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Critiques de Marie de Hennezel (140)
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La chaleur du coeur empêche nos corps de roui..

J'ai adoré (en fait, j'adore puisque je ne l'ai pas encore fini, mais cela ne saurait tarder) ce livre, véritable "méthode pour bien vieillir". L'auteure, très connue pour son implication dans le domaine des soins palliatifs, nous distille de sages conseils emplis d'empathie, de lucidité et d'espoir... A mettre entre les mains de toutes les personnes qui un jour nous soupirent "je me sens vieux".
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La chaleur du coeur empêche nos corps de roui..

De façon claire et lisible, souvent personnelle, elle ne craint pas d'aborder tous les sujets : maltraitance des personnes âgées, sexualité aussi, maisons de retraite, "et si j'étais atteinte de la maladie d'Alzheimer ?", euthanasie, accompagnement des mourants ... . On croise des soignants et des personnalités comme Soeur Emmanuelle et Stéphane Hessel. Et avec lucidité elle nous explique comment "bien vieillir sans pour autant devenir vieux."



Un extrait du livre :

Florence Deguen, journaliste, décrit ainsi une des scènes les plus émouvantes d'un film tourné en 2006 dans une maison de retraite :

Jeanne est une vieille dame de quatre-vingt-neuf ans qui n'a pas bougé de son lit depuis un an et demi. Elle a les yeux presque toujours clos, les genoux repliés en position foetale, elle ne réagit plus à rien, est nourrie de force ... Jusqu'à ce qu'une aide-soignante formée à l'humanitude vienne la chercher au fond de son lit. Durant trois longues minutes, la jeune femme s'acharne dans le vide, d'une vois douce, visage à hauteur du masque clos de la vieille dame. "Jeanne, s'il vous plait, je suis une amie, ouvrez les yeux ..." Jeanne résiste, murée dans sa fixité effrayante. La main de l'aide-soignante caresse l'épaule, sa voix appelle encore, et encore. Et puis soudain, les paupières de Jeanne papillonnent, hésitent, s'ouvrent. Ce n'est pas encore un regard humain, juste deux yeux vagues surpris d'être tirés de leur léthargie. Ils accomodent mal, mettent quelques secondes à rencontrer vraiment le regard de l'aide-soignante. Dès lors, Jeanne va doucement revenir à à la vie ...se redresser dans son lit ... se laisser laver, accepter de manger assise, prononcer ses premiers oui et non depuis un an et demi, et même remarcher ... Avant de lâcher dans un souffle à l'aide-soignante ... "je t'aime".



Il ne faut pas craindre d'aborder cette lecture, car on en ressort finalement les pieds bien calés dans la vie et décidé à se préparer dès aujourd'hui à demain.



"On ne peut prétendre à une vieillesse sereine et lumineuse sans avoir fait le deuil de sa jeunesse et médité sur la mort à venir. "



"Il est étrange qu'aux deux bouts de la vie la nature ait prévu un temps où l'être humain est dépendant des autres, si dépendant qu'il n'a pas d'autre choix que de se laisser porter avec confiance. (...) A la fin de notre vie, nous voilà, pour beaucoup, à nouveau, en partie ou totalement dépendants de l'autre humain. Du moins, suffisamment diminués pour avoir besoin d'aide. Mais, cette fois-ci, nous sommes conscients, et il nous appartient soit de refuser cet état, de nous replier sur nous-mêmes et de souffrir, soit de l'accepter. (...) C'est lorsque nous ne pouvons plus rien "faire", que nous pouvons accéder à la liberté suprême, celle '"être".

http://en-lisant-en-voyageant.over-blog.com/article-22121435.html
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L'aventure de vieillir

Un sujet qui nous concerne tous car c'est une des activités que nous faisons tous en même temps : vieillir ! Mais nous n'en avons pas conscience une partie de notre vie et l'éveil à cette "aventure" se fait souvent quand nous y sommes arrivés et que l'échéance finale dévient plus concrète.



Dans cet essai qui est une compilation des travaux et rencontres de l'auteure, celle-ci donne ce qui lui semble être les bonnes recettes du bien vieillir sans oublier la confrontation et les conditions de la fin de vie. Des recettes et constats que nous connaissons tous, sans réelle révélation pour moi mais qui permettent de recadrer certaines situations vécues ou ressenties



J'ai trouvé un peu trop présentes les références de ses propres travaux non qu'elles soient inutiles mais cela finit par devenir pesant et un argument aux teintes commerciales et sur la certitude de ses jugements.



