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Critiques de Maurice Renard (116)
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Les mains d'Orlac

Lors d'un accident de train le pianiste Stephen Orlac perd ses mains. Un chirurgien controversé pour sa modernité débridée lui en greffe de nouvelles. Puis la vie du couple Orlac se transforme en enfer : crimes qui lui sont imputés, apparitions fantomatiques, des objets qui disparaissent alors qu'ils sont soigneusement enfermés...



J'ai reçu ce livre CD par le biais de Masse Critique et comment dire... j'ai été fortement surprise par ce type de support littéraire. D'autant plus que j'ai adoré l'histoire. Je pense me le procurer en format papier également.

Merci Babelio et à la maison d'édition pour cet excellent partage.
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Les mains d'Orlac

Malheureusement, ce roman a été une grosse déception pour moi. Pourtant, le résumé m'avait vraiment attiré par son originalité, mais je n'ai pas du tout réussi à entrer dans l'histoire. De plus j'ai trouvé que le résumé de la quatrième de couverture dévoilait beaucoup trop de chose sur le contenu de l'histoire, c'est dommage ça enlève un peu de mystère.

Le langage employé est assez soutenu et on ne comprend parfois pas le sens de certains mots, c'est pour dire.

Je n'ai ni accroché à l'écriture, ni à la tournure de l'histoire, dès le début, j'ai cru tourner en rond. Je ne me suis pas attaché aux personnages non plus.

L'ambiance surnaturelle ne m'a pas emballé plus que cela alors que j'en attendais beaucoup. J'avais tellement envie d'être surprise par ce roman et finalement, c'est tout l'inverse, j'en suis navrée. Et en revanche, cette fin m'a surprise, car je ne m'attendais pas du tout à cette tournure. Le dénouement est tout à fait plausible. En conclusion, un récit pas assez fluide pour moi, trop de longueurs, mais une fin acceptable qui mérite qu'on termine sa lecture.
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Les mains d'Orlac

J'ai un avis assez mitigé sur ce roman. Tout d'abord, ce qui m'a bloqué est le fait que l'histoire est racontée du point de vue externe. De plus, le vocabulaire est assez soutenue et non familier ce qui est un autre point qui distance le lecteur et les personnages. Mais sinon, je suis tombée de haut à la fin de l'histoire, ne m'attendant pas à tous ces rebondissements et retournement de situation. Malgré tout l'écriture de l'auteur est assez fluide. Ce roman est un mélange de suspense et de fantastique.
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Un homme chez les microbes

De Maurice Renard, j'avais déjà lu L'homme truqué il y a quelques années. Un homme chez les microbes (1928) est beaucoup plus extravagant, tout en continuant de contribuer à forger la SF française, alias merveilleux scientifique. Déjà, l'écriture frappe : le prologue, qui s'amuse avec le cliché du manuscrit trouvé, est complètement insolite et détonnant. Je l'avoue, je n'ai pas été mécontent que le ton devienne un poil plus sobre par la suite, pour rester tout de même coloré, surprenant et, surtout, plein d'humour. La première moitié du récit est une petite satire sociale teintée d'un élément classique de la SF d'un certain âge qui cherche à explorer ce qui se trouve au-delà des sens humains dont les limitations deviennent évidentes : l'homme qui rétrécit, thème qu'on retrouve, pour ne citer que deux romans, dans L'homme élastique de Jacques Spitz et La chute dans le néant de Marc Wersinger. Si notre héros se fait rétrécir, c'est pour plaire aux parents de sa bien-aimée, qui le trouvent trop grand à leur goût. Ce mélange des genres fonctionne très bien, c'est vif et intelligent.



La suite sur mon blog :


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Un homme chez les microbes

MERVEILLEUX SCIENTIFIQUE ET HUMOUR







Maurice Renard, auteur essentiel du « merveilleux scientifique » français, à cette époque où la science-fiction ne portait pas encore ce nom, est à nouveau, après L’Homme truqué il y a quelque temps de cela, « exhumé » par les belles éditions de L’Arbre Vengeur, qui nous ont également régalés de l’œuvre de certains des plus brillants de ses compères, comme les un peu plus récents Régis Messac (Quinzinzinzili) et Jacques Spitz (L’Œil du purgatoire). Un homme chez les microbes, toutefois, est publié dans une collection un peu à part, dite « Exhumérante », et dont le propos est de rappeler au bon souvenir du lecteur des « classiques oubliés » du registre humoristique.







