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Citations de Léon Tolstoï (3077)


Léon Tolstoï
L'ennui est le désir de désirer.
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Levine, en la jugeant ainsi, ne comprenait pas que sa femme se préparait à une période d'activité qui l'obligerait à être tout à la fois femme, mère, maîtresse de maison, nourrice, institutrice ; il ne comprenait pas qu'elle s'accordât ces heures d'insouciance et d'amour, parce qu'un instinct secret l'avertissait de la tâche qui l'attendait, tandis que lentement elle apprêtait son nid pour l'avenir.
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Il sentit bientôt que la réalisation de ses désirs ne lui donnait qu'un grain de sable de la montagne de bonheur qu'il avait rêvée. Il comprenait l'éternelle erreur que commettent les gens en croyant que le bonheur est la réalisation de leurs désirs. [...] Il sentit bientôt qu'au fond de son âme surgissait le désir des désirs : l'ennui.
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Les Allemands fondent leur assurance sur une idée abstraite, la science, c'est-à-dire la prétendue connaissance de la vérité absolue. Le Français est sûr de lui parce qu'il s'imagine exercer, soit par son esprit soit par son physique, une séduction irrésistible, tant sur les hommes que sur les femmes. L'Anglais est sûr de lui parce qu'il se croit le citoyen de l’État le mieux policé du monde : en qualité d'Anglais il sait toujours ce qu'il doit faire ; en qualité d'Anglais, il sait que tout ce qu'il fait est indiscutablement bien fait. L'Italien est sûr de lui parce que sa nature facilement émotive lui fait oublier et lui-même et les autres. Le Russe est sûr de lui parce qu'il ne sait rien et ne veut rien savoir et parce qu'il ne croit pas qu'on puisse connaître parfaitement quoi que ce soit. La suffisance de l'Allemand est la plus obstinée et la plus odieuse de toutes, car il se figure connaître la vérité, autrement dit la science qu'il a lui-même fabriquée, mais qu'il tient pour la vérité absolue.
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D'une marche régulière je descendais la montagne en m'imaginant que je la gravissais. Pour l'opinion publique je montais, tandis qu'à chaque pas que je faisais, la vie me quittait… Et voilà, c'est fini, meurs donc !
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Léon Tolstoï
La musique est une prière muette de l'âme .. Parce qu'elle est sans paroles, il y a dans le son plus d'âme que dans la pensée.
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- Nous avons le devoir, poursuivit celui-ci comme s'il faisait une conférence, de tout faire pour la masse, sans rien attendre en retour. La masse forme l'objet de notre activité, mais elle ne peut être notre collaboratrice tant qu'elle demeure dans son inertie actuelle. Il est, par conséquent, illusoire de s'attendre à une aide de sa part avant que ne soit mûri le processus d'évolution que nous préparons.

- Quel processus d'évolution ? interrogea Kryltsov en rougissant. Nous nous disons adversaires du despotisme arbitraire mais ceci n'est-il pas le pire despotisme de tous ?

- Il n'y a là aucun despotisme assura Novodvorov, imperturbable. Je prétends seulement connaître le chemin que le peuple devra parcourir et que je peux lui montrer.

- Comment peux-tu avoir la certitude que ce chemin est le bon ? N'est-ce pas là le même despotisme qui a engendré l'inquisition et les châtiments de la Révolution française ? Eux aussi, ils étaient persuadés de suivre la seule voie juste.

- Si, eux, se sont trompés, cela n'implique pas que je sois dans l'erreur.

Page 522
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— À mon avis, dit-il, on n'a pas le droit de vendre ni d'acheter de la terre, car, tant que cela sera possible, ceux qui ont de l'argent achèteront toutes les terres et feront payer à ceux qui s'en trouveront ainsi privés le droit de la cultiver. Il feront payer le droit de se tenir debout sur la terre, ajouta-t-il, se servant d'un argument de Spencer.

Deuxième partie, Chapitre IX.
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Quand on sait que la mort viendra, qu'il ne restera rien de nous, les choses les plus importantes semblent aussi mesquines que le fait de tourner cette peau d'ours ! C'est pour ne pas penser à la mort qu'on chasse, qu'on travaille, qu'on cherche à se distraire.
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— Oui, c'est ainsi que l'on empoisonne, que l'on assassine sa femme, sa maîtresse. Prendre un revolver, la faire venir et au lieu de l'étreindre, une balle en pleine poitrine. Et ce serait fini. Car c'est le diable. Oui, le diable ! Elle s'est emparée de moi contre ma volonté.