Intéressant pour ceux et celles qui appréhendent le vieillissement, qui n'y ont pas pensé et qui pourtant est une chance quand la santé et les conditions de vie sont en adéquation. Oui c'est une "nouvelle" aventure !
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La chaleur du coeur empêche nos corps de roui..

Peut-on parler de joie dans la vieillesse, d'épanouissement, de bonheur ? La vieillesse n'est-elle pas une période douloureuse, faite de pertes, de renoncements : effacement progressif d'un rôle social, pertes des capacités physiques et parfois intellectuelles, solitude...

Marie de Hennezel s'appuyant sur de nombreux témoignages et sur son expérience personnelle cherche à nous partager sa conviction : "le pire n'est pas sûr", comme elle le répète souvent, ce temps peut encore et bien heureusement être fécond pour la personne et pour son entourage. En donnant quelques clés pour "accepter de bien vieillir", elle transmet un message fort à notre société occidentale si pessimiste sur ce dernier âge de la vie. Oui, les joies existent, si l'on consent à un "moins faire extérieur" pour un "plus être intérieur". Oui, jusqu'aux derniers instants de sa vie, la personne âgée est digne et mérite notre respect, indépendamment de son état physique, intellectuel ou psychique.

C'est un très beau livre, qui me donne envie de creuser davantage le sujet : car n'avons-nous pas tous été un jour ou l'autre confrontés à ces personnes recroquevillées sur elles-mêmes, au regard éteint, qui ne sont plus extérieurement que l'ombre d'elles-mêmes ? Quel est notre regard alors, notre manière d'accompagner ?

Un livre dérangeant qui remet en question notre manière si occidentale de bannir ou de cacher tout ce qui peut ressembler à une déchéance. Marie de Hennezel nous invite à nous resituer dans une logique de vie et de fécondité, à mobiliser notre énergie, que nous soyons jeune ou plus âgé, pour transmettre que vivre jusqu'au bout en vaut la peine, pour "nous contaminer les uns les autres de ferveur et de vie."

A noter que c'est le titre original qui m'a interpellée. "La chaleur du coeur empêche nos corps de rouiller" est un refrain chanté sur l'île d'Okinawa au Japon, célèbre pour ses centenaires considérés par les habitants comme des "porte-bonheur."

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Croire aux forces de l'esprit

Ce livre m'a appelé aujourd'hui et je l'ai lu d'une traite dans l'après midi.



C'est magnifique témoignage à la fois sur la vie, sur le rapport au spirituelle avec en note de fond de tout cela qui est la mort.

J'ai fort aimé le passage sur l'amité et sur les rapports aux relations humaines.

Ce témoignage est rempli de profondeur et aussi d'une immense ouverture d'esprit.



Marie de Hennezel nous indique pourquoi François Mitterrand était contre

euthanasie



C'est un magnifique témoignage.
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Vivre avec l'invisible

C'est un très beau témoignage.

Il y a l'ombre de François Mitterand dans ce livre.

L'autrice nous fait par de ses expériences avec l'invisible.

Elle y aborde de nombreux sujets comme les synchronisités, la mort, les morts imminentes, la médiumnité et les anges gardiens ect...

Elle parle le taux vibratoire.

J'ai aimé dans ce livre la bienveillance.

Marie de Hennezel relate que le deuil est très tabou dans nos sociétés, comment faire vivre après la mort la personne disparue.

On retrouve le principe de faire de la médiation chaque jour.

Ce livre fait parti des lectures ou le viens chercher quelque chose et sur autres que le tombe.

A chaque fois que j'ai parlé de cette lecture les personnes ne sont pas resté insensibles.

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L'Âge, le désir et l'amour

Anciennement SEX & SIXTY ,cf ma critique .
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La chaleur du coeur empêche nos corps de roui..

positif et très intéressant : la vieillesse un âge d'or ! l'auteure aborde tous les sujets même les plus intimes du côté réjouissant.
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La dernière leçon : Comment un vieil homme face..

Mitch Albom nous offre une belle leçon de vie dans ce livre. Son vieux professeur est aux portes de la mort. Alors qu’il va lui rendre visite, ce dernier lui demande de venir chaque mardi afin d’échanger et de philosopher sur différents thèmes comme à l’époque universitaire.