Et sans doute est-ce à bon droit, car ce bref roman de 1928 conjugue en effet imaginaire scientifique et drôlerie, dans un registre où les deux domaines fusionnent sans qu’aucun ne prenne vraiment le pas sur l’autre (ou, plus exactement peut-être, en offrant à chacun son moment pour briller). Ce n’est pas la moindre singularité, ni le moindre atout, de ce roman qui, pour être d’un style agréablement suranné, parvient toujours, quatre-vingt-dix ans plus tard, à faire rire et à émerveiller. Le ton est dès lors assez différent de celui de L’Homme truqué, sans que l’œuvre y perde en cohérence.







Cela tient peut-être, pour partie du moins, à la multiplicité des formes de l’humour dans le roman, dont témoigne, avec toute la gouaille d’un bateleur, l’enthousiasmante préface de Claro. Mais, à vrai dire, l’imaginaire scientifique également se voit traiter sur des modes différents, où le voyage extraordinaire a sa part, ainsi que le laisse d’emblée entendre le titre du roman – au point en fait où le thème lorgne plus que jamais sur l’utopie, sans jamais perdre de vue le rire et plus particulièrement la satire, ce qui doit sans doute tirer le présent roman du côté de Swift et de ses Voyages de Gulliver.







UNE QUESTION DE TAILLE







En effet, le roman procède en deux temps – de manière très symptomatique, il est divisé en deux parties, approximativement de taille égale, et dont l’approche est assez différente ; ceci en laissant un peu de côté l’étonnant « Prologue (pourquoi pas ?) cinématographique ».







Dans la première partie, nous faisons la rencontre du docteur Pons, un jeune médecin non dénué d’ambitions mais qui a dû brutalement les remiser au placard, en s’installant à Saint-Jean-de-Nèves – qui n’est pas exactement Paris. Le docteur Pons, jamais avare de bons mots et encore moins des plus mauvais, reçoit un jour la visite de son ami Fléchembeau, grande gigue qui a fait son droit et se verrait bien épouser la mignonne Mlle Olga Monempoix, délicieuse fille du magistrat local, le voisin de Pons. Las ! Les parents ne veulent pas… Ou pas tout de suite. Sans doute est-ce parce que cette canaille républicaine en a après le monarchiste Fléchembeau ! Oui : 1928, une autre époque…







Mais le docteur Pons mène son enquête, et découvre que le refus des Monempoix est motivé par tout autre chose : la taille du prétendant ! Cet homme est trop grand – peu importe qu’il soit monarchiste ou non. Mlle Monempoix est bien menue à côté… Le couple ne pourrait être que mal assorti ! Et parfaitement ridicule, surtout en société ! Si seulement le fringant jeune homme pouvait être plus petit, de quelques centimètres à peine… Rêverie futile.







Et cependant… Le bon docteur Pons pourrait peut-être aider son ami Fléchembeau ? C’est qu’il travaillait sur un traitement médicamenteux destiné à réduire les dimensions – cela semble avoir fonctionné sur sa chatte… Inutile pour l’amoureux éconduit d’en savoir davantage : il gobe aussitôt les pilules – bien imprudemment…







Et le traitement fonctionne ! Fléchembeau perd quelques centimètres : le jour requis (car Pons avait, sans expliquer pour quelle raison, obtenu un délai d’un mois auprès des Monempoix), l’avocat a « la bonne taille », et tout le monde s’en réjouit : champagne, félicitations, reparties spirituelles ! Incluant un affligeant « Je vous salue, mari ! »







Mais voilà : contrairement à ce qui avait été prévu, Fléchembeau continue de rétrécir… et c’est bien fâcheux.







C’EST LE POMPON !







On en arrive à la seconde partie du roman – si la première est narrée à la troisième personne, la seconde est à la première personne, sous la forme d’un compte rendu écrit par Fléchembeau concernant son incroyable odyssée.







