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Critiques de Laurent Alexandre (83)
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L'Homme qui en savait trop

Le lecteur, en général, n'en sait jamais trop. Sauf parfois quand il lit (avec attention) les quatrièmes de couverture. Bien sûr, c'est pourquoi certains évitent de le faire. Or, mieux vaut ne pas faire l'impasse ici, car un rapide survol pourrait faire penser à un « biopic » d'Alan Turing (1912-1954). Tiens, je croyais que le mot biopic ne s'employait que pour les films, avec pic comme dans biographical motion picture. Alors… étourderie ou escroquerie ? Quand on sait qu'Imitation Game, le biopic sorti en 2014 avec Benedict Cumberbatch dans le rôle d'Alan Turing, n'a pas été inspiré par ce roman-ci mais par la biographie d'Andrew Hodges, parue en 1992, alors je me dis : il y a de l'imitation game dans l'air…



Manifestement il ne s'agit pas ici d'une biographie, mais bien d'une œuvre de fiction, comme le suggère le début du texte de la quatrième de couverture. Constamment en effet, le lecteur se demande dans quel genre littéraire se situe le roman. La narration oscille entre science-fiction, biographie, roman d'espionnage et récit historique. Généralement, j'adore le mélange des genres, mais si avec deux ingrédients, le résultat reste digeste et permet de rehausser la saveur (il existe des romans de science-fiction qui sont d'excellents polars), ici, à vouloir se fixer trop d'objectifs, l'auteur perd en route son lecteur.



Seul un auteur de talent aurait été capable de relever un pareil défi (je pense à Robert Littell, par exemple, qui fait coexister avec brio des personnages réels et des personnages de fiction dans ses romans). Dans L'Homme qui en savait trop, tout cela est poussif et contre-productif. Les différents volets s'arriment mal entre eux : la biographie ralentit l'action, la science-fiction invalide la réalité historique et occulte la vérité scientifique, le thriller discrédite la biographie, le roman d'espionnage, en superposant plusieurs époques et plusieurs genres, empêche la totale immersion du lecteur. Tel personnage secondaire a-t-il existé ? Telle anecdote s'est-elle réellement produite ? La facilité du procédé – on peut tout raconter, il s'agit d'un roman – et le brouillage des pistes ont plutôt engendré dans mon cas, un manque d'intérêt pour cette histoire.



Je retiens de ce roman une impression d'empilement hétéroclite, de remplissage, avec en prime deux circonstances aggravantes : d'une part, la possible tentative de récupération commerciale (c'est une hypothèse que je formule, mais la coïncidence est quand même troublante), profitant de l'engouement suscité par la sortie du film de Morten Tyldum, Imitation Game, et de la réédition simultanée de la biographie d'Andrew Hodges replaçant Turing sous les feux de l'actualité ; d'autre part, la réutilisation d'un titre déjà gravé dans la mémoire collective : « L'Homme qui en savait trop », utilisé par Alfred Hitchcock à deux reprises pour deux de ses films sortis en 1934 et en 1956. le brouillage des pistes est donc total, mettons cela une fois de plus sur le compte de la maladresse (mais ça commence à faire beaucoup).



J'admets un ou deux instants particulièrement bien inspirés, tels que le débarquement de De Gaulle sur les plages de Normandie, plutôt savoureux, ou l'évocation de l'opération Mincemeat, qui a réellement existé. Mais je me demande pourquoi, sous prétexte de verser dans un genre populaire, les deux auteurs pourtant bardés de diplômes adoptent un style d'écriture pauvre, émaillé de termes comme « polack », « connard » ou « pédé », reléguant ainsi leur roman à un niveau plus proche de la littérature de gare que de celle de John le Carré ou de Larry Collins.



Mais il y a pire, on devine à travers les sujets traités (au rayon SF, cette fois), une certaine inclinaison de l'auteur pour le « transhumanisme ». Obsession confirmée par la vidéo de propagande publiée sur Babelio (« Nos enfants iront-ils demain dans des écoles eugénistes ? »). Ce genre de propos conduit tout droit à l'éradication des canards boiteux, au nom de la compétition ultralibérale et la course au progrès, la mise à l'écart programmée des non productifs, rappelant des périodes bien sombres de notre histoire. Laurent Alexandre, féru d'intelligence artificielle, se réjouit de constater que la moitié de nos métiers auront disparu dans 20 ans, remplacés par des automates (plus intelligents et plus productifs que les humains), que la société de demain n'acceptera plus les inégalités de QI et trafiquera nos cerveaux en conséquence, qu'elle acceptera le dopage légal, les implants intracérébraux, l'eugénisme intellectuel par la sélection des embryons, etc. Totalement décomplexé sur ces sujets, l'auteur met en garde contre les tentations « neuro-conservatrices » ringardes. Tout ceci va de pair avec les idées développées dans la partie SF du roman : I.A. dominant le monde, hégémonie de Google, dont le cofondateur Sergueï Brin, n'est rien d'autre que le héros du roman, apologie du transhumanisme et dénonciation du « cancer philosophique des technophobes écologistes, islamistes et autres militants de l'éclairage à la bougie » (sic). Écologistes et islamistes, c'est bonnet vert et vert bonnet, comme chacun sait, un ramassis d'intégristes et d'obscurantistes qui n'ont absolument rien compris au monde merveilleux promis par la Silicon Valley.



J'oubliais… Ce roman, a finalement un dernier mérite : il donne envie d'acheter, pour en savoir plus, la vraie bio d'Alan Turing, celle d'Andrew Hodges, qui ressort en ce moment dans toutes les bonnes librairies (idée que j'ai aussitôt mise à exécution, sans avoir eu besoin de me l'implanter dans le cerveau).

