AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Mattias Köping (402)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les démoniaques

Tu crois aimer le roman noir ? Dis-toi que tant que tu n'as pas lu Mattias Köping, tu n'en sais rien.

Là, on est dans le level ultime du noir.

Les dix premières lignes donne le ton, insoutenables. Si tu ne refermes pas le bouquin après les avoir lues et que t'as survécu aux trente premières pages, tu vas lire un roman- expérience qui va te fracasser la tête et le bide ... inceste, viols, proxénétisme, pédophilie, drogue ... dans une densité de violence paroxystique assez inédite . En tout cas pour ma part, je n'avais jamais lu un bouquin aussi trash qui t'imprègne des images sordides dans les pupilles tant l'écriture est percutante, soignée et cinématographique ; j'ai rarement découvert des personnages catégorie «  méchant » aussi abjects, aucune empathie n'est possible ( ou alors t'as un sérieux problème ).



Mais attention, je ne considère absolument pas que filer un uppercut au lecteur soit une qualité. Comme il très facile de faire pleurer dans les chaumières en invoquant des morts d'enfants ou du grand amour, il est très facile aussi d'abrutir le lecteur dans une course à l'ultra-violent, facile d'aligner les situations insoutenables.



Avec Les Démoniques, rien n'est gratuit, Mattias Köping ne tombe jamais dans cette facilité. Car il y a comme un effet purge dans ce récit, y a de la lumière dans toute cette crasse. Il y a une trouée dans le noir, il y a un chemin de rédemption. Les notes d'humanité sont portées par les très beaux personnages de Kimy et Henri, dès le début de leur rencontre par le biais de la lecture, salvatrice comme jamais. Kimy. Incroyable Kimy. Complexe Kimy qui découvre la douceur tout en étant animée par une haine motrice et un désir de vengeance irradiant.



Un soleil noir à part dans la littérature thriller, un choc thermique virtuose.

Vous êtes prévenus.
Commenter  J’apprécie          13924
Le manufacturier

Manufacturier : personne qui dirige une manufacture.

Ça se tient.

Accessoirement bouquin synonyme de panard intégral.



Sur la jaquette, il y est inscrit « inspiré de faits réels ».

J'ose espérer que cette véracité repose sur le conflit serbo-croate largement évoqué et non sur les exactions incroyablement violentes d'un manufacturier tortionnaire au sommet de son art.



Ce monument, si, si, j'insiste, d'une noirceur et d'une fureur absolue fait tout d'abord preuve d'une originalité folle et d'une construction étourdissante de maîtrise narrative.



Amis du cliffhanger en série et du « p'tain j'l'avais pas vu venir celle-là », jetez-vous sur ce pavé horrifico-historique, et vice et versa, pourvoyeur d'euphorie intégrale malgré (voire grâce à selon votre degré de tolérance à la douleur des autres) ces morceaux d'anthologie que constituent les nombreux sévices infligés à ces victimes sacrificielles.



Guerre des Balkans, Dark Web, vendetta, foire aux monstres, non, pas inflation, Castex s'en est déjà magistralement chargé, autant de thèmes abordés par un auteur à ne pas mettre entre toutes les pognes (sac à vomi de rigueur pour les plus délicats) mais qu'il me tarde déjà de retrouver histoire de confirmer cette magistrale première impression.
Commenter  J’apprécie          1166
Le manufacturier

D'un côté, le capitaine Vladimir Radiche, surnommé Zéro, de la section criminelle du Havre. D'une froideur implacable. Son objectif : démanteler le trafic de drogue et de prostitution de Khaledzaoui.

De l'autre, Milovan. Un jeune homme encore traumatisé par le massacre de sa famille par des militaires serbes. Aujourd'hui, poussé par son père adoptif, il contacte l'avocate de l'ONG Dignité et Justice, Irena Ilić, qui vient tout juste de permettre l'arrestation du criminel de guerre, Vladislas Krakić, afin de l'aider à retrouver le responsable de la mort de sa famille, Dragoljub, le meneur des Lions de Serbie.

Au centre, le Manufacturier. Son passe-temps favori : mettre en ligne sur le Dark Web ses mises en scène criminelles d'une infâme barbarie.