En effet, quoi que tente un docteur Pons aux abois, même aimablement secondé par Mlle Olga, Fléchembeau diminue jour après jour. Bientôt réduit à la taille d’un homoncule, l’avocat ne s’y arrête cependant pas, et il devient de plus en plus difficile de le suivre comme de communiquer avec lui – jusqu’au jour fatidique de la disparition pure et simple…







Sauf que non : le voyage de Fléchembeau est tel qu’il se poursuit en fait dans l’infiniment petit – l’univers des microbes… et au-delà ? Car notre homme qui rétrécit fait la rencontre de toute une civilisation, brillamment avancée – probablement bien plus que la nôtre. Ces Mandarins, ainsi que les surnomme notre héros, sont anthropomorphes en tous points ou presque, mais avec des bizarreries çà et là – dont la plus flagrante est ce pompon qu’ils ont sur la tête, et qui leur confère une sorte de sixième sens inaccessible aux humains ; plus tard, Fléchembeau découvrira d’autres faits étonnants, dont, pas le moindre, la division de cette espèce en trois sexes. Quoi qu’il en soit, ces « microbes », auxquels notre voyageur malgré lui confère des noms naturellement grecs, parviennent à mettre un terme à son rétrécissement ininterrompu jusqu’alors, et songent, pour l’un d’entre eux du moins, à trouver un moyen de rendre à Fléchembeau sa taille humaine – un processus qui demandera beaucoup de temps…







D’ici-là, il a toute une utopie à découvrir ! Et à la manière d’un Gulliver...







L’HOMME QUI RÉTRÉCIT (VRAIMENT BEAUCOUP TROP)







Il a pu être tentant (et cela a semble-t-il été tenté par les héritiers de Maurice Renard ?) d’établir une filiation entre Un homme chez les microbes et L’Homme qui rétrécit, le fameux roman de Richard Matheson. Mais, à tout prendre, au-delà du dispositif de base (et encore ?), de cette idée donc d’un homme qui rétrécit, les deux romans ne sauraient être davantage opposés : ils ne racontent pas du tout la même chose, et, qui plus est, le font sur un ton qui n’a absolument rien à voir.







Quelques séquences, sans doute, à mi parcours de la diminution de Fléchembeau, peuvent bien se retrouver dans les deux œuvres, mais c’est un leurre auquel il ne faut pas attacher trop d’importance. Après tout, ce qui importe vraiment chez Renard, c’est de rétrécir l’homme aux dimensions d’un microbe, lui offrant ainsi l’aperçu d’une civilisation aliène même si anthropomorphe et terrestre – il joue de l’infiniment petit, et corrélativement de l’infiniment grand, dans une perspective tenant de la faculté d’émerveillement. Le roman de Matheson, par contre, se concentre sur un homme de taille insectoïde, confronté à la menace nouvelle d’objets et de créatures anodins et tout sauf redoutables dans le quotidien de l’humanité. Les deux personnages ne sont pas forcément très sympathiques, ce qui les rapproche certes, mais, au-delà, ils ne vivent pas du tout la même chose, aussi les échos de leurs expériences sont-ils très différents.







Ce qui ressort d’autant plus du ton et du style. Chez Renard, la plume est enjouée, abondant en mots d’esprit, surtout dans la première partie du roman, avec le frénétique Pons – la seconde partie, le rapport de Fléchembeau, est certes plus posée. Chez Matheson, c’est tout autre chose, avec une approche plus prosaïque qui, en même temps, est chargée d’horreur – que ce soit sur le long terme, avec la misère sociale du personnage abandonné de tous, ou sur le vif, avec la fameuse araignée… En outre, la psychologie du personnage principal est traitée bien différemment, c’est peu dire. Le rire n’est vraiment pas de la partie, dans L’Homme qui rétrécit...







DEUX FORMES DE SATIRE SOCIALE







Alors que c’est bien une dimension essentielle d’Un Homme chez les microbes, roman abordant la satire sociale sous deux angles très différents.







