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Critiques de Lois Lowry (882)
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Le Passeur

Ce livre me rappelle furieusement Un bonheur insoutenable d'Ira Levin paru en 1970. Plagiat ou pas ?
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Le Passeur

Quelle claque! Je ne connaissais pas ce livre il y a encore une semaine. C'est en cherchant des lectures à proposer à mes 3èmes que je suis tombée sur une critique de ce livre publiée par un collégien qui avait adoré. Il ne m'en faut pas plus pour attiser ma curiosité.

Cette dystopie est particulièrement marquante par sa simplicité, son univers dépouillé. Dans un futur, donc, Jonas, un douze-ans, vit dans la communauté.

Les règles sont simples: l'être humain n'a plus aucun libre-arbitre. Il ne choisit pas sa famille (le conjoint est attribué, de même que les enfants, 2 maximum, un garçon et une fille); il ne choisit pas son métier: celui-ci lui est attribué à 12ans; il n'a pas de sentiments ni d'émotions : une petite pilule vient annihiler tout cela; la vie de famille est rythmée par des rituels obligatoires et identiques pour tous; des micros et des haut-parleurs sont branchés en permanence pour vous reprendre si vous ne faites pas bien.

Ca va plus loin: le monde est en noir et blanc, les sensations de chaud et de froid ont disparu car le climat est totalement contrôlé. Les maladies, le chômage, n'existent plus. Le mot "animal" n'est plus qu'un vague concept dont personne ne maîtrise le sens...

Jonas, lui, va être désigné pour devenir le nouveau Passeur. Celui qui va apprendre qu'un Ailleurs a existé, qu'une vie en couleur a existé, que l'Amour, la joie, mais aussi les peines et les souffrances ont existé.

Et forcément cela ne va pas le laisser indemne.

Dans ce monde, lorsque vous désobéissez plus de trois fois ou lorsque vous n'êtes plus d'aucune utilité pour la communauté, on vous "élargi" vers "Ailleurs". Même si le lecteur se fait assez vite une idée de ce dont il peut s'agir, la scène de révélation pour Jonas mais donc aussi pour le lecteur est particulièrement marquante!

Ce livre est d'une puissance incroyable. L'auteur imagine ce monde dépouillé de tout avec un style lui-même très simple. Le roman est relativement court et c'est ce qui fait sa force. J'aurais aimé toutefois en savoir plus à la fin, envie que ce monde éclate en mille morceaux, car c'est ce que veut le héros, aussi. Car à vouloir en faire trop, à vouloir tout perfectionner et créer un monde parfait, on atteint un paroxysme dans l'Absurde.

Il existe un film à partir de ce livre, je ne sais pas ce qu'il vaut. Je trouve aussi que nous ne sommes pas loin d'un univers comme dans "Bienvenue à Gattaca", que j'avais également adoré.

Un livre à mettre entre toutes les mains!

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Le Passeur

Nous vivons dans une drôle d’époque, où le maitre mot semble être « toujours plus ». Toujours plus de pages, toujours plus de complexité … Les auteurs d’aujourd’hui semblent s’imaginer que pour que leur ouvrage se démarque des autres, ils doivent consacrer cinquante mille ans à peaufiner le moindre détail de leur univers, compilant des centaines de milliards d’informations dans des énormes encyclopédies personnelles, oubliant parfois qu’ils sont supposés offrir au lecteur une histoire et non pas un manuel de worldbuilding. Ils semblent aussi croire que leur roman doit forcément être beaucoup plus gros que celui du voisin, et ils allongent artificiellement le récit en y ajoutant maintes descriptions sans fins, maintes dialogues d’une platitude effroyable, souvent utilisés pour transmettre « subtilement » les centaines de milliards d’informations issues des encyclopédies évoquées plus haut, ne réussissant qu’à donner mal au crâne au lecteur submergé. Au milieu de tout cela, quel bonheur que de se replonger dans des « vieux » ouvrages, des livres publiés avant cette course au « toujours plus », des livres plus sobres mais autrement plus forts !



