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Citations de Lance Weller (212)


J'ai entendu dire que la Mort est la Reine de toutes les Terreurs. Mais chacun de nous doit mourir. Tous autant que nous sommes. Même vous, païens de Peaux-Rouges répugnants. Bon, alors qu'est-ce que la Mort sinon une vaste fraternité fourmillante où nous devons tous nous retrouver un jour ?
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Tu les avais vu venir à des kilomètres de distance.
Le ciel brûlant que l'après-midi avait blanchi semblait aspirer la chaleur de la terre pour la rejeter sous forme d'un voile liquide entre eux et votre petite caravane de trois chariots.

La promesse du Territoire de l'Oregon paraissait encore si lointaine derrière le ciel atroce de ce soir-là.

Ils s'approchaient en chatoyant;
ils s'amalgamaient,
puis éclataient avant de fusionner à nouveau comme du mercure,
comme s'ils n'étaient qu'une seule entité,
ne devant plus jamais se séparer.

Au début, tu n'aurais pas pu dire si c'était vraiment des êtres humains.
Tu n'aurais pas pu dire ce qu'ils étaient.
Tu te souviens que ton père avait demandé qu'on lui apporte son fusil...
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«  Ce jour- là , les flammes s’élevaient directement de la terre, ondulaient dans l’herbe , elles avançaient en vagues d’un jaune orangé ,montant et descendant , sifflant et crépitant .
Des choses terribles passèrent inaperçues sur le moment —— visions d’horreur, bruits, odeurs obscènes qui ne se manifesteraient que longtemps après , dans des rêves ou des éclairs de réminiscences qui prendraient des allures de rêve et couperaient le souffle de vieux soldats ——-
Des choses fantasmagoriques, sanglantes et si épouvantables que personne ne pourrait croire qu’elles s’étaient véritablement produites, et encore moins qu’on avait pu y survivre .
Et des années plus tard , ces vieux soldats suffoqueraient au cœur de la nuit et se rassureraient en tendant la main vers le cou de leur chien …. » .

«  Finalement attrapé ——-En sécurité —— Enfin » …..
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- Alors je crois qu'il faut qu'on commence à leur saisir le poignet, reprit-elle. Il faut qu'on commence à les conduire là où on veut qu'ils aillent, parce qu'on dirait vraiment qu'ils sont pas capable de trouver le chemin tout seuls. Il faut qu'on commence à se défendre et qu'on leur saisisse le poignet, parce que si on ne le fait pas, tout ce qu'on peut espérer, c'est qu'ils nous frappent peut-être un petit peu moins et qu'ils appellent ça un progrès.
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Il ne pleuvait plus, mais la route était creusée de rigoles et Tom leva les yeux vers le ciel que la pluie avait nettoyé. Les étoiles étaient irréelles. La Voie lactée étalait son ruban pâle telle une route fantôme.
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La fumée montait en grosses volutes noires visibles à des kilomètres à la ronde. Un cheval libéré d'un avant-train d'artillerie passa au galop près d'Abel en hennissant sur la route, la crinière en feu, les narines dilatées Alors qu'il le regardait passer, Abel chuta à nouveau. Le soleil s'était assombri, comme si la nuit était tombée sur le champ de Saunders, et lorsqu'elle tomba pour de bon, des heures plus tard, elle tomba lentement, mais avec une infinie pitié.
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Regardez-les sur la route. Une route blanche sous un ciel bleu, qui s'étire au milieu des champs en jachère en direction des collines et des forêts vertes et luxuriantes sous le soleil printanier. Le peu de poussière que leurs pieds nus soulèvent forme des volutes qui viennent lécher l'herbe au bord du chemin et finissent par retomber après leur passage. Ils sont deux, un homme et une femme, des fuyards qui passent en contrebande, pleins d'espoir, et marchent vers le nord. Le visage de l'homme est plissé d'inquiétude et de douleur, ses mains, dans lesquelles les travaux des champs ont creusé des sillons, sont raidies et rugueuses. Cela fait quinze jours qu'il s'est émancipé, et l'odeur de sa peur, fétide comme celle d'une racine, se dégage encore des misérables plis de sa chemise légère. Il ne sait pas quoi faire, ni où aller. Autrefois, il s'appelait Dexter, mais ce n'est plus son nom désormais, et depuis une semaine, il marche en direction du nord, avec cette femme tranquille et prudente. La douleur qu'il porte en lui silencieusement depuis des années maintenant est rendue encore plus intense par le goût nouveau de la liberté et cette compagnie féminine.
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Les journaux donnaient l’impression que la guerre était une chose vivante, qui respirait, qui avait ses propres buts, ses propres besoins, ses propres lacunes.
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Et puis, voici la puanteur d'une douceur écœurante des hommes et des chevaux en train de brûler, et observant tout ceci, et d'autres choses pires encore, vous devez vous demander : Y a-t-il déjà eu une guerre comme celle-là auparavant ? Cela s'est-il produit depuis que le monde est monde ? Et cela se reproduira-t-il ? Et bien sûr, vous connaissez la réponse, mais ce n'est pas une consolation.
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Les journées étaient ponctuées de coups de feu, dans le lointain, quand des fermiers nerveux tiraient sur des branches agitées par le vent ou sur leurs propres vaches, croyant qu’il s’agissait de guerriers indiens déchaînés venus les éventrer du nombril jusqu’au cou et leur manger le cœur.
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À l’automne de cette année, un vieil homme partit à pied et s’enfonça plus profondément dans la forêt et plus haut dans les collines qu’il ne l’avait fait depuis sa jeunesse, quand sa vie était encore teintée de rouge et remplie de violence.
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«  Et de temps en temps , les étoiles apparaissaient le soir, isolément ou en groupes, comme s’il y avait quelqu’un là - haut qui les allumait avec une bougie d’où coulait la cire de la Voie Lactée à travers le firmament .

