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Critiques de Matt Wesolowski (171)
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Six versions, tome 1 : Les orphelins du Mon..

Au coeur des contrées les plus majestueuses de la Grande-Bretagne, au pied du mont Scarclaw, le Centre Woodlands accueillait, à longueur d'année, des Scouts, des Éclaireurs, des clubs d'escalade, de kayak, d'alpinisme... Racheté par Lord Ramsay, peu avant les événements de 1996, le mont et tous ses environs appartiennent aujourd'hui au groupe immobilier Scarclaw.

En 1996, Tom Jeffries, avec les autres Coureurs, vient passer quelques jours au Centre, sous la responsabilité de deux adultes, Sally et et Derek. Un matin, le jeune garçon, âgé de 15 ans, reste introuvable. Malgré de nombreux recherches et interrogatoires, il n'est jamais retrouvé. Son corps ne sera découvert qu'un an plus tard, par Harry Saint Clement-Ramsay et ses deux amis, dans les marécages...

Dans son dorénavant célèbre podcast, Scott King va interviewer six personnes, tous témoins plus ou moins directement, pour tenter de comprendre, résoudre la tragédie du mont Scarclaw, 20 ans plus tard. Six versions, six points de vue qui vont, peu à peu, apporter un éclairage nouveau sur la tragédie du mont Scarclaw...



Six versions n'est autre que le titre du podcast de Scott King, un ancien journaliste, qui, via son émission, donne la parole à six personnes ayant trait avec une affaire jamais résolue. Sans porter de jugement, il tient juste à éclairer les ombres du passé en déterrant de vieilles affaires classées. Aussi s'intéresse-t-il cette fois à celle qui fut appelée la tragédie du mont Scarclaw. le corps de Tom Jeffries, mystérieusement disparu en 1996 lors d'un séjour, ne sera découvert qu'un an plus tard, par le fils du propriétaire. Grâce à ses nombreuses recherches, Scott King a pu entrer en contact, directement ou via Skype, avec différents protagonistes de l'époque : Derek, le responsable du groupe d'ados, Harry Saint Clement-Ramsay, un habitant du village voisin mais aussi certains amis de Tom. Ces six versions vont, peu à peu, dessiner un tout autre portrait du jeune garçon fait alors à l'époque des faits mais aussi, immanquablement, des autres Coureurs. Chacun avec ses propres souvenirs (déformés ou arrangés ?) et sentiments va faire éclater une toute autre vérité, chacun ayant sa propre vision des choses, sa propre singularité. Ces six interviews, analysées en voix-off par Scott King, sont également entrecoupées de passages pour le moins troublants et inquiétants. Si la forme de ce roman s'avère fort originale, le lecteur ayant l'impression d'écouter un podcast, le fond est particulièrement bien analysé, avec ces personnages et leurs relations entre eux finement dépeints. Une affaire passionnante et captivante, mêlant suspense et fantastique, d'autant que la sixième version apporte son lot de surprises.
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Six versions, tome 2 : La tuerie Macleod

En novembre 2014, à Stanwell, petite ville en Angleterre, un drame frappe la famille Macleod, une tragédie aujourd'hui connue sous le nom de « Tuerie Macleod ». Alors âgée de 20 ans, Arla tue, à coups de marteau, sa mère, son beau-père et sa sœur cadette, Alice. En faveur d'une abolition partielle du discernement et d'une atténuation pour trouble mental, la jeune femme, déclarée coupable, purgera sa peine au domaine Elmtree, une clinique spécialisée qui regroupe des malades ayant commis des infractions, le plus souvent dans un état d'aliénation. Scott King, qui ne se revendique ni journaliste, ni policier, ni expert scientifique, désormais célèbre pour son émission « Six versions » décide de revenir, le temps de six podcasts, sur cette tragédie. Pour ce faire, il va interviewer et écouter six personnes qui ont toutes un lien, plus ou moins proche, avec Arla. Six personnes, six versions différentes qui pourront, peut-être, aider à comprendre pourquoi la jeune femme a commis ces crimes affreux...



Célèbre pour ses podcasts qui, selon ses propres termes, « dépoussière les tombes », Scott King revient sur cette terrible mais néanmoins célèbre tuerie Macleod. Arla Macleod, qui n'a jamais nié avoir commis ces crimes, devra passer le restant de ses jours dans une clinique spécialisée. Une sanction que d'aucuns jugent laxistes. S'il n'est pas là pour juger ni de ces actes ni de ce jugement, Scott King n'a qu'un seul but : tenter de comprendre les raisons qui ont poussé cette jeune femme a tué sa propre famille. Lors de six émissions, il va pouvoir interviewer aussi bien des amies plus ou moins proches qui ont connu Arla à l'adolescence mais également Arla elle-même, avec l'accord du personnel soignant. Mais deux événements imprévus vont bouleverser le cours de l'émission. Pour ce deuxième opus de Six versions, Matt Wesolowski, qui reprend là le même format original, nous plonge dans une histoire tout aussi prenante que la première. Sans nul doute, cela tient à ses personnages, psychologiquement et profondément dépeints. Au fil des podcasts, se dessine peu à peu le portrait d'Arla et les versions apportent tour à tour leur lot de découvertes, parfois de contradictions, et le puzzle prend forme. Là encore, l'on a réellement l'impression d'écouter des podcasts tant l'auteur change de ton et de vocabulaire pour chaque personnage, fait intervenir Scott King pour nous éclairer et laisse au lecteur le temps d'émettre ses propres hypothèses. Et là encore aussi, la dernière version nous surprend. Ce roman, auréolé d'une ambiance inquiétante, parfois surnaturelle, mêle habilement énigme et suspense.
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Six versions, tome 3 : Le disparu du Wentsh..

