Turquie, 1918. La jeune Selma, membre de la famille impériale, voit tout son monde basculer. L’Empire ottoman, qui fait partie du camp des vaincus, s’écroule. Toute sa vie elle devra chercher un nouveau foyer, dans une époque de grands bouleversements.
Le gros point fort de ce livre, c’est son aspect historique. On traverse la première moitié du 20e siècle et on voyage avec son héroïne déracinée. J’ai appris beaucoup de choses, c’était très intéressant.
Le gros point négatif, c’est Selma. J’ai trouvé l’enfant, puis l’adolescente, particulièrement agaçante; la femme qu’elle devient, assez antipathique. Le fait que l’autrice abandonne presque toute objectivité pour écrire ce portrait de sa propre mère n’a pas aidé. Vu ce qu’elle traverse, les obstacles qu’elle rencontre, j’aurais dû éprouver de l’empathie pour Selma. ça n’a pas du tout été le cas, je l’ai souvent trouvée détestable.
Ce livre est classé en biographie, il serait plus juste de le qualifier de roman biographique (qui tend parfois, voire souvent, vers le panégyrique familial). Si les faits historiques sont respectés, le point de vue adopté est clairement biaisé en faveur de Selma et sa famille. Ce sont les autres qui ont tous les torts dans leurs drames personnels comme dans leurs déboires, ils ne sont jamais montrés prenant leurs responsabilités pour ce qui leur arrive ou dans les erreurs qu’ils font.
Une lecture assez mitigée, que j’ai trouvé passionnante pour son aspect historique, mais que j’ai trouvé très complaisante sur bien des côtés. Les 857 pages m’ont parfois semblé interminables. Peut-être que je n’ai pas choisi le bon moment pour lire ce livre, qui m’a demandé beaucoup de temps et de concentration. Je ne regrette pas de l’avoir lu malgré tout, mais je reste globalement déçue.
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