Glaçant au possible, d'une violence sans nom, d'une noirceur implacable, ce Manufacturier frappe fort. Inspiré de faits réels (l'on n'ose imagine jusqu'à quel point l'auteur s'est basé sur ces faits), ce roman traite aussi bien du constat alarmant de tous ces trafics (drogue ou prostitution) qui pullulent, de tous ces trafiquants sans état d'âme, mais aussi de la guerre, ici celle qui s'est jouée en ex-Yougoslavie et qui a vu les peuples s'entretuer, faisant des milliers de morts. Dans cette ambiance extrêmement tendue, vengeresse, les personnages, tout d'une incroyable force et aura, sont parfaitement dépeints, l'auteur semant ici et là quelques doutes les concernant, que ce soit l'avocate dont le seul but est de coffrer les criminels de guerre, le capitaine Radiche, homme détestable au possible, l'énigmatique et effroyable manufacturier ou encore Milovan, un jeune homme traumatisé qui cherche à obtenir réparation. Mathias Köping joue avec nos nerfs tout au long de ces 550 pages mais aussi nos acquis pour nous en mettre plein la vue au derniers tiers.

Un roman sans aucun état d'âme...
Commenter  J’apprécie          915
Le manufacturier

Je sors de ma léthargie pour partager l'enthousiasme que j'ai éprouvé à la lecture de ce livre.

J'ai eu besoin de quelques inspirations profondes à la fin de quelques passages.

C'est violent !!! L'auteur le dit lui même ça pique les yeux, pour ma part ils ont saigné.

Mais l'histoire en vaut le coup ,

J'ai haï tout à la fois les serbes , les croates , à vous en retourner la tête , tout en éprouvant de la sympathie pour les personnages aussi odieux soient -ils .

Un véritable coup de foudre pour ce livre , chose qui ne m'arrive qu'environ tous les 2-3 ans.

Désolée pour cette critique foutraque que j'écris sous le coup de l'émotion, si j'attends je vais trop analyser et me décourager de l'écrire.

Commenter  J’apprécie          889
Le manufacturier

Dubitative après la critique de Crossroads, je ne savais pas si je devais partir en courant ou me jeter sur ce livre. Evidemment, je n'ai pas su répondre à son provocateur « je sais que tu aimes les défis » autrement qu'en me jetant sur ce livre. Oui je sais mais on ne se refait pas…



Le gros avertissement encadré en jaune fluo sur la quatrième de couverture aurait dû me dissuader : «Ce roman est d'une très grande violence. Il est strictement réservé à un public averti âmes sensibles passez votre chemin » mais non pensez-vous. C'est pourtant limpide. C'est même plus de la témérité à ce stade c'est de l'inconscience. Surtout que l'auteur, sympa réitère dans la préface : « Je l'affirme donc haut et fort […] mes deux romans sont violents et s'adressent à un public averti […] Je me choque souvent moi-même lorsque j'écris, je ne me censure jamais ».



Alors laissez-moi vous dire que cette histoire de femme avertie qui en vaut deux c'est une grosse fumisterie. Oh punaise quelle claque ce bouquin ! Rien ne peut préparer à ça. Drogue, prostitution, viols, génocide et crimes contre l'humanité sous toutes les formes inimaginables. Ben quoi ? Vous vous dites que, ok les thèmes ne sont pas nouveau, mais croyez-moi jamais ils n'ont été abordés comme ça sous le prisme de la vérité cru! Si vous ouvrez ce livre, apprêtez-vous à plonger dans les ténèbres les plus sombres et les plus sordides de l'humanité. Et tant que vous y êtes oubliez le mot espoir qui semble exclu du vocabulaire de l'auteur. D'ailleurs une fois le livre refermé vous ne saurez plus ce que ce mot signifie.



Certains pour décrire ce livre utiliseraient des termes comme bestial, inhumain, sauvagerie mais dans ce cas ce serait ignorer complètement le message de l'auteur : arrêtons de nous voiler la face l'horreur est tout ce qu'il y a de plus humain. On n'a jamais vu un animal tenter d'exterminer une autre espèce ou torturer ses congénères. Pour preuve aussi violent soit-il ce livre est basé sur des faits réels (rien que d'y penser j'en ai la nausée). Nous sommes l'espèce la plus cruelle que ce monde a engendré et avec un tel livre impossible de l'oublier.



Débarrassé de toute forme de morale et de toute illusion sur la nature humaine KÖPING descend dans les abysses les plus glauques et les plus repoussants de l'âme humaine sans pour autant laisser un arrière-goût malsain de voyeurisme. de plus nous raconter des horreurs n'est pas une fin en soi. Il y a derrière tout ça une enquête palpitante menée à un rythme effréné, sans temps morts et sans laisser au lecteur le temps de souffler. le coeur est mis à rude épreuve. Tout s'enchaîne parfaitement comme une mécanique bien huilée. Aucune incohérence ou invraisemblance rien n'est laissé au hasard. du travail de pro ! Les personnages sont bien construits et cohérents jusque dans les plus petits détails. Ils transpirent l'humanité même si certains fileraient des sueurs froides à Hannibal LECTER.



