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Critiques de Laurent Joffrin (157)
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

S'instruire et se divertir grâce au premier opus des aventures de Donatien Lachance., personnage fictif et principal d'un livre fort documenté où l'on croise grand nombre de personnalités historiques.
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Un vrai polar historique, digne de la meilleure littérature populaire : de l'action, de l'amour, avec une bonne dose de psychologie et des messages politiques tout à fait actuels. En spécialiste reconnu de cette politique, celle d'hier comme celle d'aujourd'hui, Laurent Joffrin connaît son Bonaparte jusqu'au bout des ongles. Pour assurer son pouvoir (l'action se passe pendant le Consulat), celui qui n'est encore que le premier consul a décidé d'œuvrer en faveur de la concorde nationale, favorisant le retour des émigrés et le rétablissement des prêtres dans leurs prérogatives. Un attentat, raté, va être un prétexte tout trouvé pour servir ses intérêts en frappant les républicains, qu'il considère ou feint de considérer comme les instigateurs de l'attentat. Mais c'est sans compter sur la liberté d'esprit de Donatien Lachance, qui va mener une enquête scrupuleuse sur cette affaire, en utilisant les moyens, officiels et officieux, mis à sa disposition par le Ministre de la Police, Joseph Fouché. On côtoie Madame Récamier, côté salon et côté alcôve, et quelques autres célébrités de l'époque. Sur ce fond historique bien documenté, s'enfile une histoire captivante mettant en péril notre enquêteur, coincé entre son amour pour la belle et très républicaine Olympe (non, ce n'est pas Olympe de Gouges, déjà raccourcie pendant la Terreur !) et sa fidélité au futur empereur. La visite du Paris d'avant la Restauration, avec ses ruelles bruyantes et malodorantes, et ses maisons bâties de guingois, vaut également le détour. Une réussite…
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Belle entame avec Bonaparte alors général, mais aussi premier Consul et toujours plein de fougue avec son pauvre secrétaire Bourrienne mît un peu à mal, mais faisant bonne figure.

La littérature au cœur du sujet ? J'adore forcément puisque j'aime lire et si possible pas seulement un tas d'âneries même si parfois cela détend mon mono-neurone.

Reste que cette mise en bouche nous mène vers l'horreur. 214 ans après, cela me fait frissonner car rien n'a changé au fond.



Côté protagonistes, on est servi, on a du beau monde et limite, il y a foule.



Donatien Lachance, le personnage principal, est beau, mais son âme est disons plus sombre. Il a beau être dans la police et donc en théorie du côté des gentils, il faut replacer les éléments dans un contexte historique post-révolutionnaire, très sanglant, avec des événements qui feraient frémir même les plus endurcis. Le fait d'abattre de sang froid un enfant par exemple...

Vous l'aurez compris, Donatien n'attire pas d'emblée ma sympathie.

Heureusement, il est homme de parole, fidèle en amitié et garde un certain idéal. J'apprécie moins son ambition. Il n'est donc point parfait et c'est bien ainsi car rien n'est jamais tout blanc ou tout noir.

Le retour sur son passé plus en détail que nous offre l'auteur m'a permis de mieux le comprendre, mais pas forcément de tout lui pardonner. Je pense qu'il aurait pu être différent.

Et puis au fil des pages, Donatien devient plus sympathique. Je ne peux pas dire que je l'aime beaucoup, mais je le trouve indéniablement plus humain.



Bonaparte est fougueux, fin stratège même si parfois sa stratégie justement se résume à foncer tête baissée. Il ne veut rien laisser au hasard et épuise son monde. Il faut bien avouer que la tâche est rude pour remettre la France sur les rails. Il a déjà livré bien des batailles, mais celles a venir seront les plus rudes.

Il reste vif, mais également borné. Enfin, il n'est pas dénué de cœur et de raison...



Joséphine me semble un brin trop frivole avec sa fille Hortense, mais cette vision m'est trop parcellaire.



Fouché est un animal politique à sang froid. Comment le dépeindre autrement ? Les états d'âmes, il ne connaît pas.

Son histoire est rude, son caractère le sera tout autant.



Hyacinthe possède une nature agaçante, mais avec des bons points néanmoins. Avec lui, j'ai souris un peu et il ne manque pas de courage ou de folie. C'est un homme qui a du cœur, de l'esprit et bien d'autres qualités.