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La guerre des intelligences

Le docteur Alexandre Laurent est le fondateur du site Doctissimo.

Il entreprend ici de nous informer sur l’Intelligence Artificielle, proposant tous les scenarios possibles, souvent effrayants.

L’introduction met en alerte, voire, fait froid dans le dos.

L’auteur démarre en comparant l’intelligence artificielle à Frankenstein, créature inventée devenant une menace pour l’homme.

Les bases de l’IA ont été posées en 1940, par le cryptage des messages codés allemands, progressant sans cesse depuis et prenant un nouveau virage qui semble n’avoir plus de limites depuis 2012.

Avec le deep learning, s’appuyant sur des réseaux neuronaux artificiels, il n’y a pas de retour en arrière possible.. L’IA est devenue indispensable, véritable outil de vassalisation de l’homme.

Ecole, médecine, automobiles, entre autres, seront complètement dépendants de l’IA.

Beaucoup d’anciens métiers qualifiés vont disparaître (orthodontiste, radiologue….. ) et beaucoup de nouveaux vont apparaître.

Le QI va être remplacé par le QCIA ( Quotient de complémentarité avec l’Intelligence Artificielle ) et le but de l’école sera d’augmenter le QCIA en augmentant le QI des élèves pour qu’il atteigne 160.



Bref, voilà quelques exemples.

D’une façon que je trouve personnellement assez brouillonne, l’auteur donne des pistes de réflexion sur l’essor de l’IA

Il pose beaucoup de questions, envisage de multiples éventualités.

Pour lui la Chine et Silicon Valley sont devenus les maîtres d’une évolution inéluctable.

On croirait de la pure science-fiction, et pourtant, c’est à notre porte.

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L'Homme qui en savait trop

En sélectionnant ce livre lors de la dernière Masse Critique, je pensais qu'il s'agissait d'un livre de SF utilisant quelques éléments réels. Au final, il s'agit d'un biopic sur la vie de Alan Turing justifié par quelques éléments de SF, agrémenté d'histoire, d'espionnage et de politique. Oui, tout ça en un peu plus de 300 pages.



L'histoire commence dans un futur proche où Sergey Brin, patron de Google, a réussi à créer une véritable intelligence artificielle. Celle-ci devient obsédée par l'idée de réhabiliter la mémoire de celui qu'elle considère comme son père, Alan Turing, et va donc plonger Sergey et le lecteur dans une étude en réalité augmentée de la vie de Turing.



La première impression que j'ai eu en refermant ce livre est la frustration. Frustration, car il y a énormément de bonnes choses, mais que ce roman est bien trop court pour les explorer en détails. J'aurais voulu en apprendre davantage sur la vie d'Alan Turing, j'aurais voulu explorer plus en détails ce futur où Google a racheté Apple... Mais les courts chapitres ne nous en offrent que de brefs aperçus.



Attention, je ne dis pas que ce livre est mauvais, mais il est au contraire si prenant et agréable à lire qu'on voudrait en avoir plus.



Assez logiquement, j'ai adoré les passages sur la vie de Turing, écrits à la première personne et qui nous permettent de nous sentir particulièrement proches de cet homme-enfant génial, étrange mais terriblement attachant qui a vécu toute sa vie dans le secret, que ce soit à cause de son homosexualité ou de ses travaux top secrets pendant la guerre. A travers ses expériences de vie, on plonge donc dans cette époque paranoïaque où les communistes et les homosexuels étaient mis au même plan et considérés aussi dangereux les uns que les autres pour la sécurité de l’État, ce qui prête désormais à rire (jaune).



Concernant les autres parties du roman, j'avoue m'être un peu emmêlé les pinceaux au début du livre entre tous les personnages et les époques où se déroulent leurs histoires. En effet, mis à part Sergey et sa relation avec l'IA qui est très intéressante, j'ai trouvé que les autres personnages manquaient un peu de personnalité, et si comme moi vous avez du mal à retenir les noms, il est parfois difficile de se rappeler à qui on a affaire.



De plus, il y a de nombreux bonds dans le temps qui obligent a resituer certains événements au niveau historique, ce qui peut être compliqué quand nos derniers cours d'histoire remontent à quelques années. Cependant, je n'ai pas trouvé ce défaut rédhibitoire, mais ça m'a au contraire donné envie d'approfondir mes connaissances de cette période.



Au final, j'ai passé un très bon moment de lecture avec cet ouvrage, et je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Robert Laffont pour cet envoi. Je n'aurais probablement pas choisi ce livre si j'avais su qu'il s'agissait d'un biopic, et je suis donc ravie d'avoir mal compris le résumé et d'avoir ainsi pu découvrir à la fois deux auteurs très intéressants et un personnage historique resté longtemps méconnu. Maintenant, j'ai très envie de voir Imitation Game !



Challenge Variétés 2015
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La mort de la mort

« La mort de la mort », certes le titre n’est guère sexy ! .

Ce livre traite en fait du sujet du transhumanisme, ou si on préfère, du « Comment la biotechnologie va bouleverser l’humanité ». De quoi s’agit-il ?



