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Critiques de Marc de Gouvenain (114)
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Chacun sa vérité

Kouplan, homme en situation irrégulière propose ses services de détective privé !



Pernilla mère célibataire d'une petite Julia de six ans décide de faire appel à ses services, car sa petite fille a disparue !



Mais pourquoi cette femme ne veut elle pas prévenir la police ? Pourquoi tant de secrets ? De non dit ? L'affaire ne va pas être simple pour notre jeune détective. .. Et pourtant il ce lance à corps perdu dans cette affaire, à ses risques et périls !



Ici pas de cadavres à foison, mais une psychologie des personnages extrêmes !



Au début ce roman ne m'attirait pas plus que ça... Et pourtant, je me suis laissée embarqué dans cette aventure. J'ai adoré passé du temps avec Kouplan ! Ce livre est captivant et ce lit à une vitesse folle, tellement le tout est intriguant !

Bien sûr je vais lire les autres aventures de ce détective privé !
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Chacun sa vérité

Comment mener une enquête, en tant que détective privé, lorsqu'on est un réfugié sans papier et que l'on se méfie de tout le monde?

Pourquoi une mère dont la petite fille a disparu dans un centre commercial ne veut elle ou ne peut elle pas faire appel à la police?

C'est les deux premières questions que vous allez vous poser en commençant ce livre, et il y en aura de plus en plus au fur et à mesure de votre lecture.

On se retrouve dans une enquête qui pourrait être classique si ce n'était ces deux personnages principaux qui apportent une dimension supplémentaire à ce livre et ce jusqu'à la révélation de la dernière page, qui va vous pousser à vouloir lire la suite.

C'est un roman qui va crescendo, avec un début plutôt lent, on se retrouve un peu dans le même état que Kouplan, notre détective privé, sans trop savoir où on va. Mais on se laisse facilement prendre par les histoires et quand on croit avoir compris… et bien c'est plus que ça.

Premier livre de l'auteure, réussi et je suis curieuse de savoir la suite.
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Chacun sa vérité

Un roman suédois qui sort un peu de l'ordinaire. En effet, le personnage principal Kouplan, est un jeune journaliste iranien qui a dû fuir son pays et est immigré à Stockholm et sans papiers. Mais ce n'est pas tout, il était auparavant une fille et est en plein transition sexuelle.

Pour survivre et manger à sa faim, il propose ses services de détective privé.

Il sera contacté par une jeune femme qui s'appelle Pernilla et dont la petite fille de 6 ans, Julia, a disparu. Il va alors mener l'enquête en interrogeant la maman et le voisinage. Son enquête est compliquée par le fait qu'il dispose de peu de moyens : un vieil ordinateur, un vieux téléphone portable, pas de voiture et qu'il se déplace toujours avec la peur de se faire contrôler par la police.

Très vite, on s'aperçoit que la jeune mère est assez perturbée, elle a fait un séjour en hôpital psychiatrique.

L'enquête est assez lente, il n'y a pas tellement d'actions. Il s'agit plutôt d'une errance dans la ville de Stockholm, on apprend beaucoup de choses sur le mode de vie des suédois.

J'ai lu le tome 2 avant le 1 et il me tarde de lire le 3 pour savoir ce qu'il advient de Kouplan.
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Chacun sa vérité

Un roman de bonne facture qui doit son originalité à son enquêteur différent de ceux habituellement rencontrés.

Après au niveau du suspense, je n'ai pas été plus surprise que cela.

J'ai appris qu'il s'agit d'une trilogie et que le deuxième tome est sorti, pourtant je ne lirai pas la suite.

Je préfère me tourner vers d'autres auteurs qui me plaisent plus.

Je suis sûre que d'autres y trouveront leur compte.
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Chacun sa vérité

Construire une intrigue qui saura se démarquer se révèle parfois être un vrai challenge pour l'auteur, surtout quand ce même auteur n'avait ni l'intention, ni l'impression d'écrire un polar…



Pourtant son bouquin a obtenu un franc succès, en Suède avec le prix de l'Académie suédoise des auteurs de polars 2015.



