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3.98/5 (sur 31 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1983
Biographie :

Léa Domenach est une auteure et réalisatrice française.

Elle a co-écrit avec son frère, Hugo, "Les Murs Blancs" (Grasset, 2021), la maison de leurs grands-parents, dont le grand-père, Jean-Marie Domenach, un des collaborateurs travaillait avec Emmanuel Mounier, fondateur de la revue Esprit...

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Les Murs Blancs ne sont pas rien. Les Murs Blancs ne sont pas tout. Les Murs Blancs son, c'est tout. Et c'est déjà beaucoup. Préambule de la Constitution murblanquiste.
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Du poids sur les épaules

(...) Pourtant Ricoeur semblait ne pas avoir conscience du poids qui pesait sur les épaules de sa progéniture. "Je regrette que mes enfants n'aient jamais lu mon oeuvre", a-t-il confié à sa petite-fille Nathalie. Ce à quoi elle a répondu : "tes enfants ont peut-être besoin d'un père, pas d'un philosophe." (p. 194)
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Avant d'écrire ce livre, nous connaissions peu notre grand-père [Jean-Marie Domenach ]. Nous avions cette image d'un vieil homme gueulard, chanteur et farceur qui aimait mettre des chardons dans nos lits, ou accrocher des casseroles aux pots d'échappement de ses invités avant leur départ. Nous le regardions un peu intimidés. Plus tard, après sa mort en 1997, nous l'avons découvert à travers l'admiration des autres: journalistes, professeurs, étudiants, membres de notre famille...Ensuite, lors de notre enquête, nous l'avons rencontré jeune homme, puis dans la force de l'âge, à travers ses écrits et les témoignages de son entourage. C'est grâce à ce livre que nous avons fait vraiment sa connaissance. (p. 77)
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La mémoire, l'histoire, l'oubli.

"Que meure le personnalisme et que vive la personne." - Paul Ricoeur

(...)Toute une génération d'intellectuels revendique une filiation directe ou indirecte avec eux, une place, au détriment de leurs propres enfants qui, eux, ont souvent eu du mal à trouver la leur. Aucun des "héritiers" des habitants historiques n'a d'ailleurs voulu revenir habiter dans ce lieu: " C'est normal que personne n'ait voulu reprendre les Murs Blancs et que le contact ait été perdu entre nous. Cela montre la difficulté de faire son trou dans ce nid fondateur dont l'exigence avait quelque chose d'inatteignable", nous explique Jean fraisse. (p. 294)
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Dans le bureau de notre grand-père nous avons aussi retrouvé, entre autres trésors, son exemplaire original de la "Constitution murblanquiste", conservé avec soin. Ce document témoigne de l'état d'esprit de ses habitants qui se prenaient certes très au sérieux, mais formaient aussi une bande de copains complices, avec leurs blagues, leurs moqueries et leur autodérision.
Ces quatre pages comportent sept articles qui imitent la forme juridique des textes de loi mais que Mounier a teintés d'humour absurde, de calembours et de clins d'oeil. (...)
L'article I (...)
"il n'y a aux murs blancs, ni propriétaires, ni locataires, ni oppresseurs, ni opprimés. Les Murs Blancs ne sont pas une propriété. Cette impropriété est collective." s'il y a une chose que la guerre n'a pas ébranlée, c'est le fait que leur ennemi commun reste le capitalisme. Pas question de se considérer comme des propriétaires. (...)
"Chaque année, sera fixé le montant par ménage des attributions d'anarchie, de fantaisie ou d'humour noir. Les chaires en Sorbonne ne donnent pas droit à un supplément d'attribution, non plus que les distractions philosophiques ou le goût lyonnais bien connu pour la folichonnerie". Puis, dans une formule empruntée au -Contrat social- de Rousseau, qui mêle force et douceur, Mounier conclut par : " si l'harmonie générale est libre", elle est "obligatoire". (p. 85)
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Les murs carnivores

Olivier Ricoeur plane comme une ombre sur chaque ligne de ce livre. Le suicide d'un ami, d'un frère, d'un fils, d'un cousin, reste toujours inexplicable. Chacun essaye d'en comprendre les raisons, voire de trouver un coupable. S'il en faut un, pour nous, il est tout désigné, ce sont les Murs Blancs. Olivier a été le symptôme de tout ce qui pouvait être étranger, névrotique, étouffant dans ce lieu. Comme s'il incarnait la part d'ombre de la communauté. (p. 268)
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Une fois rentré chez lui, Jim[Jean-Marie Domenach ] ne parvient pas à trouver le sommeil. Comment supporter cette effroyable solitude, cette impression que tout s'effondre, son avenir comme son passé ? Il réalise que la mort de son ami [Mounier ] le fait sortir de l'enfance. Cela le terrifie. La mort, il l'avait déjà connue de près. (...) Avec Mounier, il vient de perdre un père. (p. 115)
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Un nouveau monde

"Penser du possible" c'est ce à quoi travaillait le philosophe Emmanuel Mounier, ainsi que les premiers contributeurs de la revue esprit et toute sa génération d'intellectuels, qui fut baptisée par les historiens les "non-conformistes des années 1930. Sartre, Nizan, Aron ou Camus sont nés en 1905, la même année que lui : "une génération sérieuse, grave, occupée de problèmes, inquiète d'avenir", comme le décrivait Mounier. (p. 24)
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Les Débuts

(...) Malgré toutes ses tentatives, Mounier ne réussit pas à nouer de véritables liens entre les habitants. Il a face à lui des ego surdimensionnés et difficiles à gérer, mais surtout des hommes et des femmes éprouvés par la guerre. La plupart ont baigné dans des milieux catholiques peu généreux en effusions. Résultat, son projet de poser ici les bases d'une nouvelle civilisation fondée sur la personne et son lien avec les autres ne peut pas fonctionner. (...)
Pourtant ce dysfonctionnement humain ne pèse pas sur le rayonnement intellectuel des Murs Blancs, de la revue Esprit et de leurs combats communs. Les habitants ont toujours pour projet de reconstruire leur pays et se montrent capables d'échanger des idées de travailler, de faire vivre ce mouvement Esprit, en France et à l'étranger, comme Mounier en a toujours rêvé. (p. 97)
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Les principes éducatifs

"En fait, résumera notre père, personne ne s'occupait de ses propres enfants ni ceux des autres, ils étaient trop occuper à sauver le monde."
Pour leur défense, cette génération pré-soixante-huitarde n'a pas encore été bercée par les principes éducatifs de Françoise Dolto ni le culte de l'enfant roi. Pour beaucoup d'intellectuels de l'époque, l'éducation des enfants n'est pas un sujet digne d'intérêt. Ce qui est particulier aux murs blancs, c'est que les enfants bénéficient d'un lieu incroyable et protégé du monde extérieur: le parc. (p. 177)
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