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Citations de Kéthévane Davrichewy (244)


"aucune famille n’est immortelle."
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« Plus personne ne prend ma mère dans ses bras, plus personne non plus ne me prend dans ses bras. Nous sommes deux abandonnées, incapables de nous réchauffer l'une l'autre. Au réveil, je pense différemment, je crois que Déda et moi nous apportons plus que nous ne le pensons. Notre soutien mutuel est inébranlable. »
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Mon premier souffle part de cet instant, le dernier s'échouera là, sur ce banc de collégiennes. Je ne serai plus jamais seule. Après cette certitude, l'émoi amoureux ne fut rien, ni la terreur qu'il m'échappe et me laisse pantelante, inassouvie. Ton amitié faisait rempart. La mienne te suffisait.
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Cécile s'endormait vite. Alice veillait sur les sommeils. Elle en connaissait les ponctuations par cœur, une partition parfois assourdissante mais rassurante.
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Nous sommes entrées ensemble dans la classe et nous nous sommes assises l'une à coté de l'autre. Nous n'avons pas échangé un mot au cours de la journée, pourtant chaque minute nous rapprochait. L'exaltation nous unissait. Mon premier souffle part de cet instant, le denier s'échouera là, sur ce banc de collégiennes. Je ne serai plus jamais seule. Après cette certitude, l'émoi amoureux ne fut rien, ni la terreur qu'il m'échappe et me laisse pantelante, inassouvie. Ton amitié faisait rempart. La mienne te suffisait.
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Leurs vies semblaient un tumulte de secrets, de confidences, et de promesses.

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« Cécile aurait dû savoir qu’Alice n’était pas toujours ce qu’elle paraissait être, tout comme Alice le savait de Cécile. » (p. 103)
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Lou dresse la liste de ses malheurs depuis l'arrivée du chiot :
1. J'ai envie de vomir. Le chien fait pipi et caca dans toute la maison.
2. J'ai honte. Mes parents passent des heures accroupis pour nettoyer.
3. Je suis obsessionnelle. L'odeur des excréments est insupportable et persistante, elle me poursuit dans mon sommeil, dans la rue, à l'école.
4. J'ai l'air stupide parce que j'ai peur que l'odeur n'ait imprégné mes vêtements, je passe mon temps à renifler.
5. Je ne peux plus inviter personne. Le sol de l'appartement recouvert de moquette est maintenant constellé d'auréoles.
6. Je ne peux plus voir ma mère seule. Partout où elle va, elle tient une boule de poils dans ses bras. (...)
7. Je ne peux plus compter sur mes parents. Quand ils ne lisent pas des livres sur les labradors ou l'éducation des chiots, ils font des exercices et des jeux et passent leur temps à 4 pattes.
8. Je ne peux plus compter sur personne. Chaque fois que quelqu'un franchit le seuil de la maison, il est immédiatement transformé en admirateur et esclave de la boule de poils.
9. Je n'ai plus d'espace. Ma maison est devenue une aire de jeux pour chien, il y a un panier dans la cuisine, des croquettes pour chien là où je posais mes feutres, des os, des canards en plastique qui traînent partout. (...).
10. Je n'ai plus de solitude. La boule de poils me suit partout, remue la queue bêtement et me regarde avec la même attitude navrante que les chiens en photo sur le livre de Mae (...). Je la repousse mais la boule de poils n'a aucune dignité et revient toujours.
11. Je n'ai plus d'avenir. Papa et Maman m'ont prévenue: dès que le chien aura été vacciné, il faudra le sortir 3 fois par jour. Nous ferons partie de la horde de promeneurs de chiens qui guettent les crottes, nous serons du côté des pollueurs de rue, nous serons obligés d'avoir des conversations de chiens avec tous les propriétaires de chiens (...).
12. Je ne dors plus. Pour toutes ces raisons mais aussi parce que le chien pleure à 4 h du matin, à 5 h du matin, à 6 h du matin. A 7 h du matin, il faut se lever.
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C'est à cette époque que je commence à écrire à Tamaz. Des lettres qui ne seront jamais postées.
Tamaz,
Es-tu encore là-bas ou as-tu quitté la Géorgie toi aussi ? Es-tu allé en Amérique comme tu le souhaitais ? Je suis à Paris. Mais la vie ici ne ressemble pas à un rêve. Elle est difficile. Périlleuse. Elle n'a rien non plus d'un cauchemar. Il y a des moments agréables, de jolies choses : le parc de Leuville au lever du jour, au coucher du soleil, les fleurs et les légumes que nous cultivons, les arbres fruitiers que je ne me lasse pas de peindre.
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Y a-t-il une seconde où un destin se scelle?
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L'amitié pouvait-elle finir? pouvait-on cesser d'aimer? Qu'est-ce qui prouvait qu'on aimait?
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Les gens sont-ils plus présents une fois partis ? En faisant sa toilette, elle songe aux absents, elle mesure leur présence dans son existence.
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Ai-je eu raison de lui mentir ? Je ne l’ai pas laissée décider. Qu’aurait-elle voulu faire du temps qui lui restait si j’avais dit la vérité ? Mentir toujours. On n’avait fait que ça. Mentir sur la disparition de notre père, mentir sur le retour possible, mentir sur nos amours. Nos vies ne sont que mensonges.
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Déda nous a donné quelques explications succinctes : les Russes tenaient la Géorgie entre leurs mains mais il y a eu des révoltes, la Transcaucasie, une association des pays du Caucase. Notre père et son parti forment un gouvernement qui va proclamer l’indépendance du pays. Pour cela, il va s’absenter quelques jours.
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Nous ne parlons jamais de notre père. Je hais le silence qui l’entoure, je hais le temps qui fait de lui une silhouette glissant dans des sables mouvants, je hais ma passivité.
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Nos exils et nos communautés ne se ressemblent pas. Tandis que nous attendons le retour, ils s’installent .
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Parfois les gens ont eux aussi des problèmes et ce n'est pas forcément contre toi, dit Kessané. Tu n'es pas obligée de voir les choses de cette façon.
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La famille vouait une passion à l’histoire de France, à la littérature française. Daredjane avait lu les classiques, elle aimait Victor Hugo, Flaubert, Balzac. Elle avait entendu sa mère et sa grand-mère réciter des poèmes qui évoquaient les bords de Seine et des amours malheureuses et romantiques.
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Parfois il lui semble qu’il y a deux êtres en elle, impossibles à relier.
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J'avais conscience que le temps avait filé et m'avait volé beaucoup de choses.
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