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Critiques de Laurent Joffrin (157)
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Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Lamentable, pathétique et pitoyable !!!

Comment peut-on à ce point trahir un auteur et son œuvre. JF PAROT doit vraiment se retourner dans sa tombe. Honte sur celles et ceux qui ont autorisé ce naufrage.

On ne retrouve rien de ce style si propre à JF PAROT : Ce parler du 18ème siècle, parfois difficile à suivre mais toujours charmant à lire. Les études de caractères, si fines et collant parfaitement à l’évolution sociale, sociétale et politique de l’époque pré révolutionnaire. Cet amour de la bonne chère et le détail des recettes de cuisine qui faisaient aussi le piment des aventures de Nicolas LE FLOCH.

Ici rien de tout cela. Aucun souffle littéraire. C’est creux et sans aucun intérêt à part celui de vouloir absolument transférer les mentalités actuelles à celle du 18ème siècle.

L. JOFFRIN n’a rien d’un écrivain digne de ce nom. Ce n’est qu’un petit journaliste sans aucune qualité littéraire. Il aurait au moins pu prendre la peine de lire les autres livres de JF PAROT. Cela lui aussi éviter les erreurs chronologiques de la vie des personnages et de leurs relations.

Et dire qu’il est prévu d’autres monstruosités de ce genre !!!

Nicolas LE FLOCH est bien mort lui aussi avec son véritable auteur. C’est vraiment triste.

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Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Bien que j'attendais cet nouvelle enquête avec impatience et malgré un nouvel auteur je ne peux dire que j'ai été un peu déçu. Déjà sur le nombre de pages car les précédentes enquêtes comptait près du double de page. Laurent Joffrin a pris quelques libertés qui m'ont laissé perplexe. De plus il y a visiblement des erreurs d'impression avec des phrases non terminés mais aussi des erreurs dans la concordance des temps ainsi que des dialogues pas très bien construit. Il paraît d'après ce que j'ai lu que Laurent Joffrin a prévu un autre tome. Je ne suis pas sûr que j'aurai envie de le lire.
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L'aventure, pour quoi faire ?

Cet ouvrage composite offre différentes pistes de réflexion sur la notion d'aventure, mise à mal au temps du tourisme de masse et du lissage culturel à l'échelle mondiale. Alors, nos onze co-auteurs, eux-mêmes aventuriers émérites, s'interrogent et déconstruisent l'imaginaire ancré autour de "l'aventure" et désacralisent un peu les choses : partir à l'aventure hier n'a plus le même sens aujourd'hui. Ce n'est pas moins bien, ce n'est pas mieux, c'est qu'il y a tout simplement de nouveaux défis à relever. Au détour de ces réflexions, l'ouvrage nous présente une analyse éclairée de notre système socio- économique sclérosé et de ses enjeux. Un remède existe : l'esprit d'aventure, un art de vivre. Un excellent livre à lire avant/pendant/après un voyage, pour trouver de nouvelles perspectives de vie, rien que ça !
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Dans le sillage de l'Invincible Armada

Un roman pour deux histoires étroitement imbriquées qui se déroulent, l'une en 1588, pour l'Armada espagnole qui fut décimée, et l'autre, 4 siècles plus tard, le récit de la navigation côtière de l'auteur Laurent Joffrin, sur son sloop de 11 mètres, le Pleg Mor. Deux récits passionnants car on perçoit dans la lecture le plaisir d'un navigateur connaissant son affaire. Les descriptions détaillées pour naviguer le long des côtes dangereuses de l'écosse, de l'Irlande, et d'ailleurs parmi les écueils, avec les courants locaux, mais aussi les caprices de la météo nous placent plus qu'en témoin mais à la barre du sloop. Au fil du récit de nombreuses anecdotes historiques et techniques s'ajoutent sur les corsaires et pirates Drake, Hawkins, Howard, ...les navigateurs Joshua Slocum, Tabarly, ...