Impossible de lâcher ce bouquin tellement j'étais subjuguée par l'audace de l'auteur qui bafoue toutes les limites et se fout royalement de ce qui se fait ou pas. J'ai été emportée par le scénario impeccable et le dénouement surprenant à bien des égards.



C'est glaçant, stressant, immoral, imprévisible, et sans aucune pitié. Avant de tourner la première page réfléchissez bien, car vous entrez en enfer.



Commenter  J’apprécie          8534
Les démoniaques

Bienvenue à Viaduc-sur-Bauge.



Sa campagne, ses bois, ses rues.



Et ses pervers, violeurs, trafiquants et monstres en tous genres.



Ce livre est un coup de poing dans l’estomac. Véritablement. Il fait très mal.

Déjà il faut survivre aux 10 premières lignes, ignobles et terriblement dérangeantes tant elles résument l’horreur en peu de mots … Ensuite, commence un voyage effroyable et terriblement fort.



Nous partons à la rencontre de Kimy qui a eut la malchance de naître dans la famille la plus déglinguée qui puisse exister. Son père, véritable monstre, gère dans toute la région un empire clandestin du vice et de l’horreur. Pornographie, prostitution, trafic de drogues et autres réjouissances …



Une jeune fille qui va se battre et pour qui tout va véritablement commencer grâce à la découverte d’un livre … Mais je n’en dirais pas plus.

Rien n’est épargné au lecteur mais ce livre ne se lâche pas. Nous sommes sur du très bon livre dans ce registre.



C’est le récit d’une vengeance. A fond de train. Le cœur au bord des lèvres et le poing serré. Chaque page dérange. Chaque page est un espoir. Chaque page est une déchirure.



Pourtant l’humanité qui pointe au beau milieu de la noirceur rend le récit encore plus prenant, encore plus vibrant.



C’est du grand art dans le thriller qui fait mal. Du très grand art.

Premier roman de Mattias Koping, véritable coup de maître. Il va me falloir absolument lire le prochain.

Commenter  J’apprécie          784
Les démoniaques

Que dire de ce roman si ce n'est qu'il vous file un bourdon terrible, tenace.

La faute à cette vilaine baffe dans la tronche (Köping semble un habitué du genre) qui vous fracasse le ciboulot, vous ébranle la carcasse au point de vous demander, en découvrant ce catalogue non exhaustif mais déjà généreusement détaillé de tout ce qui se fait de plus pointu en matière de raclures et de débris humains, si le petit Jésus en culotte de velours ne serait pas issu des élucubrations éthyliques d'un groupuscule inscrit aux Alcoolos Anonymes visiblement en passe de foirer une énième cure salvatrice.



Putes, drogue, fric, torture, amour.

Oui, oui, vous avez bien lu, presque divine idylle initialement vouée à l'échec mais seule et unique flammèche d'espoir dans ce brasier d'atrocités, ce chaos vertigineux de noirceur insondable qu'est Les Démoniaques, pinacle d'une folie terrienne parfaitement plausible et donc susceptible de laminer les plus optimistes d'entre nous.



À ne pas mettre entre toutes les pognes !
Commenter  J’apprécie          732
Les démoniaques

Jacky et Dany Mauchrétien sont deux exploitants forestiers, propriétaires d'une boite de nuit à Eranqueville la Blèche, et qui travaillent en toute légalité, en apparence du moins.



Car derrière la façade, ce sont des trafics de drogues des réseaux de prostitution, de pédophilie, d'esclaves sexuels qu'ils organisent et font tourner.



Kimy, la fille de Jacky, fait partie de ces réseaux. Violée à 15 ans, elle travaille désormais pour ses bourreaux, contrainte et forcée, mais avec une certaine liberté néanmoins, car elle ne fait pas de vague et son travail rapporte bien.



C'est grâce à cette liberté qu'elle rencontrera Henry, professeur de français dépressif depuis le départ de sa femme. Il lui donnera gout à la lecture et deviendra aussi sa bouée de secours. Elle deviendra à son tour importante pour quelqu'un, enfin.



Alors que les petites affaires de Jacky et Dany tournent bien, Kimy, de son coté, mijote progressivement et discrètement sa vengeance, car elle n'a rien oublié. Et il lui en faudra de la discrétion, car c'est bien sa vie qu'elle met en jeu en faisant cela...



A mon avis :

La plupart des personnages de Mattias Köping sont des monstres. Ils sont dangereux, brutaux, amoraux, pédophiles, meurtriers, violeurs, esclavagistes, dégueulasses...



Ils forgent ensemble une atmosphère où l'on est plongé malgré nous, et dont on ne ressort pas indemne. Une atmosphère glauque, sale et dégoûtante, dans laquelle on se raccroche aux quelques protagonistes restants, qui ont encore un semblant d'humanité. Et ce sont eux, qui en bavent... comme nous.