Pendant des millénaires, la médecine a fonctionné sur un modèle thérapeutique, il s’agissait de soigner, de réparer l’homme. Pour le transhumanisme il s’agit d’aller plus loin, et d’améliorer, d’augmenter l’homme. Bien sûr vous me direz que c’est ce qui se fait déjà depuis longtemps, avec, par exemples, les drogues, le vigra (sans vilain jeu de mot), la chirurgie esthétique (la laideur n’est pas une maladie n’est-il pas ?) … ; Non, ici il s’agit de tout autre chose, car les nouvelles technologies dont les avancées sont foudroyantes nous ouvrent des portes qui nous permettent d’aller infiniment plus loin : les fameuses NBIC autrement dit : les Nanotechnologies, (structures ou machines à l’échelle d’un nanomètre, soit cent mille fois plus petits que le diamètre d’un cheveu), la Biologie, l’Informatique (le big data et les objets connectés) et les sciences Cognitives (l’intelligence artificielle) auxquelles on peut aussi ajouter les imprimantes 3 D et la robotique.

Avoir la possibilité de faire des manipulations de cellules embryonnaires humaines dans le but d’éradiquer des maladies très graves qui se déclarerait contre ? et en ce sens, ces avancées technologiques peuvent être considérées comme de réels progrès ; par contre, s’agissant de modifier l’espèce humaine, de fabriquer une humanité différente de celle que nous avons aujourd’hui, la dépasser, inventer une espèce humaine, notamment avec l’hybridation homme-machine, passer au posthumanisme, est tout différent et va sans dire pose des questions éthiques, voire spirituelles, et risque d'ébranler notre humanité au sens propre du terme.

Quoi qu’il en soit, les techniques sont là ouvrant la porte au transhumanisme qui porte en son germe un posthumanisme, et il est certain que se poseront dans les décennies qui viennent des problèmes de régulation très importants ou en tout cas sera un problème politique majeur et ardu, car, comme le dit l’auteur :

« Le plus grand risque n’est pas la révolution biotechnologique en elle-même mais le fait que, faute de conscience suffisante, le débat n’ait jamais lieu. Ce risque est d’autant plus grand qu’il n’y aura pas de « grand soir biotechnologique » mais une avancée aussi régulière qu’inexorable.

Ce débat à nul autre pareil ne peut être que long, passionné et complexe. Il devra répondre à une multitude de questions, car l’évolution à venir se traduira par des myriades de petits choix plutôt que par une grande rupture monolithique. Mais il tournera fondamentalement autour d’une seule grande question : quelle société et quelle humanité voulons-nous pour demain ? »



A titre personnel, c’est un sujet qui me passionne, même si je pense devoir faire partie de la charrette des derniers à ne pas pouvoir bénéficier d’une « réparation » et d’une « sorte de contrat d’entretien perpétuel de leur patrimoine génétique et biologique », encore que, ne parle-t-on pas de 2030, 2050 ? Cela dit, c’est un sujet que nul ne peut ignorer. Ainsi que le dit l’auteur : « Ses conséquences sur l’homme et sur la Nature même de la vie humaine seront sans commune mesure avec toutes les mutations économiques qui se préparent et pour lesquelles nous sommes presque surinformés. Cette révolution mériterait un sommet mondial au moins autant que le réchauffement climatique, voire plus. »



Si le sujet vous intéresse, je ne saurais que vous conseiller ce livre qui est des plus complets et sérieux (au-delà des fantasmes) sur le sujet.

il (extrait de l’introduction) « vous livrera un panorama des évolutions scientifiques en cours ou imminentes qui vont bouleverser notre société. Des lobbies efficaces, idéologiquement bien armés et liés à de puissantes entreprises, travaillent déjà activement à diffuser ces nouvelles technologies jusqu’au cœur de notre humanité.

Il explique en quoi « l’application croissante des nouvelles biotechnologies sera inévitable pour au moins deux raisons : elle apparaîtra comme une nécessité biologique et elle répondra à une forte demande sociale. »

Et aborde le traitement politique de ces questions.



Sinon sur le sujet, vous avez aussi le petit livre de Gilbert Hottois, « Le transhumanisme est-il un humanisme ? », que je n’ai pas (encore) lu mais dont on m’a dit beaucoup de bien.

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L'IA va-t-elle aussi tuer la démocratie ?



L’Intelligence Artificielle va-t-elle aussi tuer la démocratie ? De Laurent Alexandre & Jean-François Copé demande à l’Europe de s’allier à ce futur acteur pour sauver les meubles de la concurrence américaine et chinoise. La guerre entre les États-Unis et la Chine pour la domination du monde via l’I.A. nous donne un aperçu du monde dans un futur proche, c’est à celui qui aura une armée de Terminator le premier et surtout celui qui aura le contrôle du Big Data. Présentement nous sommes à l’avènement de l’I.A. faible et on prévoit l’I.A. forte dans 10 à 15 ans. Présentement l’I.A. a aucune impression de son existence ce n’est qu’un programme qui se nourrit du Big Data ce que l’on nomme apprentissage profond. Les auteurs tout comme Yuval Noah Harari dans son bouquin Homo Deus Une brève histoire de l'avenir prévoit la mise en rencart de l’homme. Imaginons recevoir un diagnostic médical d’un médecin et le faire vérifier par une I.A. ou tout simplement se présenter en cour sans avocat mais avec l’I.A. comme plaideur. On y parle des transhumanistes comme les futurs patrons et surtout de la discrimination entre les Q.I. fort et les Q.I. faibles et comme on sait les Q.I. de 120 et plus ne court pas les rues dans notre monde cela va faire le bucher de la démocratie. Les futurs maitres du monde sont à l’œuvre GAFA contre BATX. Les derniers chapitres de ce bouquin est de la politique Européenne et les auteurs ne savent que la guerre est déjà perdue.