Le deuxième récit, dont le nom se retrouve dans le titre du livre nous emmène au coeur des batailles navales et des navigations périlleuses de cette Armada. La manière innovante de l'auteur est de revivre la route maritime exacte d'il y a 4 siècles avec son bateau et ainsi ajouter de la véracité aux documents utilisés racontant cette aventure. Une excellente distraction pour passionnés de littérature, d'histoire et de navigation.
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Je suis tombé par hasard sur une critique de ce roman et je le suis laissé tenter . Je ne suis pourtant pas un fan de l’auteur (journaliste ou maintenant politique) ....

Le concept m’a plus : un polar Napoléonien !

Je pensais être déçu .... Raté !

C’est vraiment un polar sympa qui se lit très facilement . Le contexte historique est très bien vu et très documenté , mais toujours au service de l’histoire.

Je suis vraiment ravi d’avoir fait la connaissance de Donatien Lachance , je vais rapidement lire la suite de ses aventures ....



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Les énigmes Kennedy

Livre exceptionnel et énormément documenté nous démontrant la montée en puissance de la famille Kennedy pour atteindre le plus haut poste des Etats Unis ce qui entraînera par la suite leur descente aux enfers
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Le roman de la France : De Vercingétorix à Mira..

Laurent Joffrin a affirmé, dans différents entretiens que j'ai pu voir à la télévision ou sur internet, que son dernier livre, "Le roman de la France", était une histoire de France "du point de vue de la gauche". Or, ce n'est pas ce que j'ai ressenti en lisant cet ouvrage, en tous cas pas de la manière aussi tranchée qu'il laissait supposer. Parfois certains jugements prêtent à sourire, mais le plus souvent l'analyse qu'il fait des événements m'a semblé au contraire équilibrée. Il dénonce le colonialisme mais refuse l'idéologie de l'extrême-gauche indigéniste, il parle des peuples multiples de la France mais insiste sur ses origines chrétiennes (mais pas seulement); en aucun cas il ne cherche à déconstruire des mythes: il ne fait que nuancer, au regard de l'histoire étudiée scientifiquement. D'ailleurs, figure à la fin du livre une importante bibliographie de presque 8 pages, démontrant ainsi qu'il ne se prend pas pour un historien mais s'est modestement appuyé sur les travaux déjà effectués, tout en apportant un regard personnel. Pour chaque personnage, il ne détruit pas son aura mais montre systématiquement d'une part sa part d'ombre (s'il y en a une) et d'autre part les bienfaits qu'il a apporté à la France.

On sent ainsi un vrai patriotisme et un grand amour de la France de la part de Joffrin.



Soyons clair: le journal de Joffrin, Libération, est un bréviaire de gauchisme parisiano-bobo insupportable. En outre, dans les médias il se montre vraiment sous son jour le plus gauchiste, manifestement dans le déni des problèmes que traverse la France (quoiqu'il ait progressé dernièrement sur ce thème).

Et là, surprise ! Je découvre un excellent écrivain qui sait raconter une histoire. Le livre est passionnant, difficile à lacher, on avale les pages de ce pavé de 470 pages sans se lasser. La structure du livre est très claire, on s'y retrouve donc facilement. Chaque chapitre est précédé d'un synopsis d'une vingtaine de lignes sur la période traitée (par exemple "De 1380 à 1430") puis le chapitre se déroule sur une vingtaine ou une trentaine de pages, et enfin une analyse personnelle d'environ une page conclut le chapitre, le plus souvent en référence à l'actualité contemporaine ou à la culture populaire (on n'échappe ni à Astérix ni à Eric Zemmour ...) Ses avis restent discrets et sont souvent humoristiques; parfois ils poussent aussi à la réflexion.

Certains passages sont rédigés comme un roman, mais l'ensemble ne se lit certainement pas comme un roman, comme le prétend L. Joffrin dans les médias.

