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Citations de Maud Mayeras (203)


Son rire c'est certainement cela qui lui manque le plus encore, quand il y pense, ce rire-colibri qui vous rentrait par une oreille et consumait les nuages à l'intérieur de votre tête.
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Je n'aime pas les devinettes, vous perdez chaque fois.
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Je n'aime pas les voix des fous. Elles frôlent votre peau, elles sont crasseuses. Et tout le savon du monde ne vous en débarrasse pas.
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La vague, ils l'entendent encore ronronner. Elle vibre sous leurs pieds et tapisse leurs poumons, ils la respirent. Elle les a pénétrés tel un amant indocile et enveloppés comme une mère aimante. Elle est eux, et ils ne risquent plus rien. Elle ne leur fera plus de mal.
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Aucune scène de crime ne me "plaît". Ni le sang ni la violence. Rien de tout cela ne me fait sauter de joie en me levant le matin. J'essaie simplement de comprendre ce qui peut pousser un esprit à se tordre à tel point qu'il devient capable de ces choses-là. Je tente juste de mettre le doigt sur les raisons qui rendent capable de franchir la limite fragile entre le bien et le mal, les raisons qui permettent de condamner de pareilles horreurs. Cerner ceux qui violent des octogénaires, qui s'attaquent à des gamines tout juste en âge de gazouiller ou qui prennent leur pied en pénétrant un cadavre. Ou ceux qui regardent simplement leur victime agoniser, sans rien faire, juste enivrés par un semblant de pouvoir. (p. 202)
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Karter prend ma main. Mon léger mouvement de recul le surprend. Alors, il serre plus fort. Malgré la déchirure, son visage semble serein.
Plus jamais.
La nuit va être longue. Affreusement longue. Je regarde Karter. Il somnole sur le vieux fauteuil en cuir orange seventies. Très stylé, ma foi. Lui aussi a dû observer et détester mon sommeil. Mais il est dans cette chambre, près de moi. Il me protège. Et seuls ses rêves le forcent à lâcher ma main.
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Le monde est fini.
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Un peu plus loin, j'ai remarqué le chien, un berger tranquille, la tête en appui sur ses pattes puissantes, les yeux bien ouverts sur son maître. Le chien veillait l'homme. L'homme veillait la femme. La femme était morte.
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J'ai regardé son œuvre. Dans les moindres détails, je crois.
Et j'ai pleuré, comme je ne l'avais jamais fait. J'ai pleuré sur son épaule pendant de longues minutes. Versant peut-être les litres d'eau salée que j'avais économisés pendant des années. Voire même toute ma vie.
« Tu es mon faiseur de rêves. »
Voilà la seule phrase qui a pu sortir de ma bouche.
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Karter retire son bras si rapidement que son geste en devient presque brutal. Qu'est-ce que tu caches Key ? Que faut-il que je ne voie pas ?
- Il est magnifique. Mais... pourquoi une Reine rouge si effrayante ?
- C'est mon démon, elle est cachée sous mon bras. Je ne la vois pas, mais je sais qu'elle est là. Comme les ailes dans ton dos. Et comme ce truc...
Il touche la cicatrice sur ses lèvres.
- Ce foutu bec-de-lièvre a gâché ma vie entière. Toi seule m'as regardé. Toi seule as vu qui j'étais vraiment.
Alors, à mon tour je caresse sa peau abîmée. Je retrace le sillon épais, de son nez à sa bouche.
- Gamin, je me suis réfugié dans les bandes dessinées, dans les contes de fées. Pour oublier le monde autour, les moqueries et le regard des autres enfants. Tu es la seule qui soit passée au travers de la carapace que je m'étais forgée pendant des années. La seule à avoir essayé. La seule, Emma.
Ses yeux sont rougis de larmes. Mes doigts courent sur son visage, doucement. Amoureusement. J'aimais cet homme.
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"Je n'aime pas l'été. Il est l'excuse qui dénude vos corps et le leurre qui les rapproche."
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Il parait que nos entrailles sont capables de percevoir le mal que ressentent nos enfants, que l'on sait instantanément si quelqu'un ou quelque chose les attaque. Il parait que le sang qui coule dans nos veines rougit et brûle au même instant. Dites-vous bien que ce ne sont que des mensonges, de pures foutaises inventées pour vous rassurer. Dites-vous que si votre enfant crève à l'étage supérieur, s'il décide de sauter par la fenêtre parce que ça lui chante, ou bien s'il chute dans l'escalier de votre cave, vous ne l'entendrez pas. Vous battrez tout juste des cils, et vous le trouverez trop tard.
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Les bâtisseurs attrapent aussi la main d'Antoine mais, par réflexe, celui-ci la retire poliment. On ne touche pas. On n'effleure pas. Ça l'a toujours rendu nerveux, le contact. Les bâtisseurs ne le forcent pas. Ils cherchent simplement à lui enseigner  l'art de frôler sans faire mal, toucher sans abandonner. Ils veulent lui montrer. La douceur, ça n'est que cela.
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Je n’aime pas le silence, il appelle les mauvaises pensées.
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Il espère tant que ce soit elle. Il prie Dieu peut-être, ou les nuages, ou sa mère, n'importe quoi qui fasse l'affaire.
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Elle se dit que c'est sans fin.
Et que sous l'horreur, il y aura toujours pire
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Enfin, lorsque nous serons prêts et autonomes, il nous montrera comment tuer les hommes.
Quand les nuits seront à nous, nous apprendrons à ne plus avoir honte. Aleph nous offrira des lames effilées et nous pourrons couper la viande des femmes et briser les os des enfants.
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Ma main s'égare machinalement sur le relief des touches de la télécommande et l'énorme écran m'offre une vue imprenable sur la vie des gens. Certains chantent, juste ou faux. D'autres pleurent, juste ou faux, d'autres rient, et là, encore une fois, impossible de deviner s'ils mentent ou non. Plus insolite, un homme teste sa virilité en s'enfermant dans un caisson rempli de nombreux reptiles. Un autre vante les mérites de la viande de cochon d'Inde assaisonnée de piment rouge et roulée dans la farine de blé. Un autre est monogame et《le vit très bien》.
Tout un programme.
L'exhibitionnisme est devenu priorité.
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J'ai pleuré sur son épaule pendant de longues minutes. Versant peut être les litres d'eau salée que j'avais économisés pendant des années. Voire même toute ma vie.
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Je n'aime pas le silence, il appelle les mauvaises pensées.
Je laisse souvent entrer les bruits. Le ronflement des moteurs et les mots roturiers des piétons. Ils pénètrent par la fenêtre et me rassurent.
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