J'ai déjà eu l'occasion de parler de l'ambiance des ouvrages de Mattias Köping, dont le Manufacturier a été mon livre de l'année 2020. Ses récits sont directs, sans concession, brutaux et on se demande encore une fois dans les Démoniaques comment une si petite bourgade peut receler autant de pervers au mètre carré.



Mais c'est le genre qui veut ça. Si vous voulez du doux, du cotonneux... ce livre n'est pas pour vous. Car ici, rien ne nous est épargné, le sang, l'horreur, les souffrances, la cruauté n'ont pas de limite.



Néanmoins, dans ce livre on s'attache rapidement aux personnages d'Henry et de Kimy, car on entrevoit avec eux un peu de ciel bleu et on est pris par cette histoire -qui laisse apparaitre parfois quelques relents d'amour- sans doute moins complexe que dans le Manufacturier, mais tout aussi palpitante.



On passe donc un très bon moment avec ce récit, qui ne s'attarde pas sur les détails et qui déroule son scénario à grand train.



Un moment viril de lecture !





Retrouvez d'autres avis sur d'autres lectures, sur mon blog :

https://blogdeslivresalire.blogspot.com/
Lien : https://blogdeslivresalire.b..
Commenter  J’apprécie          730
Macadam

Si je connais l'illustrateur Marsault, notamment au travers de la série des albums "BREUM", je ne connaissais en revanche l'auteur des textes Mattias Köping que de nom.

Köping a publié plusieurs thrillers, or le thriller, ce n'est pas ma tasse de thé...

Ceci explique ma méconnaissance de l'oeuvre du bonhomme, une lacune aujourd'hui comblée avec les nouvelles qui composent "MACADAM".

Autant prévenir, la couverture donne le ton ; noir c'est noir !

Première nouvelle, première baffe avec "Traviole", histoire d'un "innocent de village" ayant adopté un petit chien bancal, justement baptisé "Traviole".

Présentée comme ça, l'histoire peut sembler charmante et "porteuse d'espoir et inspirante", et bien non, parce que pour Köping, en gros, la vie est dégueulasse et puis tu crèves..!

Parce que j'aime mieux vous dire, c'est du lourd, du brutal, du frontal, du dans ta face, uppercut, crochet au menton, ko, les textes de Köping vous laisseront ko, sachez-le !

On est ici très loin, mais alors très loin du "filgoude", les nouvelles de ce receuil sont du genre à ne guère laisser d'espoir, elles ne sont pour autant pas dénuées d'humanité, mais une humanité blessée, cabossée, qui lutte jusqu'au bout et parfois sombre corps et biens, corps et âme...

Quant aux illustrations de Marsault, elles collent parfaitement aux textes et sont un vrai plus.

Si vous aimez l'auteur ou l'illustrateur, n'hésitez pas une seconde à vous procurer "MACADAM", si vous voulez les découvrir, c'est une très bonne occasion de le faire, mais attention, vous êtes prévenus, cette lecture, risque fort de ne pas vous laisser indemme !

Commenter  J’apprécie          712
Le manufacturier

D’un côté, au Havre, le chef de la brigade criminelle, le capitaine Radiche dit « zéro » traque Zakaria Khaledzaoui à la tête d’un réseau de trafic de drogue et de prostitution.



D’un autre, dans le Causse de Mende, Boris Horvat va enfin réussir à convaincre son fils adoptif, Milovan, d’entrer en contact avec cette avocate serbe qui traque les anciens bourreaux de la guerre des Balkans.



Elle doit l’aider à trouver les membres survivants d’un groupe paramilitaire, et leur chef : Dragoljub, qui a exécuté sa famille de façon ignoble.



Enfin, dans un lieu inconnu, Serge Vivardoux se connecte sur le dark web au site du «Manufacturier de Jasenovac», hacker de génie, pour y regarder la dernière vidéo en ligne.



Dans celle-ci un type insulte son geôlier, puis se met soudain à hurler de terreur. Vivardoux comprend pourquoi lorsque la caméra se déplace en contre-champ. « Quelques rats, guidés par des tunnels en treillis métalliques, trottinaient en couinant vers les doigts de la victime. Les rongeurs parvinrent dans la cage et passèrent à table.



Les bestioles affamées dégustèrent le bout des doigts du type...».



A mon avis :

Comme diraient les tontons flingueurs : « c’est du brutal ! ». Ça bouscule, ça cogne, ça déménage, ça vous prend aux tripes ! Un thriller noir et violent, sans états d'âme, à ne pas mettre entre toutes les mains, les âmes sensibles n’y tiendront pas.