Olympe me laisse de glace par bien des aspects de sa personnalité. Elle est trop rigide, mais j'ai apprécié sa volonté de ne pas vouloir passé à côté de sa vie, de vivre les choses pleinement comme par exemple son amour pour Hyacinthe et son désir pour Donatien. Elle est courageuse également et possède aussi une volonté peu commune.



D'autres personnages sont à découvrir au fil des pages. Il y en a pour tous les goûts !



Paris est admirablement décrite. On s'y retrouve très facilement pour qui connaît un brin la capitale. J'ai aussi retrouvé d'autres contrées et villes connues comme Saumur, Grenoble, Lyon, Vizille...

Les scènes de manière générale sont tout aussi bien dépeintes et parfois on souhaiterait presque moins de détails sordides. Ben oui, on apprécie de frissonner un peu, beaucoup, mais pas d'avoir la nausée en imaginant certains passages qui deviennent trop présents dans notre esprit. Je ne suis pourtant pas tellement impressionnable, mais quelques fois, je sature. Ceci étant dit, si je réagis autant, c'est également que l'auteur est assez talentueux pour me faire ressentir cela de manière intense rien que par sa prose. Ce n'est pas donné au premier venu.



L'enquête est parfois mise de côté pour en apprendre un peu plus sur les protagonistes principaux. C'est intéressant car on se doute que ces informations nous seront utiles, mais parfois on aimerait être un peu plus dans le présent d'alors. Faut dire que c'est une période où la politique tient une place plus qu'essentielle. La France se reconstruit, se cherche encore.



Un roman très riche dans tous les sens du terme qui mérite d'être lu. On y apprend ou revoit pas mal d'éléments de notre histoire en plus de résoudre une affaire policière.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Un bon polar historique avec toutefois quelques défauts qui rendent parfois la lecture pesante. Déjà des retours dans le passé des protagonistes qui mériteraient d'être allégés. J'avoue que jai eu l'envie de tourner quelques pages inutiles. Autre point, un personnage encombrant, car fade et ininterressant, le soi-disant ami du héros, le dénommé Hyacinthe. J'ai même l'impression que Laurent Joffrin ne savait plus qu'en faire après une centaine de pages et d'où le dernier chapitre durant lequel notre enquêteur parisien Lachance se transforme en corsaire granvillais montant à l'abordage d'une goellette anglaise pour le sauver. Un ressenti un peu bof ! Sinon l'enquête sur l'attentat de la rue Saint-Nicaise qui fut à deux doigts d'être fatal à Bonaparte est un voyage historique agréable et réussi. La deuxième tentative de Cadoudal aurait au contraire gagné à s'arrêter avec l'idée des deux snippers chouants, car la soi-disant deuxième couche du plan royaliste avec des assassins mêlés dans les rangs de l'armée ne tient vraiment pas la route, surtout après la fuite accrobatique du dangereux Cadoudal, présenté comme ventripotent et court sur pattes, mais bondissant aisément sur les toits des maisons et les planches de bois perchées entre des façades. Bon, il est vrai que ce n'est qu'un roman et je dois l'accepter tel quel. Il a des qualités, car je reconnais que je suis intéressé à lire les deux suites des enquêtes du commissaire Donatien Lachance.
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour ce partenariat



C'est le premier polar historique que je lis. J'ai beaucoup apprécié. Le contexte historique nous transporte dans l'ère napoléonnienne au moment où le citoyen consul Bonaparte devient Empereur. L'auteur met en avant l'ambiance d'intrigues autour du pouvoir. Les français ne se sont pas remis de la guerre contre les chouans. La menace anglaise est quasi présente. Bonaparte à une réelle peur du retour de la monarchie.

En cette année 1804, les fondements de la République vascillent encore.



Dans ce tumulte, on suit Donatien Lachance, qui porte bien son nom, mener une enquête qui se révélera être un complot retors. Il devra faire face à deux amours.



Le roman est bien écrit. Les dialogues, certes assez rares, témoignent du parlé de l'époque. Le style de l'auteur est très strict. La lecture demande une certaine concentration du fait de la qualité même des références sur la société napoléonnienne.