Je ne classerais pas ce livre dans la catégorie des Polars…



L'auteur arrive à planter son intrigue en partant d'une histoire, assez banale, mais qui peut faire basculer la vie des protagonistes, construits avec brio par l'auteur.



D'un côté, on a Kouplan, un détective privé, sans vraiment l'être, qui ne veut qu'une chose, passer inaperçu aux yeux de la police… La seule chose qu'il attend, c'est d'avoir ses papiers…



De l'autre côté, on a cette maman, Pernilla qui perd sa fille Julia, six ans, lors d'une virée au centre commercial. Pourquoi elle ne prévient pas la police ?



L'intrigue va peu à peu se mettre en place, sous la plume de l'auteur qui va entrainer son lecteur dans la réalité des sans-papiers mais pas seulement… La psychologie des personnages est extrêmement bien décortiquée pour laisser place aux questions que le lecteur ne peut que poser…



En se lançant dans son enquête, Kouplan va parcourir tout Stockholm, côtoyer des criminels, pour qui les clandestins sont des proies faciles. Entre le jeune homme qui se sent traqué et cette mère fragilisée, la confiance se construit et va mettre en lumière certaines zones d'ombres…



C'est cette relation qui donne vie à ce livre, car l'histoire en elle-même est assez banale, mais elle devient touchante sous la plume de l'auteur avec des phrases nerveuses et courtes qui transpirent d'émotion.



Un récit, court mais intense qui entraine le lecteur vers un final, que l'on devine, en partie, mais qui se termine par une révélation inattendue… Et c'est là que le talent de l'auteur réside ! Elle met un point final qui explique la construction d'un personnage…



Sara Lovestam décrit l'immigration et le ressenti des réfugiés sans fioritures et de manière touchante. On sent que l'auteur veut faire évoluer le regard de la société et je dois dire que c'est cohérent, bien construit et extrêmement bien mené.



Un polar qui n'en est pas un… Un livre qui trompe, mais un livre où chacun a sa vérité…






Lien : https://julitlesmots.com/201..
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Le Témoin des Salomon

Un récit dans lequel j'ai eu beaucoup de mal à entrer, je trouve le personnage principal à la limite de l'antipathie. Son amour passé et perdu la rend irrationnelle d'une certaine façon, une quête perdue d'avance.



Les lieux sont eux magiques, les îles Salomon sont superbes mais au final n'ont qu'une place d'arrière plan, un simple décor.



Pour l'écriture en elle même, les phrases sont très longues, un peu à la manière du roman "réparer les vivants" de Maelis de Kerangal, sauf qu'ici la magie n'opère pas sur moi, dommage.

Le point positif est la poésie qui se dégage assez souvent dans le texte.

Le problème c'est que le rythme n'existe pas, c'est lent et lent et encore lent sans dynamisme, comme si l'on contemplait un tableau pendant des heures, ce qui n'est pas trop mon fort.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Chacun sa vérité

Kouplan, sans papiers, vit en Suède et décide de mettre une annonce sur le net proposant ses services de détective. Une réponse. Pernilla a perdu sa fille, Julia âgée de 6 ans.

Perso, j’ai été déçue par ce polar. L’intrigue est devinée avant qu’elle ne soit révélée. Je n’ai pas aimé l’écriture. Pourtant, les héros avec leurs fêlures (mes préférés) sont présents mais la sauce n’a pas pris. Dommage. Je ne comprends pas le prix reçu par ce livre et j’ai été rassurée de voir que d’autres n’ont pas aimé non plus.
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Chacun sa vérité

En ouvrant ce livre, vous serez surpris par ce polar aussi atypique que ses personnages. Sérieusement? Un détective privé immigré clandestin? L'enquête est abordée de manière assez originale, assez lente aussi je dois dire mais qui dit polar nordique dit souvent lenteur. Ça m'a dérangé un peu au début mais très vite, je me suis passionnée pour cette enquête particulière même si la trame d'une disparition d'enfants est assez basique. Notre cher détective saura-t-il démêler le vrai du faux? Bref, c'est avec plaisir que je retrouverai ce personnage singulier dans une nouvelle enquête... (...)