Des meurtres, de l’immoralité, du sexe malsain, des viols, de la torture et j’en passe... mais un livre qu’on ne peut plus lâcher une fois commencé.



L’écriture est dynamique, on alterne les trois situations décrites plus haut en s’interrogeant sur leurs liens. Et comme dans chacune d’elle on trouve un intérêt particulier, ça avance très vite. Progressivement on voit se dessiner les liens qui unissent ces personnages mais il n’est pas impossible que vous fassiez fausse route sur l’identité de chacun car ce livre est aussi bien pensé et malin.



Thriller réaliste et bien documenté... largement au dessus du lot et qui ferait passer nos thrillers habituels pour de fades romans à l’eau de rose. En tout cas, c’est un livre qui marque et que vous garderez en mémoire d’une manière ou d’une autre.



Pour moi, c'est un chef d’œuvre.



Alors, si vous avez le cœur bien accroché, précipitez vous !!!





Retrouvez d’autres avis sur d’autres lectures sur mon blog :

https://blogdeslivresalire.blogspot.com/
Lien : https://blogdeslivresalire.b..
Commenter  J’apprécie          691
Le manufacturier

Voilà LE livre qui fait le buzz en ce moment et j'avais envie de découvrir ce que certains lecteurs ont pu rechercher et surtout trouver dans cette lecture. Je n'ai pas été choquée par ce livre (Je pense qu'il m'en faut plus que ça ou peut-être aurais-je été plus choquée par des images.) C'est bel et bien notre société que l'auteur dépeint. Et oui, tous ces faits ont existé ou existent, il a juste eu le culot de l'écrire sans détour et sans prendre de gants. Ils nous annoncent des faits, des actes, des mots...et nous plonge dans ce que l'homme a de plus malsain et abject. Le conflit serbo-croate est vraiment intéressant, j'étais jeune et je n'y ai jamais vraiment prêté attention. Ce qui résulte de ma lecture est une réflexion sur le bien et le mal. Des notions qui sont souvent perverties. L'auteur a su mélanger ces notions tout comme nos repères et l'on en ressort KO!

C'est un livre puissant et dérangeant, à ne pas mettre entre toutes les mains. (...)



Ma page Facebook Au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...
Commenter  J’apprécie          640
Le manufacturier

Titre : Le manufacturier

Auteur : Mattias Köping

Editeur : Ring

Année : 2018

Résumé : 19 novembre 1991, alors que la guerre fait rage en ex-Yougoslavie, le massacre d'une famille à lieu près du village de Erdut en Croatie. Les meurtriers sont des para-militaires serbes, dirigés par le sinistre Dragoljub. Deux décennies plus tard, une juge internationale aidé par le seul survivant du massacre, ouvre une enquête et se met sur les traces des assassins. 1er avril 2017, les cadavres d'une femme et son bébé sont retrouvés dans la banlieue du Havre. Atrocement mutilés, l'enchevêtrement des corps laisse à penser que le tueur réalise là une oeuvre d'art macabre. Quels liens relient ces deux histoires ? Le territoire français sert-il de base arrière à des monstres sanguinaires qu'on pensait à jamais disparus ?

Mon humble avis : Une baffe dans la gueule, un coup de poing dans le pif, voilà à peu près l'effet du roman de Mattias Köping sur ses lecteurs. J'avoue ma très grande surprise à la lecture de ce texte, sachant que j'avais été plutôt déçu par les démoniaques, roman précédent de l'auteur Havrais. J'ai lu de nombreuses critiques dithyrambiques et je me suis dis qu'il fallait quand même que j'essaie et je n'ai aucun regret, c'est le moins que l'on puisse dire. Le manufacturier est un grand polar, d'une violence inouïe, un texte implacable peuplé de personnages dont on a du mal à se détacher une fois le roman refermé. J'exagère ?  Tentez l'expérience ! Publié chez Ring, un éditeur à part, libre et controversé, le pavé de Köping est un polar rare, dense, documenté, puissant, précis, un bouquin à part dans la production française. On pense à Don Winslow, à l'illustre Ellroy bref , de sacrés références. Bien sûr l'intrigue, sur la fin, est un peu cousue de fil blanc, bien sûr certaines scènes de violence peuvent paraître un peu gratuites, mais quel souffle ! quel rythme ! Rares sont les auteurs français pouvant se targuer d'une telle réussite dans un style de littérature tellement balisé, tellement occupé par pléthore de romans souvent uniformes et sans reliefs. Le manufacturier balaie toutes les perversions du genre humain et Köping ne nous épargne rien : viols, meurtres sur enfants, trafic d'êtres humains, prostitution, massacres, meurtres en série, violences policières et ce jusqu'à la nausée. Âmes sensibles s'abstenir... Mais le manufacturier ne peut être limité à cette litanie d'actes violents, la construction du roman tient la route, le rythme y est effréné et ce pavé se dévore en seulement quelques heures. Ce texte est un bulldozer lancé à pleine vitesse, un engin qui ne fait pas dans la dentelle et écrase tout sur son passage. Pour cela et pour toutes les raisons évoquées plus haut, je ne peux que m'incliner devant le talent et le travail, qu'on devine immense, de Monsieur Matias Köping.