Jusqu’à aujourd’hui, la vie de Jonas n’a jamais été contrariée par le moindre imprévu. Comme tous les membres de la communauté, il est né d’une mère porteuse, a passé ses premiers mois au Centre nourricier avant d’être confié à une cellule familiale. Comme tous les membres de la communauté, il a reçu une veste boutonnée sur le dedans en devenant un sept-ans, a commencé ses heures de bénévolat en devenant un huit-ans, a reçu son vélo personnel lors de la cérémonie des neuf-ans, s’est fait couper les cheveux avec les autres dix-ans. Et le voici qui s’apprête à devenir un douze-ans : c’est l’étape la plus importante, celle qui marque la fin de l’enfance et le début de l’âge adulte. Car lors de la cérémonie des douze-ans, tous les jeunes de la communauté apprennent à quel poste ils ont été attribués : le Conseil a longuement observé chacun d’eux, a discuté avec leurs instructeurs jusqu’à déterminer quelle responsabilité leur correspondait le mieux. Jonas deviendra-t-il nourricier comme son père ? Travaillera-t-il au Centre de justice comme sa mère ? Quel sera son rôle au sein de la communauté ? Il était prêt à toutes les possibilités … sauf à celle qui eut réellement lieu : le voici choisi pour devenir dépositaire de la mémoire, un poste unique et méconnu qui, parait-il, lui apportera de grandes souffrances et requiert un grand courage …



Au sein de la communauté, la précision du langage est une règle des plus importantes : dès leur plus jeune âge, les enfants apprennent à utiliser le mot juste, le juste mot, pour exprimer leurs pensées, leurs émotions. Ce n’est pas toujours évident : comment faire comprendre à l’autre ce que l’on ressent au plus profond de nous-même ? C’est ma grosse difficulté aujourd’hui : réussir à vous transmettre à quel point ce roman m’a bouleversée, chamboulée, marquée, alors que les mots me semblent bien fades pour le dire avec justesse. C’est en effet un roman d’une puissance rare que nous offre ici l’autrice, un roman d’autant plus puissant qu’il est simple et efficace : il va toujours à l’essentiel sans en rajouter. L’autrice n’a pas voulu être louée pour son imagination débordante lui permettant de décrire dans les moindres détails la symbolique qui se cache derrière l’agencement des parterres de fleurs devant le Centre nourricier, elle a voulu transmettre un message. Et pour cela, rien de mieux que la sobriété. Bien sûr, elle est bien obligée de nous donner quelques informations sur le fonctionnement de la communauté, afin que nous comprenions vraiment le cheminement du jeune Jonas, mais elle n’en fait jamais trop : juste ce qu’il faut pour servir l’histoire, sans jamais l’éclipser.



Et paradoxalement, c’est justement parce qu’elle va à l’essentiel que cet univers est aussi bien campé : c’est parce que le lecteur est en mesure de l’appréhender facilement, sans que l’autrice ait besoin d’en dire beaucoup, que cet univers fait « vrai », réaliste, crédible et authentique. Pas besoin de faire beaucoup d’effort pour imaginer ce futur où toutes souffrances, toutes inégalités, toutes menaces ont été éradiquées. D’une certaine manière, on pourrait presque en rêver, d’un monde sans guerre ni violence, sans famine ni pauvreté, d’un monde où chaque individu est parfaitement égal à son voisin, où les mensonges sont formellement interdits et où chacun participe selon ses aptitudes à la vie commune. D’un monde où toutes sources d’angoisse ou de tristesse ont été éliminées : pas de risques de souffrir d’un divorce difficile, quand les couples sont formés en fonction des affinités de caractère et de personnalité pour garantir un équilibre parfait, pas de risques de faire un burnout quand votre poste a été savamment choisi pour correspondre exactement à ce que vous êtes capables de faire. A vrai dire, aucun membre de la communauté ne sait que tout ceci existe, ou du moins a existé un jour.