La structure de l'ouvrage fait que l'on peut prévoir de s'y référer à nouveau à l'avenir car il est facile à consulter, les chapitres sont bien découpés par sujet et la table des matières très détaillée.



Ce livre aura été une surprise: je ne m'attendais pas à une telle qualité. Je lui donne la note maximum car je n'ai rien à lui reprocher. J'attends avec impatience le second tome.



J'en profite pour signaler la qualité de l'objet livre. Je ne connaissais pas les éditions Tallandier mais la qualité du papier, doux au toucher, la beauté de la typographie et l'absence de faute d'orthographe (rare !) agrémente la lecture.



Si vous cherchez une Histoire de France moderne, facile et agréable à lire, exhaustive ("De Vercingétorix à Mirabeau" en 28 chapitres) , n'hésitez pas un seul instant et jetez vous sur "Le roman de la France": vous ne le regretterez pas.

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Le roman de la France : De Vercingétorix à Mira..

Plutôt l'Histoire de France pour les nuls.Il regrette bizarrement que Charles Martel ait battu les Arabo-Berbères à Poitiers comme si le contraire eut pu donner naissance à une civilisation brillante.Il a peut-être raison quand il pense que la Fronde aurait pu judicieusement limiter le pouvoir royal.Il oublie de parler de l' antisémitisme avéré de Voltaire qui était usurier.Un deuxième tome sur le 19è et le 20è siècle sera sans doute plus difficile à écrire tant l' Histoire y devient complexe et parfois anbigüe.d' ailleurs la gauche n' existait pas sous Louis XV.
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

S'instruire et se divertir grâce au premier opus des aventures de Donatien Lachance., personnage fictif et principal d'un livre fort documenté où l'on croise grand nombre de personnalités historiques.
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Dans le sillage de l'Invincible Armada

Laurent Joffrin nous entraîne dans un livre simultanément historique et actuel , un très beau livre de mer et de marins.

L’idée de suivre simultanément l’épopée de L’Invincible Armada et le périple du Pleg Mor, voilier de Laurent Joffrin, sur la même route a des périodes différents, est excellente et le passage de l’une à l’autre très bien géré et fluide.

On découvre sous un bon angle ces 2 périples, au gré des passages aux endroits clés l’histoire se précise et ceci est toujours accompagné de la découverte des endroits et surtout de la nature des vents et de la mer.

Le style clair et agréable nous emporte dans ces épopées que l’on revit de l’intérieur.

La carte, en fin de livre , aide bien à replacer les événements.

Un livre en même temps riche de renseignements et de bonne détente .

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Dans le sillage de l'Invincible Armada

Le 22 septembre 1588, seuls 60 navires espagnols en piteux état, rescapés d'une effroyable hécatombe, rentrèrent au royaume de Philippe II. Le skipper Joffrin, lui, est revenu sain et sauf, non sans avoir subi quelques avaries, histoire de narrer avec verve et dans le détail cette extraordinaire expédition.
Lien : https://www.lexpress.fr/cult..
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Yougoslavie : Suicide d'une nation

Comprendre l'essentiel des causes et du déroulement de la guerre en Yougoslavie entre 1990 et 1995 en 50 pages, voilà le défi, relevé en 1995, par Laurent Joffin. J'avais enregistré sur K7 à l'époque le documentaire historique du même nom pour tenter de comprendre et ce petit livre explique l'essentiel.
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Dans le sillage de l'Invincible Armada

Un livre de journaliste qui n’a rien à voir avec l’actualité !



On connait journaliste engagé de Libération, on connait moins bien le plaisancier expérimenté, le marin passionné.

Dans ce cours récit, Laurent Joffrin s’attache à faire revivre, en marin des temps moderne, l’épopée de l’Invincible Armada qui en 1588, fût lancée vers le nord pour défier la puissante Angleterre dirigée à l’époque par la protestante Elizabeth I.

