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Citations de Lance Weller (212)


J'ai vu des choses que je ne pourrai jamais oublier. Elles ne me lâchent pas, et si ça arrivait, j'crois que je saurais plus quoi faire. Ni qui je suis. Non. Vraiment, j'peux pas en parler, parce qu'ils ont pas inventé les mots qu'on pourrait utiliser pour raconter ça fidèlement.
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Et de temps en temps, les étoiles apparaissaient le soir, isolément ou en groupes, comme s'il y avait quelqu'un là-haut qui les allumait avec une bougie d'où coulait la cire de la Voie lactée à travers le firmament.
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Les détails. C'est ça qui est important. Les choses les plus insignifiantes, (...). Ce sont elles qui sont prépondérantes.
(p. 14)
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Eh bien, [...] j'crois qu'on est tous dans un sacré pétrin. J'crois qu'il y a pas grand chose chez un homme qui le pousse à faire une seule chose bien ou convenable, bon sang de bon Dieu. Je sais pas ce que t'as eu l'occasion de voir de l'homme, en tant qu'espèce j'veux dire, mais y a une chose dont je suis sûr : il se conduit comme un salopard mauvais et un égoïste dès qu'il en a la moitié d'une occasion.
(p.140)
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Le bruit qui montait de ce champ, ce jour-là, traversait les tourbillons de fumée, et son écho se répercutait dans toute la campagne commotionnée. L’odeur, ce jour-là, était une odeur de chaleur, de fumée, de peur, de furie, de merde et de sang – une puanteur brûlante qui s’élevait, saumâtre et amère, de l’herbe frissonnante, des arbres qui s’entrechoquaient et de la chair en sueur.
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Je sais pas ce que t'as eu l'occasion de voir de l'homme, en tant qu'espèce je veux dire, mais y a une chose dont je suis sûr : il se conduit comme un salopard mauvais et égoïste dès qu'il en a la moitié d'une occasion.
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Elle s'interrogea sur la précision du vocabulaire qu'il utilisait pour la décrire, sur la finesse de ce scalpel et sa froideur, et elle se dit qu'elle avait été disséquée par le langage toute sa vie. La grammaire de ceux qui l'avait estimée et vendue, de ceux qui l'achetaient, ne fût-ce que pour un moment, était le langage de la race et du sang, du mélange et de l'enchaînement, un langage qui l'avait déchirée, fibre après fibre, tout au long de sa vie, avec des mots - exacts ou non - tels que mulâtre et métisse, quarteronne et octavonne. Comme si tous ces gens, sans exception, éprouvaient le besoin de la relier à ses racines et la fixer dans un endroit précis de leur taxinomie et ainsi s'expliquer sa présence dans leur monde.
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Au départ, chacun veilla à rester aussi proche que possible de ceux qui étaient de part et d'autre de lui. Afin de préserver l'ordre dans les rangs, parce que l'ordre dans les rangs, c'était le moral, et le moral, c'était le courage, et le courage, c'était ce qu'ils se disaient avoir en abondance. Ce qu'il leur fallait avoir en abondance, parce qu'ils n'avaient pas grand-chose d'autre pour les soutenir.
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Une autre truite fit un saut au-dessus de la surface et sembla rester suspendue en l’air l’espace d’un instant telle une parenthèse ouverte dans l’interminable phrase de la rivière.
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Une goutte de pluie s'écrasa sur son visage. Une grosse goutte, pleine de la promesse du printemps et désormais souillée, également, par la fumée polluante de la guerre, car dans sa chute elle avait traversé diverses nappes de fumée de poudre viciée. Des jours auparavant, elle s'était élevée du monde solide ici-bas, puis elle avait plongé. Dans sa chute en direction du monde vert sombre, ce signe avant-coureur d'une forte averse imminente s'était chargé de poussière, de paillettes et de particules de violence qui flottaient, invisibles, dans l'air sale comme de l'ectoplasme frissonnant.
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- Vous m'avez dit que c'était un sapin de Douglas ? Là, devant ma fenêtre ?
- Je ne me souviens pas vous l'avoir dit, mais je crois que c'est ça.
