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Citations de Liviu Rebreanu (82)


« À sa majorité, son père avait mis à sa disposition tous les revenus de l'héritage de sa mère : cela lui permettait de vivre largement, de satisfaire tous ses caprices, de mener la vie dont rêvent la plupart des jeunes gens : la fête, les femmes, le sport… Il n'avait jamais vu dans les livres autre chose qu'un remède à l'insomnie. Quant à la spécialité dans laquelle il s'était engagé, elle l'ennuyait à mourir… Une vie comme la sienne ne connaît nulle exploration introspective ni même le doute. Les seuls problèmes de conscience qui la troublent ne concerne que les convenances morales qui rentrent dans le code très souple du jeune mondain élégant. »
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Quel crime horrible, messieurs ! dit le policier, qui avait envie de parler. C'est signe que nous commençons à nous civiliser et à ressembler à une grande ville !
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« On lui découvrit – quelques amis et quelques journalistes pleins de bonne volonté lui découvrirent – un certain talent d'orateur : c'est pourquoi tout le monde applaudit des deux mains lorsqu'un hasard heureux fit qu'on lui confia le portefeuille de la justice. Il devint alors l'homme sérieux et grave qu'il n'avait plus jamais cessé d'être. »
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Aujourd'hui encore, les fils les plus authentiques de la nature, les paysans, ne s'inclinent que devant la terre cultivable. Et tandis que les excursionnistes venus des villes s'extasient au spectacle de rochers dénudés, le paysan qui les guide soupire mélancoliquement et se dit :« La belle affaire, il n'y pousse même pas un brin d'herbe. »
(p. 13)
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"Ceux qui doivent vivre s'en tirent", s'était-il dit. On ne meurt pas si vite que ça, même à la guerre, et toutes les balles ne font pas mouche. Puis il avait risqué un œil pour voir avec qui il devait se battre. Il avait été surpris de ne rien voir et cela l'avait tranquillisé un peu plus encore : « Qu'est-ce que c'est cette guerre où on sait même pas qui on tue ? » Mais il entendait siffler les balles ennemies, par-dessus sa tête, et il voyait de temps à autre, une motte de terre partir en éclat avec des bruits de couteaux entrechoqués. Il avait senti plus tard quelque chose de bizarre, comme si un sac très lourd venait de tomber. Il avait tourné la tête. Un jeune soldat s'était écoulé au fond de la tranchée, la tête en sang. Itsic était devenu furieux, comme si on lui avait donné un coup de massue sur le front ; il avait levé son arme et s'était mis à tirer comme un fou pour venger son camarade dont tout ce qu'il savait c'était qu'il était d'un village des environs de Fàlticeni et que sa mère était veuve.
(traduction par Jean-Louis Courriol, Itsic Shtrul déserteur, dans Nouvelles de la grande guerre, ISBN 978-2-88182-930-7)
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,,Cine are viață scapă“, își zise dânsul. Nici în război nu mai mor oamenii așa repede, și nici gloanțele nu nemeresc toate. Apoi scoase capul să vadă cu cine are să se bată. Nedescoperind nimic, se miră și se liniști mai mult: ,,Ce fel de război mai e și ăsta, că nici nu știi pe cine omori?” Auzea însă șuierăturile gloanțelor dușmane trecându-i pe deasupra capului și uneori vedea în față câte un bulgăre de pământ sfărâmându-se cu zgomot de zăngănit de cuțite. Alături de dânsul simți pe urmă ceva ciudat, parcă ar fi căzut un sac greu. Întoarse ochii. Un flăcăiandru se prăbușise în fundul tranșeei, cu capul plin de sânge. Ițic se înfurie deodată, ca și când ar fi primit o măciucă în frunte, ridică arma și începu a trage nebunește, să răzbune pe camaradul despre care nu știa decât că-i dintr-un sat de pe lângă Fălticeni și că mă-sa era vădană.
(Ițic Ștrul, dezertor)
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[...] à la différence de ces détectives, doués, tout à la fois, de perspicacité, d’énergie ainsi que de l’humour très spécial des grands naïfs, sans parler de quelques tics et manies caractéristiques, comme d’une pipe qui s’allume ou s’éteint aux moments les plus palpitants, il avait surtout à cœur de garder en toutes circonstances la gravité digne qui sied au magistrat instructeur ; [...]
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En général, le voyageur roumain voit en rose tout ce qui est étranger et en noir tout ce qui est roumain. Et ce faisant il se croit très occidental et très civilisé, ce qui ne l'empêche pas, tout le temps qu'il côtoie les merveilles de la civilisation étrangère, de songer avec une profonde nostalgie aux mititei* nationaux.

