Mathieu Burniat

La mémorisation est au coeur de tous les apprentissages, ce qui rend cette BD intéressante, car, par l’humour, elle donne des techniques pour retenir des éléments très divers. L’ouvrage est conçu aussi de façon pratique, car des exercices d’entraînement sont proposés. Il faudra « juste » laisser son imagination créer les contextes adéquats. Cela pourrait paraître loufoque, mais les techniques ont été éprouvées, ne serait-ce que par l’un des auteurs, Sébastien Martinez, champion de France de la mémoire. Comme pour tout, c’est l’entraînement qui portera ses fruits, mais plus personne ne pourra trouver comme excuse à ses difficultés un manque de mémoire.

Eugénie Chatagne la fameuse cuisinière du plus fin gastronome du Jura Monsieur Dodin-Bouffant fait son marché en distribuant ses conseils culinaires avant de repartir tranquillement vers la demeure de Dodin-Bouffant, passé le portail elle s'écroule morte. Pour le gastronome c'est une véritable catastrophe, il convoque ses trois amis, seuls encore invités à sa table pour leur annoncer que le poste de cuisinière est à pourvoir. Chacun prospecte pour lui dénicher la perle qui saura lui redonner goût à la cuisine, les candidates défilent mais toutes désespèrent Dodin-Bouffant et repartent aussi vite qu'elles étaient venues.



Un beau jour le père Picou apporte au gourmet un plat préparé par sa chère Adèle qui se voit convoqué chez Dodin. Embauchée très vite, le récit grâce à son arrivée va rapidement regorger de plats de toutes sortes, de recettes extraordinaires et de repas gargantuesques, avec en prime l'arrivée d'un prince fin gourmet lui aussi.



Adaptation BD d'un ouvrage de Marcel Rouff, La vie et la passion de Dodin-Bouffant, gourmet, cet album met donc en image la bonne chère et ses fans. J'ai salivé devant certaines représentations mais je me suis très vite sentie saturée de nourriture, l'abondance de plats dégoulinants de mets en tout genre était visuellement trop exubérante. Une belle histoire de passion et d'amour du vrai produit (comme on n'en fait plus).
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Mathieu Burniat met en dessins le roman de Marcel Rouff (1887-1936), La vie et la passion de Dodin-Bouffant, gourmet, qui fut écrit un peu avant la grande guerre et publié un peu après, en 1924, car au sortir de la guerre il eut été inopportun et malhabile de faire la promotion d'un livre qui met en exergue une passion à laquelle beaucoup de gens ne pouvaient même par rêver.



Futilité et légèreté sont au rendez-vous dans le fond mais aussi dans la forme, car le dessin de Mathieu Burniat prête aux sourires : voyez ne serait-ce que la couverture. Les festins sont pantagruéliques, je ne sais même pas comment ils faisaient à cette époque pour ingurgiter autant de victuailles et surtout pour être toujours capables d'en sentir le moindre aliment, la plus petite épice. Moi, il y a longtemps que mes papilles et mon estomac auraient décliné toute responsabilité dans les effets secondaires.



Ces considérations personnelles sur la faiblesse de mon foie et des mes organes digestifs évacuées, je dois dire que j'ai passé un très bon moment avec cette BD originale. Dès lors, deux options s'ouvrent à vous :



- soit vous la lisez le ventre vide et risquez de vous précipiter sur votre garde-manger ou réfrigérateur pour faire bombance mais vous exposez à une déception avec ce que vous avez en réserve par rapport aux menus de Dodin-Bouffant



- soit vous la lisez le ventre plein, mais attention, le risque dénoncé ci-dessus n'est pas pour autant exclu.



Bon appétit.
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Très riche et complète sur son thème internet, cette bande dessinée nous amène avec finesse dans le monde du numérique avec les protocoles, les conflits...et les nouvelles technologies.