Le 24 décembre 1988, Sorrel Marsden ramène chez lui son fils, Alfie, âgé de 7 ans, de chez son ex-compagne. Alors qu'il entend un bruit étrange dans le moteur, il s'arrête sur la route qui traverse la forêt du Wentshire, laissant son fils endormi dans le rehausseur. À 23h55, l'assistant de régulation du 999 reçoit un appel affolé. Alfie s'est, semble-t-il, volatilisé. Malgré des recherches et des battues, le gamin restera introuvable et sera déclaré mort en mars 1995. à la suite de ces événements, la majeure partie de la forêt, déjà témoin d'événements étranges et mystérieux, sera fermée au public. Des années plus tard, Scott King, auteur du podcast Six versions, reçoit une lettre lui suggérant de se pencher sur cette tragique histoire. Comme à son habitude, il fera témoigner six personnes, plus ou moins liées à cette disparition...



Célèbre pour ses podcasts qui ont pour but, comme il le dit lui-même, de « dépoussiérer les tombes », Scott King se penche cette fois sur l'histoire du disparu du Wentshire, Alfie Marsden. Si son émission n'a pas pour vocation de résoudre un mystère, elle tente, cependant, d'éclaircir les ombres l'entourant. À chaque auditeur, alors, de se faire son propre avis, en échafaudant ses propres théories, chacun en proie à ses doutes et ses convictions. Dans cet épisode, Scott King donnera, notamment, la parole à un ancien ami et une ex-copine de Sorrel ainsi qu'à ce dernier et Sonia, la mère d'Alfie. Le procédé est, cette fois encore, parfaitement maîtrisé et Matt Wesolowski sait distiller, intelligemment et avec parcimonie, certaines révélations, ménageant ses effets et semant parfois le doute. Cet opus brille, notamment, par ses mystères, son ambiance angoissante aux allures de conte, ses thèmes abordés (l'emprise, les violences conjugales...) et son épilogue pour le moins surprenant et poignant. L'auteur renouvelle le genre du roman noir avec ce procédé narratif particulièrement captivant. L'on se réjouit, d'ailleurs, de savoir que deux épisodes vont bientôt être traduits en français.
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Six versions, tome 1 : Les orphelins du Mon..

Proposer du neuf en matière de thriller est devenu presque inimaginable. Tout est dans le « presque », Matt Wesolowski est du genre à tenter le challenge.



Et franchement, ce Six versions, sous-titré Les orphelins du Mont Scarclaw,est un roman qui sort du lot par son originalité et son côté hybride. Au point que je ne sais même pas si on peut le qualifier de thriller, dans le sens habituel du terme.



C'est principalement dans sa forme que ce livre se démarque, même si le fond s'avère également singulier au fil des pages.



Le récit est en grande partie la retranscription d'un podcast autour d'un cold case, une affaire étrange jamais élucidée, un adolescent disparu dans la montagne écossaise, dont le corps a été retrouvé un an après.



Scott King anime ce podcast, connu et reconnu. Il ne se présente pas comme un enquêteur, ni même un journaliste. Son objectif est de donner la parole et d'entendre plusieurs protagonistes liés à cette affaire, vingt ans après. Six personnes, pour six points de vue.



Le roman se compose donc des dialogues Scott King / témoins, entrecoupés d'interventions de sa part pour les replacer dans le contexte et apporter des précisions. Parfois pour donner son sentiment sur ce qui lui est dit.



Mais pas seulement. Ces six versions sont entrecoupées de passages de narration qui rajoutent du mystère et accentuent l'ambiance pesante et étrange.



Si vous attendez une histoire bourrée d'action et de retournements de situation en cascade, passez votre chemin. Elle vous surprendra, à coup sûr, mais par fines touches subtiles, jusqu'à un final digne de ce qui le précède : inimaginable (et pourtant, je suis devenu très difficile à étonner). le facteur + qu'il fallait pour bien finir ce qui avait été (bien) commencé.



Le roman est assez court, 310 pages, mais dense dans son contenu. Avec l'aspect psychologique au centre. le podcasteur fouille, creuse les caractères des protagonistes. Principalement les copains du mort, présents avec lui dans les montagnes.



Les échanges tournent donc autour des relations adolescentes, leurs excès, leur mal-être, leurs places dans la meute, leurs émois. Leurs ressentis personnels sont sacrément bien détaillés et développés. Un vrai travail d'orfèvre, originalement développé grâce à cette brillante idée de podcast.



Six versions, six personnalités bien différentes, et des souvenirs plus ou moins déformés par le temps (mais pas que ?).



Du coup, l'ambiance évolue au fil des témoignages, flirtant avec différents genres du thriller, pour proposer une approche psychologique riche. Et qui vous rappellera combien les réunions d'adolescents, au milieu de la nature, peuvent déraper.



Matt Wesolowski joue habilement avec les codes du roman à suspense et arrive à proposer une forme originale, innovante, avec un fond soigné. Ce n'est pas le moindre des exploits.



Six versions : Les orphelins du Mont Scarclaw, est le premier tome d'une série qui mettra à chaque fois en avant un cold case indépendant. Vu la qualité et l'originalité du premier épisode, on attendra la suite avec intérêt (trois romans sont prévus en 2023).
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Six versions, tome 1 : Les orphelins du Mon..

Roulement de tambour: voici qu'advient une nouvelle série policière furieusement innovante et adoubée par Télérama (oui, je suis pathétiquement prévisible et je lis Télérama).

Il s'agit de cold cases dont six protagonistes viennent témoigner: de leur récit choral doit advenir la vérité.