En conclusion : roman très bien documenté dans lequel on suit Donatien qui enquête pour déjouer un complot dans l'entourage de Napoléon Bonaparte. A lire par les amoureux de romans historiques comme par les amoureux de romans policiers.
Lien : http://coffresalivres.canalb..
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En fin connaisseur de l'épopée napoléonienne, Joffrin s'amuse et nous amuse, en réconciliant l'histoire avec le polar.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..
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Gros écueil à mon niveau, mais le personnage de Donatien Lachance ne m'est pas un poil attachant, malgré ses quelques vingt coïts (au bas mot) du roman (lol). Fade et tristouné, le garçon en dépit de son physique divin et de l'activité qui va avec ! L'enquête se résume en de longues filatures qui évidemment finissent par payer, mais peu captivantes pour le lecteur. Laurent Joffrin n'y est pas arrivé dans sa trame romanesque et son intrigue. Pas de rythme et trop de longueurs. Moyen aussi les personnages secondaires. L'épouse ridiculement cuisinière ou la maîtresse royaliste dont on se demande à la fin qu'elle a été son rôle ? L'auteur se noit surtout dans des dialogues impossibles et interminables. Rien à dire Laurent Joffrin est un féru de l'époque, mais cette manière du vouloir réciter des leçons d'histoire et d'instruire son lecteur m'a apparu pesant. Néanmoins ce voyage dans cette époque qui mène à l'affaire du duc d'Enghien m'a intéressé (la fin est d'ailleurs la partie la plus réussie du livre). C'est ce qui sauve ma lecture, puisque après je me suis doccumenté sur ce drame historique. Une note de 3 ***
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Roman historique captivant qui éclaire très bien la manière dont Napoléon Bonaparte confisque à son profit la Révolution.

L'intrigue est bien menée mais donne surtout à comprendre la France à la sortie de la Révolution : une France déchirée et épuisée par la guerre civile, la Vendée et la Bretagne dévastée par une guerre cruelle, la menace extérieure, au service de la monarchie .... et Bonaparte qui impose son autorité pour apporter le calme.

Le Duc d'Enghien et George Cadoudal prennent aussi part à l'intrigue

Vraiment passionnant ....
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Après l'excellent "Énigme de la rue Saint-Nicaise", voici le deuxième volet des aventures de Donatien Lachance, détective de Napoléon.





L'histoire

Hiver 1804. quatre ans après l'attentat déjoué de la rue Saint-Nicaise, Bonaparte est toujours l'homme à abattre pour certains. Convaincu d'être à nouveau la cible d'un important complot fomenté par les Blancs, il convoque immédiatement le commissaire Donatien Lachance à La Malmaison.

Malgré ses bons états de service, Donatien Lachance a connu une longue traversée du désert après l'attentat de la rue Saint-Nicaise. Parallèlement, son mentor, Fouquet, a été mis à écart et le ministère de la Police transféré sous la direction du grand juge Régnier. Mais un ordre de Bonaparte ne se discute pas et Donatien, heureux d'être de nouveau dans l'action, se rend illico à La Malmaison.

Les faits sont là : depuis le mois d'octobre, cinq chouans en provenance de l'étranger ont été arrêtés à Paris et dans un département de l'Ouest. Mais l'affaire est bien plus grave : Donatien découvre que Cadoudal, encore lui, est derrière ce complot, financé par l'Angleterre, qu'il a quitté l'Angleterre et qu'il se trouve désormais à Paris avec plusieurs complices !

Donatien Lachance se lance alors sur les traces des comploteurs pour déjouer une nouvelle fois ce complot. Et, chemin faisant, tombe sous le charme d'Aurore de Condé, créature ravissante et trouble...





Un personnage complexe

Loin d'être parfait, le personnage de Donatien Lachance en est d'autant plus attachant. Un personnage avec ses aspérités et ses fêlures, qui ne renie pas son passé même s'il n'aime pas en parler tant celui-ci continue de la hanter. C'est d'ailleurs dans ce roman que l'on découvre ses origines et son passé lorsqu'il se confie à Aurore de Condé : enfant bâtard d'un noble, expulsé avec sa mère de la maison léguée par le père à la mort de celui-ci, le jeune homme a suivi les leçons de Fouché, son professeur de mathématiques chez les Oratoriens. La Révolution lui a donné sa vengeance : jacobin enragé, il a secondé Carrier lors des massacres et des noyades de Nantes pour mater la révolte vendéenne. Ayant échappé de justesse à la guillotine après la chute de Robespierre, il est entré dans la police pour y servir Fouché et a fini par adhérer au régime tant il souhaite désormais la paix et la concorde pour son pays.