Bien évidemment l’épopée espagnole fut un fiasco, non pas en raison de combats directs, mais plutôt à la faveur des éléments climatiques et surtout d’une géographie que ne connaissait pas beaucoup les espagnols.



C’est en accomplissant le trajet initial de la déroute espagnole que le journaliste redonne nit aux protagonistes de l’époque, en se remettant au niveau des connaissances scientifiques et géographiques d’alors pour d’une part nous permettre de mieux comprendre, et d’autre part montrer les apports déterminants de la science dans le domaine de la navigation maritime.



Entre passé et présent, Laurent Joffrin nous donne à la fois une leçon d’histoire et une grande bouffée d’iode durant son grand tour de l’Angleterre.



C’est sans prétention, bien écrit, pédagogique et divertissant. Voilà un livre bienvenu qui dénote et qui change des traditionnel romans de la rentrée ( dont je commence un peu à me lasser…).


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Le roi est nu

Un livre paru voici dix ans, après un an de présidence Sarkozy.

C'est assez bref, mais fort intéressant à titre de document dix ans plus tard.

Le constat fait par Laurent Joffrin est implacable , s'appuyant sur les actes accomplis par le sixième président de la cinquième république.

Le caractère autocratique et colérique de "l'omni-président", est tout de suite apparu (si l'on ne le connaissait d'avant), ainsi que ce "bling-bling" qui fit à Nicolas Sarkozy une tenace marque de fabrique.

Et il restait encore quatre années de quinquennat!

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La princesse oubliée

Née le jour de l'an de l'année 1 de la première guerre mondiale et morte lors de la seconde, tel pourrait être le résumé de la très courte vie de Noor Inayat Khan. Seulement, cet enfant d'une guerre et victime d'une autre en fût en même temps une grande héroïne, très officiellement reconnue par le Royaume-Uni et la France qui lui accordèrent respectivement la "George Cross" , la plus haute distinction non militaire (une des 4 a l'avoir reçu) et la Croix de guerre, étoile de vermeil. Il n' y a pas plus de 5 ans, au coeur de Londres, au Gordon Square Gardens, la princesse Anne (fille de la reine Elisabeth) a dévoilé le buste en bronze de cette autre princesse, la "Spy Princess" comme elle a été surnommée.

À Thiverval-Grignon dans les Yvelines, une plaque à sa mémoire fût suspendue et une école à Suresnes, ouverte en 2014, porte son nom.



Mais ce n'est pas tout : elle aurait pu se vanter d'avoir été la toute première femme opérateur radio envoyée par les britanniques en France pour aider la résistance et la toute première moslima à se porter volontaire pour l'effort de guerre et la victoire finale des alliés sur les forces obscures d'Hitler & Co.



Bref, une vie fabuleuse, qui non seulement fait rêver, mais a inspiré 4 écrivains à lui consacrer une biographie, 2 poètes à placer des poèmes en son honneur sur le net, la mention de son nom et activités dans de très nombreux ouvrages historiques et témoignages-memoires, comme par exemple celui de la chef résistante Marie-Madeleine Fourcade dans son "L'Arche de Noé". Sans compter les séries télévisées où elle joue un rôle central, un documentaire d'une heure de la BBBC, et les clips de You Tube.

Cest d'ailleurs grâce à l'inoubliable mini-série télévisée de 6 heures "A Man Called Intrepid" (Un homme nommé Intrépide) de 1979, que j'ai fais sa connaissance, si je puis dire et qu'elle a continué à me fasciner depuis lors. Il est vrai aussi que la belle Barbara Hershey y jouait avec beaucoup de conviction Madeleine - nom de code de Noor - à côté d'un éblouissant David Niven incarnant Sir William Stephenson, Intrepid, un homme d'affaires canadien, qui comme ami de Churchill et confident de Roosevelt a joué un rôle-clé dans la coordination des opérations clandestines alliées.



Mais qui était au juste cette Noor ? Er qu'est-ce qu'elle a fait pour mériter tant d'honneur et d'hommages ?



