Citations de Laure Manel (772)
Tu voulais des surprises dans ta vie...Alors voilà. Forcément, il y en a des belles et des moins bonnes. Mais c'est ça, être vivant...Aimer, c'est prendre le risque de souffrir. C'est un package.
Devant eux, la chaîne des Aravis se dresse tel un rempart grandiose et se détache sur le ciel bleu. Quelques nuages projettent des taches d'ombre mouvantes sur la roche. On entend au loin, ou pas si loin, les cloches des vaches et Antoine sourit de ces retrouvailles avec la bande-son qui berçait les vacances de son enfance. Il passait ses étés ici. Ses vacances d'hiver aussi. Il allait skier tous les jours à la station du Chinaillon. Souvent, il accompagnait sa grand-mère se promener à ski de fond. Ils descendaient parfois la vallée du Bouchet jusqu'au village du Grand Bornand, à cinq kilomètres de là. C'étaient des moments privilégiés, faits d'insouciance et de bonheur. Ils lui paraissent loin, au point de douter de leur existence.
La vie, comme la nature, a ses lois et une puissance face à laquelle on est parfois peu de chose. Il n’y a qu’à s’incliner devant ses décisions, fussent-elles injustes et difficilement compréhensibles.
Elle me fait l'effet d'une bête sauvage apeurée, prostrée dans un coin pour mourir sans déranger. Et moi, l'ami des bêtes, je ressens comme l'envie de la protéger.
Mais la solitude, quand elle est pleine et vivante, est aussi un cadeau... Bien plus qu'une vie de couplé bancale et insatisfaisante.
Je me suis vu au croisement de chemins très différents, et j'ai senti le vertige de la liberté du choix. Tant de possibles...Gave à moi, malgré moi,je te voyais toi.
Il se rend compte que c’est sa fille qui rythme son quotidien, à présent, que c’est elle qui donne la pulsation du coeur de la maison, que son absence n’attire que le vide, que sans elle il est désespérément seul.
Il faut profiter des gens qu'on aime tant qu'ils sont là.
Je ne veux pas, je ne peux pas, vouer une confiance aveugle. Pour moi, faire confiance à 100%, c’est être naïf.
J'ai pris conscience le lendemain matin, une fois mes idées plus claires, que je n'avais pas envie d'être avec un autre. Que c'était lui. Qu'il n'y avait qu'avec lui que je voulais passer du temps, rire, faire l'amour, respirer. Lui, et pas un autre. Lui, ou personne.
Avec elle, il y a du mouvement, de la folie, des montagnes russes, des enguelades, des réconciliations sur l'oreiller en feu d'artifice... ça bouge et j'adore ça. Il y a tout ce que j'aime. Pourquoi vouloir plus ?
Parfois, vous vous croyez au fond du trou...
Parfois, vous l’êtes vraiment.
Et puis plus du tout.
Antoine reste longtemps à cet endroit, pris d'une nostalgie non dénuée de sérénité. Le bien-être de se trouver ici est plus fort que les regrets. La vie est devant lui, il faut cesser de toujours regarder en arrière, vivre dans le passé, vouloir revivre les moments d'avant...
Il faut inventer l'après.
L'essentiel, c'est de vivre. Et vibrer. Sentir son cœur battre, et son corps vivre pleinement.
Avec la gravité du plomb, ...., mais tentant d’y loger des bulles d’air frais. Comme le ferait un alchimiste : donner au minerai la légèreté d’une pierre volcanique. ....., il n’y a qu’un but : alléger, pour ne pas sombrer.
Aimer, c'est aussi ça: vouloir que l'autre soit heureux, même de loin, même si ce n'est ni avec ni grâce à nous.
Il y a les gens qui ne font que passer, il y a les gens qui comptent, il y a les gens qui restent...
L'idéal, c'est quand les gens qui comptent... restent!
Le pouvoir de l’amour est sans limites.
C’est pour cela que je suis venue me perdre par là : pour me retrouver. J’ai l’air perdue, mais le paradoxe, c’est que le but est de trouver mon chemin. Repartir de zéro, effacer le passé, trouver la force de construire une nouvelle vie. En partant de rien, c’est difficile, mais c’est sûrement ma seule chance. Et je n’avais rien à perdre…
Mon François, c'est un peu un homard... Un peu dur, un peu pinçant au premier abord. Mais derrière la carapace, il y a une délicatesse subtile et insoupçonnée, goûteuse, qui ravit mon esprit.