Cependant, profondément honnête, il se retrouve souvent en porte-à-faux lorsqu'il est confronté au cynisme de Bonaparte et de ses conseillers (Talleyrand et Fouché), à la lâcheté des hommes politiques et à l'injustice au nom de la raison d'État dont la preuve la plus flagrante est l'exécution du duc d'Enghien, innocent des actes qui lui étaient reprochés. Pourtant, Donatien a tout tenté pour le sauver, plaidant sa cause auprès de Bonaparte, parcourant en un temps record la distance entre La Malmaison et Vincennes, argumentant, essayant de repousser l'échéance, se surseoir au jugement, en vain... Après un simulacre de procès, Le duc d'Enghien est fusillé le 21 avril 1804 dans les fossés du château de Vincennes. Fusillé au nom de la raison d'État, comme l'indique lui-même Bonaparte :

"... le duc d'Enghien entre dans la conspiration de Georges même sans le vouloir expressément. Il sert de symbole, de point de ralliement à tous les brigands. Il vient apporter le trouble en France, il sert la vengeance des Anglais, sa réputation militaire peut agiter l'armée ; lui mort, mes soldats auront tout à fait rompu avec les Bourbons. Il marqua un temps, puis il laissa tomber sa cynique conclusion.

– En politique, une mort qui doit donner du repos n'est plus un crime."

Las, fatigué, dépité, découragé, Donatien mettre du temps à s'en remettre, ressassant sans cesse les images de l'exécution lui rappelant son propre passé de bourreau de la Vendée. Alors qu'il songe à quitter la police, Fouché le convainc de n'en rien faire, sa démission ne ressuscitant pas le duc d'Enghien : "Quitter la police, c'était abdiquer tout rôle dans l'Histoire en marche, qui était, quoi qu'on puisse en penser, la continuation de la Révolution sous d'autres formes." Donatien a fait son choix, celui du camp de l'empereur Napoléon.





Trois visions du monde

Ce roman met en scène trois visions du monde complètement différentes et qui s'opposent encore en ce début du XIXe siècle.

Si Aurore de Condé, petite-fille du prince de Condé, a fui la Révolution pour se réfugier en Angleterre avec sa famille, Donatien Lachance a épousé la cause révolutionnaire – il fut même l'adjoint de Carrier dans les massacres des Vendéens – et a fini par se rallier à Bonaparte, persuadé que celui-ci est le seul à même de rendre la paix et la concorde au pays. Quant à sa femme, Olympe, elle est une féministe avant l'heure et une républicaine convaincue qui voit dans le Premier consul un nouveau tyran prêt à remettre sur pied un pouvoir du même genre que celui des Bourbons.

Mais tous souhaitent que la violence cesse et aspirent à la justice, à la réconciliation et à la paix civile.





De la fiction intégrée dans la grande Histoire

Laurent Joffrin arrive brillamment à marier la vérité historique, la trame romanesque et l'intrigue. Bien que l'on connaisse la fin de l'histoire, le lecteur est happé par le récit mené de main de maître par l'auteur. Suspense, rebondissements, trahisons, fausses pistes, chausse-trappes… tous les ingrédients sont là pour faire un bon policier historique ! Et la fin est vraiment surprenante et inattendue ; on pourrait la résumer par "Tel est pris qui croyait prendre" ou bien par "Rouler dans la farine". L'auteur a sciemment exagéré l'implication d'un protagoniste dans l'affaire, mais cette version est une thèse soutenue par plusieurs historiens, mais je n'en dis pas plus ! En revanche, la toute fin du roman, disons l'épilogue, avec l'intervention de Bonaparte dans les histoires de cœur de Donatien Lachance, me semble peu vraisemblable, l'homme n'étant pas connu par ailleurs pour son romantisme ! Même si Bonaparte avait la manie de marier ses proches selon ses conceptions.

Personnellement, je ne connaissais pas cet épisode de l'épopée napoléonienne. À vrai dire, je n'éprouve aucun intérêt pour Napoléon ni aucune appétence pour cette période de l'histoire de France, mais comme il s'agit d'un personnage d'importance et d'une période cruciale, le roman historique me permet de m'instruire avec plaisir et sans ressentir d'ennui. Et là, ce roman pose les bases qui vont me permettent de me documenter de manière plus approfondie maintenant, car Laurent Joffrin suit à la lettre la chronologie des faits et les protagonistes de l'affaire : Cadoudal, général Moreau, Talleyrand, Fouché, général Pichegru, le malheureux duc d'Enghien... Ce roman permet ainsi de bien cerner les tenants et les aboutissants de l'affaire, les protagonistes, le contexte historique...





