Citations de Laure Manel (774)
Et lui revient alors cette phrase de Nietzsche : "Deviens qui tu es".
Tumeur...Tu meurs. C'est tout de suite beaucoup plus flippant.
Parce que Rose est ainsi : désirant faire le bien, participer à rendre heureux. Et il ne saurait définir en quelques mots "la recette" de Rose. C'est un mélange d'état d'esprit, de vision des choses et de la vie, un optimisme à toute épreuve dont il a compris les racines assez tardivement
- Quoi que j'aie pu faire, ou dire, je t'ai aimée comme jamais je n'avais aimé. Et rien que pour cette raison, crois-moi, ça en valait la peine.
Ce qui doit arriver arrive. Parfois, dans les ratés de la vie, les coups durs, on ne décode pas le message, on ne donne pas de sens. Et puis un jour, avec le recul, on parvient à voir un peu de lumière dans le noir, on sait pourquoi on devait traverser cette épreuve, on apprend, on grandit. Il y a toujours quelque chose à en retirer. Ce sont aussi les expériences, toutes nos expériences qui nous façonnent et finalement nous aident… au moins à y voir plus clair, en nous, en les autres, en l’existence.
Et si au lieu d'avoir, il essayait d'être
La semaine se passe agréablement. Le temps est beau. Hermance a dévoilé le secret de sa tarte aux pommes à Rose, à la demande d'Antoine. "C'est un grand honneur que je vous fais, chère Rose !" a t-elle dit en tapotant les joues de la jeune femme, dans un geste d'une familiarité tendre.
Lou semble apprécier l'air de la montagne, elle aussi. Elle fait ses premiers pas sur la route devant le chalet, une main dans celle d'Antoine, l'autre dans celle de Rose. Elle sait dire papa depuis quelques semaines, et le O qui désignait Rose devient Yo.
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C'est un moment à la fois triste et intense. Un moment de communion, qu'il n'aurait jamais imaginé ou cru possible. [...]
Rose sourit. Il semblerait qu'elle ait accompli la mission qu'elle s'était donnée.
Ça confirme qu’entre toi et moi, il y a quelque chose de fort, qui nous dépasse. Quoi qu’on veuille, quoi qu’on en dise... quoi qu’on en fasse...
Tu vas demander à une étrangère de s'occuper de ta fille alors que tu es toi-même incapable de la prendre dans tes bras et de changer sa couche ?
J'en suis resté à mes regrets, mais je ne t'ai pas dit l'essentiel, peut-être : le bonheur que j'éprouvais, dans ma vie et avec ma fille, je te le devais en grande partie. Tu m'as rendu meilleur, et permis de commencer à devenir moi-même.
C'est à partir de là qu'on accède à la liberté : quand on n'a plus peur et qu'on ne se laisse pas enfermer dans un carcan rassurant, qu'on ose s'ouvrir, pour vivre en accord avec soi-même. Sans penser à l'image qu'on donne aux autres, sans se soucier du qu'en-dira-t-on. Vivre pour soi, en sortant du moule qu'on a construit soi-même ou dans lequel d'autres vous ont enfermé. Prendre les décisions qui sont bonnes pour soi, du moment qu'on le sait intuitivement, intimement. Choisir et renoncer.
– … Je sais que c’est mal, et que ça ne veut rien dire, et que… ça ne changera rien entre nous, mais… j’ai une soudaine et furieuse envie de vous embrasser.
Mon regard de défi a dû faiblir pour devenir une flaque, ensuite il était beaucoup trop près pour que je soutienne le sien, j’ai fermé les yeux et l’ai laissé m’embrasser… Un baiser profond et langoureux, comme je n’en avais pas reçu depuis très longtemps… Le genre de baiser qui fait chavirer. Le genre de baiser qui vous fait douter de vos principes parce qu’il sème des étoiles jusqu’au fond du ventre.
Allez Axelle, ressaisis-toi... ça commençait à aller mieux. Il faut faire table rase du passé et se concentrer sur le présent, avant même d'envisager un avenir. La seconde qui suit chaque seconde est déjà l'avenir, et tu le tisses sans même t'en rendre compte.
Pourtant ses yeux sont fermés. Il voudrait pouvoir les rouvrir. Jamais plus ils ne le regarderont, jamais plus ils ne riront ou lui diront « Je t’aime ». Jamais plus… Il dépose des baisers mouillés sur les paupières closes. Puis pose sa tête sur sa poitrine, comme il le faisait parfois. Comme pour être sûr… Mais la petite musique du cœur n’est plus. Elle a cessé pour entrer dans un autre. Celui d’une petite fille qu’il ne connaît même pas. Il pleure sur la cruauté des faits.
Voici une citation qui explique le titre de ce roman qui m’a beaucoup touché : "Mon François c’est un peu un homard... un peu dur, un peu pinçant au premier abord. Mais derrière la carapace, il y a une délicatesse subtile et impromptue, goûteuses qui ravit mon esprit".
Ce que je veux dire, c’est qu’à toujours réfléchir, se poser des questions, se torturer l’esprit, on n’avance pas, on n’entreprend rien. Il faut laisser un peu le risque entrer dans sa vie, ou saisir une chance au vol, c’est la même idée. Je crois foncièrement que la vie est mouvement et qu’il ne faut pas toujours chercher à figer, nommer, définir les choses... C’est un peu comme si tu étais sur une planche de surf et que tu trouvais la vague : il faut juste se laisser porter sans chercher à déterminer la destination, calculer le point d’arrivée.
Et puis ce drôle de constat : elle n'avait plus mal au ventre depuis des mois. Depuis à peu près le moment où elle avait appris la vérité sur la mort de sa mère. Simple coïncidence ? Adèle avait souffert dans sa chair là où Nolwenn avait souffert elle aussi. Maintenant qu'elle savait, son corps la laissait en paix, et elle ne voulait pas croire au hasard.
Parce que protéger son enfant, c'est retarder certaines échéances, essayer de repousser la fatalité. Les malheurs et les coups du sort arrivent toujours beaucoup trop tôt dans une vie.
Je me sens comme une funambule sur un fil : à tout moment je peux tomber.