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Chacun sa vérité

Le détective Kouplan,sans papiers,doit éviter la police s'il ne veut pas être reconduit en Iran,mais il doit gagner sa vie.Il est à la fois chassé et chasseur puisqu'il enquête pour le compte de Pernilla dont la fille a été enlevée.

Cette femme semble aussi craindre la police,et elle est fragile psychologiquement.Ce roman a pour cadre Stockholm,dont je dirais qu'il m'a été agréable d'en découvrir la "personnalité".

Plusieurs sujets très bien traités sont abordés à travers ce récit:

le cas des migrants dont certains se retrouvent "déclasssés"socialement ,ce qui est le cas du héros ,tandis que d'autres font du trafic d'êtres humains grâce à la prostitution de très jeunes femmes,voire même d'enfants.

l'univers du dysfonctionnement psychologique dont souffre l'héroine,son désarroi dans un monde oscillant pour elle entre réalité douloureuse et son imaginaire qui ne l'est pas moins.

Une fin passionnante dans laquelle l'auteure montre son talent pour dénouer les noeuds d'une intrigue originale.
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Chacun sa vérité

Un excellent roman où un détective iranien sans papiers cherche une petite fille dans Stockholm. Ce sujet permet d'aborder les deux grands thèmes que sont l'immigration et la traite des êtres humains en Suède. Concernant l'immigration, on comprend bien qu'il y a beaucoup d'émigrés clandestins en Suède et qu'ils vivent dans des conditions épouvantables malgré la réputation de la Suède au niveau social. J'avais lu aussi Tea-bag d'Henning Mankell, qui montrait aussi la multitude d'émigrés en Suède.

Sinon les personnages sont décrits avec beaucoup de psychologie et de finesse. Et le détective est très attachant. Un livre à lire absolument !
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Chacun sa vérité

La lecture de ce roman m'a ennuyé. Certes, le personnage principal est atypique et la toute fin est surprenante mais c'est bien les seuls attraits que j'ai trouvé au roman. En effet, le sujet est loin d'être original, la résolution de l'intrigue ne l'est pas plus et on la devine assez facilement. Alors certes, le roman vaut surtout pour la situation particulière de Kouplan mais, au sortir de cette originalité, j'ai trouvé le roman ennuyeux.

Pour autant et curieusement, j'ai le sentiment d'être un peu sévère avec ce roman car je dois reconnaître que les intentions de l'auteur sont louables ; je n'ai simplement pas été touché par son roman.
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Le Témoin des Salomon

Se perdre, se trouver, ou assembler les fragments pour donner du sens aux rencontres, de la consistance au vide, une présence à l'absence. L'héroïne quinquagénaire part sur les traces d'un amour perdu, qui n'a jamais été aussi présent que depuis qu'il est devenu du passé, mais qui l'obsède par son caractère inachevé ou plutôt inabouti. Doublement abandonnée, par le père et l'amant de jeunesse , elle vit sa vie avant de chercher à la comprendre .Puis un jour elle renoue plusieurs fils de son existence et décide de remonter chacun d'eux jusqu'au bout. Elle suit alors les traces laissées par son ancien amant, que ce soit les traces matérielles laissées sous forme de documents dans une malle, ou les souvenirs déposés dans la mémoire des personnages qu'il a croisés et qu'elle rencontre donc à son tour, aux antipodes, les îles Salomon. Cette quête n'a rien d'une errance, au contraire elle a toutes les caractéristiques d'un voyage non pas touristique, mais organisé pour la découverte ou les retrouvailles virtuelles avec la personne qu' elle (pour)suit. En lisant ce livre, j'ai ressenti souvent la même frustration que celle que je ressentais, enfant, à la mention « à suivre » qui repoussait à un futur toujours plus lointain la conclusion de l'énigme. Ce récit en effet entremêle l'imaginaire de l'héroïne et la déception, , la tristesse du voyageur qui se cogne au vide des désillusions (le voyage finit là où il commence) et à l'étroitesse du lieu où il se trouve, puisqu'il ne peut être mesuré qu'à l'aune du voyageur. Ce qui redouble l'impossible de faire du présent à partir du passé. Et l'incompréhension du lecteur qui ne voit que les touches du tableau semble devoir croître au fil des pages.

