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Citations de Lilian Jackson Braun (273)


Qwilleran aurait dormi jusqu’à midi, ce dimanche-là, si Koko n’en avait décidé autrement. Grimpant sur le lit avec légèreté, il effleura de ses moustaches le nez et le menton de l’homme endormi. Qwilleran souleva une paupière languissante et grogna en se rendormant:
– Va-t-en.
De nouveau, les moustaches le frôlèrent, cette fois, en des points plus sensibles, les joues et le front. Il sursauta et se redressa dans son lit. Koko bondit à terre et sortit de la pièce, satisfait.
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Les siamois se mirent à courir dans l’appartement, comme ils le faisaient toujours quand Qwilleran piquait une colère.
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Qwilleran avait une demi-heure de retard quand il servit leur petit déjeuner aux chats le lundi matin. Ils attaquèrent leur assiette comme s'ils avaient été privés de nourriture depuis une semaine. À un moment donné, cependant, Koko leva la tête brusquement et regarda un point précis du mur de la cuisine. Quelques secondes plus tard, quand le téléphone sonna, il retourna à son déjeuner.
L'appel venait de Lisa Compton, retraitée de l'administration scolaire et épouse de l'inspecteur d'académie. Elle était aussi chef des bénévoles à la salle Edd Smith, où des livres d'occasion étaient vendus au profit de causes charitables.
– Qwill, un chauffeur de Purple Point vient d'apporter un carton de livres qui devraient nous intéresser.
– Cette déclaration soulève des questions.
– Ils ont tout pour vous plaire. Ce sont des livres de petit format, cartonné, le genre qui existait avant l'apparition du livre de poche. Pratiques pour faire la lecture aux chats. Certains ont des couvertures décoratives et des titres en lettres dorées au dos.
– Quel genre de titres ?
– Tous des classiques : Les Aventures de David Balfour, Lorna Doone, La Case de l'oncle Tom… et des auteurs comme Mark Twain, Guy de Maupassant et Henry James…
– Ne les laissez pas vous échapper ! J'arrive tout de suite !
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Il y avait deux restaurants à Kennebeck. Qwilleran et ses amis préféraient la Taverne de Pompette, fondée ans les années 30 et portant le nom de la chatte du propriétaire. Célèbre pour ses steaks épais et son poisson, l’établissement étaient situé dans une cabane en rondins agrandie plusieurs fois. Dans un bloc de béton gris, un peu plus loin ; dans la même rue, le Chet’s Bar annonçait : « Simple, propre et amical ». Lorsque Qwilleran y pénétra pour la première fois, toutes les tables étaient occupées et l’atmosphère était embrumée de fumée. Wetherby Goode lui fit signe du bar. Habituellement connu pour son élégance raffinée, il s’était habillé d’oripeaux.