Aucun, sauf le dépositaire de la mémoire. C’est-à-dire notre jeune Jonas, qui du haut de ses douze ans s’apprête à endosser la terrible responsabilité de porter sur lui tous les souvenirs de l’humanité, tous ces souvenirs que son mentor, le Passeur, a lui-même reçu de son prédécesseur, qui les tenait lui-même du dépositaire précédent, et ainsi de suite. Jour après jour, le vieux Passeur va tout transmette au jeune Dépositaire. Celui-ci va alors découvrir tout ce qu’on a décidé de supprimer au sein de la communauté : les couleurs, toutes ces nuances de couleurs qui rendent le monde incroyablement plus beau que ces ternes nuances de gris auxquels il était habitué, et les émotions, les sentiments, tout ce qui lui donne le sentiment de vivre pleinement. A travers ces souvenirs, Jonas va découvrir la joie de dévaler une pente enneigée sur une luge, va découvrir le bonheur de fêter son anniversaire tout seul et non pas entouré de quarante-neuf autres jeunes du même groupe d’âge, et il va découvrir l’amour profond et ineffable qui unissait auparavant les membres d’une famille (et non pas d’une cellule familiale constituée par une commission). Mais le jeune Jonas va également découvrir la souffrance, la vraie, pas celle d’une petite égratignure aussitôt soulagée avec un médicament. Il va découvrir l’horreur de la guerre, de la pauvreté, de la cruauté humaine. L’horreur de la mort.



Pauvre enfant ! Et pauvre vieux ! Derrière ce titre éminemment honorifique de « dépositaire de la mémoire », derrière le respect dont tout le monde fait preuve à leur égard par simple respect des règles, c’est le plus horrible des fardeaux qui est le leur. Ils sont les seuls, les deux seuls, à savoir à quel point leur monde est un mensonge, à quel point la vie est bien plus riche que cette existence morne et rassurante, où le mot « liberté » ou « amour » ont été oubliés. Comment connaitre la joie quand on ne connait pas le malheur, quand on n’a en réalité aucun moyen de prendre conscience de notre chance ? Peut-on, doit-on, au nom du bien commun, effacer toute individualité pour éviter la moindre inégalité ? Peut-on, doit-on, au nom du bien commun, effacer tout libre arbitre pour éviter le moindre égarement ? Peut-on, doit-on, au nom du bien commun, tout miser sur la rationalité et le pragmatisme au détriment de l’émotivité et de la spontanéité ? Un monde sans haine, ça fait rêver, mais un monde sans amour, ça fait cauchemarder. C’est un live qui, derrière son apparente simplicité, nous rappelle toute la complexité de la vie, nous rappelle que derrière tout idéalisme se cache d’autres réalités pas toujours rutilantes. Mais ce que j’ai beaucoup aimé, c’est que contrairement à beaucoup de dystopies actuelles, il n’y a pas d’insurrection violente, pas de soulèvement meurtrier : c’est dans la douceur, la subtilité, que Jonas se dresse contre cette tyrannie qui s’ignore …



En bref, vous l’aurez bien compris, ce fut tout simplement un vrai coup de cœur. Malgré, et peut-être grâce à, sa brièveté, ce récit est d’une puissance indicible : c’est un récit qui vous prend aux tripes, qui vous noue la gorge, qui vous tire les larmes aux yeux, car il résonne profondément en vous par sa simplicité même. Et il résonne douloureusement avec la réalité de notre monde : qu’on le veuille ou non, notre société est de plus en plus « insensible », toute concentrée qu’elle est sur la productivité, la croissance, le profit, le rendement, au détriment de l’épanouissement, du dévouement, des sentiments. Qu’on le veuille ou non, notre existence est déjà contrôlée par une entité extérieure à nous-mêmes : nous ne plions certes pas aux règles d’un Conseil, mais nous suivons aveuglément le « progrès » et les influences des réseaux sociaux, avec une sorte de fatalisme qui justifie notre assentiment (« bah, c’est comme ça maintenant, il faut bien faire avec … oh, j’ai un follower de plus, vite, il faut que je joue avec l’algorithme pour être encore un peu plus célèbre ! »). Qu’on le veuille ou non, la réalité de la mort dépasse toujours un peu plus les jeunes générations, qui n’ont plus conscience de cette réalité à force de « ressusciter » dans leurs jeux vidéo … Sans en avoir l’air, c’est un ouvrage qui parle finalement de notre monde, de notre temps, et qui nous invite, peut-être, comme Jonas, à réfléchir par nous-mêmes et oser changer les choses.
Lien : http://lesmotsetaientlivres...
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L'Élue