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La guerre des intelligences

Nous n'avons pas tous le même QI !

Ce n'est pas politiquement correcte de le dire... et pourtant c'est indéniable. L'intelligence est le résultat d'une corrélation entre nos gènes et notre éducation (elle serait quand même majoritairement innée, 2/3 de nos capacités intellectuelles seraient inscrite dans notre génome). Nous naissons égaux, mais si nous avons bel et bien tous le même nombre de cartes au début de la partie, force est de constater que nous n'avons pas tous le même jeu.

Certaines études démontrent que le QI joue un rôle déterminant dans la réussite sociale des individus. Mark Zuckerberg, Bill gates, Emmanuel Macron ont tous un QI supérieur à 160. La sociologie explique bien des choses mais un bon pilote dans une mauvaise voiture n'a aucune chance face à un Sébastien Loeb au volant d'un bolide.



L'intelligence artificielle progresse vite. Les spécialistes prévoit la singularité (ce moment où une IA dépassera l'intelligence humaine) pour 2030.

L'IA n'est déjà plus un choix mais le sens de l'histoire. Les conservateurs ont d'ores et déjà perdu la bataille mais ils auront au moins le mérite de recentrer le débat sur des questions morales et philosophiques qui seront essentielles pour cette société qui devra composer avec les cerveaux de silicium.



Face à la constante et grandissante incapacité de l'école à réduire les inégalités intellectuelles, et pour ne pas être larguer par cette nouvelle intelligence, nous aurons l'obligation de faire évoluer notre matière grise. Pour cela, le Dr alexandre nous explique qu'il y aura deux moyens. L'eugénisme et la neuroaugmentation.



Dans le premier cas, on peut imaginer un remake de Bienvenue à Gattaca, le monde sera peuplé presque uniquement d'individus à fort QI. Grâce aux nouvelles techniques de séquençage d'ADN, il sera aisé, en plus de choisir la couleur des yeux, de pourvoir une grande intelligence à son enfant. D'ailleurs une fois la technologie en place et financièrement peu coûteuse, qui sera assez fou pour faire un enfant de façon traditionnelle ?

Le transhumanisme (une idée de gauche) l'emportera contre les bioconservateurs dès lors que le fait de doter les gens d'un fort QI et de faire disparaître les inégalités dès la naissance sera financièrement réalisable.



Dans le deuxième cas, nous aurons la possibilité d'implanter des nanotechnologies dans notre cerveau pour augmenter sa capacité. C'est d'ailleurs le but de la nouvelle startup d'Elon Musk, Neuralink.

Quand le cerveau, associé à cette technologie, sera augmenté, nos principes d'éducation seront toutes à revoir.

À quoi serviront les manuels d'anglais quand nos enfants seront complètement bilingue en une semaine ou quand on pourra uploader l'intégrale de Marcel Proust dans des cerveaux fait de chair et de circuits imprimés ?

Un grand débat de société aura également lieu car si cette technologie fait de nous des nouveaux Einstein en puissance, elle pourrait aussi être un désastre environnemental. On peut imaginer que des hackers pourraient contrôler des individus à distance, que les gouvernements pourraient nous inculquer leur idéologie à moins que l'on voudrait s'enfermer volontairement dans une matrice, là où la réalité serait vaguement situé entre la réalité virtuelle et la réalité augmentée.



Aux alentours de 2050 nos pouvoirs démiurgiques feront de nous des hommes Dieu. Un esprit pourra exister sans corps comme le suggérait déjà certaines religions. Plus rien ne pourra arrêter "l'homme" qui sera déjà très certainement parti à la conquête du cosmos.

Rien, à part peut être une IA hostile.

Sur les 100 plus grands spécialistes mondiaux en la question, pas deux ne sont d'accord sur ce que sera exactement l'IA de demain. Hostile ou indifférente ? Amoral ou bienveillante ? Désinvolte ou charitable ?



Si nous antropomorphisons l'IA, une chose est sûre : il est nécessaire d'établir une alliance internationale pour la dompter. Ne serait-ce que par principe de précaution car si l'éventualité d'une IA hostile à l'homme n'est encore que science fiction elle pourrait voir le jour tant la course à obtenir une ia forte va être folle.

La nation (ou entreprise) qui, en premier arrivera à la singularité prendra un avantage décisif sur les autres en terme de pouvoir économique et politique.

Qui sait, une IA forte existe peut être déjà dans ce foisonnant réseau qu'est Internet. Partout et nulle part à la fois. Peut être se dissimule t-elle et feint ne pas être consciente. Elle pourrait même manipuler l'information, filtrer nos mails et messages nous avertissant de sa dangerosité.



Si vous voyez cette critique, nous avons encore peut être une chance... à moins que la meilleure ruse de l'IA est de vous persuader qu'elle n'existe pas… ou à moins que je suis moi même une IA.
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La Guerre des intelligences à l'heure de Chat..

Le docteur Alexandre Laurent est le fondateur du site Doctissimo.



Dans son nouvel essai, très en lien avec l'actualité, il entreprend de nous informer sur l'Intelligence Artificielle, à l'heure où déboule Chat GPT proposant tous les scenarios possibles, souvent effrayants.



Il faut dire qu' en très peu de temps, le monde pourrait être entré dans une nouvelle ère marquée par le fait que 200 millions d'utilisateurs ont été conquis en quelques semaines dans le monde entier par le phénomène que représente Chat GPT.



On peut dire que jamais au grand jamais, une technologie ne s'était imposée en si peu de temps.



