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Citations de Marie Desplechin (438)


Et voilà envoyée chez le principal dès la la première heure de cours. Si c'est pour refaire exactement la même chose que l'an dernier, je ne vois pas l'intérêt de redoubler.
( p 78)
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[...] chez nous [avant la révolution khmère], l'injustice est la règle : la plupart des riches sont très riches, et la plupart des pauvres, très pauvres. Et aucun espoir que les choses changent. Les enfants de familles pauvres ne reçoivent pas d'instruction valable et personne n'aide leurs parents. Alors, quand les Khmers rouges promettent qu'ils vont en finir avec l'injustice et créer une société de l'égalité parfaite, sans argent ni propriété, où plus rien ne distinguera les citoyens entre eux, où tout le monde aura le même vêtement et la même coupe de cheveux, ils sont d'accord. Quelqu'un qui ne possède rien n'a rien à perdre.
(p. 20)
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je les ai regardés, tous, dans les couloirs. Je ne les aime pas, ils sont petits, ils sont moches. L'année dernière, je croyais détester mes camarades. Pauvres fouines de l'an dernier, je vous adorais...
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Les gens pensent que les imbéciles ont la tête vide... On voit qu'ils n'y connaissent rien. Les imbéciles ont la tête pleine de bazar et c'est précisément ce qui les empêche de réfléchir.
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Elle aurait pu faire l'effort de m'appeler Violette.Mais non, il a fallu qu'elle choisisse Verte.Quelquefois j'ai envie de l'attaquer en justice.
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Le pire du maillot de bain, c'est de l'essayer. Tout est atroce. Enlever ses vêtements en pleine journée. Garder sa culotte sous le maillot, avec les bords blancs qui dépassent. Se regarder dans la glace déformante. Tout ça sous un néon vert qui vous transforme en blanc de poulet périmé. On voit la trace violette de ses chaussettes, la trace rose de son soutien-gorge, on voit sa peau beige. On a froid, on a honte et on a un cafard dingue.
Mon nouveau maillot de bain est un une-pièce noir. La culotte descend jusqu'au milieu des cuisses. La brassière a des bretelles très larges qui remontent un peu sur les épaules. Le ventre et le dos sont bien couverts. Dommage qu'ils ne le fassent pas avec capuche.
(p. 200-201)
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Jeanne n’était pas ma tante, Jeanne n’était pas gentille tous les jours. Mais c’est cette femme-là qui me donnait à manger depuis que j’avais appris à marcher. C’est elle qui reprenait les robes et façonnais les paletots que je portais. […]
-Je me moque bien que tu m’aimes, me lançait-elle quand elle voyait que j’étais fâchée contre elle.
Aussi, souvent, je ne savais pas si je l’aimais. Mais l’amour n’avait pas d’importance. Je lui devais la reconnaissance des bêtes. Je n’allais pas la laisser œuvrer pendant que je bayais par la fenêtre en me tournant les pouces.
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Ce qui est triste, dans l'amour, c'est qu'il vous pique vos copines. Heureusement qu'il ne dure pas. Une petite rupture et hop, on retrouve ses amies. L'amour, je vous le dis, c'est juste une question de patience.
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D'accord, se comporter normalement pour avoir l'air normal n'est pas exactement ce qu'on peut appeler une ruse... (p.45)
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Certaines personnes trouvent que la cité de la Victorine ressemble à un vaisseau spatial, grand et rond, abandonné au milieu d'un terrain vague par des martiens négligents. Elles se trompent. En fait La Victorine ressemble à l'arche de Noé.
Le bon Dieu a fourré là-dedans tout un tas de gens disparates. Il y a rassemblé toutes les couleurs de peaux aux pigments de la terre, du beige de sable au chocolat de fer. Il y a mis tous les âges, du bébé au vieillard. Tous les caractères, de l'agneau à la hyène. Tous les sexes du féminin au masculain. Plus quelques saints et quelques criminels.
Quand la cité a été pleine et tous ses appartements occupés, il a déclaré complet et il a ordonné aux hommes d'y faire passer quatre bus par jour.
Enfin, il a placé La Victorine au bord des étangs de Thiais, au large d'Amiens. Comme ça, le jour où monteront les eaux du nouveau déluge, La Victorine flottera triomphalement sur le monde, enserrant dans ses flancs de béton un échantillon sincère de l'humanité. (p.9-11)
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Certaines pratiques demandent des outils spécialisés mais dans mon cas, je n'ai pas besoin de matériel. Je dois absolument obtenir une bonne qualité de concentration, ce qui ne va pas de soi quand on est enfermé dans trois mètres carré, entre un stock de papier hygiénique et une collection de vieux magazines d'information municipale.
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Après les nouvelles catastrophiques du jour, désastres économiques, militaires et écologiques, un type enthousiaste présentait le gagnant du concours des Villages fleuris. C'était comme le dessert après les épinards, une consolation sucrée.
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- Ne te moque pas trop de ta mère. Tu lui ressembles forcément un peu, quoi que tu en penses. Elle t'a transmis ses dons à la naissance. Même si elle t'avait abandonnée, même si elle ne s'était jamais occupée de toi, tu deviendrais quand même une sorcière. C'est comme ça. C'est la nature.
- Je suis contre la nature, a dit Verte.
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Michel Petrucciani ----Pianiste géant - né en 1962

La musique occupe une grande partie de son temps. Mais pas toute sa vie. Michel adore les voyages, les rencontres, les surprises... Et les gens, qui le lui rendent bien. Le jeune homme est marrant, chaleureux, et il n'a peur de rien. Il se fait une quantité d'amis. Il ne vivra sans doute pas très vieux, mais il vivra très fort. (p.18)
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- Il va pleuvoir toute la semaine, a grommelé Papi. J'ai vu la météo à la télé. L'Angleterre est sous la flotte.
Il ne m'a même pas jeté un coup d’œil. il s'est coupé un bout de gruyère monumental. Ce vieux Papi résiste aux pandémies. il a repoussé la vache folle et la grippe aviaire. Ce n'est pas la gentillesse qui l'aura.
(p143/144)
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Quand des frères et soeurs arrivent, ils viennent se glisser dans le lit maternel. Je suis horriblement jaloux. J'aime trop ma mère pour la partager. Ce gros bébé a passé deux ans et elle le nourrit encore au sein ! Moi j'ai dû arrêter quand j'avais un an... Je me venge. Je raconte à Socheat la terrible histoire de l'enfant qui tétait toujours sa mère à deux ans : quand elle n'a plus eu de lait, du sang est sorti de son sein, et puis de l'os et puis elle est morte ! Socheat m'écoute les yeux écarquillés d'horreur. Il arrête de téter du jour au lendemain.
(p. 10)
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Il fallait voir tous ces braves gens suspendre à leurs fenêtres des marmites débordantes de géraniums et planter des pétunias obèses dans des bacs en béton ...Voilà qui redonnait confiance dans l'humanité ! Quelqu'un qui a passé, comme moi, toute sa carrière dans la police finit par avoir des doutes. On en voit de toutes les couleurs dans les commissariats, et rarement dans la gamme pastel.
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Le temps que les gens perdent à lire des livres, ça me tue.

p.12
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Le ciel est vide, a dit Edmée. Le ciel est complètement vide. Ce sont nos yeux qui sont pleins de lumière.
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Pour finir, c'est l'activité Magasins qui a été retenue. Magasins est la moins chère : on n'est pas obligé d'acheter, alors que le cinéma ou la piscine, c'est payant des le départ.
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