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Citations de Mechtild Borrmann (130)


Vous n’êtes qu’une petite oie blanche. Je vous conseillerais de vérifier soigneusement vos prétendus faits. Vous ne seriez pas la première journaliste à ruiner sa carrière par des diffamation
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Une journaliste continuerait à fouiller, trouverait d’innombrables preuves qu’elle interpréterait à sa guise et présenterait avec arrogance comme étant la vérité. Et rien de ce qu’elle dirait ne serait vrai.
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C'est l'espoir qui a troublé ma raison. L'espoir d'un avenir meilleur. Mais l'espoir, je l'ai compris bien trop tard, est un poison qui paralyse et nous incite à persévérer courageusement.
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Ils avaient été si heureux. Les années à Kornelimünster aussi avaient été des années de bonheur. Et puis elle avait mis tout cela en jeu. Elle avait tout écarté pour regarder en arrière et permettre au passé de prendre le contrôle de sa vie.
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« Mon pauvre homme tout cassé », songeait souvent Agnes. Certains jours, elle avait l’impression de le retrouver au-delà de son regard dur et méfiant, de l’entendre sous ses phrases économes. Même s’il se rétablissait à vue d’œil, ces cinq années de séparation les séparaient plus sûrement qu’un no man’s land.
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La guerre lui avait laissé son mari et ses enfants. Un bonheur qui n’avait pas été donné à beaucoup. (Agnes)
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Mais l’espoir s’amenuisait, s’écoulant sans bruit par-dessus le bord de ces jours émoussés. (p. 208.)
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Quand je suis partie, en décembre 1950, je ne désirais qu’une chose : oublier ! Commencer une nouvelle vie. Mais on n’oublie pas. On met ces années entre parenthèses, et tout ce qui reste, c’est une tristesse inexplicable qui vous envahit par moments. (p. 194.)
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D'abord le silence, puis des mensonges. L'un découlait naturellement de l'autre, toujours.
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C'était cela la vieillesse . L'âge faisait basculer le temps. On cherchait craintivement à retenir le moment présent tout en espérant qu'il ne serait pas le dernier. Une certaine démesure , une rage de vivre davantage, mais se réduisait à la peur de la mort.
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"Débarrassés et balancé dans la fosse." Les mots n'en finissaient pas de résonner en lui. La faim et la fatigue ne tarderaient pas à le dépouiller de toute la substance de son être, strate après strate, jusqu'à ce qu'il ne reste plus de lui que ce noyau brut dont le seul objectif était de survivre coûte que coûte, sans scrupules et sans humanité. Le processus avait déjà commencé, il en était conscient : dès le transport, quand il avait distribué des coups de pied pour se faire une place dans le train ou bien le soir où il avait dévoré le pain qu'il destinait à Ribaltchenko. Combien de temps restait-il avant de parler non plus de "morts" mais de corps dont "on se débarrasse" ? Combien de temps avant qu'il ne leur ôte, lui aussi, ce dernier reste de dignité humaine ?
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Il avait alors onze ou douze ans. La robe de Diane ne couvrait pas son sein droit, et au cours des premières semaines, quand il pensait que personne ne l'observait, il grimpait sur le socle pour caresser l'aréole parfaitement modelée. Les petites aspérités et le mamelon lisse et froid lui avaient donné ses premiers émois sexuels.
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Chez nous, on dit que le véritable amour est comme un anneau. Il n'a pas de fin...
Quand on est jeune, on ne soupçonne pas que l'amour reste même quand l'autre est parti. Telle une douleur fantôme. Et cette douleur devient elle aussi pareille à un anneau. Elle n'a pas de fin. (195)
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"Les ressources humaines dépassent notre imagination. Nous sommes capables d'endurer des choses inimaginables quand nous ne pouvons pas faire autre autrement. Ce n'est qu'ensuite quand nous essayons de la traduire en mots, que nous pleurons. Parce que c'est alors seulement que ça devient vrai"
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Si vous persistez à prétendre que votre mari a été arrêté,il faudra vous attendre à des conséquences pour vous et vos enfants.
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Il s’assit et dit :
– Va dormir.
Elle se leva et alla lui chercher une bière :
– Si Bülent vient…
Il la coupa :
– On avisera.
Elle s’appuya contre le réfrigérateur, il but la bière et, quand il la regarda, il prit conscience qu’ils étaient dorénavant liés l’un à l’autre. Non pas alliés, comme ils l’étaient, Vera et lui, mais liés par des chaînes, et il croyait déjà les sentir. Des semaines plus tard, en repensant à ce jour-là, il nota que pas une seule fois il n’avait envisagé d’appeler la police.
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Dès que le train s’ébranla, elle sut qu’elle devait faire le deuil de son passé et de ses espérances. Chaque kilomètre parcouru, chaque ratata-ratata-ratata des roues l’éloignait de son existence antérieure. Il ne lui restait plus qu’à se concentrer sur sa peur pour ses enfants.
Les souvenirs du transport ne revinrent jamais complètement. Si ce n’est quelques images brouillées, enfouies dans les profondeurs de sa mémoire, qu’il lui arriva d’évoquer, mais seulement à voix basse, quand ses fils eurent atteint l’âge adulte.
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«Je n'ai jamais possédé un violon doté d'une pareille sonorité. Il me semble que mon âme suit les sons de l'ombre la plus profonde à la lumière la plus vive. »
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Il n'y a pas que mes doigts, songeait-il. C'est pareil pour mes dents qui mâchent sans nourriture, pour mon estomac vide qui continue de travailler. Il ne reste rien de moi. Ilia Vassilievitch Grenko est devenu un fantôme.
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Plusieurs des hommes qu'ils amenaient étaient inconscients, d'autres vomissaient sans discontinuer. Nous portions des sandales, des blouses en coton, des masques en tissu et des gants pour nous occuper d'eux. On nous acheminait de nouveaux patients toutes les minutes. La plupart avaient la peau rougie comme après un coup de soleil. Certains souffraient de brûlures et de lésions plus sévères, et leur état semblait s'aggraver au fil des heures, comme s'ils continuaient d'être soumis à une chaleur intense. Nous n'avions pas le temps de réfléchir à la question. Le crépitement hystérique des compteurs Geiger qui mesuraient l'irradiation des hommes résonne encore à mes oreilles.
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