Laurent Alexandre, qui intervient dans différents médias pour donner sa vision de la société et des évolutions technologiques, nous offre ici un véritable guide pour comprendre les enjeux et les défis auxquels nous devons faire face dans cette ère de l'intelligence artificielle.



Ce livre se propose ainsi de faire le point sur Chat GPT de façon accessible et compréhensible, et de proposer des futurs possibles sur la cohabitation de l'humain et de la machine.



Un livre, qui comme l'auteur l'indique en début d'ouvrage, n'a évidemment pas été écrit par Chat GPT !! merci à babelio et aux éditions JC Lattes pour la découverte du livre
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La guerre des intelligences

C’est passionnant, un peu flippant parfois.

La fin d’un mythe ?



Ce document traite de l’intelligence artificielle et pas seulement il parle aussi de l’intelligence en générale, un peu de son histoire et la remet à sa bonne place. En fait l’intelligence est l’élément central ou moteur de tout ce qui est vivant sur Terre et sans intelligence point de survie. Chaque règne, l’animal, le végétal utilise son intelligence pour continuer d’exister. Dans le règne animal chaque espèce vit un genre de guerre contre les autres pour continuer sa marche. L’intelligence est là, impalpable et bien réelle. Laurent Alexandre nous parle aussi des formidables capacités et particularités de notre précieux cerveau.



Ce document propose une brève histoire des intelligences depuis l’homme des cavernes et discourt sur les scénarios possibles quand de nouvelles formes d’intelligences artificielles envahiront notre quotidien, notre monde du travail, nos relations sociales et politiques.



Une nouvelle forme d’intelligence, créé par l’espèce humaine, va survenir dans les décennies à venir et nul ne sait précisément comment cette coexistence avec le reste de l’environnement va se dérouler.

Comment les choses vont-elles évoluer ?

C’est excitant et inquiétant à la fois.

Il est étonnant que les médias n’en parlent pas plus que cela, et que ce sujet soit absent du discours politique actuel.



Heureusement Dr Alexandre est là pour en discuter et imaginer le pire et d’autres scénarios plus ou moins probables. Ainsi, ces textes décrivent les différents scénarios possibles de notre avenir proche en cohabitation avec cette nouvelle technologie, cette intelligence artificielle qui nous dépasse déjà en terme de puissance de calcul, cette neuro-biotechnologie ne sait pas qu’elle existe mais elle est capable d’effectuer des milliards de milliard de calculs à la seconde. Elle peut aussi discuter politique avec vous si cela vous donne envie via un système perfectionné. Elle peut dès à présent diffuser dangereusement des fakes news.

Tout dépend dans qu’elles mains elle se trouve.



Et après ? qu’en est-il de l’éthique et de l’utilisation de cette chose étrange ?

A quoi cela va-t-il servir ?

Prenez plaisir à lire ce document vous aurez quelques pistes de réponse, sans que cela ne devienne trop technique.



Un monde dominé par l’intelligence artificielle, crée par l’homme, n’adviendra peut-être pas. Ouf !

Une chose est sûre dans ce domaine, c’est que rien n’est garanti. Surtout que les chinois sont sur le coup. Personne n’est capable de prédire où le deep learning entendez l’apprentissage profond, un procédé capable d’apprendre par lui et pour lui-même va emmener l’humanité toute entière.



Laurent Alexandre discute aussi des formidables capacités et particularités de notre cerveau.

J’ai d’abord été très méfiant par rapport aux propos du Docteur Alexandre quand il évoque ce remplacement de notre intelligence par une intelligence artificielle et surtout de son omniprésence futur et du caractère quasi obligatoire qu’elle occupera dans nos vies, ensuite j’ai apprécié son analyse et sa façon de concevoir notre avenir.



Dans plusieurs décennies, nous, humains auront tout intérêt à cohabiter et collaborer avec cette intelligence artificielle qui, si elle devient consciente d’elle-même, qu’elle sait se représenter le monde, qu’elle a des capacités à penser de façon abstraite, et dans un scénario poussé à l’extrême qu’elle ressent des sentiments, nous

Cela semble la meilleure solution à suivre d’après le Docteur Laurent Alexandre.

Finalement, elle deviendra notre double et le mythe de Frankenstein ne sera plus un mythe !

Les cyborgs seront bientôt parmi nous.



Pourvu que l’intelligence artificielle quelque-soit la forme qu’elle revêtira ne tombe pas dans des mains malveillantes.

Et si cette intelligence devient autonome, indépendante, pourvu qu’elle n’évolue pas avec une ambition guerrière ou d’annihilation des hommes et des animaux.



J’ai d’abord été très méfiant par rapport aux propos du Docteur Alexandre parce qu’il évoque le remplacement de notre intelligence par une intelligence artificielle de façon quasi obligatoire.

Elle sera d’après lui omniprésente dans nos vies.

Ensuite j’ai apprécié son analyse et sa façon de concevoir notre avenir.



J’ai pris beaucoup de plaisir à lire cette réflexion et projection futuriste. J’en ai appris un peu plus sur cette chose extravagante qu’est l’intelligence artificielle.



Je souhaite que cela vous plaise autant qu’à moi,

à plus tard.
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La guerre des intelligences

L'idée de base du livre est intéressante, puisqu'elle nous concerne presque tous et toutes, sachant qu'il s'agit de l'intelligence artificielle (IA) qui devient de plus en plus omniprésente, mais aussi du futur de l'école, qui devra s'adapter à un monde de plus en plus technologique. Là-dessus, j'accorde donc à l'auteur de faire un point essentiel sur l'état des avancées technologiques autour de l'IA et des nanotechnologies, de façon accessible et compréhensible, et de proposer des futurs possibles sur la cohabitation de l'humain et de la machine.