Comme si c’était le travail de quelqu’un .
Et en voyant les étoiles , Hoke reprenait conscience de lui- même . Il cherchait les étoiles du batelier dans toute cette incandescence ordinaire , restant là , à fouiller du regard , sans jamais trouver celles qu’il voulait , ni même la mauvaise étoile qu’il savait pourtant être là, quelque part , au- dessus de lui » ……
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«  Tout sentait bon sauf eux- mêmes . Des grappes de bourgeons pendaient , se balançant dans des teintes prune et vert tendre , des teintes d’or aussi .

Les extrémités des hautes herbes retenaient la rosée , si bien qu’il leur semblait parfois marcher au milieu de vaporeux nuages de pluie suspendus à mi- cuisse .
C’était une région où tout était dense et vieux , et bien peu de choses porteraient la marque de leur passage , bien peu de choses se souviendraient d’eux » ….
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Cette première nuit, il lui prit tout ce qu’elle avait à donner ; tout ce qu’elle ignorait même qu’elle possédait, jusqu’au moment où il le lui prit. Tout ce qui pour elle signifiait être une enfant lui fut pris sur ces draps frais.
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Les collines vallonnées, dans cette première partie encore pâle de la soirée, se profilaient en rangées sinusoïdales figées, teintées de jade et de toutes les nuances de vert, de jaune terne, d’or, de bleu pastel et de noir – vaste océan immobile qui sans cesse s’éloignait d’eux, le pays frissonnait sous une brise qui agitait comme une écume les tiges porte-graines duveteuses et dorées.
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Dans le clair de lune, il vit son havresac sur le sol, près de la porte d'entrée, il le souleva et le balança sur son épaule. Son regard fit le tour de la petite pièce : la table, les placards et les chaises, l'énorme poêle et le placard à fusils, les petites figurines en porcelaine, des pierres ramassées, ainsi que d'autres bibelots sur les étagères, la couverture tricotée couvrant le bras d'un fauteuil poussé près du feu – tous ces objets autour de lui proclamaient la chaleur de l'âtre et du foyer, la vie et l'amour.
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Ellen referma la porte de la pièce du fond et se rendit en silence avec Glenn dans leur chambre, où ils se déshabillèrent dans le peu de lumière qui tombait de la lune et des étoiles et qui filtrait à travers les rideaux de la fenêtre. Elle : pâle et blafarde dans l'obscurité. Lui : un éclat d'ombre et de chaleur. Ils s'enlacèrent en silence avant de mettre leurs vêtements de nuit - peau contre peau, pressés l'un contre l'autre sur toute la longueur de leur corps, leur bouche avide. En silence, mis à part le bruit humide de leurs lèvres et de leur langue, le frottement sec et frais du bout de leurs doigts sur leur chair. Ensuite, toujours silencieux et vêtus pour la nuit, ils se glissèrent sous les couvertures et se couchèrent tranquillement. Le doux murmure du vent passait par-dessus les avants-toits et ils l'entendaient courir entre les arbres de la forêt.
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A sa grande surprise, elle s'aperçut qu'elle était lovée contre le dos du rebelle, une main prise dans ses cheveux sales et l'autre posée sur l'épaule de son bras blessé, comme si elle pouvait, par son simple contact, soulager la douleur de cet homme. Elle resta allongée sans bouger, attentive à la respiration du soldat, sentant son odeur - un mélange de fumée de poudre goudronneuse, de sueur rance, de terreurs anciennes et de cette effroyable puanteur de la guerre, qui imprégnait ses cheveux et lui couvrait la peau comme une fine pellicule de poussière.
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Ce matin-là était rempli de chants d’oiseaux et les branches étaient traversées de rayons de soleil pâles et obliques, si bien que la lumière éclatante s’étalait sur les feuilles et qu’une légère vapeur s’élevait de la mousse sur le sol de la forêt. Ce matin-là le soleil faisait briller la rosée comme des perles minuscules enfilées sur la résille délicate et précise des toiles d’araignées. Ce matin-là il flottait dans l’air une odeur de soleil, de chaleur et de toutes les bonnes choses en train de pousser - cette odeur épaisse et féconde de la forêt où les choses poussaient, tombaient, pourissaient, pour pousser à nouveau. Une exhalaison végétale, s'était dit David, un très vieux parfum de femme, qui ne masquait pas complètement la légère puanteur âcre des feux de camp éteints d'un coup de pied et des interminables nuages de poussière soulevés par des milliers de bottes sur la route.
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Ce matin-là était rempli de chants d’oiseau et les branches étaient traversées de rayons de soleil pâles et obliques, si bien que la lumière éclatante s’étalait sur les feuilles et qu’une légère vapeur s’élevait de la mousse sur le sol de la forêt. Ce matin-là le soleil faisait briller la rosée comme des perles minuscules enfilées sur la résille délicate et précise des toiles d’araignées. Ce matin-là il flottait dans l’air une odeur de soleil, de chaleur et de toutes les bonnes choses en train de pousser.
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