Nous découvrons leurs avis, leur vie, des événements marquants ou décisifs, bref ces deux hommes se dévoilent pudiquement et en toute intimité. Leurs discussions nous font réfléchir sur notre propre vie, sur les voies choisies, sur les choses faites ou non, sur les erreurs, etc. Le tout sans critique ou jugement.



La fin inéluctable amènera un échange incontournable autour de la mort. Mitch d’un côté en a peur, alors que Morrie qui est à ses portes n’a pas le même point de vue. Deux générations, deux vies qui se rencontrent, se rapprochent et s’offrent une dernière leçon de philosphie ou plus simplement de vie.



Un livre servi par la plume incomparable de l’auteur, un moment intense dont on ne ressort par indifférent, même si ce n’est pas le meilleur de l’auteur car certains passages sont un peu moins incisifs et rallonge le texte inutilement.
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L'Éclaireuse: Entretiens avec Marie de Henne..

Marie de Hennezel se confie comme jamais, à soixante-dix-sept ans, au seuil du cinquième âge et ça déménage !

J'ai lu des pages inoubliables. Tellement nourrissantes que je ne sais pas où donner de la tête. Je vais donc privilégier quelques idées-force.

Son itinéraire de femme engagée m'a enthousiasmé.

Elle bouscule les tabous de la mort, de l'invisible, du vieillir. Elle préfère Jung à Freud, à rebours de la mode lacanienne. L'anticonformiste de nature se fie à son intuition, un peu chamane, un peu médium, dira François Mitterrand, approché puis connu dans la foulée d'un rêve in-spir-é et d'une lettre au sphynx. Elle consacre des pages surprenantes à leur relation purement spirituelle, cultivée sur onze années, jusqu'à la mort différée du président. Lorsqu'il accède à l'Élysée en 1981, les médecins lui prédisent entre trois mois et à trois ans d'espérance de vie. Il mourra en 1995.

Elle se forme à haptonomie alors qu'elle commence à accompagner les mourants. Elle apprend la manière de toucher une personne afin qu'elle retrouve confiance et sente le « bon » en elle. L'accompagnante s'assied sur le lit du patient, lui permettant de s'enrouler en position foetale autours du corps de l'écoutante. La peau renoue ainsi avec sa sécurité de base, celle ressentie, nourrisson dans le ventre de sa mère.

« Dans le tact, il y a une écoute, un respect, de la tendresse. »



Marie de Hennezel aime ce qu'elle fait, les rencontres qui en découlent, aime la vie et ses surprises. Difficile de la faire entrer dans une case. Rebelle dans l'âme, elle pourfend le suicide assisté, récuse la légifération de la fin de vie. Elle propose plutôt d'aider le mourant à trouver ce qui lui procure de la joie, de l'aider à redonner du goût à la vie.

Elle préconise l'anorexie finale décidée en toute lucidité et en connaissance de cause. La personne cesse de boire et de manger et s'en va doucement. Les unités de soins palliatifs savent parfaitement encadrer ce départ assumé. La contestataire pense qu'une loi arrange beaucoup de monde. Une injection létale et hop ! Une personne bien aidée en fin de vie coûte cher à la collectivité.

Des alternatives existent à l'EHPAD, les béguinages et habitats solidaires, par exemple. le propos prend un tour politique pour fustiger une classe dirigeante aveugle à la nécessité de penser et de financer le soin d'une longévité accrue. de nombreuses initiatives individuelles attestent l'existence d'une solidarité intergénérationnelle. Mais l'implication des politiques est indispensable, bientôt aux prises bientôt avec une situation explosive, au vu de la croissance du peuple des anciens.



Parler de la fin. La parole délivre, allège.

Dire ce que l'on veut, ce qu'on ne veut plus.

Se mettre au clair avec la mort.

Confier ses directives à une personne de confiance, futur porte-parole éventuel.

Anticiper ses derniers jours, pour mieux vivre la mort.

Dialoguer assez tôt avec une équipe de soins palliatifs.



Cette femme exceptionnelle, psychologue atypique, répond avec franchise au journaliste, venu recueillir son témoignage durant quelques jours dans sa belle maison de l'île d'Yeu. Son itinéraire de femme engagée m'a passionné et nourri, récit d'anecdotes, de moments-clés, de rencontres touchantes, d'opinions tranchées.