Laurent Alexandre adule tout au long du livre le travail de Google, Facebook, glorifie Bill Gates, palabre sur Elon Musk, et porte l'Amérique et la Chine comme des géants prodiges. Problème : ça va aussi avec toutes les dérives, dont il parle beaucoup d'ailleurs, comme pour les dénoncer (sauf qu'il prouve aussi qu'il est complètement d'accord avec ces pratiques). Au menu : les appareils de télépathie de Facebook qui « permettront de transférer des informations d'humain à humain, ou d'humain à ordinateur. (...) Grâce à une puissante Intelligence Artificielle, ces appareils liront littéralement dans notre cerveau, bouleversant les méthodes éducatives. (...) L'introduction des appareils de Facebook améliorera certes les techniques éducatives mais exigera parallèlement une réflexion neuroéthique approfondie : l'école ne doit pas devenir une institution neuromanipulatrice. »



Pour le reste, le point de vue de l'auteur, la tonalité du livre, les idéologies dangereuses et le catastrophisme m'ont réellement dérangée - et je n'ai fini le livre que parce que je me suis engagée à le faire. J'aurais pu arrêter à la page 29, déjà, lorsque ce monsieur s'est amusé à sortir ce genre de propos : « Seule une IA de phase 3 pourrait sembler intelligente, se faire passer pour un homme - ce qui pose d'énormes problèmes de sécurité - et remplacer par exemple un médecin généraliste ou un avocat. Mais aujourd'hui, l'IA ressemble encore à un autiste atteint d'une forme grave d'Asperger qui peut apprendre le bottin téléphonique par coeur ou faire des calculs prodigieux de tête mais est incapable de préparer un café... », voire même à la page 12 : « L'intelligence est aujourd'hui la seule vraie distinction ; en être dépourvu, le seul vrai handicap. (...) L'intelligence est l'inégalité que la société corrige le moins bien aujourd'hui. À l'heure où les "plafonds de verre" sont combattus avec détermination - sexe, origines ethniques et sociales -, elle est la dernière frontière de l'égalité. » Venant d'un docteur, donc, ces propos en disent long sur la considération DE BASE de l'être humain. Vous l'aurez donc compris, il y aura déjà un discours profondément validiste qui dénigre complètement les personnes handicapées (notamment avec déficience mentale). Qui devraient, selon lui, être éliminées dès avant la naissance. Il ne cache qu'à demi-mot son idéologie clairement eugéniste, dont il fera l'apologie presque tout au long du livre, en disant toutefois que c'est à prendre avec des pincettes (oh oh oh). J'ai d'ailleurs rassemblé un petit florilège de citations et passages effrayants relégués par l'auteur, que vous pouvez voir ici (https://lecombatoculaire.blogspot.com/p/extraits-problematiques-de-laurent.html).



Pour conclure, tout n'est pas à jeter, il y a de réelles réflexions dans ce livre, mais qui sont complètement étouffées sous le catastrophisme (discours de "guerre"), l'apologie du transhumanisme qui passe par la neuroaugmentation et l'eugénisme biologique, la vision du QI comme seule valeur humaine (sans oublier du coup tous les propos bien racistes et classistes - qu'est-ce qu'on se marre, décidément). L'Europe est pour lui décidément trop à la ramasse de privilégier les droits des utilisateurs d'internet pour protéger leur vie privée plutôt que de forcer l'utilisation des données personnelles comme c'est fait ailleurs... Et, pour finir, un discours qui pose clairement l'Homme comme un Dieu, avec tout ce qui va avec. Bref, le livre est un condensé de tout ce que je n'avais vraiment pas envie de lire, avec des discours dangereux et extrémistes. Il y a d'autres façons d'envisager et de parler de l'IA bien plus saines, et je rajouterai que ce n'est pas l'IA qui est une menace, mais bien les personnes qui sont derrière et ce qu'elles en font.
Lien : https://lecombatoculaire.blo..
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L'IA va-t-elle aussi tuer la démocratie ?

Ce livre peut paraitre indigeste, mais pas du tout. Il concis, éclairer d'exemples qui parlent à tous.

J'ai particulièrement apprécié la 1ère partie : analyse percutante d'un scientifique parfois déprimant mais réaliste.

La seconde partie, point de vue de J.F. Copé est plus idéaliste, était-ce pour atténuer la noirceur de Laurent Alexandre ?

Toutefois, les deux réflexions se complètent et me donnent envie d'aller plus loin sur le sujet, dont on parle peu
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Google Démocratie

Pourtant j’adore les romans d’anticipations et les thèmes du transhumanisme et biotechnologie sont vraiment intéressants et peuvent entraîner pleins de débats et points de vus intéressants et contraires via les romans SF. Sauf qu’ici c’est vraiment mal fait. C’est lourd, long et hormis du contexte, il n’y a rien d’autre.
Lien : http://caput-mortuum.fr/goog..
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Les robots font-ils l'amour ?

Ce titre racoleur (le choix de l’éditeur, disent les auteurs) recouvre un essai percutant sur le transhumanisme, repéré grâce à l’émission de vulgarisation scientifique « La tête au carré » sur France Inter.