J'achète ? : A ton avis ? Un texte implacable et rare. Une oeuvre à ne pas mettre entre toutes les mains, mais quel immense plaisir de lecture ! Cours-y !
Lien : https://francksbooks.wordpre..
Commenter  J’apprécie          604
Les démoniaques

La 4ème de couverture était un avertissement « Ce roman est d’une très grande violence. Il est strictement réservé à un public averti. Âmes sensibles, passez votre chemin ». En effet, ça commence fort, de façon assez crue, Mattias Köping met de suite le lecteur dans une ambiance glauque et sans scrupules. Les personnages mauvais le sont par nature, pas de machiavélisme, ils sont abjects tout simplement. « Les démoniaques » décrit, malheureusement, des situations extrêmes que vivent les filles sur les trottoirs, les accros aux drogues à la merci d’une pègre obnubilée par le profit.



En province, Jacky dit l’Ours et son frère Dany tiennent les rênes d’un réseau de drogue, de prostitution et de pédophiles. Avec un jeu croisé de compromissions et d’addictions, ils se présentent comme les marionnettistes d’un théâtre malveillant qui leur rapporte beaucoup d’argent. Kimy, la fille de l’Ours, ne veut plus se prostituer pour son père, elle vole un livre qui va bouleverser sa vie.



Ce roman noir ne laisse pas indifférent car il parle d’une violence perverse et dure mais pas très éloignée de certaines réalités dans notre pays. C’est le lot de nombreuses raclures de profiter de la faiblesse de femmes, de jeunes, de personnes malades ou en état de dépendance. Mattias Köping met en évidence des faits sur lesquels on ferme parfois les yeux, quelques ventes de drogue, qui cachent parfois des drames très profonds. Un roman à découvrir.



Proposez-moi un thriller hors normes ?


Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
Commenter  J’apprécie          490
Les démoniaques

Attention, ce roman est très violent ... âmes sensibles, abstenez-vous !! âmes moins sensibles, passez votre chemin ! âmes torturées et carapacées, foncez !! C'est l'histoire d'une vengeance : celle de Kimy. Violée, battue et rendue esclave par son père, son oncle et tous les clients de ce père atroce ! Sa vengeance ? glaciale ... sans limites !! On se bat avec elle ... On veut les voir tous tomber un par un ... On en devient sadique ! On espère des tortures sans nom !! Et quand ça arrive, on jubile ... En tout cas, c'est bel et bien ce que j'ai ressenti pendant toute la lecture de ce livre ! Trash, vulgaire, malsain, tabou ... et pleins d'autres qualificatifs hideux pour décrire ce roman ! coup de coeur pour ma part ! Oui, je sais ... comment peut-on aimer de pareilles satanités ? parce que ça retourne les tripes !! et moi j'aime ça !!!
Commenter  J’apprécie          483
Macadam

Bon, avec une telle association artistique, le résultat ne pouvait être qu'explosif. D'un côté, Mattias Köping, auteur de deux thrillers d'une puissance rare ("Les Démoniaques", "Le Manufacturier"). De l'autre, Marsault, brillant dessinateur à l'humour corrosif. Pouvait-on rêver meilleure alchimie ?

Car force est de constater que le résultat est au-delà des espérances. Les deux auteurs nous avaient promis un des livres les plus violents et sombres de la décennie : promesse tenue.

Mais "Macadam" va bien au-delà, dégageant une puissance émotionnelle comme on en trouve rarement dans la littérature française contemporaine, souvent désincarnée. Certaines nouvelles font mal, tandis que d'autres parviennent à nous faire sourire, lorsqu'elles ne nous émeuvent pas jusqu'aux larmes.

Ce recueil est un amalgame de misère humaine, de cruauté, de tendresse, d'amour, de haine et de violence. La plume de Köping n'épargne rien ni personne, toujours avec concision et subtilité, et les dessins de Marsault illustrent avec justesse les moments les plus forts de ses textes, tels des instantanés en noir et blanc. Ce livre conjugue à merveille la beauté et l'horreur, la bonté et le mal absolu, et ne laissera aucun lecteur indemne.
Commenter  J’apprécie          470
Les démoniaques

Ce premier roman de l'auteur avant le formidable "Le manufacturier ", est tout comme ce dernier violent, cru, à ne pas mettre entre toute paire d'yeux ; le lecteur en est d'emblée prévenu, et le commencera en toute connaissance de cause. Il faut tout de même repréciser que des descriptions, des situations, concernant notamment de jeunes adolescentes, sont particulièrement dures.