Toutefois, ce qui m'a fort impressionné, c'est sa relation avec l'invisible. Ses patients attendaient qu'elle les rejoigne dans cet espace intérieur qu'est l'âme, ou en tout cas qu'elle s'en approche, « car l'âme est ce qu'il y a de secret, de mystérieux, d'énigmatique en tout être humain ».

Accueillir les signes de l'invisible surtout quand ils font du bien, sans chercher à les interpréter. Et de raconter une merveilleuse histoire de papillon, manifestation d'un disparu. Chaque être possède sa longueur d'onde propre. Rien n'interdit de penser qu'elle puisse subsister après la mort. Plus tard, nous serons peut-être des ondes, informatrices d'un corps dont nous n'avons aucune idée.

Renversant, détonnant, pourtant naturel chez la confidente du dernier souffle de centaines de personnes :

« Je n'en ai pas vu une seule - je dis bien pas une seule ! qui croie au néant".



Les convictions et les certitudes abdiquent face au mystère de l'au-delà.

Marie de Hennezel évoque sa propre fin dans un épilogue serein, déterminée à continuer sa mission ici-bas.

« Je constate que l'énergie m'est donnée dès lors que je suis dans mon axe de vie. »

Ces paroles sincères aident grandement à finaliser une belle dernière ligne droite.















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La dernière leçon : Comment un vieil homme face..

Ce morceau d'autobiographie est une leçon de vie par un vieux professeur atteint de la maladie de Charcot... Mais il ne m'a pas touché comme le titre le promettait, parce qu'il est tres lié au contexte nord-américain et surtout le message est brouillé par des partis pris de narration qui en limitent l'impact.

Le choix d'aborder le sujet en mode témoignage, de l'exterieur, sous forme de conversation, ne permet pas de véritablement vivre l'histoire. Le choix d'alterner des flashbacks sur l'époque étudiante de l'auteur perturbe un peu plus ma capacité à véritablement rentrer dans la peau de Morrie.

De plus l'auteur passe beaucoup de temps sur son propre cas sans qu'on sache trop ce qu'il en retire, et relativement moins sur ce que ressent le vieil homme. On partage difficilement, sauf en de rares passages, la découverte d'une fin de vie qui pourrait être magnifique, l'émotion est assez pauvrement décrite et souvent reduite à : j'ai eu envie de le prendre dans mes bras.



Enfin le témoignage est parsemé de petites leçons du genre un peu trop basique comme : si tu acceptes l'idée que tu peux mourir à tout instant, alors tu seras peut-être moins ambitieux...



Malgré tout on pioche ça et là des moments magiques notamment lors du passage de la télévision pour les 3 interviews du vieux Morrie Schwartz.

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La sagesse d'une psychologue

un tout petit livre qui nous parle du métier de psychologue dans ses différentes facettes et l'accompagnement des malades et de la fin de vie. Car l'auteur, psychologue a été chargée de mission pour la diffusion de la culture palliative au ministère de la santé.

LE livre débute par une sorte de confession sur ce qui l'a motivé à faire ce métier. C'est un très beau livre qui parle de psychologie mais avant tout de l'être humain.
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La mort intime

Marie de Hennezel est devenue en quelque sorte le "phare" de la cause des soins palliatifs (SP) en France: dès 1987, elle a intégré la première unité dédiée à ces soins; "La mort intime", parue en 1995, est sans doute l'ouvrage qui a eu le plus d'impact sur le grand public. Ceci est peut-être dû à la préface que F. Mitterrand a écrite, mais surtout en raison de la profondeur et de l'authenticité de cette réflexion.



L'auteure ne prétend pas du tout que les soins palliatifs suppriment les souffrances physiques et morales des patients en fin de vie. Elle fait surtout état de sa grande expérience dans le domaine des SP; en fait, son message est tout simple et, pourtant, certains ne veulent toujours pas l'écouter. Les nombreux exemples qu'elle donne dans son livre montrent que le malade reste jusqu'au bout un être humain à part entière. Il n'est pas seulement un "cas médical" et il ne se résigne pas à être traité cyniquement comme un futur mort. Non ! Outre une diminution très significative de ses douleurs, il attend de l'attention, du respect, de l'amour. Sa peur de la mort et aussi son extrême inconfort physique ne peuvent pas être supprimés par un coup de baguette magique, bien sûr, mais ils peuvent être pris en compte le plus humainement possible. Son angoisse et son sentiment de déréliction peuvent être ainsi allégés et, pour lui, le "grand passage" deviendra moins difficile. Cette question nous concernera tous, un jour ou l'autre, et n'a généralement rien à voir avec d'éventuelles NDE. Des soins palliatifs convenables me semblent être une alternative généralement satisfaisante à une euthanasie active, prohibée en France pour des raisons éthiques. Seuls quelques cas, montés en épingle dans les médias, contredisent - rarement - cette vérité quotidienne.