Le leurre du dépaysement qui se réduit à la difficulté d'adaptation à un lieu inconnu mêlé d'ennui et de jetlag, le vide de soi-même face à une oisiveté forcée, le rétrécissement des possibles face aux contraintes imposées par l'état de voyageur, coincé dans un état de transit permanent, pourrait faire conclure hâtivement, paraphrasant Levi Strauss et Tristes tropiques ; « Je hais les voyages, et les explorateurs »…de soi-même.

Mais par plusieurs torsions successives l'auteur nous permet d'accompagner la recherche de cette voyageuse et finalement d'admirer son parcours dont plusieurs métaphores très poétiques nous donnent la signification et l'épaisseur. C'est finalement le rapport à l'autre qui ordonne le rapport à soi-même et cette découverte permet de relier les fils épars d'une vie. Les rencontres ou les découvertes peuvent brièvement désopacifier le réel, en prenant la forme de signes, voire de signes de reconnaissance, qui ordonnent l'absurde de toute existence.

Mais n'espérez pas, lecteurs, trouver là les images technicolor des plages bordées de cocotiers. A moins que votre imaginaire ne soit une fois pour toutes construit sur ce mode, le dépaysement ne sera pas ici la réplique d'une brochure touristique.

On peut trouver en revanche dans ce beau livre une réflexion déclinée sous forme littéraire, sur nos vies bordées par différents rivages, délimitées par le champ des possibles et les bornes de l'impossible, ordonnées et étrécies par les tabous qui déterminent notre repérage symbolique.

Cet ouvrage est d'une qualité d'écriture remarquable, l'ouverture en particulier est d'une beauté rare, tant sur la forme que sur la force d'évocation.

Merci à Babelio et Masse Critique, Merci aux éditions Arthaud Poche, Merci à Marc de Gouvernain, sans qui je n'aurais pu rencontrer le Témoin des Salomon.

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Chacun sa vérité

Ce polar suédois, , est ma foi excellent. La trame du récit n’a rien d’étonnant : ’une disparition d’enfant. Pernilla, mère célibataire suédoise, perd sa fille Julia, six ans, lors d’une balade au centre commercial. Le nœud, c’est que Pernilla ne peut pas prévenir la police. Pas d’option, elle doit faire appel a Kouplan, un jeune iranien affable néophyte détective,



La singularité de ce roman de vient justement de ce personnage. Journaliste iranien, il séjourne en Suède illégalement. Un immigré sans-papiers qui vit dans la précarité. Halluciné sur les bords, il se sent constamment surveillé. Le long du récit, son histoire personnelle et familiale se dévoile: une mère psychologue, un père professeur, un frère disparu... Il «a voyagé dans des cars bondés de réfugiés, habité dans des centres de demandeurs d'asile, vu des familles entières recevoir leur avis de rejet et des lits superposés sur lesquels on dormait à cinq».





des personnages au caractère bien aguerri, une intrigue bien ficelée, un rythme soutenu et un style persévérant.

Un bon polar atypique dans l’ensemble

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Chacun sa vérité

Pour gagner sa vie tout en restant sous les radars, Kouplan propose ses services comme détective privé. Se faire invisible, évoluer dans la jungle du Stockholm underground, il connaît : ancien journaliste d’investigation dans son Iran natal, Kouplan est sans-papiers. La fillette de sa première cliente a disparu. Pour une raison mystérieuse, elle aussi souhaite éviter l’administration… Dès lors, de bête traquée, le clandestin se fait chasseur.

Premier volet de la tétralogie Kouplan, Chacun sa vérité a reçu le prix de l’Académie suédoise des auteurs de polars 2015.