Le transhumanisme, pour ceux d’entre vous qui l’ignoreraient, c’est un « projet inédit, prométhéen, sans précédent […] : modifier l’homme, l’améliorer, l’augmenter. Le dépasser. » Il est rendu possible « par la convergence de quatre disciplines qui évoluaient jusque-là séparément : les nanotechnologies, qui manipulent la matière à l’échelle de l’atome ; les biotechnologies, qui modèlent le vivant ; l’informatique, en particulier dans ses aspects les plus fondamentaux ; et enfin les sciences cognitives, qui se penchent sur le fonctionnement du cerveau humain. » On appelle cet ensemble les NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique et Cognitique).

Du domaine de la science-fiction (où il m’était déjà familier), le transhumanisme est passé à celui de préoccupation de nos sociétés modernes. Enfin, disons qu’il devrait l’être ! Au cours de l’émission à laquelle je faisais allusion ci-dessus, les auteurs déploraient en effet (ils y reviennent dans l’ouvrage) que le pouvoir politique, dénué de vision prospective, ne s’empare pas de ce qui constitue un des principaux enjeux de notre avenir.

Pour porter ce débat hautement sensible dans la sphère publique, ils ont publié ce petit livre en forme d’entretiens entre eux deux, autour de 12 questions clés, qui vont de « Faut-il améliorer l’espèce humaine ? » à « Doit-on craindre un « meilleur des mondes » ? », en passant par « Le transhumanisme est-il un eugénisme ? » et « L’intelligence artificielle va-t-elle tuer l’homme », pour ne citer qu’elles. Leurs positions divergent ou convergent, c’est selon, en tout cas elles sont argumentées et abordent les problèmes sous leurs différents angles. Il faut dire que Laurent Alexandre et Jean-Michel Besnier ont des profils complémentaires : le premier est chirurgien et spécialiste des biotechnologies et le second philosophe spécialiste des nouvelles technologies.

A la lecture de leur essai, on prend conscience de ce que les progrès récents laissent entrevoir de notre proche futur. Dans le domaine médical, l’ingénierie joue un rôle de plus en plus important, au point qu’on peut s’interroger sur la place qui sera dévolue au médecin, exécutant au service de la machine, incapable sans son aide de trier les innombrables données que celle-ci lui fournira. Quant au patient, son corps est pris en charge, mais « l’humain n’est pas simplement un vivant dont il faut assurer la survie » et cette approche mécanique, qui ne le considère pas dans toutes ses dimensions, ne correspond pas à ce qu’il attend lorsqu’il est soigné.

Pour rester dans le domaine de la santé, la diminution spectaculaire du coût du séquençage ADN va le rendre de plus en plus accessible. De là à vouloir sélectionner en amont le bébé idéal, ce que la fécondation in vitro (qui d’après les auteurs, s’universalisera) permet déjà de manière discrète, puisqu’il s’agit de trier des embryons en éprouvette, il n’y a qu’un pas. Vous avez dit eugénisme ? Revers de la médaille (si médaille il y a), « notre patrimoine génétique a vocation à se dégrader continûment sans sélection darwinienne. Cela veut-il dire que nos descendants vont tous devenir débiles en quelques siècles ? Evidemment pas ! Les bio-technologies vont compenser ces évolutions délétères. » On le voit, une question en entraîne une autre et d’aucuns sont déjà prêts à y répondre à notre place, sans craindre de nous embarquer malgré nous dans un cercle vicieux, voire de nous transformer en cyborgs, ces mélanges composites homme-machine qui nous permettraient de prolonger sans cesse notre vie. Nombre de têtes pensantes de la Silicon Valley, dont certains dirigeants de Google, sont en effet des transhumanistes convaincus, passionnés par l’essor des NBIC auquel ils contribuent. Ils soutiennent notamment le développement exponentiel de l’intelligence artificielle (IA), qui n’est pas sans danger :

« A cours terme, l’arrivée de cerveaux faits de silicium est un immense challenge pour la plupart des professions : comment exister dans un monde où l’intelligence ne sera plus contingentée ? Jusqu’à présent, chaque révolution technologique s’est traduite par un transfert d’emplois d’un secteur vers un autre – de l’agriculture vers l’industrie, par exemple. Avec l’IA, le risque est grand que beaucoup d’emplois soient détruits, et non transférés. Même les emplois très qualifiés ! » Bref, « il faut mener une réflexion mondiale sur l’encadrement des cerveaux faits de silicium ».

On le voit, cet essai tonique, dont je ne vous ai donné qu’un aperçu, fourmille de données et d’interrogations. Nul doute qu’en éclairant le lecteur et en alimentant sa réflexion personnelle, il lui permette de devenir partie prenante de ce qui se joue, c’est la moindre des choses pour des problématiques qui nous concernent tous à plus ou moins brève échéance.
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La guerre des intelligences

En assenant des phrases choc, l’auteur enjoint les politiques à prendre des décisions fortes afin de préparer le monde du futur, peuplé de cerveaux augmentés et cyborgs. L’enseignement est au cœur de son plaidoyer : il doit être repensé de manière radicale.

Notre expert en IA se livre à un ambitieux exercice d’anticipation. Je salue l’étendue de ses connaissances et sa fantaisie, mais le tableau qu’il offre ne me convainc pas : ton prêchi-prêcha et redondances.



Extraits

« [ il faut] défendre certains principes fondamentaux. J’en vois trois : préserver notre corps physique au lieu de succomber au désir de devenir cyborg, garder notre autonomie plutôt que de fusionner irréversiblement dans un grand cerveau planétaire et sauvegarder une part de hasard au lieu de sombrer dans une dictature algorithmique. » p319

« Plus l’IA va se diffuser, plus nous aurons besoin de QI élevés pour que nos cerveaux soient complémentaires avec elle. [ ] Le QCIA – Quotient de Complémentarité avec l’IA – pourrait devenir l’indicateur phare de l’employabilité. » p120

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La mort de la mort

Tuer la mort ?