- Vous ne savez pas ? demande-t-elle sèchement.
- Eh bien, si. Je veux dire. Je pense que c'est un sapin...
- Quelle sorte d'homme êtes-vous donc, pour être incapable de dire quel arbre vous avez devant vous ?
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Flora demeura silencieuse quelques instants avant de demander:
-Vous avez eu des ennuis par ici?
-Oui, dit Pigsmeat, en hochant à nouveau la tête.
-Est-ce que vous êtes véritablement mauvais, tous les deux?
Tom et Pigsmeat se regardèrent pendant un long moment empreint de tristesse, puis ils sourirent; Tom relevant les coins de sa bouche serrée et Pigsmeat étirant largement les lèvres, ce qui lui fendit le visage en deux et le fit ressembler à autre chose qu'un vilain lutin. Tom secoua la tête et contempla la rivière, puis il dit que, des deux, c'était lui le mauvais; Pigsmeat était seulement celui qui sentait mauvais.
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Quoi que vous puissiez entendre dire sur moi, je ne prétends pas comprendre comment fonctionne l'esprit d'un sauvage. Ce qu'ils croient, comment ils pensent, ou même s'ils pensent, pour commencer. Mais je sais une chose, si vous vous mêlez de leur magie, c'est que vous cherchez à prendre un coup de hachette dans le dos et à débarrasser votre crâne de toute sa masse de cheveux.
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J'sais pas vraiment comment décrire ça. Pas Gettysburg, ou Manassas ou Malvern Hill. Pas la Wilderness ou n'importe quelle autre bataille à laquelle j'ai participé. J'ai vu des choses que je pourrai jamais oublier. Elles me lâchent pas, et si ça arrivait, j'crois que je saurais plus quoi faire. Ni qui je suis. Non. Vraiment, j'peux pas en parler, parce qu'ils ont pas inventé les mots qu'on pourrait utiliser pour raconter ça fidèlement.
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De ses doigts forts, Ellen parvint à défaire les boutons de la chemise du vieil homme et elle eut le souffle coupé en voyant les meurtrissures aux couleurs diverses qui constellaient la poitrine du vieux soldat, les petites cartes que son sang avaient tracées, coagulées sous forme de crêtes dures épousant les contours des anciennes cicatrices blanchâtres : toute une vie de douleurs esquissée sur sa peau, laissée à l'interprétation de ceux qui étaient capables de lire une telle topographie.
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Le chien savait aussi qu'ils ne reviendraient pas. Il savait ces choses de la même façon qu'un chien connait bien le coeur de l'homme qu'il aime et comprend ce coeur encore mieux que ce que l'homme pourrait jamais espérer.
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- Les problèmes de ce pays sont bien trop profonds pour que quelque chose d'aussi simple qu'une guerre puisse les régler.
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Quand tu as derrière toi autant d'années que moi j'en ai, tu te mets à penser à tous les pas que tu as faits pour arriver là où tu te trouves, et tu te mets à penser à tous les pas qui te restent encore à faire. Et tu t'aperçois que le premier nombre ne cesse d'augmenter tandis que le second ne cesse de diminuer. Il s'amenuise. Tu te dis que si tu veux retourner dans un endroit que tu as bien aimé à une certaine époque, eh bien, tu ferais peut-être mieux de te mettre en route avant de tomber carrément à court de pas. C'est comme ça qu'ils pensent, les vieux, et c'est pour ça que je me retrouve ici, dans ce désert.
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Bell Hood avait été marquée au fer rouge sur les deux joues et un trou en forme d'étoile avait été percé dans une de ses dents.
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Il n'avait pas de chapeau et ne portait pas de barbe,et il avait reçu une balle dans la gorge ; du sang noirci lui enveloppait le cou et continuait plus loin en un mince filet, comme une écharpe que lui aurait tricotée une personne à qui il manquait. Sa botte gauche était restée prise dans son étrier et son cheval était mort près de lui, son long museau posé en travers de la cuisse du cavalier. Autour d'eux, le sol était brun, les feuilles crépitaient de vie.
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