Sara Lövestam n’en ai pas à son coup d’essai, elle a déjà écrit plusieurs romans, tous traduits dans de nombreuses langues. Même si ce quatrième roman est bel est bien un premier roman policier. Pour notre jeune auteur, c’est la première fois qu’elle s’attaque à ce genre si particulier et elle le fait avec brio. Grâce à des personnages souvent en marge ou en quête d’identité, elle réussit à mettre subtilement en lumière les enjeux de société actuels et amène ses lecteurs à questionner l’ordre établi.

Son talent est salué par la critique, unanime, et par son public, toujours plus fervent. En 4 livres elle a déjà reçu deux prix, c’est dire !

» Sara Lövestam fait sensation en Suède ! » Emily Barnett, Grazia

» Une véritable bouffée d’air frais sur la scène policière scandinave. » Ulrika Johnsen, QX

Personnellement j’ai adoré ce personnage atypique ‘enquêteur. Kouplan a quelque chose de vraiment singulier, de totalement humain. A travers lui, l’auteur porte un regard extérieur aux problèmes de l’exclusion, la peur de l’autre, de ce qui nous est différent, la xénophobie mais aussi le racisme plus ordinaire.

Elle nous amène à réfléchir au modèle de société que nous voudrions voir pointer son nez. Sur notre avenir, sur le savoir vivre ensemble. Mais aussi sur notre modèle économique qui semble à bout de course.

A travers les yeux Kouplan, c’est nous qui nous interrogeons. quel positionnement avons-nous face au chômage, à l’exclusion, aux économies parallèles et sa délinquance. Face à la situation actuel de notre monde qui déverse chaque jour sa cohorte d’immigrés et de réfugiés.

Je vous l’avez dit, Kouplan est singulier, c’est notre part d’humanité qui parle à travers lui !
Lien : https://collectifpolar.com/
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Chacun sa vérité

Lövestam Sara – "Chacun sa vérité : une enquête du détective Kouplan " ; préface de Marc de Gouvenain – Robert Laffont / Pocket, 2018 (ISBN 978-2-266-2782-2)

– copyright 2015 pour l'original en suédois.



Malgré son invraisemblance quasi complète, l'intrigue proposée amène le lecteur à lire sans ennui la moitié environ de ce roman : en effet, le personnage de l'enquêteur Kouplan (immigré sans papiers, réfugié en Suède) présente une certaine originalité qui suffit à porter le récit. L'auteur fait appel à son propre vécu, puisqu'elle a œuvré dans les foyers d'accueil de migrants.



Malheureusement, le récit bascule ensuite : la seconde moitié du roman devient un "Grrrand Drrrame Psychologique des Prrrofondeurs", qui fait sans doute le régal des magazines dits "féminins" garnissant les salons de coiffure, mais qui rompt le fil de l'intrigue, rapiécée vers la fin par un "heureux hasard" garantissant le "happy end" commercial de rigueur.



Décevant. Vérifier si le deuxième sera mieux ou moins bien.

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Chacun sa vérité

Nouvelle lecture pour le prix Nouvelles Voix du Polar de chez Pocket !

Je n'avais jamais entendue parler de cette auteure donc c'était bien sûr une totale découverte pour moi. J'ai juste lu un avis qui semblait positif donc je suis rentré dans cette lecture plutôt confiante.

Mais je dois vous avouer que je partais avec de gros à priori car c'est un polar suédois et j'ai été longtemps fâchée avec car le style ne me convenait pas.



Avant de commencer l'histoire, il y a une préface. Elle a eu l'effet de me rassurer car je sentais que ce serait un polar à vocation un peu social, qui ferait passer une sorte de message. Et ce fût le cas mais on parlera un peu plus tard.



Tout d'abord les personnages. Kouplan est un migrant en situation irrégulière. Pour survivre sans se faire prendre, il a décidé d'être détective privé. Ce choix est assez étrange car on comprend qu'il n'a pas beaucoup de moyen, il possède un ordinateur très vieux qu'il a récupéré dans la rue et il loue une petite chambre chez une famille suédoise. De plus vu sa situation, je me suis demandé comment il pourrait exercer cette profession tout en se sentant traquer à chaque coin de rue par la police des frontières. Il utilise les bonnes vieilles méthodes : filature et "interrogatoire". C'est un personnage très énigmatique en tout point de vue. On sent qu'il nous cache des choses sur sa vie d'avant malgré quelques brides d'informations ici et là.