Alors pour ce qui est de l'innovation c'est raté puisqu'il s'agit du principe déjà testé par la reine Christie avec ses Cinq petits cochons: cinq personnages racontent une même journée -celle où un peintre fameux fut tué chez lui au milieu de ses proches- et les variations infimes relevées par le Belge moustachu lui permettent de découvrir le coupable.

Or, comme il s'agit justement de mon Poirot préféré, je me suis dit qu'il valait sans doute la peine d'ouvrir le premier tome de la série de Wesolowski.

Incontestablement, le monsieur sait y faire. Il imagine que le cold case est évoqué à l'occasion d'un podcast et il parvient à créer six voix clairement différenciées, auxquelles s'ajoute une septième individualité, celle de l'interviewer qui, par ses interventions, met en évidence les points saillants des témoignages. Ce podcaster s'appelle King, en un hommage appuyé à Stephen: l'histoire est celle d'un groupe d'adolescents dont le psychisme perturbé fait naître des monstres, à la matérialité discutable mais tout à fait horrifiques.

Sauf que Wesolowski fait si peu confiance à son dispositif qu'il le flingue avant même de l'installer. Aux témoignages policés il ajoute une voix narrative supplémentaire, parfaitement poncifiante (ça n'existe pas? Eh ben, ça devrait) et stylistiquement discutable ("Je compris alors que la situation nous dépassait. Sans que nous nous en rendions compte, la forêt dans l'ombre du mont Scarclaw s'était refermée sur nous"). Vous m'en direz tant.

Et puis, hein, forcément, y'a un twist. Alors on croyait que et en fait eh ben pas du tout c'est dingue.

Et pour faire bonne mesure y'a des explications psychologisantes parce que, si un jeune de 15 ans force un peu trop sur la picole et la fumette, c'est qu'il a un lourd secret et une soeur de 3 ans qui a disparu de la maison familiale sans que quiconque en sache rien (Fortiche). Mais non, je ne spoile rien du tout, ça n'a absolument aucune incidence sur l'histoire.

Voilà, voilà, voilà.

Je m'en voudrais d'être totalement négative: en bus, dans une salle d'attente, ou pour la pause sandwich, c'est un roman qui fera le job, et je le dis sans ironie.

Et il a eu l'avantage de me faire comprendre pourquoi ce sont les cinq cochons et non les six versions que j'aime: parce que Poirot a toutes les vertus d'un formidable psychanalyste. Comme il le répète à longueur d'enquête avec toute la fatuité dont il est capable, toutes les réponses sont sous nos yeux. Pas d'informations cachées au lecteur, pas de trémolos stylistiques, mais une vérité que nous ne voulons pas voir et qui surgit enfin, effarante et pourtant totalement logique. C'était là, depuis le début, et je ne le voyais pas.

Je ne suis pas sûre que lire des romans d'énigme (les bons, en tout cas) suffise à économiser une cure, mais on pourra commencer à épargner pour se l'offrir en évitant d'acheter la nouvelle série policière furieusement innovante adoubée par Télérama.

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Six versions, tome 1 : Les orphelins du Mon..

« Six versions » est une nouvelle série, hyper originale, créée et écrite par Matt Wesolowski. Cette trilogie débute avec le tome : « Les orphelins du Mont Scarlaw ».



Pourquoi hyper originale me direz-vous avec les nombreuses séries de livres qui paraissent chaque année ?! Parce que ces livres sont écrits sous la forme de podcasts menés par un certain Scott King. Les trois tomes sont chacun consacrés à des affaires criminelles fictives où l’animateur interviewe les protagonistes principaux afin de faire la lumière sur ces mystérieux décès et pourquoi pas débusquer au final le ou les coupables.



Dans ce premier opus, c’est la mort du jeune Tom Jeffries qui est le sujet principal. Faisant partie d’un groupe d’enfants et d’adolescents que les parents emmenaient dans une sorte de colonies de vacances dans les bois, Tom Jeffries a disparu en 1995. Son corps est finalement retrouvé près d’un an plus tard dans les marécages du Mont Scarlaw.



Le bouquin est divisé en 6 principales parties, chacune d’elles consacrées à l’un des personnages principaux de l’affaire. Comme le titre l’indique, six versions et une qui révèlera la vérité.



J’ai trouvé que la démarche choisie par l’auteur pour présenter son histoire était à la fois originale et surprenante mais ne laissait pas de côté la construction de l’intrigue, qui tient le lecteur en haleine !



Si, au départ, j’ai éprouvé un peu de difficultés à vraiment m’immerger dans le livre de par sa singularité, une fois bien installée dans l’histoire, je me suis prise au jeu. Les secrets que les protagonistes pensaient enterrés refont surface et les masques tombent.



Le tome 2 est déjà paru, sous le titre « La tuerie Mc Leod », début mars de cette année. Je vous en parle bientôt. Quant au troisième tome, sa parution est prévue pour le mois d’octobre.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Six versions, tome 2 : La tuerie Macleod

Six versions, épisode 2, consacré à La tuerie Macleod. Une jeune femme de vingt ans a massacré à coups de marteau toute sa famille, parents et sœur. Condamnée, internée en hôpital psy, elle n’a jamais contesté les faits. Matt Wesolowski déroule pour la deuxième fois sa formidable idée narrative autour de ce pseudo fait divers.



Son concept est assez génial : un podcast, retranscrit dans le roman, consacré à des affaires criminelles, donnant la parole à des acteurs directs et indirects. Six personnes, six visions des choses.



Avoir une idée est une chose, savoir bien l’appliquer en est une autre. Sur le papier, pas si évident de jouer cette partition, mais l’auteur anglais démontre le talent nécessaire pour que ce soit une formidable réussite. C’était le cas du premier tome, ça l’est pour celui-ci, encore meilleur, à mon sens.