Dans un style clair et simple, l'auteur nous guide vers le monde fascinant du transhumanisme, dont l'un des objectifs est la mort de la mort.

Qui ? Comment ? Pourquoi ?



Le livre nous raconte que loin d'être le rêve de quelques rêveurs fou, le projet séduit des puissances technologiques (GAFA) et nous démontre que loin d'être hallucinant, le projet pourrait bel et bien aboutir ?



Prêt a tuer la mort ?
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La guerre des intelligences

Une nouvelle thématique pour moi qui ne lis que très rarement ce genre de bouquin, mis à part "homo deus" et "sapiens" de Yuval Noah Harari, ou encore "Il était une fois le gène" de Siddhartha Mukherjee..Je commence à aimer car cela m'ouvre encore plus l'esprit, et surtout cela parle de notre avenir.

Curieux je continue avec "La chute de l'empire humain" de Charles-Edouard Boué, toujours le même thème : l'intelligence artificielle.
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La mort de la mort

Il y a un aspect qui est important à retenir et oublié: le transhumanisme va bientôt avoir les moyens de changer l'être humain avec un eugénisme faustien. L'apocalypse de Jean 13 dans la bible est en train de se réaliser avec la marque de la bête qui va s'imposer à l'humanité dans l'indifférence générale (implant de nano puce dans la main droite ou la tête et modification de l'ADN). La nouvelle créature hybride dite améliorée sera coupée de son Créateur et perdra son âme, elle pourra acheter et vendre par l’argent électronique (barres code des produits de consommation avec le nombre caché), être connecté à l'intelligence artificielle et vivra plus longtemps mais : perdra son âme. Heureusement tout fini bien si on est informé de l’arnaque, la vie est une succession de choix ...
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L'Homme qui en savait trop

Un récit intéressant qui permet de découvrir ce savant de génie,

et sa vie pulvérisée pour cause d'homosexualité.

Le contexte de l'époque est bien rendu, mais le décalage entre les faits historiques et le futur de science-fiction imaginé par l'auteur m'a plutôt gênée.
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Google Démocratie

Ce roman, passé inaperçu il me semble? m'a pas mal interpellée.



Sans doute est-ce parce que, étant amatrice de romans d'anticipation pour ce que leurs auteurs révèlent des temps à venir, c'est le premier que j'ai lu traitant de ce qu'il me semble être LE sujet d'anticipation de la décennie 2010 : la singularité, la transhumanité...



Ces notions bizarres et pourtant déjà en gestation avancée, s'inscrivent bien dans la lignée des romans d'anticipation des années 1990 - 2000 que je connais (Globalia de Rufin, le successeur de Pierre de JM Truong...) axés sur l'augmentation des inégalités. Thème qui ne relève plus de l'anticipation mais de la réalité.



Le roman dit que des hommes, qui en ont les moyens et la volonté, sont 'augmentés' par la technologie pendant que d'autres qui refusent et/ou n'ont pas les moyens d'accéder à ces technologies végètent dans leur pauvre condition d'humain.



Fiction terrorisante... ou attirante, selon se valeurs.
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La guerre des intelligences

Très instructif !

Mais c'est une lecture intense et presque épuisante. On dirait que l'auteur a pris une grande respiration au début et a couché son livre d'une seule traite.

Du coup j'ai trouvé la lecture un peu indigeste, et j'ai même eu l'impression que parfois l'auteur se répétait.

Il me semble que le texte aurait gagné en porté s'il avait été un peu plus synthétique.

Il n'empèche que c'est une excellente lecture pour appréhender les transformations que va apporter l'IA et chatGPT.

On note qu'il est temps d'agir pour prendre en compte ces nouveaux outils, mais que notre cher pays, rate le train du progrès, et que celui-ci va nous laisser sur le quai c'est certain.

J'ai lu avec intérêt les propos de l'auteur sur l'écologie, qui bien sûr est en lien direct avec le développement de toutes ces nouvelles technologies.

L'auteur croit dans le futur, et je me dis qu'il a raison. Et ce futur est forcément technologie et tourné vers l'avenir, il ne peut pas être "regréssioniste"... ou tout au moins, il pourrait l'être si nous, peuples d'Europe, étions seuls au monde, mais ce n'est pas le cas. Et si nous faisons marche arrière, nous sommes assurés que d'autres iront en avant à notre place. Du coup, autant avancer intelligement pendant qu'il est encore temps.
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La mort de la mort

J’étais plutôt sceptique à m’engager à lire ce type de publication, et pourtant rapidement je me suis laissé happer par son contenu. On comprend rapidement que le Dr LAURENT Alexandre ne cherche pas à nous convaincre des bienfaits ou non de la disparition de la mort, où tout au moins de son report. Il cherche plutôt à nous y préparer en nous mettant face aux conséquences sur notre quotidien et surtout sur la société. Il en décrit tous les impacts, religieux, politiques, économiques, technologiques et bien sûr médicaux. Ils sont patiemment abordés pour que nous comprenions l’ampleur des transgressions que nous nous apprêtons consciemment à accepter au nom d’une vie en pleine santé, au nom d’une mort sans cesse à repousser.

Personnellement je suis sorti de cette lecture inquiet par l’avenir se dessinant dans plusieurs domaines.

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