J'ai été surprise par ce roman que je pensais être la suite du Passeur mais ici nous suivons une communauté et des personnages différents cependant on retrouve tout de même les messages passés dans le roman le passeur.



Dans ce livre, on suit Kira, une jeune fille qui vient de perdre sa mère et se retrouve orpheline. Elle va être chassée de sa maison car elle a une jambe tordue or habituellement dans la communauté les personnes comme elles sont envoyés au champs (comprenez condamnées à mourir) seulement sa mère s'est battue pour la garder mais maintenant elle n'est plus la pour la protéger.



Kira a un talent qui va la sauver : la broderie ! Elle va être "embauché" par la communauté pour broder une robe. Mais pas n'importe quelle robe, une robe qui retrace toute l'histoire !



L'intrigue est assez lente, il ne se passe pas grand chose et nous n'avons pas de révélations claires au final, je me demande si la "suite" apportera des réponses à chaque tome de cette saga ?
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Le Passeur

J'ai adorée se livre plus tôt se film car je n'est lu le livre mais regarder de le film et j'ai trouver sa magnifique une pépite. Je le conseil a 1000% se livre.



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Le Passeur

Un libre que beaucoup ont lu sans leurs années collège ou lycée. Alors pourquoi Je n'en ait même pas entendu parler !

C'est sur les conseils de bibliothécaire que j'ai pris ce livre.

C'est clairement un conte. Sous forme de SF et du point de vue d'un enfant, le livre pourrait presque être insouciant. Mais la vérité est dure, et la mission est grande.

L'histoire est simple, mais bien trouvée, elle fonctionne. Le rythme est tout aussi plaisant. Laissant naître ce qui doit éclore. Une jolie histoire que je recommanderais sûrement à un jeune ado. Pour une récalcitrante à la lecture aussi pourquoi pas.
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Le Passeur

Un coup de coeur pour ce livre qui, bien qu'estampillé jeunesse, est porteur d'une réflexion sur la société intéressante à tout âge. Un livre relativement court, à l'écriture fluide, qui nous transporte au coeur d'une communauté futuriste que l'on découvre petit à petit à travers le personnage attachant de Jonas.

Les trois romans suivants (L'élue, Le Messager et Le Fils), bien que n'ayant pas tout à fait la même magie que ce premier tome, poursuivent avec brio la réflexion.

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Le Passeur

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Le Passeur

Le passeur est un livre du genre dystopique, c'est un livre qui je trouve est très simple à lire permettant aux jeunes de le découvrir.

Ce livre permet de réfléchir à certaines notions, comme celle du libre arbitre par exemple ou bien celle de l'altruisme.

J'aime vraiment ce livre et je le recommande vraiment.
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Le Passeur

Souvent ne sommes-nous pas si peu attentif à notre environnement que nous en oublions les bribes, n’observons que l’essentiel et ignorons l’aimable présence des plus insignifiants détails ? Si vous n’avez pas encore observé ces fragments de vie, le Passeur de notre monde ne vous a alors pas encore éveillé de votre sommeil bien-aimé. Êtes-vous en proie à un monde qui vous enferme dans une étreinte d’amour afin de vous préserver ?