Mais, au moment où j'écris ces lignes (2014), il faut bien reconnaitre que les soins palliatifs ne sont pas encore au point en France. Certes, les politiciens déclarent que cette question est importante, mais ils ne donnent pas les moyens nécessaires au développement des SP. Les médecins pratiquent de plus en plus souvent une communication transparente sur la gravité de la maladie, mais n'ont presque jamais le temps et/ou l'envie de faire un suivi "humain" des patients. Dans la plupart des services hospitaliers, les infirmières sont souvent dévouées mais trop stressées par leur charge de travail pour consacrer tout le temps nécessaire aux mourants. Heureusement, quelques services hospitaliers entièrement consacrés aux patients en fin de vie ont été créés un peu partout en France et font un travail admirable; cependant ils sont trop rares encore. Des associations sont également actives dans ce domaine: des bénévoles (sans aucune responsabilité médicale) donnent de leur temps pour se mettre à l'écoute des malades et les aider à traverser cette dernière période dans des conditions remarquables de dignité et parfois même de sérénité. Tous ces progrès - insuffisants, je le répète - sont à mettre à l'actif de M. de Hennezel, notamment. Elle a su employer les mots justes pour traiter de ces sujets très délicats et elle a contribué à faire avancer les choses à grande échelle, en France.

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La chaleur du coeur empêche nos corps de roui..

"Chaque matin, les habitants de l'île d'Okinawa, baptisée par l'OMS "région de longévité", au Japon, chantent ce refrain :"La chaleur de nos coeurs empêche nos corps de vieillir".Marie de Hennezel, psychologue et psychothérapeute, y a trouvé le ton de ce livre.



A l’heure où la vieillesse, dans notre société, fait peur car elle est liée à des images d’exclusion et de dépendance, Marie de Hennezel nous enseigne comment y entrer et vivre cet âge de manière pleine et entière.

Ayant connu elle-même la dépression, le deuil de la beauté du corps et le sentiment de « l’à quoi bon », elle nous raconte une conversion : la sienne.

Pour ce faire, elle peint avec réalisme ces âges de la vie, sans éluder le vieillissement des corps, la maladie, la solitude, la dépendance et la mort. Elle a exploré ce « monde » du grand âge et nous donne des clés pour garder riche et vivante cette terre « à ride » :(en exploitant en soi de nouvelles ressources internes ; en ouvrant son cœur ; et recherchant la sensualité, le plaisir et le bien-être – qui restent actifs en chacun d’entre nous.)



Un livre pour découvrir les clés qui permettent d’être en paix avec soi, de découvrir la joie intérieure et de donner naissance à un regard bienveillant sur le monde. Un livre pour porter un autre regard sur la vie et communiquer joie et chaleur autour de soi.



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La mort intime

Un beau livre sur la mort en milieu médicalisé, sur les derniers jours. Marie de Hennezel raconte le quotidien des derniers jours dans ces maisons médicalisées. Elle le fait simplement, sans fioritures, avec douceur.



« Comment mourir ?

Nous vivons dans un monde que la question effraie et qui s'en détourne. Des civilisations, avant nous, regardaient la mort en face. Elles dessinaient pour la communauté et pour chacun le chemin du passage. Elles donnaient à l'achèvement de la destinée sa richesse et son sens. Jamais peut-être le rapport à la mort n'a été si pauvre qu'en ces temps de sécheresse spirituelle où les hommes, pressés d'exister, paraissent éluder le mystère (...).

Ce livre est une leçon de vie. La lumière qu'il dispense est plus intense que bien des traités de sagesse. »

François Mitterrand



Citation de F. Mitterand car il en a fait la préface, il a rendu visite à Marie de Hennezel, qui travaillait dans ces unités de soins palliatifs. Elle a même envoyé un rapport, « la France palliative », sur l'inégalité de la diffusion de la culture palliative dans notre pays à R. Bachelot en 2007.
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L'aventure de vieillir

Ce livre atteint son objectif, il nous amène à réfléchir :" Et si avancer en âge était un voyage?"