Le concept :

« Bienvenue à Six Versions, je suis Scott King. Durant six semaines nous reviendrons sur le drame. Six manières de voir les choses, six versions différentes.

Comme toujours, vous serez seuls juges. Vous le savez à présent, je ne suis pas là pour donner mon opinion, mais pour vous permettre de vous en forger une.

Précisons à l’intention des nouveaux auditeurs que je ne suis ni policier, ni expert scientifique, ni profiler. Ma démarche ne consiste pas à mener une contre-enquête ou à dénicher des preuves inédites. Disons plutôt que j’anime un groupe de parole réuni sur une scène de crime. Nous débattons avec ceux qui acceptent de revenir avec nous sur les événements tragiques de leurs vies.

Nous dépoussiérons les tombes. »



C’est peu ou prou de cette façon que débutent les différents épisodes du podcast. Une introduction qui résume parfaitement ce qui attend le lecteur.



Fans d’action, passez votre chemin. Nous sommes ici davantage dans l’introspection, l’analyse psychologique et sociétale, à travers les mots des personnes interviewées.



Un travail pointu et assez bluffant de Matt Wesolowski, qui arrive à maintenir l’attention du lecteur sans aucune baisse de régime, et à créer peu à peu une atmosphère angoissante. Avec un twist au cours de ces podcasts qui fera déraper la belle machinerie imaginée par son animateur Scott King. Pour arriver à un final surprenant, digne des meilleurs thrillers.



Il faut effectivement du talent et de la maîtrise pour maintenir la tension / l’attention durant 350 pages d’échanges et de dialogues, entrecoupés d’étranges retranscriptions audio de la meurtrière. Surtout que personne ne met en doute sa culpabilité.



Mais l’intérêt est ailleurs, dans cette approche pour comprendre comment elle a pu en arriver à une telle horreur, et pourquoi son sort déchaîne les passions et aigreurs sur les réseaux sociaux.



En terme de psychologie, c’est admirable. A creuser les personnalités et les événements, les interactions et ce qui en découle. A comprendre et non juger, et décrypter des mécanismes mentaux et de manipulation.



Comme le premier épisode, une des questions centrales concerne les adolescents et leur mal-être. De l’enfermement sur soi, accentué par un environnement familial où rien n’est fait pour écouter, seulement rabaisser. Par les dangers d’internet aussi.



L’auteur fait également interagir ses personnages autour des légendes urbaines, souvent en provenance des pays asiatiques. Ambiance The ring, bien flippante. Et puis il est également question des trolls sur internet, d’une manière surprenante et questionnante.



Cette approche narrative hybride fonctionne à plein, fouillée, intelligemment construite, pertinente dans l’analyse, prenante dans son évolution, dérangeante aussi.



Six versions, La tuerie Macleod est un véritable tour de force littéraire, original, bien loin de l’uniformité ambiante. Avec l’aspect psychologique poussé dans ses retranchements et une vision sociétale très intéressante. Le tout couplé à une ambiance fascinante et anxiogène. Décidément, Matt Wesolowski a un sacré don pour raconter des histoires à sa manière, singulière. Pari osé et réussi !
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
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Six versions, tome 3 : Le disparu du Wentsh..

Matt Wesolowski tient un concept fort entre les mains. Arrivera-t ’il à tenir la distance sur plusieurs romans ?



Le disparu du Wentshire est le troisième roman à utiliser cette forme d’une retranscription d’un podcast à succès qui ressort un cold case de l’ombre. Non pas pour rechercher coûte que coûte le coupable, mais pour regarder l’affaire sous différents angles.



Six au total, six voix, six personnes qui apportent leurs visions des choses. Pour montrer à quel point rien n’est jamais évident, que la perception des événements peut grandement varier selon sa position et ce que l’on connaît de l’histoire.



Les deux premiers ont été de très belles réussites, l’auteur anglais trouvant l’angle et le ton pour une singularité de narration. Un vrai souffle d’air pur (et vicié) dans l’univers du thriller qui a bien besoin de renouvellement.



La recette est la même que pour Les orphelins du Mont Scarclaw et La tuerie Macleod, avec un sujet et une thématique sous-jacente différents pour que le principe ne tourne pas à vide. Cette troisième histoire parle encore d’un gamin disparu de longue date, mais avec un angle d’attaque différent.



Il serait criminel de trop en dire, mais il est question de manipulation. Ça tombe bien, l’écrivain est passé maître dans cet art, pas étonnant donc que ses personnages soient victimes ou coupables d’influence. Pour le pire, évidemment.



Tout tourne autour de la psychologie des protagonistes. Peu d’action pour ce genre d’intrigue, ce sont bien les ressentis qui priment, mais avec de sacrées surprises et révélations à la clé.



Même si la chute de ce troisième roman est plus prévisible et que je l’ai trouvée un ton en dessous des deux autres, la recette fonctionne toujours et le roman est prenant.



Le format est relativement court, 270 pages, parfait pour ce genre de récit. Et pourtant, l’analyse psychologique est fouillée, profonde. C’est la grande force de cette série qu’on peut lire dans n’importe quel ordre, les histoires étant indépendantes.



Derrière la disparition, qui n’est presque qu’un prétexte, se cache un sujet de société très actuel, amené de manière sobre, sensible et avec beaucoup d’ingéniosité.



Avec Cette fois-ci, l’auteur appuie davantage sur l’ambiance, rendant ces forêts du Wentshire particulièrement étranges. Une atmosphère qui flirte avec le fantastique pour rajouter encore de la tension et du frisson.