Peu importe votre regard sur ce monde puis-ce que dans la Communauté, tous ne font qu’obéir aveuglément à ceux qui les gouvernent, ne laissant jaillir de leur pensée qu’amabilité et respect envers autrui. Les émotions n’existent que chez ceux qui possèdent ce fameux don de voyance, celui de pouvoir remarquer la vérité cachée par l’aimante Communauté. C’est ainsi que l’on suit l’aventure de Jonas, contraint de subir une nouvelle vision de ce qui lui avait semblé être le paradis, havre de paix et d’amitié. Il devra se résoudre à en découvrir plus sur ce monde dont il ignore les limites, découvrir des concepts qui lui sont inconnus, aussi bien le bonheur que les plus sombres aspects de la vie, mais parviendra-t-il à cacher ces connaissances, y compris à ceux qu’il apprécie ?



Ce roman vous permettra sûrement d’observer la vie différemment, à faire apparaître ce que l’on tenait pour acquis, les sensations, les sentiments, l’amour, et ainsi vous fera admettre que notre monde semble moins maussade et insipide qu’il en a l’air, lorsqu’on l’observe sous toutes ses couleurs.
Lien : https://thesaurex.fr/2021/09..
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Le Passeur

J'ai acheté ce livre un peu par hasard, le résumé me plaisait bien. Cependant, il me disait vaguement quelque chose. C'est quand j'ai expliqué à un ami proche que je l'avais acheté qu'il m'a remis en mémoire que c'était le livre qui l'avait fait aimer la lecture et la science-fiction. Quel honneur !



Je m'attèle à la lecture et franchement, je tombe la tête la première dedans. Une dystopie des années 90, c'est quelque chose ! Avant que ça ne soit à la mode, avant que ça ne soit que les ados en mal d'amour, on avait Lowry qui décrivait une société où les émotions sont proscrites, où les bébés sont attribués à des couples après avoir été inséminés artificiellement dans des mères porteuses, où les mots comme "amour" sont tombés en désuétude.



J'ai beaucoup aimé, c'est une très belle histoire, qui m'a fait verser une petite larme à la fin.
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Le Passeur

Dystopie dont le thème a été traité maintes fois en littérature. Jonas vit dans une société "idéale", aseptisée, uniforme, sécurisée dans laquelle les dangers, les sentiments excessifs ont disparu. La société décide pour vous, prévient tous les désagréments, tout est organisé, l'imprévu n'existe plus. A douze ans, une fonction est attribué aux habitants qui l'occuperont toute leur vie. Jonas est choisi pour être dépositaire de la mémoire, porter les souvenirs dont le reste de la population est dispensé. Grâce à son formateur, il découvre, des sensations, des sentiments, un monde disparu dont il ignorait l'existence. Il apprend également ce que deviennent les vieillards, les enfants non conformes ou considérés ainsi qui sont "élargis".
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Les Willoughby

Bienvenue dans la famille Willoughby (ou pas !). On ne peut pas dire que se soit la maison du bonheur et de l'amour même si les quatre enfants ont leur deux parents. D'ailleurs c'est à se demander pourquoi ils en ont quatre vu que ni l'un ni l'autre n'aime les enfants. Mais les enfants n'aiment pas non plus leurs parents. Ils décident donc de leur suggérer de partir en vacances pour se débarrasser d'eux.



Quelle histoire que celle des enfants Willoughby ! Nous sommes suspendu à leur devenir mais aussi au sort funeste des parents promis à ces parents indignes. Ça se lit vite mais il m'a manqué quelques chose pour être vraiment emballée par l'histoire.
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Passeuse de rêves

Le sujet est intéressant : L'héroine (Petite) s'entraîne à devenir "passeuse de rêves" c'est-à-dire qu'en touchant des objets de celui qui dort, des "fragments", elle lui constitue de doux et beaux rêves qui s'opposent aux cauchemars de la bande des saboteurs. Mais elle tombe amoureuse d'un de ces dormeurs, amour impossible puisque Petite n'est pas humaine. Cependant, l'action est très très lente à se mettre en place ce qui pose problème pour un livre jeunesse.
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L'Élue

Kira lives in a village surrounded by beasts. Life is hard, her father died before she was born, and she has just watched over her dead mother, waiting for her soul to leave her body. But Kira has a gift, she can make breathtaking embroideries and will therefore serve her community by repairing the robe of the “Singer”, an important figure of the village. She learns how to dye the threads with the plants that grow around her, but one colour is missing… blue. The quest of this blue will reveal secrets that will overturn her beliefs and life.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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Compte les étoiles

Comme tout Lois LOWRY c'est EXCELLENT !