Dans la première partie, l’humour domine – l’imaginaire, progressivement déployé au travers du traitement du docteur Pons faisant rétrécir son ami Fléchembeau, est finalement au service de la satire plus qu’autre chose. Une satire délicieuse, heureusement – où l’auteur ne prend pas de gants à l’égard de la bourgeoisie de province, et des ambitions des bien-nés ; sans forcément que cela vire au pamphlet, cela dit, car le ton très léger du récit, et rendu plus léger encore par les traits d’esprit du docteur Pons (du genre qui sont tellement mauvais qu’ils en deviennent magnifiquement bons), rend l’ensemble plus drôle que méchant. Et, oui, toujours drôle en 2017 – un tout autre monde pourtant. La plume de Maurice Renard est sans l’ombre d’un doute surannée, mais elle est tout aussi vive et chatoyante, un vrai régal – que les mauvais jeux de mots rendent plus humain et non moins savoureux. Claro, dans sa préface (qui en dit peut-être un peu trop, en même temps ?), donne de bons aperçus de l’humour de l’auteur se traduisant dans son style, et c’est parfaitement délicieux.







L’humour persiste dans la deuxième partie du roman, mais de manière moins frontale, et moins systématique. Le récit du pauvre Fléchembeau, par la force des choses, ne peut pas faire preuve de la même insouciance badine – et Pons n’est plus là pour émailler l’histoire des blagues les plus éculées et du goût le plus affligeant.







Cependant, notre homme qui a rétréci, plus ou moins consciemment, est donc typique de ces visiteurs en Utopie que la littérature a plus qu’à son tour repris depuis Thomas More, et assez clairement dans la veine du « voyage extraordinaire » ou plus globalement du « conte philosophique » : le roman mentionne à plusieurs reprise le Micromégas de Voltaire, et il me faudra y revenir, mais la figure à laquelle nous renvoie presque automatiquement le roman, dans ces pages, est bien le Gulliver de Swift. En même temps, et comme de juste, Fléchembeau chez les Mandarins a aussi quelque chose des Persans de Montesquieu égarés en France…







L’exotisme du cadre, qui autorise de beaux moments de merveilleux scientifique, joue en effet son rôle traditionnel de miroir de notre monde : à travers les Mandarins, et à travers Fléchembeau découvrant candide le monde des Mandarins, Maurice Renard évoque bien notre monde dans l’entre-deux-guerres (le monde des Mandarins, d’une certaine manière, est également dans cette position guère enviable – à mi-chemin entre les tranchées noyées sous les gaz de combat, et la menace d’une future guerre d’extermination), un monde chamboulé par la science et l’industrialisation, avec ses gloires mais plus encore ses ridicules, dans l’académie comme dans les salons – qui renvoient directement aux ambitions mesquines d’un Fléchembeau comme d’un Pons. Mais le rire est donc alors beaucoup moins franc, et ne dissimule pas toujours une angoisse fondamentale, aux dimensions peu ou prou cosmiques.







LA FACULTÉ D’ÉMERVEILLEMENT, POURTANT







Car le roman, sous la blague, a un véritable contenu « merveilleux scientifique », si l’on ne veut pas encore dire « science-fictif » (mais, après tout, pourquoi pas ?). C’est bien sûr particulièrement sensible dans la seconde partie, qui se veut à cet égard plus « précise » que le « voyage extraordinaire » classique, mais, déjà dans la première partie, certains échanges entre le docteur Pons et Fléchembeau le laissaient deviner. Toutefois, la prise de conscience de ce qu’il y a un monde infiniment petit avec sa propre civilisation change forcément un peu la donne… La référence revient souvent, à Micromégas donc, et elle a des implications colossales – car il ne s’agit pas seulement d’imaginer un monde infiniment petit, recelant en lui-même la potentialité d’autres mondes infiniment petits (c’est le souci, avec l’infini...), mais aussi, le cas échéant, d’envisager notre monde de la sorte, avec de l’infiniment grand par-dessus. Le débat a ainsi des implications d’ordre cosmique, annihilant tout anthropocentrisme, qui ont quelque chose de vertigineux – c’est déjà, dans sa forme la plus pure en dépit du ton humoristique, le « sense of wonder » de la meilleure science-fiction (et cela a pu me faire penser, antérieur, à l’extraordinaire Flatland, d’Edwin A. Abbott). Le roman tente d’ailleurs de jouer également de cet aspect sur le plan temporel, mais sans doute avec moins de pertinence et de réussite.