Une écriture précise et factuelle

Avec son style direct, dépouillé, vif et précis, l'on retrouve parfaitement bien ici la plume du journaliste Laurent Joffrin. Pas fioritures ni de digressions, place aux faits : ce style colle assez bien d'ailleurs à l'image que je me fais de Bonaparte ! L'auteur a établi un bon équilibre entre les dialogues et les parties descriptives, de manière à bien respecter la forme romanesque. Cependant, cela ne signifie pas pour autant qu'il s'agit d'une lecture facile : ce roman nécessite une certaine concentration et un temps de lecture assez long tant les références historiques sont nombreuses et le contenu dense. D'ailleurs, pour rédiger les dialogues, Laurent Joffrin a notamment lu les Mémoires des grands personnages présents dans le roman ainsi que L'Histoire du Consulat et de l'Empire de Thiers. C'est ainsi qu'il a pu s'imprégner de cette langue plus riche et classique, des mots à la sémantique inusitée aujourd'hui ou tombés en désuétudes, de la phraséologie de Napoléon.
Lien : http://romans-historiques.bl..
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Je connaissais ( un peu ) Laurent Joffrin comme journaliste et le titre ainsi que la période historique peu utilisée ( que je sache ) dans les polars historiques m ont attiré Sur les événements de ce début XIX° rien a dire, enfin si , il n y a pas de suspense puisque l on se dirige tout droit sur l enlèvement et l exécution du duc D 'Enghien en passant par l arrestation de Cadoudal , bon ,bien sûr sauf a jouer sur l uchronie on ne peut modifier l Histoire quoique Dumas père disait que l on pouvait la violer si on lui faisait un enfant , passons . Non ce qui m a un peu embarrassé c est de retrouver in extenso des anecdotes et des scènes lues il y a des décennies dans le Tome 1 " Bonaparte " d André Castelot paru chez Perrin ces similitudes ont quelque chose de troublant .Pour le reste l écriture est laborieuse le personnage principal ne m a inspiré aucune empathie sous prétexte de dilemmes moraux ce n est guère qu'un opportuniste peu scrupuleux mâtîné de girouette et bellâtre auprès de ces dames ,son épouse certes honnête et sincère tant dans le quotidien que dans ses opinions est d une naïveté confondante .Les caractères des personnages historiques correspondent aussi dans leurs descriptions à celles données dans l 'ouvrage cité plus haut , rien de bien intéressant , ni de surprenant dans cet opus . Je ne résiste pas a retranscrire la seule citation de mon profil " Tout à coup une porte s'ouvre entre silencieusement le vice appuyé sur le bras crime .M. de Talleyrand soutenu par M. Fouché " Merci François René ça c est la classe !!
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Il s’appelle Donatien Lachance, avec un tel nom, on peut espérer qu’il en ait…. De la chance. Oui, je sais, c’est facile, mais bon je ne pouvais passer à côté.



Ce Beau gosse à la belle tournure se voit confier par Bonaparte, pas encore empereur la lourde tache de déjouer un complot qui se tramerait contre lui par Cadoudal revenu d’Angleterre. Donatien se souviendrait de cet instant unique, quand le chevalier perdit son armure, quand le maître des batailles sembla soudain un gibier qu’on force dans son terrier. Bonaparte était l’homme de l’audace, le prince du danger, le général du risque. Aujourd’hui il avait peur : la menace était donc mortelle



Donatien se donne à corps perdu dans l’enquête, jusque dans le lit de la belle Aurore de Condé ! Cette jeune femme ne fut pas du même côté de la barricade pendant la Révolution. Petite fille du prince de Condé, elle suivit sa famille en Angleterre. Pendant ce temps Donatien fouraillait du côté des ci-devant et finit par se rallier à Bonaparte Ceci n’empêchant pas cela, l’enquête continue avec tous les moyens modernes de cette époque. Donatien remonte la filière. Les informations qu’elles soient données par les indicateurs (ils sont nombreux) ou soutirées par la torture ou par la peur, permettent d’avancer doucement jusqu’à Cadoudal. Cette enquête est émaillée de chausse-trappes, de rebondissements, de sous-terrains…. une histoire digne d’un bon feuilleton du 19ème siècle. La fin du récit, très inattendue nous rappelle que Laurent Joffrin est un brillant journaliste politique, doublé d’un bon historien. Tous les faits sont réels, Cadoudal, Pichegru, le général Moreau ont réellement existé et ont bien fomenté un complot visant à capturer ou tuer le Bonaparte et porter Louis XVIII sur le trône. La conspiration est déjouée par la police de Fouché dont fait partie notre cher Donatien (mais là, c’est de la fiction). Bonaparte ne s’y couvre pas de gloire, le commissaire sera un peu roulé dans la farine, l’Intérêt prime (tiens cela me rappelle quelque chose).