*rouleaux de viande de mouton passés au grill ; spécialité culinaire roumaine (note du traducteur)

(p. 15)
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Nulle part au monde le livre n'est plus apprécié qu'en France. On lit peut-être plus en d'autres pays, en y imprime peut-être plus de livres. Ici le livre est une réalité vivante, un facteur social à l'influence considérable.

(pages 158, extrait de « Paris, 1927, la cité du livre »)
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- [...] Au fond, ce sont les Allemands et les gens du Nord qui ont inventé la nécessité et la religion du travail. L'homme n'est pas fait pour travailler mais pour profiter de la vie. Son idéal n'est pas le travail, ou du moins il ne devrait pas l'être...
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-En attendant, c'est par des balles qu'on a satisfait leurs demandes, grommela Grigore, l'air sombre.
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Patima din glasul lui Ion îl infiora pe Titu. Îndîrjirea, egoismul și cruzimea cu care omul acesta a urmărit o țintă, fără să se uite în dreapta și în stânga, îl infricoșau, dar îl și mișcau. Se gândi la șovăielile lui din vremea aceasta, la zig-zagurile neputincioase, la alergările lui după țeluri de-abia întrezărite și se simți mic în fața țăranului care a mers drept înainte, trecând nepăsător peste toate piedicile, luptând neobosit, împins de o patimă mare. El se frământă cu dorințe nelămurite, făurește planuri peste puterile lui, trăiește cu visuri fermecate, și alături de dânsul viața înaintează vijelios. Un simțământ de slăbiciune îi strânse inima.
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[...] les gens raisonnables doivent savoir raisonner jusque dans la douleur.
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Sous un ciel gris d'automne, pareil à une immense cloche de verre embué, la potence toute neuve dressait sa silhouette menaçante. Plantée à l'extrémité du village, elle tendait vers la plaine noire, piquée çà et là d'arbres cuivrés, son bras au bout duquel pendait une corde. Sous la surveillance d'un caporal trapu et noiraud, deux vieux soldats aidés d'un paysan aux joues rouges et couvertes de poils hirsutes creusaient une fosse. Ils crachaient fréquemment dans leurs mains et ahanaient après chaque coup de pioche. De la plaie béante du sol, les fossoyeurs retiraient une argile jaune, gluante…

Dans la traduction de C. Borănesco publiée à Paris en 1966.
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– Si vous le permettez, monsieur le juge, je prendrais bien un cognac avec le café, un dans la tasse et l’autre à côté ! Après un crime aussi dégoûtant, il faut se remonter le cœur avec un doigt d’alcool si on veut éviter les nausées !…
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L'intérêt se porte tout spécialement sur ce que l'on ne saurait trouver ni dans les journaux ni à travers des photographies, ni en écoutant la radio, ni dans les statistiques ou autres livres savants, à savoir les petits détails, les instants fugaces, tout ce qui parle, de près ou de loin, de la manière de penser et de sentir des gens, tout ce qui peut traduire, de manière plus ou moins caractéristique, l'âme d'un peuple.

(p. 14)
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Les nuages s'enfuient, déchirés de rayons,
Leurs vieux toits, sous la lune, vont dressant les maisons,
Dans le vent grince aussi le balancier du puits,
Fumée dans la vallée, pipeaux aux bergeries.
Faux sur l'épaule, las, les gens rentrent des champs;
Le tocsin sonne fort, les cloches en battant,
Peuplent soudain le soir de sons graves et sourds
Mon âme, comme une torche, est enflammée d'amour.
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La vie est la même partout, on y est en butte aux mêmes déceptions, aux mêmes attentes,...
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Reținu pe polițaiul Ploscaru care, nu pentru meserie, dar prin felul lui de viață, cunoștea Piteștii cum își cunoștea buzunarele. Nu orașul, ci oamenii, până la cei mai umili. Asta era meritul lui unic, dar considerabil, în poliție, mai ales că informațiile lui erau întotdeauna exacte și corecte.
După ce încheie cu grefierul formalitățile de ri-goare pentru întocmirea dosarului, comandă cafele. Polițaiul interveni jovial:
— Dacă-mi dai voie, domnule jude, a mea să fie cu un coniac înlăuntru și altul separat alături! După o crimă atâta de scârnavă, trebuie să-ți stingi greața măcar cu un pic de alcool!...
— Într-adevăr scârnavă! aprobă Dolga. Foarte bine ai spus. Eu încă n-am cunoscut, din păcate, familia Dăniloiu...
(Amândoi)
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– Cela veut dire, cher monsieur le juge, que la providence divine elle-même prête son concours à la justice ! conclut d’un ton conciliant le policier Ploscarou. Du moins, quand il s’agit de refermer un dossier !
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La vie passe sur les vieux et les faibles. La vie appartient aux jeunes et aux forts. L’égoïsme est le fondement de la vie.
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