Son origine est un peu compliquée : fille aînée d'un noble musulman des Indes, lui-même descendant du légendaire Tipu Sultan, le Tigre de Mysore (1750-1799), professeur de Soufisme et d'une professeur américaine de yoga d'Albuquerque, Noor est née à Moscou en 1914. Son prénom Noor signifié lumière , comme le plus grand diamant du monde fut nommé le Koh-i-Noor ou la montagne de lumière. Au début de la guerre 14-18, ses parents déménagèrent à Londres, pour s'installer en 1920 à Suresnes près de Paris. La jeune Noor suivait des cours de psychologie de l'enfant à la Sorbonne et de la harpe et du piano au conservatoire de Paris. Au début de la guerre 40-45, la famille Inayat Khan déménageait à Bordeaux.



En Angleterre entretemps, Sir Winston Churchill, devenu premier ministre, dans le cadre de son programme "met l'Europe à feu" ("set Europe ablaze") avait donné l'ordre de la création d'une direction d'opérations spéciales, mieux connu sous son sigle SOE, Spécial Operations Executive, surnommée l'armée secrète de Churchill. Missions essentielles : le renseignement et le sabotage. le SOE comptait une section F pour France, qui avait à sa tête le colonel Maurice Buckmaster.



Notre Noor joignait, dès novembre 1940, comme volontaire la WAAF (Women's Auxiliairy Air Force) ou la Force féminine auxiliaire de l'aviation, où elle se spécialisait en communications radio, codes et chiffres. Parfaitement bilingue et spécialiste radio, il n'est pas étonnant que le SOE l'a recruté pour une mission en France. Bien que cette décision ne fût pas prise à l'unanimité, certains en haut lieu la trouvaient trop exotique et d'autres trop rêveuse !



Le 17 juin 1943, à bord d'un Lysander elle atterissait au nord de la France où elle fut recueillie par Henri Déricourt, officier des opérations aériennes en zone Nord. Plus tard Déricourt sera accusé par certains d'agent double et d'être responsable de son arrestation. Ce qui est contesté par l'historienne britannique, Jean Overton Fuller, dans sa biographie de Noor "Noor-un-nisa Inayat Khan (Madeline)" de 1952, réédité en 1971, ainsi que dans sa biographie de Déricourt lui-même "Déricourt : The Chequered Spy" ( en dents de scie) de 1989. Quoi qu'il en soit, au moment de l'arrivée en France de Noor, le grand réseau de résistance Prosper était en train d'être systématiquement démantelé par la Gestapo. Aussi bien qu'elle était restée la seule opératice radio à Paris et que Buckmaster, malgré l'importance de son service, lui a proposé de rentrer à Londres. Offre de sauvetage qu'elle a courageusement déclinée, nonobstant le danger qui l'obligeait à une existence à peine imaginable.



Car elle était déjà dans le collimateur de la Gestapo pour finalement être arrêtée le 13 octobre 1943. Transférée au QG de la SD "Sicherheitsdienst" ou service de sécurité nazi, Avenue Foch, elle fut bien sûr longtemps interrogé et proposé de continuer ses activités à la solde des Fritz. Autre offre qu'elle a refusée dédaigneusement. Il n'est pas prouvé cependant que les Chleuhs l'auraient torturée. Fin novembre, elle tenta une escapade mais fût recapturée et après son refus (le 3ème) de signer une déclaration de ne plus essayer à s'échapper, expédiée en Allemagne. En isolement complet , et enchaînée aux pieds et mains pendant 10 longs mois à Pforzheim dans le Bade-Wurtemberg, elle fût transférée à sa dernière destination : le camp de concentration de Dachau, près de Munich en Bavière, où elle fut exécutée, par un coup de revolver dans la nuque, le 13 septembre 1944. Selon un témoin oculaire hollandais, ses dernières paroles furent : "Vive la Liberté !". Elle avait 30 ans !



