans partage de l'Empire Britannique pour terminer par la déroute française de la Seconde Guerre Mondiale....

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De la part de la princesse morte

Cette lecture est un coup de cœur tant le personnage de Selma représente à la fois le raffinement, la témérité et le courage.

Cette jeune fille qui voit son univers s'effondrer à une vie que l'on pourrait qualifier d'aventure tant elle est témoin de tous les grands événements historiques du 20e siècle. Pour les amoureux des périodes historiques, on passe de la chute de l'empire ottoman, à l'éveil du nationalisme dans le Moyen-Orient et en Inde pour terminer au début de la Seconde Guerre Mondiale à Paris.



Cette lecture oscille entre insouciance et maturité, amour et haine. Le roman décrit avec brio les sentiments humains et principalement ceux d'une jeune fille, adolescente puis femme qui oscille entre ses origines, les traditions et le sens du devoir. Un roman qui ne laisse pas indeme
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De la part de la princesse morte

Oh, que je me sentais bien dans le palais du Sultan, entourée de ces jolies dames voilées, parfumées !

L'autrice nous fait revivre sa maman, au temps de ses beaux jours, de ses voyages à travers la Turquie, l'Iran et d'autres pays de rêve à ce moment-là.

Nous visitons Istanbul, le Topkapi, endroit où tous les sens sont exacerbés, m'a dit une amie qui a visité la Turquie.

Beau style, nombreux détails qui font que l'on s'y croit.
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De la part de la princesse morte

Plus qu'un roman c'est un hommage de l'auteur à sa mère la princesse Selma dont elle retrace l'histoire. C'est romanesque mais surtout historique. L'histoire débute à Istamboul en 1918 à la cour du dernier sultan de l'empire ottoman et on y assiste à la chute de cet empire; puis l'installation au Liban à la fin des années 1920 en période de mandat français; Selma à 20 ans va épouser un rajah aux Indes et nous assistons aux derniers jours de l'empire britannique et la lutte pour l'indépendance; et enfin Paris au début de la seconde guerre mondiale. On voyage, on est plongé dans des univers très différents, on ressent les contextes politiques et sociaux.
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