Un très beau tome de cette collection

Depuis quelques temps, des collections didactiques sont apparues sur les rayonnages des librairies. Réalisés par de nombreux dessinateurs différents couplés à des scénaristes « spécialistes », ils produisent des bandes dessinées destinées à traiter de sujets divers et variés. Lorsque je suis tombé sur un ouvrage consacré à internet, à la « Petite bédéhèque des savoirs », j’ai décidé de tester la bête et de voir ce qu’elle avait sous le capot. Le choix de l’ouvrage n’était pas anodin : j’ai quelques connaissances sur le sujet sans être un spécialiste. Ce dix-septième tome est réalisé par Jean-Noël Lafargue et Mathieu Burniat.



Le tout démarre assez mal avec… un texte. Pour un livre qui promeut la connaissance par la BD, c’est moyen. Passé cette préface on entre dans le vif du sujet : une fibre optique, coupée par une pauvresse qui ne connaît pas internet, va l’accompagner et lui expliquer ce qu’est, justement, internet.



Le livre cherche à faire le tour du sujet le plus complet possible : histoire, technique, actualité, réseau sociaux, lois… Du coup, rien n’est réellement développé. La quantité d’informations est importante et les auteurs ne laissent pas souffler le lecteur. Le livre s’apparente à une logorrhée mené par le personnage de la fibre. La vieille femme, sorte de Candide de l’Asie Mineure, intervient à peine pour relancer le sujet. Il n’y a pas de chapitres, on est censé tout lire d’une traite ce qui rend l’ensemble peu digeste.

Les auteurs cherchent avec la vieille femme à créer une forme d’humour. C’est léger, ça tombe à plat et ça n’a aucune finesse. C’est finalement dans l’information pure que l’on y trouve notre compte : certains aspects techniques ou historiques ou sur l’évolution d’internet. Mais je me suis posé la question de savoir à qui s’adresse ce livre ?



Au niveau du dessin et de la narration, l’utilisation d’une fibre optique comme personnage qui accompagne un candide paraît complètement anachronique ! Ça rappelle les fiches pédagogiques des entreprises des années 80 ! Quel passéisme ! Surtout qu’au niveau de la narration, il est difficile d’illustrer des pavés de textes et d’informations. Mathieu Burniat fait comme il peut, mais il n’y a pas d’inventivité ou d’humour suffisant. Bref, en tant que BD, cela n’a pas beaucoup d’intérêt.



Le problème de ces ouvrages c’est qu’ils sont par trop didactiques. Trop sérieux, trop complets… « Internet » n’est pas assez précis pour vous servir de référence (il n’y a même pas de chapitres pour retrouver une information par exemple). Et face à certains mastodontes de la vulgarisation (Marion Montaigne en tête) qui apportent un vrai plus à leurs ouvrages, ça ne fait pas le poids. Un ouvrage de bibliothèque plus que de bédéthèque.


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La physique quantique est partout autour de nous que ce soit dans un disque laser ou la résistante mécanique d’une chaise, notre vie de tous les jours est essentiellement fondée sur la physique quantique. Elle est le fondement de notre compréhension actuelle des lois de la Nature, depuis le comportement des atomes à celui de l'Univers entier. Mais le monde quantique reste entouré de mystère en suggérant qu'une particule puisse être à deux endroits en même temps ou qu'un chat dans une boîte puisse être à la fois mort et vivant.



Embarquez avec Bob et son chien qui désirent percer le mystère du Monde Quantique. C’est une aventure des plus surprenante dans laquelle nous partons à la rencontre des initiateurs de la physique moderne, dont Albert Einstein qui a introduit les concepts les plus révolutionnaires de la physique quantique. Chacun leur tour tente d’expliquer de façon ludique et accessible leur découverte. Cette histoire sous forme de bande-dessinée vous fera voyager de façon vertigineuse au sein de la multiplicité du monde quantique. Un vrai régal !
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Une bande dessinée documentaire qui déploie l'histoire des découvertes en matière de physique quantique. Un album didactique très bien documenté.