Que lire ? le plus accessible et simple à lire est le livre de Laurent Joffrin "La princesse oubliée", basé sur l'ouvrage précité de Jean Overton Fuller, quoique moins technique et plus romancé. De Shauna Singh Baldwin, une Canadienne d'origine indienne, il y a le très littéraire "The Tiger Claw" (la griffe du tigre) de 2004 et de l'historienne et journaliste, également d'origine indienne, Shrabani Basu, "Spy Princess : The Life of Noor Inayat Khan ", de 2007. Mon choix personnel se porte sur ce dernier pour ses qualités historiques et littéraires. Et peut-être aussi parce que Shrabani Basu a créé en 2010 un fonds (memorial trust) Noor Inayat Khan, afin que " sa mémoire ne se perde jamais ".



À moins que vous préfériez lire l'oeuvre de notre héroïne elle-même : "Twenty Jakata Taĺes" de 1939, que j'ai eu grand plaisir de trouver à une foire aux livres à Canterbury, il y a une dizaine d'années. Ce recueil de contes essentiellement pour enfants est centré sur des qualités humaines comme le courage et le sacrifice ! Fruit d'une Noor Inayat Khan prémonitoire ?





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Mai 68 : Une histoire du mouvement

Comme l'exprime très clairement le titre: Mai 68, une histoire du mouvement, l'essai de Laurent Joffrin, écrit vingt ans après les événements, est bien l'oeuvre d'un auteur engagé politiquement. Il écrit bien son histoire du mouvement. Mais, contrairement à ce qu'affirme la critique de CDemassieux, Laurent Joffrin a le soucis de l'objectivité. Il cite régulièrement ses nombreuses sources, et il n'écarte pas les avis et les analyses des droites modérées, dures ou extrêmes, pour nous faire vivre (ou revivre pour certains) ces événements qui ont marqué durablement les Français (on s'en rendra compte pour les 50 ans l'année prochaine). Bien sûr que l'on entend l'ironie de Jauffrin quand il évoque les contre-manifestations gaullistes ou les actions des fachos du groupe Occident. Bien sûr qu'il ne peut dissimuler son empathie pour l'enthousiasme d'une jeunesse à la recherche d'un nouveau souffle. Mais on ne peut pas le qualifier de sectaire, ses observations étant toujours portées par une analyse rigoureuse et des arguments solides.

Le seul petit décalage réside dans l'épilogue qui est marqué par le début des années 1980. Quand on le lit aujourd'hui, dans un système mondialisé où les inégalités se creusent inexorablement, on reste dubitatif quant à la lente avancée des démocraties modernes vers l'égalité.
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Vouant une admiration sans faille pour Napoléon, Laurent Joffrin, journaliste, éditorialiste mais aussi écrivain, a conçu une série policière autour de ce personnage historique dont la vie est une source inépuisable d'inspiration ! Avec ce troisième tome des "Aventures de Donatien Lachance, détective de Napoléon", l'auteur nous plonge au coeur d'un complot en pleine campagne d'Austerlitz.



L'INTRIGUE

1805, camp de Boulogne-sur-Mer. Napoléon est en train de peaufiner son plan pour envahir l'Angleterre quand il apprend que l'un de ses aides de camp préférés, Pierre Levasseur, a été assassiné, là, tout près de lui. L'affaire est grave ! L'empereur fait alors immédiatement appel à Donatien Lachance, son plus fin limier, afin que le meurtrier soit au plus vite arrêté car il en va de l'avenir de la France. Pour résoudre cette enquête épineuse, Donatien Lachance va être amené à suivre Napoléon dans sa campagne qui mène la Grande Armée de Boulogne-sur-Mer à Austerlitz, en passant par Ulm, Elchingen et Vienne.



UNE COUVERTURE VIEILLOTTE

Cette remarque concerne la couverture de la première édition, parue chez Stock, car la couverture proposée par les éditions J'ai lu est vraiment très bien ! Le visuel est d'ailleurs un gros plan du tableau de François Pascal Simon Gérard intitulé Bataille d'Austerlitz, 2 décembre 1805.