Mais ce vertige est bien ce qui importe le plus, ici – car la société des Mandarins, en tant que telle, est plus ou moins enthousiasmante, avouons-le. Maurice Renard, en effet, et sans doute parce que cela sert son propos via l’intégration plus ou moins dissimulée de Fléchembeau parmi les Mandarins, a conçu une société que l’on pourrait trouver trop anthropomorphe – il y a certes le pompon, dont le nom même ne fait pas très sérieux, mais pas grand-chose d’autre pour l’essentiel, à part, à terme, cette idée d’une espèce à trois sexes, supposée battre en brèche les préjugés de Fléchembeau et tant qu’à faire ceux du lecteur avec, mais sur un mode finalement bien timide. Les « nègres verts » feront probablement hausser quelques sourcils, par ailleurs.







D’autres aspects, heureusement, sont plus intéressants – comme ces deux « soleils », l’industrialisation à outrance de la civilisation mandarine, ou son rapport intéressé à la science. Il y a là quelques belles idées, qui font d’Un homme chez les microbes un roman non seulement drôle mais aussi fascinant dans sa veine science-fictive.







Mais cela débouche sur quelques chose d’assez étrange : une dimension peu ou prou apocalyptique qui n’est certes pas dans le ton de la majeure partie du roman. Ici, Maurice Renard, est-ce compulsion ou hommage ou que sais-je, revient à nouveau, ai-je l’impression, à la manière de son modèle H.G. Wells – le roman n’a à ce stade plus rien de léger, et laisse entrevoir des futurs non mandarins sinon non humains, qui ne seraient pas si étrangers aux ultimes visions de La Machine à explorer le temps, ou à l’imminence de la disparition de l’humanité dans La Guerre des mondes.







La rupture de ton est saisissante. Mais je ne suis pas bien certain de ce qu’il faut en penser, au regard de la qualité du roman.







À LA HAUTEUR







Reste que celui-ci, globalement, se montre plus qu’à la hauteur (aha). Le ton du roman ne doit pas leurrer : il contient de beaux moments de merveilleux scientifique, tout à fait dignes d’un ouvrage qui s’afficherait « plus sérieux ». Si l’anthropomorphisme de la société mandarine est un peu décevant, les bonnes idées ne manquent heureusement pas dans ce contexte, qui contribuent tant à asseoir la singularité du roman qu’à en exprimer quelque chose de latent qui s’avère à terme peu ou prou visionnaire.







Toutefois, son atout essentiel est bien son humour. À sa manière quelque peu passée de mode, Un homme chez les microbes demeure pourtant un roman très drôle, et la plume très travaillée de Maurice Renard, dans ce registre dangereux, faisait et fait encore des miracles. Très bonne idée, donc, que de rééditer ce roman délicieux dans la collection « Exhumérante ».







En attendant, peut-on l’espérer, d’autres rééditions ? Sans doute cela en vaudrait-il la peine – car Maurice Renard était donc un auteur à la palette riche et variée, un des plus brillants de ces « précurseurs » que le genre science-fictif aime à s’attribuer. Toute nostalgie malvenue mise à part (sans même parler de quelque chose d’aussi absurde que le « patriotisme littéraire »...), il y a là un domaine à creuser.
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Un homme chez les microbes

Un surprenant voyage qui conduira dans un monde bien plus proche du conte philosophique humoristique et ironique que du merveilleux rigoureusement scientifique.

L'article complet sur mon blog.
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La Rumeur dans la montagne

Une nouvelle assez mélancolique, poétiquement sombre. Quand un peintre rencontre une sublime musique au bord d'une ravine.

L'écriture est agréable, légère, et les descriptions de paysages sont bien rendues.

La fin est cependant, à mon goût, convenue et baclée.

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La Rumeur dans la montagne

J’ai téléchargé cette courte nouvelle (à peine une vingtaine de pages) par curiosité. En effet, je n’avais jamais entendu parler de l’auteur.