Une BD intelligente, dans son thème comme dans sa construction.
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Libre adaptation d’un grand classique de la littérature gastronomique, « La passion de Dodin-Bouffant » est une bande-dessinée éminemment appétissante! Au Second empire dans un village du Jura, le personnage principal, Dodin, est un gastronome réputé à l’avis redouté. Avec l’appui de sa cuisinière, il concocte des plats truculents, où chaque ingrédient est sélectionné avec amour et est préparé de la meilleure des façons pour garantir une harmonie optimale des saveurs. L’art de vivre de Dodin est cependant remis en question le jour où sa cuisinière si douée décède brutalement. Une remplaçante est bien difficile à trouver, tant le maître est exigeant, précis, inflexible dans ses choix. La rencontre avec la perle rare, Adèle, va bousculer Dodin dans ses habitudes et entraîner le gastronome dans une rivalité inattendue avec le prince d’Eurasie.



Mathieu Burniat dessine avec amour et une plume légère les gelées de chanterelles, les petites truites confites bourrées d’estragon, les grives désossées bardées de lard et fourrées de beurre d’anchois, les croquettes de fromages enlaçant des aiguillettes de jambon… C’est une cuisine du terroir, abondante et riche, matinée d’une ode au savoir-faire et à la qualité des ingrédients, qui est sublimée dans cet ouvrage. On en ressort affamé, désireux de cuisine gastronomique, une recette attend même le lecteur à la fin! Une belle bande-dessinée, servie par un très beau dessin, et une histoire on ne peut plus savoureuse. A déguster sans modération!
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Voici une bande dessinée intéressante et j'ai hâte de savoir de la suite.

C'est une bande dessinée que je classerais de "folle", on part un peu dans tous les sens mais ce n'est pas du tout dérangeant au contraire on s'acclimate très vite au rythme et on en redemande.

Les couleurs dominantes des dessins sont plutôt gris, noir, vert kakis, brun et blanc ce qui permet également de plonger le lecteur dans un univers étrange.

Et j'aime l'idée d'un personnage principal un peu perdu, amoureux de sa voisine qui part pour une destination complètement farfelu.

Une BD aux petits oignons ! Je n'ai pas arrêté d'en entendre parler, tout le monde n'en donnait que des éloges. Eh bien, elle les vaut largement ! Le dessin est efficace et reflète très bien l'atmosphère de l'univers. Les expressions des différents personnages m'ont fait rire plus d'une fois. L'histoire en elle même nous amène de surprises en surprises. Nous ne pouvons pas lâcher la BD avant d'avoir le fin mot de l'histoire. J'ai été étonné dans le bon sens de la fin et de ses conséquences. Une bande dessinée à découvrir de toute urgence !

Dans cette BD les légendes arthuriennes sont mis à mal Arthur est un ivrogne, Merlin s'est transformé en un baron et aspire à une retraite avec une jeune fille vierge. Arthur a promis à ce vieux mage une de ces deux filles vierges. La première fille Maxine s'est enfuie il y a 16 ans afin de ne pas épouser le baron et la deuxième, Isabelle, en fait autant. Cependant elle s'enfuie avec l'épée magique qui finalement a une personnalité propre à elle. Elle retrouve sa soeur et elles ont des aventures dignes des héros des légendes arthuriennes. Cette BD est écrite avec humour et dérision. Les dessins sont très bien fait et le récit est assez rythmé. J'ai beaucoup aimé.

Un flop… Je n’ai pas d’autres mots qui me viennent à l’esprit. Je n’ai pas accroché aux personnages qui m’ont laissé indifférente à part peut-être l’épée qui apporte un peu d’originalité. Quant à l’histoire, j’ai suivi la quête de l'héroïne sans grand intérêt. Je ne dis pas que cette BD est nulle ou inintéressante mais j’attendais un autre niveau puisqu’elle faisait partie d’une sélection de ma médiathèque. Elle se classe donc sans conteste bonne dernière de la sélection…



Lu dans le cadre de Cap BD 2024 (Sélection de 12 BDs des bibliothèques du Val d'Ille-Aubigné) (#9)

Le roi Arthur n'est plus ce qu'il était. Devenu alcoolique, il ne sait plus tenir son royaume et Excalibur, son épée magique, s'ennuie. Elle trouve une nouvelle compagne de jeu en Ysabelle, la fille du roi. Celle-ci rêve de s'enfuir du royaume pour éviter un mariage arrangé et retrouver sa grande sœur Maxine. Poussée par l'épée, elles fuient ensemble le palais royal pour de nouvelles aventures. Une histoire drôle et pleine de rebondissements, où Ysabelle devra avant tout compter uniquement sur elle-même car les ennemis ne sont pas toujours ceux qu'on pense...

