Laura Alcoba a vécu en Argentine jusqu'à l'âge de dix ans... puis est arrivée en France pour rejoindre sa mère qui avait fui la dictature qui sévissait dans le pays, alors que son père était emprisonné.
Le contexte historique et personnel est pudiquement abordé, vécu du haut de son enfance, et avec beaucoup d'innocence, mais la souffrance, les doutes, l'injustice et le manque (plus (+) le mal de père que le mal du pays, en ce qui la concerne), sont bien décrits en filigrane.
La petite, qui rendait visite tous les jeudis à son père, continue donc de lui écrire, au même rythme, en essayant de partager avec lui, mais aussi de le préserver.
Son père trouve des sujets à partager avec elle, dont celui des abeilles, et... leur couleur préférée... Alors, profondément en elle, le bleu devient une couleur différente des autres... au point de lire le même livre que son père, et d'emprunter "Les fleurs bleues", de Queneau, titre français alors quasiment impossible à lire pour elle.
(j'ai lu dans une interview de Laura Alcoba qu'elle avait écrit ce roman en gardant toujours quelque chose de bleu près d'elle...)
Ou comment un souvenir d'enfance, qui nous lie à quelqu'un d'important, père, mère ou autre, reste vivement ancré, et devient un poétique titre de roman...
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