Avec Le disparu du Wentshire, Matt Wesolowski montre qu’il en a sous le pied, et que son concept original n’est pas usé. Chacun de ses romans dégage un climat singulier, et sa manière de fouiller la psychologie force le respect. Venez vous faire manipuler !
Lien : https://gruznamur.com/2023/1..
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Six versions, tome 1 : Les orphelins du Mon..

Connaissez vous le célèbre podcast « Six Versions » de Scott King? Non, évidemment à moins que vous n'ayez lu Six versions, le roman de Matt Wesolowski centré autour de ce programme audio qui parle d' un fait divers qui s'est déroulé il y a 20 ans.



La disparition et la mort d'un adolescent de 15 ans dans une forêt, l'affaire étant restée irrésolue.



Six versions parce que six épisodes de podcast avec les adolescents présents le jour de la disparition.



Scott King y invite et y fait intervenir les témoins et/ou suspects d’affaires ayant eu lieu des années plus tôt et que la police et la justice n’ont pas su élucider.



Reconnaissons que l'idée qui pourrait paraitre un peu conceptuelle et vaine fonctionne très bien : grâce à son découpage particulier et son alternance de point de vue, le thriller de Matt Wesolowski nous fait douter assez longtemps pour qu'on oublie de questionner les ficelles du récit.



Un livre difficile à lâcher, qui nous tient en haleine juste ce qu'il faut pour un thriller des plus efficaces !
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Six versions, tome 4 : Le vampire d'Ergarth

Voilà le quatrième épisode d’une série des Six versions mettant en avant un podcast fictif qui rouvre des cold cases, chaque fois avec une histoire totalement indépendante.



On pourrait craindre qu’à force Matt Wesolowski rabâche son concept et tourne en rond. Ce n’est pas encore le cas, Le vampire d’Ergath est une nouvelle réussite, pas loin d’être le meilleur de la série.



Cette fois encore, son personnage de Scott King vient « Dépoussiérer les tombes », comme il le dit lui-même. Avec sa méthode singulière de donner la parole à six personnes différentes, six points de vue qui vont dessiner davantage que les contours d’une affaire qui pourtant paraissait cette fois résolue.



Un meurtre sordide d’une jeune femme, youtubeuse à succès, avec les trois coupables en prison. Et pourtant, le mystère demeure sur la manière dont les choses se sont passées, sur les raisons d’un tel acte, sur le profil des coupables comme de la victime.



Qualifier, classer ces romans dans un genre, celui-ci encore davantage, est bien épineux. Difficile en soi de parler de thriller, le roman se composant d’interviews. Et pourtant, la tension monte peu à peu, et tout découle de l’aspect psychologique. Loin de tous ces romans qui en font des tonnes et exagèrent l’aspect psychique, l’auteur fait ici de la dentelle.



Rarement, on a l’occasion de plonger ainsi aussi profondément dans la psyché de protagonistes, tellement bien détaillés qu’on les croirait vrai.



L’ambiance tout d’abord, créée avec soin, dans le froid proche de la mer du Nord, dans un coin perdu de l’Angleterre. Cet environnement glacial aura une importance capitale dans ce qu’il advient. Rien qu’à découvrir les conditions climatiques et de vie, il y a de quoi avoir des frissons.



Ces histoires sont bien de la fiction, mais reposent sur des concepts sociétaux forts et d’actualité. Cette fois-ci c’est le « pouvoir » d’internet qui est au centre des jeux mortifères qui si déroulent.



Que cache le succès grandissant de cette star locale de Youtube ? Une jeune femme qui semblait avoir toutes les qualités, le cœur sur la main, et surtout une aura sur la toile, se retrouve assassinée, la tête tranchée. Que cache cette image lisse et déformée, qu’est-ce qui engendre des déviances à travers les réseaux sociaux ?



Derrière la superficialité se cachent des comportements complexes. Cette enquête atypique va creuser l’envers du règne de l’apparence, grattant jusqu’au sang.



Avez-vous, par exemple, déjà entendu parlé des singes volants ? Ils sont légion sur les réseaux. Ce sont des personnes qui ciblent une personne et agissent pour rendre de sa vie un enfer, souvent sous l’influence d’un manipulateur. On entre là dans les entrailles du système et de cette histoire.



Et les vampires alors ? Le titre de cet épisode n’est évidemment pas anodin, plongeant dans les mythes ancestraux autant que dans les légendes urbaines. Ils ne sont pas toujours ceux qu’on croit.



J’ai trouvé que ce roman était sans doute le plus dérangeant, par ce qu’il cache autant que par ce qu’il dit de notre société, où l’appauvrissement relationnel prend des proportions inquiétantes.



Six versions pour Le vampire d’Ergath, avec un Matt Wesolowski qui creuse profond dans les méandres des réseaux sociaux et des apparences. Un roman atypique, d’une profondeur psychologique rare, un concept qui marche à fond. Une nouvelle belle réussite.
Lien : https://gruznamur.com/2024/0..
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Six versions, tome 2 : La tuerie Macleod

Deuxième tome de la série « six versions », je l’ai cependant lu après le troisième car je me suis emmêlée les pinceaux dans ma PAL, mais ce n’est pas du tout gênant.

Le principe est toujours le même: Scott King, auteur de podcast, déterre un cold case et fait une enquête en six épisodes, en suivant les interprétations de six témoins.

Dans le cas présent, Scott King enquête sur le meurtre de la famille MacLeod par leur fille Ayla, qui est depuis lors enfermée dans l’unité psychiatrique d’un hôpital spécialisé.