Vraiment j'incite tout un chacun à découvrir cette autrice qui écrit des histoires EXTRAORDINAIRES ET qui sont porteuses de sens quasi philosophique. Tout est précieux dans ces histoires : les descriptions , les personnages, les intrigues .
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Le Passeur

Une révélation, cette lecture! Classée jeunesse et pourtant nous y avons trouvé grande matière à réflexion !

Tout commence comme une utopie, douce, sans heurt, sans angoisse, où les jours passent tranquillement. Un récit servi par la langue simple du héros, Jonas, un douze-ans, au nom prophétique, simple mais d'une redoutable efficacité narrative.

Lowry use des ressorts habituels de la dystopie : une communauté coupée du monde, gérée par un aréopage de sages qui ont gommé toutes diversités, créé un climat sans saison, une vie sans couleur, sans musique. Ce sont eux qui décident de votre métier, qui vous allouent un conjoint, des enfants, qui apportent vos repas, vous n'avez plus d'âge, plus de douleur, plus de singularité.

C'est le bonheur absolu : pas de choix, pas de risque, pas d'erreur. On baigne dans l'ataraxie. Ici, on n'aime pas, on ne pense pas, on ne ment jamais et on ne meurt plus, on est "élargi" et on va "Ailleurs"...



Mais très vite, les grains de sables affleurent. Dans une société sans émotions, sans pulsions, sans souvenirs, se pose la question : exister ainsi, est-ce vivre? Le bonheur réside-t-il dans l'absence de tout ce qui fait le suc de la vie?

Cette communauté doucereuse cache finalement une dictature terrible où l'on retrouve les accents de Huxley ou Bradbury. Mais, ici, on s'écarte de la noirceur désespérante des dystopies classiques. A travers l'enfant, messianique, l'auteure apporte des solutions au-delà des alertes. La liberté apparaît comme une valeur absolue, et peut être reconquise par la désobéissance et la rébellion. Et qui mieux qu'un enfant sait désobéir ?

Bref, un texte d'une richesse incroyable, qu'il nous a fallu des heures pour décortiquer sans en venir à bout! La place manque ici pour soulever tous les thèmes philosophiques abordés dans l'œuvre alors le mieux, c'est que vous le lisiez pour vous forger votre propre idée d'un monde en couleurs !
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Le Passeur

« Le passeur » est une dystopie riche en émotions qui mérite d’être lu à tout âge. Un livre aussi effrayant que révélateur sur notre société et qui reste d’actualité.

Une grand importance est accordée aux mots, tant dans le contexte du récit lui-même que dans le choix des champ lexicaux de l’auteur. Les mots parviennent bien à induire des atmosphères, sentiments et tensions grâce à une multitude d’adjectifs et des descriptions détaillées du langage corporel des personnages. Une notion, fortement présente dès le début du roman est celle de la peur. De plus, des termes spécifiques au contexte du livre sont crées, comme par exemple : l’élargissement (le fait d’écarter un citoyen; de le faire disparaître de façon permanente et définitive de la société dans laquelle il habite) et l’Ailleurs (ce qu’il y a au delà de la société que les sages s’efforcent de cacher aux habitants).

Un effet typographique, que l’on retrouve tout au long du livre, sont les phrases émises par les haut-parleurs et qui sont pour la plupart écrites en majuscules. Cela indique les moments où une voix s’adresse à tous les citoyens pour annoncer un message de rappel à l’ordre, voire des ordres qu’ils exécutent sans manifester la moindre résistance ni opposition.