Voici l'intitulé de certains chapitres qui vous donneront le ton : " Aimer son âge ; Et si vieillir était une chance; voyager vers son intériorité."

L'auteur dénonce le jeunisme et l'âgisme.

Ce que je n'ai pas aimé : le trop plein de citations et expériences avec beaucoup de références et aussi les contradictions et les affirmations sans résultats d'études scientifiques. Je pense notamment au fait qu'il n'est pas bon de boire de l'alcool et deux pages plus loin des bienfaits d'un verre de vin rouge, ou encore des bienfaits de la diète.

Bref, je n'ai pas trouvé ce livre très convaincant. Peut-être en attendais je trop!
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La mort intime

Marie de Hennezel nous raconte la vie dans un service de soins palliatifs par des anecdotes.

Tabou dans notre culture, la mort est un sujet que l'on a tendance à éviter. L'auteur la dédramatise et nous montre que l'on peut mourir sereinement, sans peur. Un livre émouvant.

On aimerait toujours être soigné de façon si humaine en milieu hospitalier.
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Croire aux forces de l'esprit

Marie de Hennezel révèle tardivement les entretiens privés qu'elle a eus avec le président Mitterand pendant douze années, c'est-à-dire pendant qu'il était malade (ce que la France ignorait). On savait que François Mitterand était un homme extrêmement complexe: politique ambitieux et souvent sans scrupule, laïc et marqué à gauche, homme à femmes, grand lecteur devant l'Eternel, maîtrisant une culture large et profonde. Mais presque personne ne se doutait qu'il était aussi, secrètement, un chercheur spirituel. Le seul indice qu'il a donné, c'est cette phrase « Je crois aux forces de l'esprit » qu'il a prononcée à l'occasion de ses derniers voeux adressés à la nation, au début de 1995.

Dès qu'il se sentait motivé et disponible, il convoquait à l'Elysée Marie de Hennezel. Ses échanges avec elle font clairement apparaître sa finesse d'esprit et une vraie sincérité dans sa quête spirituelle. Au début, il évoque sa mère qui, juste avant sa mort, a dit: « J'offre mes souffrances pour l'âme de François » et on sent bien que, adulte, il n'a jamais oublié cette "offre". Mais surtout, il réfléchit à haute voix sur ses nombreuses lectures, par exemple celle de Maurice Zundel ou d'Etty Hillesum. A ce propos, il relève cette petite phrase « Si Dieu ne m'aide pas, c'est moi qui vais l'aider », qui donne beaucoup à méditer. Ailleurs, le président compare intelligemment la religion « qui divise » et la spiritualité « qui rassemble ». Le mysticisme est une expérience physique (« Dieu se respire ») qu'on peut rencontrer dans toutes les religions. François Mitterand énonce aussi ce jugement hardi: « La France n'est pas prête pour la laïcité, parce qu'elle n'a pas encore fait le chemin de l'intériorité ».

Mais il n'est pas question pour moi de développer tous les aspects de ce livre particulièrement riche. Il mériterait notre attention, même si le principal personnage n'avait pas été chef de l'Etat. Quant à Marie de Hennezel, pionnière des soins palliatifs en France et auteure du livre "La mort intime" (paru en 1995 et préfacé par… Mitterand), elle a joué un rôle pour permettre au président d'exprimer discrètement ses préoccupations spirituelles pendant douze ans.

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La sagesse d'une psychologue

C'est un PETIT livre de très GRANDE qualité qui reflète bien son auteur, en cela on peut dire que le titre n 'est pas pompeux du tout : Marie de Hennezel ne peut etre que dotée de sagesse pour écrire également des livres à succès sur le thème de la fin de vie, la vieillesse, la dépendance. Il faut avoir beaucoup de générosité, d'empathie, d'humanité pour faire ce métier.
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La mort intime

Dignité des mots, dignité des gestes, dignité de cette vie qui nous accompagne jusqu'au dernier souffle. Ce livre parle de ce dernier voyage qui nous attends tous et qui peut être vécu avec une volonté consciente et respectueuse du et des choix de chacun (patients, médecins, familles). Un livre très humain au témoignage bouleversant.
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