Sans être extraordinaire, cette nouvelle a quelques bonnes qualités. Le style de l’auteur est agréable et fluide, jouant habilement entre cynisme et ironie du sort. Le mystère autour du son est assez bien exploité même si j’ai un peu regretté qu’il ne se lève pas à la fin de la nouvelle. C’est bien sûr la règle du jeu pour ce type de récits, cependant j’apprécie lorsque l’auteur offre au lecteur quelques indices pour nourrir son imagination.



Difficile pourtant de juger l’auteur sur un si court extrait de son oeuvre. En quelques pages il parvient néanmoins à éveiller la curiosité du lecteur et à le laisser un peu coi et déconcerté sur la fin brutale, à tous sens, du récit.
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Les mains d'Orlac

Certains me diront que Maurice Renard est le pére du roman fantastique, que ce livre est plein d'imagination, précurseur même...

peut être, peut être...mais si mal écrit ! et si on me parle de charme désuet je rétorque : vieillerie imbuvable !

Heureusement qu'il en reste un film avec Peter Lorre.
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Les mains d'Orlac

J'ai écouté le roman grâce à la maison d'édition Voolume. Je les remercie car sans leur adaptation audio du roman, je ne me serais pas tournée vers cette histoire. Ils ont d'une certaine manière remis le roman au goût du jour.



Le vocabulaire est assez complexe et n'est pas toujours facile à comprendre. On remarque immédiatement que le roman date d'il y a quelques décennies. Ce n'était pas évident à écouter. Je devais être bien concentrée. Parfois j'écoutais l'histoire avec le texte sous les yeux.



La voix du narrateur était agréable. Elle changeait pour chaque personnage. Ce sont les dialogues des personnages qui m'ont le plus plu.



Mon personnage préféré était Rosine, la femme de Stephen Orlac. J'ai aimé sa personnalité et sa volonté d'aider son mari suite à son accident. J'ai immédiatement perçu l'amour qu'elle avait pour son mari.



J'étais assez mitigée tout au long de l'histoire. J'ai trouvé qu'il y avait des longueurs et beaucoup de détails. L'écriture, étant compliquée, elle prenait le dessus sur l'histoire par moment. A plusieurs reprises, j'étais perdue et je devais retourner quelques minutes en arrière. A cause de l'écriture, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire.



Mais la fin m'a étonnement plu et a fait remonter la note que j'ai attribuée au roman.



Je suis tout de même très contente d'avoir lu cette histoire et d'être sortie de ma zone de confort.



Mini résumé :

Suite à un accident de train, le pianiste Stephen Orlac perd l'usage de ses mains.



Le docteur Cerral l'opère et lui en greffe de nouvelles. La vie d'Orlac se transforme alors en cauchemar. Il pense souffrir d'hallucinations. Son épouse Rosine l'aide et enquête pour le sauver, mais le couple est pris dans un complot.



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Les mains d'Orlac

Stephen Orlac est un célèbre pianiste qui malheureusement va être victime d'un accident de train qui va lui endommager son outil de travail : ses mains. Pour essayer de sauver son gagne-pain, son épouse va faire la terrible erreur de confier son mari à un éminent chirurgien qui essayera tant bien que mal que de sauvegarder les mains de notre virtuose pianiste sauf que voilà, cela va être un véritable échec. De retour dans la demeure familiale, des phénomènes nouveaux et étranges vont commencer à se manifester comme des apparitions, des couteaux plantés dans la porte ou encore des bijoux qui vont miraculeusement disparaître du coffre à bijoux fermé à clé... Mais le pire est à venir car on va retrouver des cadavres à l'appel dans l'entourage du couple... Que s'est-il passé le jour de cet accident ? Que s'est-il passé lorsque le chirurgien a tenté de sauver les mains de Stephen ? Qu'a-t-il bien pu lui faire ?







C'est un roman qui m'a bien plu dans l'ensemble mais j'ai été déçu de m'apercevoir que le résumé éditeur nous révélait tant de choses avant lecture ! Malgré tout, le fait que le résumé éditeur révèle une grosse partie de l'intrigue de cette histoire, heureusement que l'auteur avait des rebondissements dans son chapeau et que le dénouement final m'a plu même si j'aurais aimé que le mystère et le suspense reste entier.