Ainsi Georges, Pichegru, Enghien, jusqu’à Bonaparte en passant par Donatien lui-même, avaient été des marionnettes dont les ficelles étaient tirées par un seul homme. Fouché l’observait avec un œil curieux. Il semblait suivre sur son visage le cheminement de son esprit.



C’est la seconde fois que Lachance apparaît sous la plume de Laurent Joffrin et gageons que nous le retrouverons. Mais ce sera la dernière fois qu’il servira le premier consul Bonaparte, car celui-ci va être sacré Empereur.



L’écriture de Laurent Joffrin est alerte, gaie. On sent qu’il aime cette période, qu’il s’est fait plaisir en écrivant ce roman historico-policier et je n’ai pas boudé le mien en le lisant. J’ai retrouvé quelques concordances avec nos actuels « monarques » qui m’ont soit amusée, soit agacée.





Taillerand, dit Bonaparte – il écorchait toujours le nom de son ministre- vous êtes le seul évêque qui soit marié à une jolie femme ! : Bonaparte écorchant le nom de son ministre, ça me rappelle les joutes orales avec Marchais qui écorchait toujours le nom de Mitterrand !!


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Le hasard a voulu que je reçoive "le grand complot" dans le cadre de masse critique (merci à Babelio et aux éditons Robert Laffont) alors que je terminais "l'Année du Volcan" de J.F. Parot . Ces deux livres nous racontent les aventures, insérées dans la grande Histoire,de deux personnages fictifs : 2 commissaires chargés de défendre les intérêt de l'homme qui dirige la France : Louis XVI pour "l’année du volcan" et Bonaparte pour le "grand complot". 21 années (1783/1804), riches en événements historiques , séparent le contexte historique de ces deux romans.



Mais revenons au sujet de notre critique, Le "grand complot" dont l'histoire se situe en 1804... année où, pour paraphraser Victor Hugo, " déjà Napoléon remplaçait Bonaparte". Après l’attentat de la rue Saint-Nicaise, les complots , dont l'un encore fomenté par Cadoudal et financé par l’Angleterre, se multiplient.



Notre héros, Donatien Lachance, après une longue pénitence est rappelé par Bonaparte pour démêler les affaires et enquêter sur une affaire d'état.



Donatien , marié à Olympe pure et dure républicaine, sera séduit dans le cadre de son enquête par Aurore de Condé, pure et dure royaliste.... les aventures commencent !



Son enquête lui permettra de faire échouer le dernier complot de Cadoudal en l'arrêtant avec un certain nombre de ses complices. Mais, malheureusement et malgré une plaidoirie convaincante auprès de Bonaparte, il ne pourra pas sauver de l'exécution le Duc d'Enghien. On ne peut pas refaire l'histoire !



les aventures de Donatien se lisent avec plaisir, notamment, ce qui est mon cas, si on aime lire de la fiction intégrée dans la grande Histoire. La lecture des romans historiques, enfin ceux de qualité et écrit par des écrivains qui ont fait des recherches sur la période dans laquelle ils situent leur roman, permet d'une part de renouveler ses connaissances en Histoire et d'autre part de mieux en mémoriser la chronologie de notre histoire tout en se distrayant.



je souhaite une bonne lecture aux heureux qui auront,t ce livre entre leurs mains.