Qu'il s'agisse de la première de couverture ou de la quatrième de couverture, la sensation est la même, celle d'une couverture typée années 1970-1980. On a vraiment la sensation que les différents éléments qui composent la couverture ont été posés là sans aucune recherche graphique (typographie, mise en page, couleurs) :

– En première de couverture : une photo plutôt sympa en gros plan avec un titre de couleur noire composé dans une police basique et intégré dans un cartouche très simple.

– En quatrième de couverture : un texte, toujours de couleur noire et avec cette police basique, se trouve placé sur un fond rouge criard... qui pique les yeux !



Résultat : une couverture datée, étouffante et difficilement lisible. C'est dommage, car le sujet, une enquête policière au cœur du Premier Empire, est riche d'images évocatrices que l'on ne retrouve pas du tout dans cette couverture. Bref, une couverture repoussoir pour moi, mais heureusement reste le contenu...



UN CONTEXTE HISTORIQUE PASSIONNANT...

Maîtrisant parfaitement bien son sujet, Laurent Joffrin rend ici un bel hommage à Napoléon, personnage historique que l'on déteste ou que l'on aime, mais qui ne laisse en tout cas pas indifférent.



Revisitant la campagne d'Austerlitz sous l'angle policier, l'auteur nous fait (re)découvrir cette épopée extraordinaire qui a conduit en un temps record les grognards de la Grande Armée de Boulogne-sur-Mer à Austerlitz, point d'orgue du roman. Richement documenté et d'une précision redoutable – surtout en ce qui concerne la description de la préparation et du déroulement de la bataille d'Austerlitz –, ce roman restitue parfaitement bien le contexte historique, la gravité des événements et l'atmosphère de l'époque, au point que l'on a souvent la sensation que l'auteur a vécu la campagne d'Austerlitz aux côtés de Napoléon !



Autre point fort, l'intervention des différents personnages historiques qui évoluent dans le cercle intime de l'empereur : Savary, futur duc de Rovigo, Murat, le vainqueur d'Ulm, Ney, le sabreur d'Elchingen et le très réel espion Schulmeister. Même les personnages fictifs prennent une telle ampleur qu'ils coexistent sans aucun problème avec les personnages réels et qu'on se prend à les considérer comme des personnages réels. On suit avec plaisir leurs aventures et l'on est vraiment triste lorsqu'on découvre en même temps que Donatien l'infidélité de son épouse, Olympe. En même temps, l'on ne peut s'empêcher de se dire que c'est bien fait pour lui et d'envier la liberté d'Olympe en ce XIXe siècle encore bien corseté, où les femmes n'ont pas droit à la parole. Donatien va-t-il arriver à reconquérir son épouse, Olympe, républicaine acharnée tombée amoureuse d'Alexandre de Nevers, jeune aristocrate rallié au régime ?



... AU DÉTRIMENT DE L'INTRIGUE

Connaissant assez mal la campagne d'Austerlitz, j'ai apprécié la précision de la documentation plutôt bien intégrée au récit, mais son accumulation finit par rendre le texte parfois indigeste, lourd et je me suis retrouvée noyée, un peu perdue, à la recherche de l'intrigue. Pourtant, en ouvrant le roman sur la découverte du corps de Pierre Levasseur, Laurent Joffrin semblait bien résolu à donner la primeur à l'intrigue. Mais, très vite, les détails historiques sont devenus trop importants et parfois trop pointus au point d'étouffer quelque peu l'intrigue, d'autant qu'elle semble bien mince tant elle est cousue de fil blanc : d'habitude, j'ai toujours du mal à identifier les coupables lorsque je lis un roman policier, là, je l'ai trouvé très rapidement, c'est pour vous dire à quel point l'intrigue est vraiment simple !