Noir c'est noir...

La trame évoque un "Fantasia chez les ploucs" version trash et brutale, mêlant toutes sortes de perversions et trafics divers et variés dans une petite communauté de province française au taux impressionnant de tarés et dégénérés.



Les thèmes développés dans "Le manufacturier" se retrouvent, simplifiés, en gestation, dans "Les démoniaques", tels les suites de la guerre en ex-Yougoslavie, les trafics humains et de drogues, les mafias,donnant l'impression que cet ouvrage est en fait un "brouillon", du suivant, beaucoup plus intéressant.

Le roman, donc moins complexe que "Le manufacturier", est à mon goût un peu trop linéaire, se déroulant efficacement mais sans surprises selon un seul axe autour de la vengeance de Kimy, l'une des deux personnes avec une vraie conscience du roman.

Kimy, 18 ans, forte, dure, voulant échapper à son milieu, est la seule avec une personnalité un peu complexe ; les autres sont d'un bloc, peu nuancés, bourreaux comme victimes.

La fin est plutôt convenue, très "cinématographique" ; par contre le sujet semble plutôt inadaptable en l'espèce...



Je me doutais en le commençant qu'en tant que premier roman il serait sûrement moins aboutit que "Le manufacturier", ce qui est le cas, donc je ne peux pas franchement être déçu.

C'est tout le problème de revenir à un auteur en sachant qu'on l'a découvert par une œuvre forte et appréciée.

Pour ceux qui ont le cœur bien accroché et veulent s risquer sur le terrain de M Kőping, il vaut mieux commencer par celui-ci et poursuivre ensuite avec "Le manufacturier".



Commenter  J’apprécie          469
Macadam

Il y a quelques années, j’ai eu ce que j’appelle un coup de foudre littéraire pour les écrits de Mattias Köping.



Il y a eu Les Démoniaques, un premier roman excellent. Puis Le Manufacturier est arrivé en 2018, renversant tout sur son passage. Je suis toujours aussi intarissable à son sujet tant ce roman d’une rare intensité m’a fracassée comme bon nombre de lecteurs. Six mois de panne lecture m’avaient poursuivie après avoir lu ce roman noir.



2022 signe le retour de la force tranquille.



Köping revient non pas avec du polar ni du thriller mais avec des nouvelles. Noires. Très noires. Brutales. Sans aucune lueur d’espoir.



Macadam et son écrin renferment des textes qui en révulseront plus d’un et qui te colleront le cœur au bord des lèvres plus d’une fois.

C’est noir, poisseux, crasseux, porno, violent et pourtant, c’est terriblement émouvant.



C’est la force Köping : te flinguer d’un coup et réussir à te terrasser par la profondeur des mots.



Un véritable choc thermique.



Macadam est indéniablement du Mattias Köping et laissera lui aussi une empreinte indélébile dans ma bibliothèque.



L’ensemble des textes est rehaussé par des illustrations réalisées à la perfection par Marsault pour donner vie à l’ensemble des personnages. L’alliance de l’auteur et du dessinateur est incroyable : une patte unique qui permet à cet ouvrage si singulier de tirer son épingle du jeu.



Inutile de dire que pour lire du Köping, il ne faut pas avoir peur d’être ébranlé. Un avertissement figure d’ailleurs au dos du livre. Tout le monde ne peut pas lire cet auteur, c’est un fait.



Lire du Köping, c’est être malmené, broyé.

Ce nom est pour moi aujourd’hui indissociable de la littérature noire.

La vraie, celle qui réduit tes émotions en charpie, qui te fend le cœur à te faire chialer face à la laideur du monde.



Je tiens ici, sans surprise, mon deuxième coup de foudre de l’année et assurément l’une de mes meilleures lectures de 2022.
Commenter  J’apprécie          461
Le manufacturier

Un livre rempli de poésie, d’amour, de douceur, de générosité et bien entendue "beaucoup" d’humour…

Ne serais-je pas plutôt le contraire ?

J’ai bien peur que si !



L’horreur serbo-croate m’a le plus marqué dans cet ouvrage.

Cette guerre faite de vengeance, de destruction, de pouvoir, de corruption, de richesse me dégoûte au plus haut point…



Le manufacturier donc le tueur en série est égal à ce que j’espérais de lui :-)

Je n’ai pas était étonné, j’ai compris très vite certains points important du livre… La fin demeure évidente (enfin pour moi).