C'est un suspense sombre avec un scientifique un peu cinglé qui a voulu créer son propre monstre de Frankenstein. Les personnages sont torturés et tortueux. La pointe de fantastique ne m'a pas dérangé ici, je dirais qu'au contraire, elle prend totalement son sens dans ce récit qui nous fait couler des sueurs froides dans le dos. Je comprends pourquoi il y a eu des adaptations cinématographiques de ce roman, j'ai bien l'intention de faire des recherches pour le regarder tard le soir avec du pop corn en espérant avoir peur 📺.







Ce roman d'époque m'a fait pensé un peu à "Golem", livre et adaptation cinématographique que j'avais bien apprécié de part sa forme, son côté époque, petite bourgeoisie avec une description de la société et des mœurs, des coutumes, des habits toussa, toussa.







La plume de l'auteur est descriptive, poétique, j'ai beaucoup aimé son style auquel j'ai adhéré dès les premières lignes.







Tout ça pour vous dire que je vous conseille la lecture de ce livre qui a su vieillir avec son temps. Amateur de suspense, ce roman devrait vous plaire.
Lien : https://leslecturesdeladiabl..
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Les mains d'Orlac

Stéphane Orlac est un pianiste virtuose, de renommée internationale. Grièvement blessé, à la suite d’un accident de chemin de fer, il perd l’usage de ses mains.

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L’espoir lui est rendu, grâce a la rencontre d’un chirurgien qui lui greffe une nouvelle paire de main.

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Très vite Orlac est hanté par d’horribles hallucinations, ses mains semble animés de pulsions autonome.

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Je n’ai pas vraiment été emballé par cette histoire, je n’ai pas eu d’attachement particulier avec les personnages.

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Le seul point positif, de ce roman c’est la plongée dans les années 20 qui nous fait voyager dans le temps.
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Le péril bleu

Le style fragmentaire, sans relief et peu immersif rends cette lecture difficile.
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Les mains d'Orlac

Les Mains d’Orlac est un roman fantastique, publié en 1921 et quatre fois adapté au cinéma ; la première adaptation fut tournée en Autriche en 1924 : ce film muet de près de deux heures peut être vu en toute légalité sur le site Internet Archive.



Maurice Renard précise : « Il y avait déjà beau temps que l’histoire singulière se déroulait, lorsque je fus appelé à jouer, parmi ses personnages, le rôle effacé de figurant attentif ; et c’est de Mme Orlac que je tiens le récit du commencement… Si j’étais un conteur , j’aurais sans doute entamé l’histoire par le milieu, sinon par l’épilogue, comme font nos romanciers les plus experts, afin de frapper le grand coup le premier. Mais il m’a déplu de rompre l’inouï crescendo de terreur et de curiosité qui fait des Mains d’Orlac une ascension passablement bizarre. »



Le pianiste virtuose Stephen Orlac, victime d’un accident de chemin de fer, est blessé grièvement à la tête et privé de ses mains. Un célèbre docteur lui greffe celles d’un assassin fraîchement guillotiné. Dès lors, Orlac se demande s’il n’a pas hérité de penchants criminels. Constamment déprimé, il semble souffrir d’hallucinations. Rosine, son épouse, enquête pour le sauver, mais les mystères et les crimes se multiplient autour d’Orlac.



Dans cette histoire où l’occultisme tient une grande place Maurice Renard, comme dans L’Homme au corps subtil, laisse voir l’influence de H.G. Wells… mais, hélas ! L’Homme invisible est encore impubliable jusqu’en 2017…

> Écouter un extrait : 01. La catastrophe de Montgeron.



..: Voir la page complète de ce livre audio :..
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L'homme truqué

Des allusions appellent une suite, ce dont on ne peut que se réjouir, tant cet univers, mélange d'ambiance de début de siècle et de superscience (une SF uchronique originale) est encore riche de potentialités à explorer !
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Romans et contes fantastiques

L’auteur Maurice Renard est enterré au cimetière de Dolus d’Oléron. Il fut au début du XX siècle un grand précurseur de la science fiction à la française. Ses romans et contes réunis ici on eu un grand retentissement en France mais aussi à l'étranger, notamment dans les pays anglo-saxons qui ont adaptés certaines oeuvres comme les mains d'Olrlac au cinéma.
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