L’enquête est toujours brève, les six épisodes du podcast donnent un vrai rythme à l’histoire. Des pistes inquiétantes, une coupable connue qui voit des personnages ultra flippants, des rumeurs et des médisances viennent alourdir une affaire que l’on croyait bouclée d’avance, c’est un tour de force que l’auteur nous offre en pâture.

J’ai trouvé ce tome bien meilleur que le premier (et moins bon que le troisième vu que je me suis trompée dans l’ordre de lecture…!) mais un vrai tour de force de faire une enquête en mode Fox Mulder alors qu’on croyait tout savoir dès le début… bref, un excellent moment de lecture.
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Six versions, tome 4 : Le vampire d'Ergarth

Quatrième tome de la série « Six Versions » et donc quatrième podcast de Scott King, cette fois consacré au meurtre d'Elizabeth Barton à Ergarth en 2018.



Elizabeth Barton a été retrouvée morte de froid et décapitée dans la Tour d'Ergarth, un lieu lugubre et inquiétant auquel les habitants de la région associent plusieurs légendes locales. Un meurtre rapidement élucidé et pour lequel les meurtriers ont été arrêtés et condamnés à de lourdes peines.

Quelques années plus tard, les parents d'Elizabeth découvrent un message peint sur la façade de leur domicile : « Qui a enfermé Lizzie dans la Tour ? ». C'est ce message qui incite Scott King à consacrer son nouveau podcast à ce meurtre.



Comme pour les précédents tomes de la série on retrouve donc la même construction en six épisodes dans lesquels Scott King recueille les déclarations et les impressions de personnes, témoins directs ou indirects du drame. Petite différence tout de même, cette fois-ci Scott King va directement sur le terrain pour ses interviews. C'est toujours aussi dynamique et efficace, on a presque l'impression qu'on a affaire à un cas réel.



L'analyse psychologique, en particulier celle de la victime, est le point fort de ce tome.

Star des réseaux sociaux, adulée par les autres, Elizabeth Barton a tout de la fille parfaite : de très bons résultats scolaires, de nombreuses médailles sportives, une participation active dans l'aide aux sans-abris.

Quelques jours avant sa mort elle avait commencé le challenge MDSJ, Morte Dans Six Jours, dans lequel le joueur doit relever différents défis (en cas d'échec, il se ferait tuer par un vampire). En voulant enquêter sur le vlog d'Elizabeth et sur le challenge, Scott King va comprendre peu à peu que la personnalité de la victime n'était peut-être pas aussi lisse et parfaite qu'il n'y paraît.



Un tome donc qui se focalise en grande partie sur les dérives inquiétantes des réseaux sociaux entre recherche à tout prix d'une notoriété (estimée en nombre d'abonnés et de « like ») et culte de la personnalité. Cette thématique prend d'ailleurs le pas sur celle des légendes urbaines de la ville, ici celle du vampire d'Ergarth, qui est moins bien intégrée au récit que dans le tome précédent, « le disparu du Wentshire ».



Matt Wesolowski n'oublie pas les trois meurtriers dont la psychologie est elle aussi décortiquée, même si j'ai trouvé l'analyse un peu moins intéressante que celle d'Elizabeth. L'auteur donne des cours d'anglais à des jeunes en difficulté, on sent que ce sujet lui tient à coeur, il est traité ici avec un vrai souci de vérité tout en nuances.



La fin ne m'a pas totalement convaincue, elle est sans doute édifiante mais m'a semblé un peu trop tordue et retorse.

Cela reste une série que je lis toujours avec intérêt, chaque tome est accrocheur et se lit vite grâce au format original du podcast.
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Six versions, tome 2 : La tuerie Macleod

♫ Si j’avais un marteau, je cognerais ma sœur, je cognerais mon père, j’y mettrais tout mon cœur. ♪ J'assassinerais ma mère ♪ J’lui défoncerais la chair ♫ Et je maquerais sur mon père, ma mère et ma sœur ♪ Oh oh, ce serait le bonheur…



Désolée de vous coller du Cloclo dans la tête et dans une version plus trash que d’habitude, mais vu que Arla Macleod, âgée de 20 ans, a défoncé les crânes de son beau-père, sa sœur cadette et de sa mère, la chanson s’y prêtait bien.



Sinon, j’avais aussi la chanson de Queen : Hammer to fall, qui s’y prêtait bien aussi.



Non, le roman policier n’est pas mort, non, il n’est pas toujours monté de la même manière, même si, dans le fond, il faut toujours résoudre une énigme, une enquête, un ou plusieurs crimes. Ici, peu de doute quant à la culpabilité de Arla, mais la question qui se pose, c’est : pourquoi ?



Scott King, à l’aide de ses podcasts, va remonter le fil de l’histoire et tenter de comprendre, à l’aide de six témoignages, ce qui a bien pu pousser Arla à virer en meurtrière violente.



Parce que bon, assassiner sa famille à grand coup de marteau et maquer (taper en patois de chez moi) sur leurs têtes au point de rendre sa frangine méconnaissable, avouez que c’est un fait divers peu banal que l’on nous propose là.



Le concept développé par l’auteur n’est pas banal et il le met bien en scène. Le premier tome était déjà très bon, mais le deuxième le surclasse. Au moins, cette fois-ci, je n’ai pas été déstabilisée par la manière dont l’auteur présente son récit, j’étais en terrain connu.



Pas d’action dans ce roman, pas de course-poursuite, mais plutôt des discussions entre Scott King et les différents témoins de l’époque, qui nous parlerons d’Arla, de ses problèmes, de sa famille catho à l’extrême, de son côté gothique et de plein d’autres choses qui feront que nous aurons une meilleure perception de ce que cette jeune fille a vécu et de ce qu’elle était.