Une BD qui se veut jeunesse, dans une réécriture de la légende arthurienne. L’histoire est pourtant sombre, visqueuse, poisseuse. Je n’ai pas du tout adhéré à l’ambiance, que j’ai trouvé glauque. Je ne trouve pas cette BD adaptée au jeune public. Cela dit, les prix et critiques obtenus sont unanimes …

Le célèbre roi Arthur consumé par le pouvoir néfaste de son épée... Tandis qu'il veut marier sa fille de force, celle-ci s'enfuit avec la légendaire épée, en quête d'une vie libre, pleine de promesses.. sauf que... Les choses se passent de façon tout à fait inattendue ! Une Bd irrévérencieuse, passionnante et drôle

Furieux, euse adj. et nom. Qui manifeste de la fureur, une violente colère.

Alors, oui : Ysabelle est furieuse, mais franchement, elle a de quoi !

Fille du Roi Arthur, elle vit avec lui au château dans le royaume de Pendragon. Mais il n'est plus que l'ombre de lui-même, bien loin de l'image du souverain conquérant qui terrassa, grâce à son épée magique, des nuées de démons entrés par un portail magique.

Alcoolique, violent et irrespectueux, il a promis au baron de Cumbre de lui donner sa fille cadette Ysabelle en mariage. Sa fille aînée Maxine s'était vue réserver le même sort mais avait réussi à s'enfuir.

Les chiens ne faisant pas des chats, Ysabelle a eu la même réaction que sa soeur. Aidée par une complice surprise et étonnante, elle s'échappe à son tour et n'a qu'un seul objectif, retrouver Maxine et vivre avec elle, noblement, au royaume des Marchands.

Oui, mais bien sûr, ce serait vraiment trop simple si ça se passait aussi facilement ! Aventures, mésaventures, mauvaises rencontres (il faut dire que dans cette BD les hommes sont pour le moins des goujats), il en faudra plus à Ysabelle pour renoncer car au bout du chemin se trouvent l'indépendance et la liberté !

Une très bonne BD; J'ai adoré la revisite loufoque de la légende arthurienne que j'aime tant. On y retrouve beaucoup d'humour, des beaux messages féministes et des personnages intéressants. C'est vraiment une BD à prendre au second degré, vous ne retrouverez pas ici ce qui fait la grandeur d'Arthur mais j'ai vraiment passer un agréable moment. Attention à ne pas la mettre dans toutes les mains !

Une BD didactique très instructive qui nous plonge, avec ses héros piégés par Hadès, au coeur du sol et de ses 5 éléments. Visuellement c'est beau et précis, le rythme est bien maîtrisé avec les péripéties et les dangers (beaucoup d'hommes dévorés sauvagement), le ton est léger.

C'est facile à suivre mais pour l'avoir lu d'une traite sur la fin j'étais un peu saturée par toutes ces informations.

Une réécriture de la légende d'Arthur qui décoiffe !

Un grand coup de coeur pour cette BD - qui mérite son prix - mêlant fantastique, lutte féminine et humour à la perfection. Les personnages hauts en couleurs, avec de beaux défauts rendent le récit si vivant que j'ai envie de relire la BD alors que j'écris la critique...

Concernant le style graphique, il correspond à ce que j'aime : les expressions sont simples et pourtant bien compréhensibles, avec un choix de couleurs qui correspond à l'ambiance.

Pour ceux qui aiment les réécritures de légendes et l'humour sous diverses formes !