Un récit à découvrir ! Pour ne pas oublier les monstruosités qui se sont déroulées pendant cette guerre serbo-croate. L’immondice à l’état pure…



Merci à Christian06 de m’avoir fait découvrir ce roman grâce à une de ses critiques (je lis le maximum de vos critiques mes ami(e)s de Babelio)



Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
Commenter  J’apprécie          400
Macadam

Mes prières ont été exaucées après une attente interminable Köping revient-elle un 4×4 en pleine puissance avec un recueil de nouvelles. Et attention, tout cela boosté par des dessins de l'emblématique Marsault.



Le duo enragé nous en met plein les yeux avec des textes qui nous font passer par tous les sentiments, à travers des lieux et des personnages variés. Toujours aussi prenante et addictive, cette écriture frappe les consciences à la hache avec précision et sans merci, j'ai été absolument envoûté.



Comme toutes les œuvres de Köping, on ne sort pas indemne de cette lecture, qui me l'a fait découvrir sous un autre angle plaisant avec ce format.



Et que dire de Marsault qui sublime chaque texte avec sa patte : minutieuse, violente et corrosive.



Il y a du détail, de la beauté et énormément de noirceur. J'allais oublier ma nouvelle préférée est la première: de la vengeance, un homme gentil et rustique sans oublier le petit Jack Traviole.





Commenter  J’apprécie          390
Le manufacturier

Mattias Köping est LE nom d’auteur de thriller à retenir. Après « Les Démoniaques » qui en avait secoué plus d’un(e), moi y compris, le voici de retour avec son second thriller, toujours édité chez Ring, le fascinant « Le Manufacturier« . Un ovni, un objet littéraire d’une noirceur totale qui est aussi une réussite éclatante. Mattias Köping repousse les limites de l’ultra violence dans un récit envoûtant, un véritable page-turner où l’on s’enfonce dans une histoire aux rebondissements machiavéliques. Il y a plusieurs récits qui s’entrecroisent pour ne former plus qu’un par la suite. C’est absolument captivant et on ne peut plus lâcher « Le Manufacturier » avant d’avoir compris tous les ressorts de ce dernier. On plonge ainsi dans les méandres de la psychée de Milovan, un jeune homme qui a survécu par miracle au massacre de sa famille en novembre 1991 à Erdut, un village de Croatie. Ceux qui ont agis avec une inhumanité totale s’appellent « les Lions de Serbie ». Dragoljub est à leur tête. Milovan souhaite le retrouver et fait alors appel à une ONG avec à sa tête une avocate d’un courage remarquable. Mais ce n’est pas tout, au Havre, en avril 2017, une mère et son bébé sont retrouvés atrocement mutilés. L’enquête s’annonce longue car ce tueur qui s’appelle « Le manufacturier » est un génie du Dark web qui vend les vidéos de ses crimes abominables à des initiés qui ont soif de sensations fortes. Au même moment, toujours au Havre, Vladimir Radiche, un flic pas comme les autres, insensible, froid, véritable force de la nature enquête sur un important trafic de drogues et de traites d’esclaves sexuelles adolescentes.. Bienvenue dans le monde apocalyptique de Mattias Köping qui noue les fils de ces trois histoires intimement imbriquées. Véritable somme, ce livre est un coup de poing dans l’estomac, une claque monumentale qui renverse les données du bien et du mal. On lit peu de thrillers de cette trempe. Attention cependant aux âmes sensibles car « Le manufacturier » est un livre extrêmement violent qui peut mettre mal à l’aise, mais l’ensemble est tellement maîtrisé de bout en bout, que l’on en ressort exténué mais heureux d’avoir connu une telle expérience de lecture. Thriller sur le mal, la fascination qu’il exerce, ces multiples visages et facettes, réflexion aussi sur ce qui peut faire de nous des monstres, des voyeurs tout aussi abject.. J’ai aimé le style d’écriture percutant, l’absence de temps mort, la parfaite imbrication des différentes histoires.. Si vous ne deviez lire qu’un thriller cette année, je vous recommanderais, sans aucune hésitation, celui-ci. On touche du doigt le génie d’un Mattias Köping qui fait désormais partie des plus grands auteurs de thriller. Remarquable.
Lien : https://thedude524.com/2019/..
Commenter  J’apprécie          395




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Mattias Köping (1410)Voir plus

Quiz Voir plus

Le Manufacturier

Quel est le nom de famille de Milovan avant de changer pour celui d'Horvat ?

Stankovic
Kovac
Pavelic
Gojko

10 questions
9 lecteurs ont répondu
Thème : Le manufacturier de Créer un quiz sur cet auteur

{* *}