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Dans la foulée de "L'énigme de la rue Saint-Nicaise", Sébastien Lachance, le fin limier de Napoléon Bonaparte, encore premier consul, va déjouer un second complot perpétré par les Bourbons, passés au service de l'Angleterre. Scènes d'alcôve, traquenards, décryptages de documents secrets, sans compter quelques pratiques "gênantes" destinées à faire parler les témoins récalcitrants, tout est bon pour servir la politique du futur empereur des Français. Roman policier mais aussi traité de politique, "Le grand complot" intéressera tant les amateurs de romans historiques que les citoyens désireux d'en savoir un peu plus sur ce que l'on nomme ingénument la "raison d'état". Un message tout à fait actuel…
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Merci à Babelio et aux éditions Laffont pour ce roman que j’ai eu plaisir à lire dans le cadre de Masse critique…

Le commissaire Donatien Lachance, après avoir démêlé avec succès L’énigme de la rue Saint-Nicaise sous les ordres de son mentor Fouché, n’a plus guère eu l’occasion de manifester ses capacités de détective après la disgrâce du ministre. Aussi est-il prompt à répondre à la convocation du Premier consul à la Malmaison.

En cet hiver 1804, celui qui n’est pas encore Napoléon est convaincu d’être la cible d’un complot mené par les Blancs. Quatre chouans ont été arrêtés à Paris et Bonaparte est convaincu que Cadoudal, financé par les Anglais et inspiré par les Bourbons, est à nouveau la cheville ouvrière d’un complot qui menace sa vie. À l’issue de l’entrevue, Lachance est convié à une soirée mondaine ; il y fait la rencontre d’Aurore de Condé qui semble ralliée au nouveau Régime : malgré tout ce qui les oppose, Lachance tombe sous le charme…

Lachance n’est pas un détective comme les autres : bâtard d’un noble, expulsé avec sa mère de la maison léguée par le père à la mort de celui-ci, le jeune homme a profité des leçons de Fouché, son professeur de mathématiques chez les Oratoriens. La Révolution lui a donné sa vengeance ; jacobin enragé, adjoint de Carrier dans les massacres des Vendéens, il était surnommé par les royalistes l’Ange de la Mort en raison de sa beauté. Ayant échappé de justesse à la guillotine après la chute de Robespierre, il est entré dans la police pour y servir Fouché. À l’issue du premier roman, il a épousé une républicaine convaincue.

Le personnage que met en scène Joffrin n’est toutefois pas monolithique : celui qui est devenu policier après avoir été bourreau est un homme complexe qui, sans renier le passé, en a assez de la violence et du sang et aspire à la fois à la justice, à la réconciliation et à la paix civile. C’est la raison pour laquelle il est prêt à suivre Bonaparte, persuadé que celui-ci est le seul à même de rendre la paix et la concorde au pays. Il croit aussi à son honnêteté intellectuelle et politique, s’opposant en cela à sa femme, républicaine convaincue qui voit dans le Premier Consul un nouveau tyran prêt à remettre sur pied un pouvoir du même genre que celui des Bourbons.

Par ailleurs, Lachance, bel homme qui plaît aux femmes, leur résiste peu malgré l’amour sincère qui le lie à Olympe : il la trompe mais il ne veut pas la perdre…

Dans la période particulièrement agitée où se prépare le coup d’État qui transformera Bonaparte en Napoléon, Lachance, profondément honnête malgré tout, se retrouve confronté au cynisme du Consul et de ses conseillers – Talleyrand et Fouché en tête –, à la lâcheté des militaires dès lors qu’ils sont devenus des politiques, à l’injustice de la Raison d’État qui permet que le duc d’Enghien, pourtant innocent, soit fusillé dans les fossés de Vincennes. Et il est également renvoyé à ses propres contradictions et à ses infidélités qui sont une sorte de métaphore de la situation politique."

Le Grand Complot m’a intéressée parce qu’il éclaire une période devenue mythique… et parce qu’il met en scène un personnage complexe.
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Aussi bon que le précédent! La suite des aventures de Donatien Lachance , policier du consulat (puis de l’Empire), tient ses promesses, une belle intrigue historique légèrement romancée , c’est bien écrit , très documenté et même érudit sans être lourd ….l’exercice est plus que réussi !



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Laurent Joffrin centre ce roman policier historique sur cette période charnière de l'aventure napoléonienne, quand en 1804 la France, officiellement en paix avec l'Angleterre depuis la paix d'Amiens, va voir son gouvernement basculer du consulat, pseudo partage des pouvoirs, à l'Empire.

En coulisse, l'Angleterre continue de soutenir les émigrés royalistes, à commencer par Georges Cadoudal, éternel comploteur.

