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Citations de Maud Mayeras (203)


Nous sommes un danger les uns pour les autres, notre rencontre provoquerait un chaos. Si nos cheveux poussaient librement, dit maman, les autres enfants les tireraient jusqu’à nous arracher la tête. Elle hoche la tête gravement lorsque nous osons regarder la porte avec dans les yeux autre chose que de la résignation. Nous savons que l’équilibre est fragile et que nous n’avons d’autre choix que de le conserver. Alors nous laissons le seau jaune partir, plein de ce que nous sommes, en nous efforçant de ne pas nous figurer le trajet qu’il parcourt. Si c’est un mètre ou bien cent. Cela ne doit pas nous perturber, ce serait trop douloureux.
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Je n'aime pas les lueurs vives du matin, celles qui rendent vos peurs moins visibles. Elles les planquent jusqu'à la nuit tombée, où elles vous abandonnent avec délectation à vos terreurs délaissées.
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Je n'aime pas l'été. Il est l'excuse qui dénude vos corps et le leurre qui les rapproche.
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"La vague, ils l'entendent encore ronronner. Elle vibre sous leurs pieds et tapisse leurs poumons, ils la respirent. Elle les a pénétrés tel un amant indocile et enveloppés comme une mère aimante. Elle est eux, et ils ne risquent plus rien. Elle ne leur fera plus de mal."
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Restera ma conscience, que je devrai affronter toute ma vie. On trouvera bien un arrangement toues les deux.
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« On n’y peut rien. La nature humaine est mauvaise. Elle l’a toujours
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Pendant des semnaines, cette chambre est devenue ma maison. J'ai pleuré, j'ai hurlé J'ai murmuré toutes les insultes du monde. Et il n'a jamais cédé. Les cliquetis sont devenus à la fois un bruit détesté et vénéré. J'ai dévoré les trois bouquins en deux jours et ce sont des dizaines qui ont suivi. J'ai lu des histoires d'amour qui se terminaient bien et des guerres qui finissaient mal. Des morts qui revenaient à la vie, des bateaux qui coulaient, et des coups de feu tirés. Une bonne centaine au moins. Parfois mortels. Parfois non.
Je l'ai haï plus que je ne l'ai aimé. Il a été le bourreau qui casse la lame de la guillotine à la fin du film. Je m'en suis sortie. Mon estomac a repris sa forme primaire, large et enclin à de nouvelles saveurs moins nocives. Mes joues ont rosi jour après jour devant les miroirs, et les passants n'ont fort heureusement jamais pu voir non fessier. Tout est bien qui finit bien. Il m'a sauvée de moi-même. ll m'a rendu la vie dont je m'étais privée.
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"Je ne me fous de rien, je n'aime pas que la vie m'emmerde, c'est tout."
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Une fois seule, Rousseau plonge la tête entre ses mains.
Elle se dit que le monde n'est fait que de cela, de monstres qui grouillent, qui hurlent, qui geignent, qui tuent, qui forniquent pour enfanter de nouveaux monstres.
Elle se dit que c'est sans fin.
Et que sous l'horreur, il y aura toujours pire.
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“Nous sommes des monstres. C’est le nom que nous donne les autres car nous sommes trop différents de ce qu’ils sont ou connaissent ».
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On reconnaît les monstres à cette gueule qu'ils exhibent, pleine de dents et prête à dévorer les enfants. Mais certains la portent juste parce qu'ils n'ont pas le choix, comme un boulet, un masque affreux. Et, monstres ou non, ils terrifient malgré eux tout ce qui se trouve sur leur passage.
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Il paraît que nos entrailles sont capables de percevoir le mal que ressentent nos enfants, que l’on sait instantanément si quelqu’un ou quelque chose les attaque. Il paraît que le sang qui coule dans nos veines rougit et brûle au même instant. Dites-vous bien que ce ne sont que des mensonges. De pures foutaises inventées pour vous rassurer. Dites-vous que si votre enfant crève à l’étage supérieur, s’il décide de sauter par la fenêtre parce que ça lui chante, ou bien s’il chute dans l’escalier de votre cave, vous ne l’entendrez pas. Vous battrez tout juste des cils, et vous le trouverez trop tard.
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Il se rappela ces maladies aux noms barbares qu'il s'empressait d'oublier pour qu'elles ne le contaminent pas. Mais celle-ci, il avait mémorisé son nom. Parkinson. Bientôt, il ne serait plus capable de rien. Ni de marcher, ni de lire, ni d'allumer sa radio. Bientôt, il ne serait plus capable de tuer.
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.../...
- Il va falloir faire très attention à partir d'aujourd'hui, Emma.
- On n'a pas trop le choix. Nous allons devoir nous couvrir mutuellement. Il faut penser à partir.
- Oui.
- Oui.
- Demain, j'irai brûler le sac. Plus jamais il ne faudra parler de ce qui s'est passé ce soir princesse.
- De quel soir ?
- Bien.
- Bien.
.../...
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Une grosse femme entre comme un boulet de canon dans la pièce. Elle braille et m'examine de haut en bas.
- Déguerpissez d'ici ou j'appelle la police. C'est compris ?
La graisse sous son bras ballote doucement alors qu'elle essaie de me chasser comme un vulgaire nuisible.
- Je j'habite ici. Je suis la fille de M-Mme. Baudry.
Son visage furieux se métamorphose d'une façon presque dérangeante. Le front de la matrone se déplisse comme par magie. Alors je la reconnais.
- Jackie... ?
Elle m'examine sans parler et sa main s'approche de ma joue, qu'elle caresse avec douceur. Jackie Philco. Voisine et confidente de ma mère. Et au passage, peut-être la seule femme qui ait jamais su susciter mon intérêt.
- Iris ? Tu es revenue...
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Des clichés au grain épais, fruits d'une enquête ancienne qui se sont étalés un à un sur le nylon abîmé de l'écran.
Nous avons pénétré, flash par flash,dans la cour intérieure d'un immeuble.Un cul -de-sac encombré d'immondices au milieu desquelles nous avons aperçu un corps.
......
Clic.
Le cadavre d'un homme, maigre, pas vraiment sportif, étendu sur les pavés sales.Son torse sans tête. ET du sang, par litres.
Clic (trois étudiants sont partis).
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Elle n'adressa rapidement plus la parole qu'aux employés de maison (...) Tout pour ne plus parler à Julie. Tout pour feindre l'indifférence face à cette jeune fille à qui elle n'avait pas réussi à inculquer la vertu. Cette fille qui avait déshonoré la famille en souriant au loup.
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Chacun fonctionnait à sa guise, mais posséder un rituel permettait selon lui de n'oublier aucun détail.
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Je me laisse enfin aller à croiser son regard, mais celui-ci n'est plus tout à fait vide. Il s'est fixé et je suis le point de mire. Elle me scrute sans ciller et ses yeux couleur d'ardoise m'intimident brutalement. Soudain, je peux entendre les efforts qu'elle produit. Sa nuque se cambre sèchement, son cou se raidit et le tir part. Elle me crache au visage. Elle n'a rien avalé de ce que je lui ai donné. Elle a pris son temps, elle a rassemblé toutes ses forces dans cet unique but. Mon col est trempé de pomme et de salive.
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Je me cache et j'attends jusqu'à ce que les humains ne représentent plus de danger. Si la faim me tenaille, si ma gorge est sèche, alors j'attends encore, qu'il n'y ai pus de le moindre bruit dehors. Sinon les humains me tueront...
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