LE DIABLE, XIX.
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Léon Tolstoï
Le temps qu'il nous reste à vivre est plus important que toutes les années écoulées.
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Léon Tolstoï
Tous les hommes font la même erreur, de s'imaginer que bonheur veut dire que tous les vœux se réalisent.
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Celui qui possède une femme et qui l'aime vraiment connaît mieux la femme que celui qui en a possédé des milliers.
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[Anna parlant à sa belle-soeur de son fils et de son amant]

- Je n'aime que ces deux êtres au monde et l'un exclut l'autre. Je ne peux les réunir alors que c'est mon unique désir. Et si je n'y parviens pas, tout m'est indifférent.
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Nicolas 1· fronça les sourcils. Il avait fait beaucoup de mal aux Polonais. Pour se justifier, il cherchait à se convaincre qu’ils étaient tous des crapules. Et de ce fait, il les haïssait en proportion du mal qu’il leur infligeait.
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La réconciliation …. ce n’en est pas vraiment une : dans l’âme de chacun demeure la même animosité, doublée de l’exaspération crée par cette querelle que chacun met tout entière au compte de l’autre, Mais il faut bien en finir, et la vie reprend son cours. Des querelles de ce genre, parfois plus graves, s’élevaient constamment, une fois par semaine, une fois par mois ou même tous les jours. Et c’était toujours la même chose.
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Trois semaines auparavant, un gardien avait frappé un prisonnier qui, en passant, avait renversé de la soupe sur son uniforme neuf. Vassiliev était intervenu pour son camarade disant que le règlement défendait de frapper les prisonniers.
"Je m'en vais te l'apprendre, moi, le règlement!" avait répondu le gardien et il s'était mis à injurier Vassiliev. Celui-ci avait répliqué sur le même ton. Le gardien avait voulu le frapper mais Vassiliev lui avait tenu les deux mains avant de le pousser hors de la salle. Le gardien s'était plaint et le directeur avait condamné Vassiliev au cachot.
Les cachots étaient une rangée de cellules noires, fermées extérieurement à double verrou. Dans ces cellules obscures et froides, il n'y avait ni lit, ni table, ni chaise, de sorte que le prisonnier devait s'asseoir et se coucher sur le plancher sale. Tout autour de lui, et même sur lui, couraient des rats si nombreux et si hardis que le prisonnier ne pouvait pas garder un morceau de pain sans qu'ils vinssent le lui voler.
Vassiliev avait déclaré qu'il n'irait pas au cachot, n'étant pas coupable. On l'avait emmené de force. Il s'était débattu et deux de ses camarades l'avaient aidé à s'échapper des mains des gardiens. Ceux-ci avaient alors réclamé du renfort et appelé notamment un certain Petrov, renommé pour sa force. Les trois rebelles avaient été repris et mis au cachot. Dans un rapport aussitôt adressé au gouverneur, l'affaire était présentée comme un commencement de révolte. En réponse, un ordre était venu du palais du gouverneur, condamnant les deux principaux coupables, Vassiliev et un vagabond du nom de Népomniak, à recevoir chacun trente coups de verges. La bastonnade devait avoir lieu ce matin là, dans la parloir des femmes.

page 224
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Mais lorsque à l'œuvre de corruption du militarisme qui permet la violence et le meurtre, se joint la corruption produite par la richesse et la fréquentation de la famille impériale, comme c'est le cas pour les régiments d'élite de la garde, composés uniquement d'officiers riches et nobles, alors cette corruption pousse les hommes à un degré d'égoïsme vraiment insurpassé.
Nekhlioudov se trouvait dans ces conditions, depuis qu'il était entré dans la carrière militaire et qu'il avait commencé à vivre comme vivaient ses camarades.

Page 82
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Léon Tolstoï
Le talent est la faculté de concentrer son attention sur tel ou tel objet et d'y voir quelque chose de nouveau, quelque chose que les autres ne voient pas.
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Tous les hommes vivent et agissent en partie suivant leurs propres idées, en partie guidés par les autres. Ce qui les différencie entre eux, c'est la proportion dans laquelle ils suivent leurs propres idées et celles d'autrui. Chez les uns, et dans la majorité des cas, penser n'est qu'un jeu intellectuel ; ils se comportent avec leur raison comme avec un volant privé de sa courroie de transmission et dans leurs actes se plient aux pensées d'autrui : habitudes, traditions, lois. Quant aux autres, considérant leur propre pensée comme le principal moteur de leur activité, ils agissent presque toujours en accord avec leur raison et lui obéissent ; quelquefois seulement, et après examen critique, ils se conforment à ce qui a été décrété par autrui.

Troisième partie, Chapitre IV.
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