Si au moins j'avais retiré de cette lecture des connaissances... Compte tenu de la masse d'informations, on pourrait penser qu'après cette lecture on est calé sur le sujet. Dans mon cas, je ne connaissais pas grand-chose à la campagne d'Austerlitz avant de lire ce roman et je n'en sais pas vraiment beaucoup plus après car l'accumulation de détails a nui à la vision globale de l'événement. Peut-être qu'une chronologie ou une note retraçant rapidement le contexte historique en début d'ouvrage m'auraient permis de me sentir plus à mon aise et plus concernée.



Le fait que l'intrigue se déroule dans un cadre exclusivement militaire, peu varié, pas vraiment drôle, renforce cette impression d'enfermement. Les autres volumes de la série se déroulaient dans la société civile et étaient plus plaisants à lire de par les détails apportés par l'auteur, la variété des personnages et des situations. Dans le cas présent, je me suis surprise à parfois lire certaines descriptions ou considérations en diagonale, surtout quand elles étaient à la gloire de Napoléon, c'était vraiment horripilant. Certes je n'apprécie pas ce personnage historique, mais je n'avais pas eu ce sentiment d'exaspération en lisant les précédents tomes de la série. Là, ce n'est que concert de louanges, pas de place pour la moindre critique, le personnage est idéal, fort, sûr de lui, déterminé, ambitieux, sans défauts... un portrait sans surprise plein de clichés.
Lien : http://romans-historiques.bl..
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Quand Pierre Levasseur, un des aides de camps de Napoléon est assassiné, l'empereur appelle le commissaire Lachance pour découvrir qui est le meurtrier. Très vite l'enquête de Lachance va se transformer en chasse à l'espion. Et le temps presse car la Grande Armée est en pleine guerre contre la Russie.



Après l'énigme de la rue Saint Nicaise, j'ai retrouvé avec plaisir Donatien Lachance, commissaire de Napoléon. Encore une fois, il se retrouve au cœur des intrigues de l'Empire. J'ai trouvé cette enquête un peu moins passionnante que la précédente, car reléguée au second plan derrière les intrigues politiques et les mouvements de troupes. Joffrin nous emmène au cœur de la Grande Armée et des grandes batailles napoléoniennes. Intéressant mais un peu long.
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La grande histoire des codes secrets

J’ai beaucoup aimé ce petit livre intéressant et ludique. J’ai autant apprécié les morceaux d’Histoire que les explications cryptographiques et je me suis amusée comme une sotte à résoudre les petites énigmes proposées à la fin de chaque chapitre. C’est un livre à la portée de tout le monde et je le recommande sans hésiter pour les vacances.
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Libé. Les meilleurs titres

Un livre surprenant, qui change des recueils de "meilleures unes de journaux auxquels on avait commencé à s'habituer. Hervé Marchon revient sur cette grande tradition des titres qui percutent, amusent, choquent parfois, intrinsèque à Libération. On retrouve ce goût de la provocation maîtrisée que l'on connaît à Libé, et on voyage à travers le temps et l'actualité de ces dernières décennies grâce à ces formules percutantes.

Mais l'auteur ne se contente évidemment pas de lister des titres, ni même de les organiser thématiquement. À travers des chapitres courts, il revient sur l'histoire du journal, donne à réfléchir sur des problématiques récentes telles que le passage de la presse papier à la presse en ligne et l'influence que cela a sur l'art du titre. Car c'est bien d'un art qu'il s'agit lorsque l'on parle de titres chez Libé, l'art de la formule pour accrocher immédiatement le lecteur et parfois rester dans l'Histoire de la presse.

Le livre est préfacé par Stéphane de Groodt, un choix idéal pour parler d'un journal où on joue avec les mots, on s'amuse avec le sens, on rit avec les formules.

Un livre à recommander, que l'on aime ou non Libé, tant pour ce que l'on y apprend sur la presse que pour revivre les moments les plus forts de notre histoire récente.
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