Lois Lowry décrit une société qui ne tolère pas, ni l’imprécision, ni l’échec. Pour éviter ces deux choses, tout est calculé méticuleusement, de l’attribution de conjoints, à celle des enfants(à qui on donne un numéro à la naissance pour mieux les comptabiliser), mais aussi celle de titres comme les métiers. Dans la continuité de la précision du langage, l’expression des sentiments occupe une place très importante dans la vie quotidienne des citoyens ainsi que la précision du rôle attribué aux individus au sein de la société. Le partage, autant émotionnel que matériel, est obligatoire pour tous les habitants. En ce qui concerne la hiérarchie, on notera la supériorité des dirigeants, les sages, car ce sont eux qui ont l’information et qui décident, ou non, de la transmettre. Les citoyens sont constamment surveillés par ces derniers, un fait qui est largement accepté.

Le livre soulèves aussi quelques questions éthiques, notamment : Jusqu’où l’homme peut-il aller dans la sélection des humains ? Faut-il oublier/renoncer au passé pour créer un futur plus paisible ?

Ce roman initiatique retrace le parcours du jeune Jonas qui va grandir, découvrir des sentiments, des couleurs et des mystères bien cachés, ce qui est assez ironique et contradictoire avec la société dans laquelle il grandit.

L’importance de l’étymologie des prénoms des personnages et des liens bibliques est non négligeable. Les noms sont aussi employés comme symbole d’appartenance au groupe et définissent le rôle précis que l’individu joue dans le récit. Certains prénoms sont tabous, ils ne peuvent donc pas être réattribués aux nouveaux nés et il est interdit de les prononcer.

C’est un livre que j’avais étudiée en cours, mais qui suscite des questions dépassant largement le cadre scolaire.
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Passeuse de rêves

j'ai vraiment adoré ce petit livre!"- Que sommes-nous?- Nous sommes imaginaires et nous vivons à l'intérieur.- Mais nous vivons au Tas.- Le Tas est à l'intérieur aussi.- Mais à l'intérieur de quoi?- A l'intérieur des histoires. De la nuit. Des rêves."?
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Le Passeur

Jonas vit dans une société en apparence idyllique dans laquelle la guerre, la pauvreté ou encore le chômage n’existent pas. Au contraire, l’harmonie règle dans des cellules familiales constituées avec soin par un comité des sages. A 12 ans, comme tous les enfants de son âge, Jonas va se voir attribuer son rôle dans la société, et ainsi devenir dépositaire de la mémoire collective. Il va ainsi prendre conscience qu’en voulant éradiquer la douleur et les conflits, la société y a laissé bien plus que prévu.



« Le passeur » est une vraie réussie et un superbe livre. J’avais déjà pu lire récemment « Les Willoughby » de la même autrice, dans un registre totalement différent. Résultat des courses, « Le passeur » a été une surprise totale. Le lecteur découvre un univers très original qu’il va petit à petit apprendre à comprendre en même temps que son héros, Jonas. Ainsi, pendant que Jonas prend conscience que son univers est fondé sur l’anesthésie des sentiments et des émotions, qui aboutit à la disparition même des couleurs, le lecteur va cerner les tenants et aboutissants qui ont mené cette société à petit à petit en arriver là en voulant se protéger. L’univers qui avait des airs d’uchronie de prime abord prenant au fur et à mesure du livre des teintes dystopiques. L’écriture de Lois Lowry est fine et parvient à nous faire très bien ressentir les différentes émotions que Jonas va apprendre à ressentir.



Une très belle histoire qui fait réfléchir les enfants (et leurs parents !) en même temps qu’il leur fera passer un très bon moment de lecture. Il constitue un très bon avant-goût pour eux des dérives qui peuvent intervenir dans nos sociétés, fût-ce avec des intentions honorables.
Lien : https://mangeurdelivres.word..
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