Quant à Pernilla, celle qui engage Kouplan pour retrouver sa fille...comment dire ?...Je suis passé par de multiples sentiments à son égard. Il me sera difficile d'en dire beaucoup sous peine de vous spoiler mais je dirais que le doute était là et est repartie de nombreuses fois à son sujet. Ce qui est intéressant à propos de sa fille, c'est que sa situation est d'une certaine manière similaire à celle de Kouplan.

Ce détail anodin est en faite très intéressant.



Pour l'histoire, elle est bien écrite. La lecture a été très fluide et agréable. On ne s'ennuie pas du tout et je dirais même qu'elle devient addictive. Plus on avance dans cette histoire plus on sent qu'il y a quelque chose qui ne va pas. L'auteure sème à merveille la confusion dans notre esprit. Mais elle sème aussi des petits indices qui font que l'on revient très vite à notre supposition de départ. Cependant elle nous réserve des surprises jusqu'à la dernière page auquel on ne pouvait pas s'attendre.



Du côté de l'aspect social du livre, elle décrit de manière intéressante, la société suédoise. Même si elle accueille beaucoup de migrants, on sent bien qu'elle ne leur facilite pas entièrement la vie pour s'adapter. Mais elle nous parle aussi des suédois de souche vivent au quotidien dans cette société un peu particulière. Elle décrit aussi le décor avec beaucoup de précision et ainsi le livre devient immersif. Ce décor devient réellement un personnage et crée une ambiance particulière au livre.



Ce fut une très belle découverte à plusieurs niveaux et je ne peux que vous le recommander chaudement.
Lien : https://leslecturesdamandine..
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Chacun sa vérité

Le personnage principal, le « détective amateur » Kouplan, est absolument attachant dans sa naïveté, sa sensibilité, son courage, sa gaucherie, son intelligence. Eh oui... pour une fois on n'a pas un personnage neurasthénique porté sur la bouteille! Ouf... un vent de fraîcheur très apprécié!

L'auteure déploie son intrigue en s'inspirant du monde de l'immigration et des migrants en particulier. Elle dévoile une misère humaine bien cachée et nous met face à la réalité des sans-papiers en Suède, dans le Stockholm des exclus.



C'est un roman noir et psychologique où on navigue entre réel et imaginaire. Au final, on ne peut que se poser des questions.

Le récit est intense, les phrases sont courtes et contiennent beaucoup d'émotion. Curieusement, l'auteure nous permet de deviner la fin tout en continuant de nous accrocher.

C'est un exploit.

Est-ce que fin veut dire nécessairement conclusion? Non!!! Dans les deux dernières pages et en seulement quelques lignes, nous avons droit à une révélation fracassante qui nous laisse pantois. On découvre une autre facette du personnage Kouplan. Je suis certain que Sara Lövestam nous réserve bien des surprises.



Bref, ce polar est addictif. le rythme est soutenu, dynamique et accrocheur. L'intrigue est bien ficelée et m'a tenu en haleine du début à la fin. Je vais assurément lire la tétralogie.

Je vous le recommande.
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Chacun sa vérité

"Si la police ne peut rien pour vous, n'hésitez pas à faire appel à moi".



Kouplan, jeune réfugié iranien en Suède, sans papiers, propose ses services sur internet comme détective privé. Il est contacté par Pernilla dont la fille Julia, six ans, a été enlevée il y a près d'une semaine. Pernilla n'a pas alerté la police. Tout comme Kouplan, elle ne tient manifestement pas à ce que les autorités s'intéressent à elle. Pourquoi ? En tant que clandestin, en tout cas, Kouplan a des contacts parmi les gens qui se cachent. Il va les activer pour retrouver Julia et découvrir des agissements pas bien sympathiques.