Pas d’action, mais un suspense à couper au couteau et un côté addictif dans ce polar. Deux malheureux jours pour le lire et j’aurais pu encore faire moins, si j’avais voulu.



C’est diaboliquement mis en scène, on a en plus l’intrigue de la personne qui menace Scott King et qui joue au troll sur ses pages de réseaux sociaux et ce ne sera qu’à la toute dernière ligne que l’on aura le fin mot de l’histoire, la trame complète et les explications de cette tuerie au marteau (on ne précisera jamais le modèle du marteau).



Un thriller psychologique, qui joue avec les faits de sociétés, les dangers des réseaux sociaux, les jugements hâtifs, l’intolérance envers les autres, celles ou ceux qui sortent de l’ordinaire, par leur look (choisi) ou leur masse corporelle (non choisie).



Le harcèlement scolaire, les conneries des ados, les jeunes mecs qui parlent des filles comme si elles étaient des pièces dans un étal de boucherie, la religion à l’exagération, le culte de la personnalité, bref, toutes ces choses de notre époque qui peuvent pourrir la vie des jeunes et des moins jeunes.



C’est un thriller qui comporte beaucoup de choses en lui, sans pour autant que l’on arrive à l’indigestion, car tout est bien amené, traité, sans qu’on ait l’impression que l’auteur a tout fourré dedans pour rajouter de la masse.



Non, non, tout est bien agencé, on se laisse porter par le récit, on s’imagine écouter ce qu’on lit, on voit les personnages, on frémit avec eux, on sent la tension monter et les dernières pages se lisent avec fébrilité !



Un coup de maître, assurément ! La preuve que l’on peut encore innover dans les romans policiers.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Six versions, tome 3 : Le disparu du Wentsh..

Scott King déterre des cold cases et tente de les résoudre en six épisodes, qu’il podcaste.

Dans cette troisième saison de son podcast très suivi, il revient sur la disparition d’Alfie: son père s’est arrêté en pleine forêt pour regarder le moteur de sa voiture et pendant ce cours laps de temps son fils a disparu de son siège auto. Les recherches s’en trouvent compliquées par le fait que cette forêt est à l’origine de légendes persistantes et assez flippantes. Ce qui ne décourage pas le détective amateur, qui retrouve un à un tous les protagonistes de l’histoire.

Polar plus que passionnant, vraiment je crois que c’est le meilleur des trois tomes! Palpitant de bout en bout (il est court du coup ça dure pas longtemps hélas), on suit l’évolution de l’histoire, les personnages qui prennent corps, le mystère qui se densifie mais d’une manière différente de ce que les premiers chapitres laissaient accroire, les ramifications complexes, les mensonges et faux semblants qui se dévoilent au compte goutte mais s’imbriquent magnifiquement au bon moment et une fin définitivement … que dire… WAOU! - à un moment au milieu du livre je l’avais devinée mais l’indice était tellement ténu que j’ai cru que je m’étais trompée -.

Avec ce troisième titre, l’auteur a pris là véritablement son envol.
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Six versions, tome 1 : Les orphelins du Mon..

Je ne serai pas très original en expliquant que c'est le concept de ce livre qui m'a attiré : la narration sous forme de podcasts.



Cette lecture fut une très belle découverte, fluide et plaisante, ça se lit très rapidement. Un peu désarçonné toutefois par le twist au moment du sixième entretien : je ne l'ai pas vu venir et j'admet avoir été un peu sceptique au départ, mais tout se tient.



ALERT SPOIL :



Je n'ai vu aucun commentaire sur babelio à ce sujet mais ma lecture m'a laissé cette impression que les personnages de Charlie, Eva et Anyu devaient bien se douter de l'identité du meurtrier. Mieux, qu'ils ont fait le choix de le couvrir. Par pitié. Parce qu'au fond, Tom Jeffries le méritait peut-être. Leurs interviews respectives sont marquées par la gêne et les hésitations. C'est d'autant plus flagrant chez Eva, dont le sous-tif a permis au meurtrier d'obtenir un alibi. Et ces quelques lignes ne me semblent pas là par hasard.



Page 123 : "Je m'interroge sur cette nécessité qu'elle ressent de couvrir les autres alors que personne n'a été inculpé..."



Page 125 : "À la mention de Brian, je remarque un changement dans la voix de la jeune femme, ..., son sourire s'accentue, devient presque forcé".



Peut-être que je fais erreur mais je serais curieux d'échanger là-dessus !
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Six versions, tome 1 : Les orphelins du Mon..

Les livres nous réservent bien des surprises.

Cette fois, l'auteur, Matt Wesolowski, a eu la riche idée de nous raconter son récit sous la forme d'un podcast.

Les orphelins du Mont Scarclaw est le premier tome d'une série de 6 romans dont 3 vont paraitre cette année.



En 1995, Tom a disparu. Alors âgé de 15 ans, il était accompagné d'un groupe d'amis avec lesquels il avait l'habitude de partir en expédition au Mont Scarclaw.

Son corps a été retrouvé un an plus tard. La police en a déduit à un accident et à classé l'affaire.

Vingt ans sont passé et Scott King nous reparle de ce dossier dans son célèbre podcast. Nous allons entendre 6 versions, 6 témoins, 6 personnes ayant été en contact avec Tom à cette époque. Ils vont présenter un éclaircissement des faits, revenir sur l'adolescence, l'entente au sein de la petite bande.

Scott King questionne, interpelle, analyse ce qui rend le récit très attractif.

A travers les souvenirs des protagonistes, les éléments vont se recouper et nous aider comprendre ce qui s'est passé.