- Cela n’a pas été facile, expliqua-t-il, j’ai jeté quelques vieux vêtements sur la route et je suis passé plusieurs fois dessus avec ma camionnette.
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- salut les copains ! A demain soir !
- Bonsoir tout le monde. Quelqu’un désire-t-il être reconduit à son domicile ?
- Bonne nuit, Harley, n’oubliez pas d’apporter le clairon de votre grand-père, demain soir.
- J’espère le retrouver.
- Quelqu’un a-t-il envie de s’arrêter chez Bud pour boire une bière ?
- Chérie, j’accepte la bière si c’est vous qui l’offrez !
- Ecoutez tous, avant de partir. Sachez votre texte, demain soir. Pas d’excuses. Et tâchez d’être à l’heure !
- Bonsoir, Francesca. Vous êtes un bourreau de travail, mais nous vous aimons bien quand même !
- Bonsoir David. Bonne nui Edd, ne vous inquiétez de rien. Tout va bien. Nous sommes heureux de vous avoir avec nous.
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Qwilleran décida d’aller faire une promenade en ville, après avoir écouté les informations de neuf heures à la radio locale WPKX :
« Des vandales ont ouvert les points d’eau des bouches à incendie, durant la nuit, épuisant dangereusement les réserves d’eau de la ville et gênant les pompiers appelés pour lutter contre un incendie dans le quartier Ouest. »
En tant qu’ancien journaliste qui avait écrit des chroniques dans tout le pays, Qwilleran méprisait la formulation des nouvelles à la radio. Trente-six mots pris en sandwich entre deux cents mots de publicité ! Il grogna en gesticulant dans l’appartement, au grand dam des siamois.
- Combien de points d’eau ont-ils ouverts ? Où étaient-ils situés ? Quelle a été la quantité d’eau perdue ? Quelle a été la perte pour la ville ? Quel bâtiment a brûlé par manque d’eau pour arroser ? Quand cet acte de vandalisme a-t-il été découvert ? Pourquoi personne n’a-t-il remarqué le gargouillement dans l’appartement ?
Les siamois se mirent à courir dans l’appartement, comme ils le faisaient toujours quand Qwilleran piquait une colère.
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He said goodbye to the Siamese as he usually did, telling them where he was going and when he would return. The more one talks to cats, he believed, the smarter they become.
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"God give us nobodies! What this country needs is fewer celebrities and more nobodies who live ordinary lives, cope bravely, do a little good in the world, enjoy a few pleasures, and never, NEVER get their names in the newspaper or their faces on TV."
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L'homme avait aussi un regard fuyant et il était facile de le soupçonner de cacher quelque chose. En outre, il se prénommait John. Le nom de John Smith était propre à éveiller des doutes chez les gens les moins soupçonneux.
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Trouver des sujets et des mots pour alimenter "la Plume de Qwill" était un problème. Nourrir deux félins difficiles en était un autre, plus immédiat, plus exaspérant. Ils avaient traversé une phase où ils n'acceptent que des produits de la mer, aussi avait-il acheté des boîtes de palourdes, de thon, de miettes de crabe et de crevettes. Aujourd'hui, ils tournaient un nez dédaigneux sur un plat de saumon rose de première qualité dont il avait retiré la peau.
- Ah, les chats! murmura-t-il.
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De là, il traversa le bois de pins qui isolait la grange de la circulation toujours dense du square. En approchant de la grange, il eut conscience de deux paires d'yeux bleus qui le surveillaient des fenêtres supérieures. Dès qu'il ouvrit la porte, les deux chats étaient là, dressés sur leurs pattes de derrière, s'accrochant à ses vêtements. Il savait que ce n'était ni sa personnalité magnétique ni les boîtes de conserve qui les attiraient. C'était le livre sur les fromages! Ils plissaient le nez. Ils ouvraient la gueule pour montrer leurs crocs. C'était ce que les vétérinaires appelaient la réaction Fleham. Quel que fût son nom, ce n'était pas une réaction flatteuse.
Qwilleran examina le livre du point de vue olfactif. Celia avait raison. Il y avait décidément une furieuse odeur de fromage trop fait - tel le limburger. Il y avait bien longtemps qu'il l'avait senti en Allemagne, mais c'était mémorable. Bien fait était leur façon de le qualifier. Fétide aurait été plus approprié.
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L'automne de cette année fertile en surprises fut particulièrement délicieux dans le comté de Moose, à six cents kilomètres au nord de partout. Non seulement la plupart des vacanciers étaient retournés chez eux, mais des groupes de citoyens à l'esprit civique et d'enthousiastes amateurs de bonne bouffe concoctaient un savoureux ragoût appelé la Grande Explosion gastronomique, ou, plus familièrement, la Grande Explo. Puis, pour ajouter du piment à la situation, une femme mystérieuse descendit à l'hôtel de Pickax, siège du comté. Ce n'était pas une beauté et elle n'était plus très jeune. Elle évitait les gens et elle était toujours vêtue de noir.
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(…) Koko qui avait plus de vibrisses que la normale était doué d’une prescience vraiment incroyable, et son système de communication demeurait à tous égards déconcertant. Il miaulait la nuit. Il faisait tomber par terre tous les livres posés sur les étagères. Il lançait les crayons autour de lui (…). Il léchait les photographies. Il déterrait les indices et en cachait d’autres. Qui pouvait dire jusqu'à quel point certaines choses étaient pertinentes et ce qui n’était qu’un jeu félin ? Combien y avait-il dans tout cela de pures coïncidences ?
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N’épousez jamais une femme plus jeune que vous, mon garçon ! Si je fais tomber un crayon, elle croit que j’ai une attaque et si c’est une chaussure, elle pense que je me suis cassé le fémur.
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Pug paraissait aussi angoissée qu’un éleveur du Montana qui a dû faire abattre son étalon favori, Jack aussi morne qu’un publicitaire de Californie qui a perdu son meilleur client et Junior aussi indigné qu’un rédacteur en chef qui doit faire face à un procès en diffamation.
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- Avez-vous déjà vu un automne avec autant de feuilles mortes ?
- Selon le porte-parole du maire, le comté de Lockmaster transporte des camions entiers de feuilles mortes la nuit pour les déverser dans les rues de Pickax, dit Junior.
- Je le crois volontiers, dit Lyle. Nous devrions leur expédier nos déchets toxiques.
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Le paysage est presque hallucinant à force de mélancolie en dépit des touristes et des campeurs.
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Avant d'aller dîner et de se rendre au théâtre, Qwilleran donna à manger aux chats et leur offrit une séance de lecture. En ce moment, ils appréciaient le livre sur les moutons, Loin de la foule déchaînée. Comme d'habitude, ils étaient installés sous le porche - Qwilleran dans sa chaise longue, Yom Yom sur ses genoux et Koko sur le dossier de sa chaise, regardant par-dessus son épaule. Si Qwilleran dramatisait l'histoire, Koko s'excitait et se penchait en avant. Puis les moustaches du chat venaient chatouiller les oreilles de l'homme.
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Des nouvelles sensationnelles sur le plan mondial étaient rarement annoncées par la radio WPKX qui couvrait le comté de Moose, à six cents kilomètres au nord de partout. Les résultats des matches de base-ball, un nouvel accident de voiture, un incendie dans un poulailler et des avis de décès étaient le lot habituel. Fin juin, les auditeurs prêtèrent l'oreille quand, un dimanche, au journal du soir on annonça :
"Un randonneur non identifié, sans adresse connue, peut éventuellement être une personne disparue, selon les autorités du comté de Moose. (...)
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Après cet intermède, j'étais hors d'haleine et le véto m'a dit que j'avais plus besoin d'un check-up que les chats de prophylaxie dentaire.
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Il faut savoir miauler à temps !

Très rapidement, Jim Qwilleran se rend compte que son véritable travail consiste à contrebalancer celui d'un féroce critique d'art, attaché au même journal et détesté de tout le monde. Il possède aussi un chat siamois aristocratique, Kao K'o Kung - Koko pour Qwilleran - qui apprécie les vieux maîtres et sait lire les manchettes de journaux.

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