J'ai beaucoup apprécié ce très bon policier que je pourrais qualifier de thriller psychologique. Ici, pas de tueur psychopathe mais des truands de base qui trempent dans la traite des femmes. Cela n'empêche pas qu'il y ait du suspense, qui repose sur les secrets des personnages. Sara Lövestam affectionne les gens différents, qui n'ont pas les bons papiers : étranger, fou, queer. Elle les décrit avec bienveillance, avant tout comme des êtres humains, ce que je trouve très plaisant.



Le dénouement est plutôt inattendu, bien amené, crédible et moralement satisfaisant. C'est une lecture positive, qui m'a fait du bien et qui m'a donné envie d'explorer plus avant l'oeuvre de cette auteure que je ne connaissais pas.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Chacun sa vérité

Une très bonne lecture dont le personnage principal est totalement atypique : un sans-papiers venu d'Iran en situation irrégulière à Stockholm. Pour survivre, ce dernier vit de petits boulots et laisse des annonces comme détective privé sur internet.



Lorsque une femme fait appel à lui pour retrouver sa fille de six ans, il s'investit totalement dans cette première enquête mais très vite il comprend que quelque chose ne tourne pas rond. La mère refuse de signaler cette disparition à la police, elle cache des choses et sa fille n'a aucune existence officielle.

L'atmosphère devient très particulière, Kouplan doit démêler le vrai du faux, pointer les indices troubles, les incohérences. Il va devoir naviguer dans les quartiers mal famés de la ville et enquêter sans aucun moyen matériel ni aucune aide, avec la peur au ventre d'être contrôlé par la police. Il ne dispose que d'un vieil ordinateur récupéré dans les poubelles et en exerçant une filature à l'ancienne, de son sens de l'observation et de déduction.

Quelques chapitres sont consacrés à la fillette, ses sentiments, ses peurs devant tout ce qui lui arrive, c'est glauque et terrible...



La fin se dessine petit à petit par une foule d'indices qui entretiennent les soupçons, mais reconstruisent peu à peu la réalité brute, une fin très bien amenée grâce une enquête aboutie, utile...



Outre l'enquête très intéressante, le roman est porté par le personnage singulier de Kouplan tellement dense, par sa situation particulière, par son histoire, ses expériences mais aussi par son intimité propre qu'il dévoile peu à peu...On perçoit au fil des pages, ses failles et ses mystères : mystère autour de son passé, mystère autour de sa personne... un homme de 25 ans qu'on prend pour un gamin. Son frère aîné hante ses pensées. Celui-ci a disparu sans qu'il sache s'il est encore vivant et toutes les circonstances de cette disparition restent énigmatiques.

Un focus est dirigé sur la situation difficile des sans-papiers à travers le jeune homme, sur la débrouille pour trouver à se loger, à se nourrir, se fondre dans le paysage, sur l'espoir de pouvoir avoir ces fameux papiers, de reprendre une vie normale, vie pleine de possibles, de promesses ...



Puis les révélations finales totalement inattendue donnent une nouvelle profondeur au personnage .. c'est passionnant de repenser ensuite à toute l'histoire avec ce nouveau point de vue.



Une très bonne lecture originale et prenante, encore une belle découverte chez La Bête noire !


Lien : https://chezbookinette.blogs..
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Chacun sa vérité

Kouplan, est clandestin s'il parait avoir une quinzaine d'année, il en a 25, mais on annonce 28. Il a un physique et une voix d'adolescent, mais il a adopté cette sagesse "on peut en vouloir à la génétique ou l'utiliser à ses fins". Le fait de dompter son corps pour ne pas en être victime est une gymnastique continuelle.

Au fil des pages, nous découvrons qu'il existe entre Kouplan et son corps une relation particulière.



Kouplan manque d'argent et ne mange pas toujours à sa faim, mais son art de séduire et de négocier lui permettront d'avancer contre vents et marées.



Quand Pernilla, jeune femme au passé trouble, fait appel à lui pour retrouver sa fille Julia, 6 ans qui a été enlevée un jour pluvieux d'octobre, Kouplan ne se doute pas du tourbillon qui va l'emporter.



La peur, les mystères, les dissimulations sont des composants importants et intéressants de ce récit. Mais, à cela s'ajoute une profonde humanité et une étude humaine.
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