Le premier consul ayant été alerté sur l'imminence d'une tentative d'assassinat le concernant, convoque le commissaire Donatien Lachance à la Malmaison et le charge de retrouver les comploteurs. Tâche ardue car le réseau mis en place pour s'attaquer au général corse est bien structuré. Mais, petit à petit, Lachance progresse et identifie les maillons de la chaîne qui remonte jusqu'en Angleterre. De même, il progresse dans la conquête d'Aurore de Bourbon, petite fille du prince de Condé, rencontrée à la Malmaison, au détriment de l'harmonie conjugale avec sa femme Olympe, farouche républicaine.



Ce roman historique louche fortement vers les œuvres de Jean-François Parot : même manière d'aborder la grande Histoire par le truchement d'enquêtes policières menées par un homme de confiance des souverains en place, même ballade dans les palais et la rue de l'époque, et même quelques détours par la gastronomie du temps (ici la recette du veau Marengo). Le style diffère cependant sensiblement : l'un des charmes des ouvrages de Parot est de faire revivre le langage de l'époque alors que Joffrin reste plus simple dans son expression. La description de la vie quotidienne des Parisiens à l'époque est moins poussée.

Mais Joffrin s'en tire avec les honneurs, son personnage, loin d'être un héros sans tâche, traîne un lourd passé révolutionnaire, et se laisse volontiers aller à son penchant pour les femmes, ce dont il va se rependre. Il décrit aussi un Napoléon cassant, sachant très bien que sa légitimité découle uniquement de ses faits d'armes et qu'en temps de paix le régime peut à tout moment disparaître. Ce qui déclenche chez lui des réactions épidermiques et des décisions politiques clivantes.
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Basé sur des faits historiques authentiques, le récit romancé retrace le complot fomenté par le général chouan, Georges Cadoudal et ses sbires en 1804 visant à capturer ou à tuer Napoléon Bonaparte. Financée par l'Angleterre toujours en guerre avec la France, cette machination avait pour but de rétablir Louis XVIII sur le trône.

Laurent Joffrin allie avec brio ses connaissances d'historien à son talent d'écrivain pour nous entraîner dans une nouvelle enquête captivante du commissaire Donatien Lachance, chargé par Bonaparte de contrecarrer les sombres desseins ourdis par les complotistes royalistes. Entre des références à l'histoire et un récit palpitant, le déroulement de l'intrigue est mené de main de maître. Outre le contexte politique encore instable et dangereux de l'époque, le romancier révèle le fonctionnement peu vertueux d'une institution policière qui n'hésitait pas à pratiquer la torture et restait entièrement soumise à la raison d'Etat.



Laurent Joffrin relate avec réalisme l'autocratie de Bonaparte dont le pouvoir absolu ne supportait aucune critique ni opposition. Dans les dernières pages du roman, l'aspect « misogyne » de sa personnalité est également abordé.

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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Troisième volet des enquêtes de Donatien Lachance et à mon goût le moins réussi. La toile de fond, comme l'indique le titre est la campagne d'Austerlitz. Un officier de l'état major de Napoléon est assassiné à dix pas de la tente impérial (prologue). On appelle en urgence l'enquêteur "préféré" de l'Empereur, alors en pleine crise conjuguale. D'intrigue, il n'y en aura pas. Pas d'humour, pas de mystère, un Napoléon trop familier. Dès sa première apparition, j'ai compris qui était le traitre et assassin qui se cache dans la peau d'un aide de camp. Toute la partie du roman où l'épouse du héros se déguise et intègre la Grande Armée, participant héroïquement à une bataille est suréaliste. En fait, rien n'est vraiment crédible. Et à la fin, on ne sait même pas la raison du meurtre initial, ce qui est plutôt curieux.
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Il est toujours très agréable de retrouver Donatien Lachance, le policier préféré de Napoléon et sa femme Olympe… ici, l’enquête est un prétexte pour nous raconter la bataille d’Austerlitz, sa préparation et son déroulement.

Je regrette un tout petit peu le manque d’épaisseur de l’enquête , ça reste un livre historique romancé très agréable à lire .
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Passionnant sur le plan historique, l'intrigue policière l'est un peu moins et passe au second plan. L'auteur joue avec l'Histoire, incluant des personnages réels, comme Murat, le célèbre espion Schulmeister, des personnages fantaisistes, comme le policier Donatien Lachance et sa femme Olympe, et cette enquête policière à l'état major de l'Empereur sur fond de batailles napoléoniennes pendant la campagne d'Austerlitz.

C'est assez déconcertant de savoir que beaucoup de batailles tiennent à un détail, une ruse.

Une très belle découverte. Je me suis régalée.

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