La fin m'a surprise. Elle bénéficie d'un petit twist auquel je ne m'attendais pas. Chaque auditeur (lecteur) est libre d'interpréter ses révélations comme il l'entend. Scott King relate les faits tels qu'ils sont et ne mène pas une enquête poussée.

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Six versions, tome 3 : Le disparu du Wentsh..

Troisième tome de la série « Six Versions », « Le disparu du Wentshire » est tout aussi réussi que les précédents. Le principe reste le même, celui d’un podcast en six épisodes traitant d’un cold case et animé par Scott King. Chaque épisode donne la parole à un témoin différent, chacun donnant sa version des faits.



« Le disparu du Wentshire » c’est Alfie Marsden. Il a disparu le soir de noël 1988 dans la forêt du Wentshire, un lieu connu pour ses nombreuses légendes de sorcières, de fées et de lutins.



« Alfie Marsden. Un nom que tu connais, comme beaucoup de gens. Même ceux qui sont nés après le drame ont entendu parler de lui. Le petit garçon qui s‘est volatilisée en pleine forêt. »



Ceux qui ont déjà lu les deux premiers tomes de la série ne seront donc pas perdus avec celui-ci. La trame du récit est similaire aux précédentes, l’intrigue qui semble d’abord insoluble connait progressivement des révélations et des avancées au fil des différents témoignages. On perd donc l’effet de surprise du premier tome mais l’auteur arrive pourtant à capter l’attention du lecteur grâce au dynamisme du récit fait d’interviews entrecoupées des commentaires de Scott King. Toujours aussi efficace et prenant.



Le format du podcast et des témoignages permet à l’auteur de travailler sur la psychologie de ses personnages puisqu’une grande partie de la résolution de l’intrigue repose sur les éléments que ceux-ci finissent par dévoiler petit à petit. C’est évidemment parfois un peu prévisible mais je préfère les énigmes qui se résolvent logiquement sans coup de théâtre de dernière minute, genre « Ah ah… Vous ne l’aviez pas vu venir celle-là !! ».



« La tuerie Macleod » installait une atmosphère inquiétante et mystérieuse, c’est de nouveau le cas ici grâce à cette forêt du Wentshire, terre de contes et de légendes. Les esprits qui semblent habiter ces lieux auraient-ils un lien avec la disparition d’Alfie ?



« Chez nous, ces créatures ont pas mal de noms : púca, sidhe, gobelins, fées, lutins… Au pays de Galles, puisque c’est l’affaire qui t’intéresse, on les nomme Tylwyth Teg, le « petit peuple ». Quel que soit le terme, on les considère comme des esprits ayant élu domicile dans la nature. Les déranger se paye au prix fort. »



Un troisième tome que j’ai de nouveau lu avec intérêt d’autant qu’il laisse entrevoir un peu de la personnalité de Scott King qui jusqu’ici était restée très secrète. Le quatrième est déjà sorti en France, je pense le lire prochainement.
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Six versions, tome 3 : Le disparu du Wentsh..

L'auteur, Matt Wesolowski, a trouvé, avec sa série "Six versions", une construction très originale dans l'univers du thriller. Sous la forme d'une retranscription d'un podcast fictif en 6 épisodes, portant sur des entretiens avec des témoins d'un cold case, il nous invite à explorer les variations des points de vue sur un événement donné.



J'avais beaucoup aimé les deux premiers volumes, je me demandais si le troisième ne serait pas celui de trop, celui qui exploiterait un filon usé. Mais non "Le Disparu du Wentshire" (et non "La disparue" !), qui commence comme les autres, est bien trompeur. Alors que je pensais avoir compris le ressort de l'intrigue, bien trop tôt à mon goût, les derniers chapitres m'ont fait entrevoir l'arrivée d'un retournement de situation assez époustouflant. Alors ça !!! J'aime vraiment beaucoup quand une lecture que je croyais banale me réserve une grosse surprise.



Si vous n'avez pas encore exploré la série "Six versions", je vous invite à la découvrir, c'est original et très bien ficelé.
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Six versions, tome 1 : Les orphelins du Mon..

Si je devais résumer en un seul mot ce livre je dirais, originale !

C’est depuis que j’ai vu passer ce livre sur les réseaux sociaux que j’ai été intriguée, d’abord par cette couverture et puis par certaines bonnes critiques.

Je ne savais pas trop de quoi il retournait, et j’ai été agréablement surprise par cette histoire.

Une lecture qui, au début, était un peu compliquée, mais qui au fil des pages une fois l’histoire bien entamée, s’est révélée intéressante puis intrigante !

Je n’en dirai pas plus, je pense qu’il faut garder une part de mystère, pour ceux qui voudrait le découvrir.

En conclusion, une belle surprise un thriller pas comme les autres et assez original, j'ai hâte de lire le tome 2 !

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Six versions, tome 1 : Les orphelins du Mon..

Une toute nouvelle série venant d’Angleterre a attiré mon attention, avec les mots « nature sauvage », « cold case » et « podcast ». Vingt ans après la disparition d’un jeune de quinze ans lors d’un camp de vacances sur le Mont Scarclaw, en Ecosse, et la découverte d’un corps dans un marais un an plus tard, Scott King, réalisateur très connu du podcast « Six versions », donne la parole à six personnes qui ont connu ce drame de très près : organisateur du camp, habitants du village ou camarades de Tom Jeffries, ils racontent leurs souvenirs, se contredisent parfois, poussent l’imagination de l’auditeur vers telle ou telle piste. Les personnages ont de l’épaisseur et une légère dose de légende ajoute à la couleur locale. J’ai beaucoup aimé ce roman très original, intelligemment tourné et prenant, et je pense déjà à mettre le deuxième podcast, déjà paru, dans ma pile à lire !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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