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Citations de Megan E. Abbott (175)


Tout en roulant, il se rappelait avoir écrit des articles sur Sutton et Merrel à l'époque du Cinéstar.
De pétillantes saloperies sur leur "duo magique si particulier."(…)
Les chéris de l'Amérique, bien sur, qui, quand ils n'étaient pas à l'écran, aimaient ramasser des starlettes impatientes pour les dérouiller dans leur no man's land. Pour s'amuser.
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Alors, eh bien, oui, je lui servis mon plus beau déhanché, à la fois grande classe et poule à vendre. Quand on arrive à mêler intimement les deux, les gars ne comprennent pas ce qui leur tombe dessus. Ils n'arrivent pas à nous cataloguer. Ça les rend dingues - du moins les plus futés. Ils vont tout faire pour vous mettre le grappin dessus. Vous êtes à la fois leur petite amoureuse de l'école élémentaire et leur première pute, le tout dans un seul et même emballage torride.
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Plus tard, je compris qu'elle avait entendu dire que j'étais capable de maquiller des comptes, et cela sans aller le crier sur les toits. Elle connaissait tout le monde, tout le monde la connaissait, et elle m'a sortie de ce bastringue à deux sous et m'a fait monter sur la grande scène, avec les projos remontant sous ma robe.
J'en voulais plus.
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Tout, dans la vie de Devon, finirait par prendre un aspect mythique au sein de la famille.
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"Ça fait bizarre, n'est-ce pas, le jour où vous découvrez que vous n'avez pas la moindre idée de ce qui se passe dans la tête de votre enfant ? Un matin, vous vous réveillez et il y a un inconnu dans votre maison. Il ressemble à votre enfant, mais ce n'est pas votre enfant. C'est autre chose, que vous ne connaissez pas. Et il continue à changer. Il n'arrête pas de changer devant vous."
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"Il le faut. Et comme disait mon grand-père : quand on va au cœur des choses, les gens ne changent pas."
Ce n'est pas vrai, pensa Katie. C'est faux. Tout le monde changeait, tout le temps. C'était ça le plus dur.
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Le début du printemps voulait dire que tout arrivait plus tôt : les terrains autour du lycée débordaient de pousses rouges, les pelouses étaient pleines de phlox, et d’autres choses dont il ne connaissait pas le nom.
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C’était drôle de penser à son fils à présent, après toute cette histoire. L’objet de sentiments aussi intenses. Tombeur de ces filles. Briseur de cœurs. C’était lui le garçon pour qui une fille avait failli tuer, avait failli mourir. Le petit Eli, qui regardait six heures de films d’affilée sur ESPN Classic, qui mangeait au-dessus de l’évier de cuisine, et qui, malgré le fait qu’il avait eu au moins une visite féminine dans sa chambre, ne paraissait jamais véritablement regarder aucune fille, aucune femme, droit dans les yeux.
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Depuis des temps reculés, le datura est utilisé comme plante médicinale. C’est aussi un hallucinogène puissant procurant d’intenses visions délirantes, de l’amnésie, et des pertes de conscience. La légende veut que Cléopâtre en ait fait usage en décoction pour fabriquer un philtre d’amour afin de séduire César.
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[...] ... - "Je viens chercher ces deux malles.

- Ah, on peut dire que je suis verni," répondit le préposé aux bagages, "parce qu'elles pèsent aussi lourd qu'une belle-mère et j'croyais que j'allais devoir me les trimballer jusqu'aux non-réclamés. Qu'est-ce que vous avez mis dedans, ma parole ? Elles empestent sacrément."

Marion sourit d'un air radieux.

- "Oh, je suis désolée.

- Vous savez quoi ?" dit l'homme en lorgnant les malles. "L'an dernier, un type de Montréal, au Canada, a tué sa femme avec un pied-de-biche et il l'a expédiée ici dans une malle de bateau. Après dix jours de voyage, elle est restée bloquée dans les Grandes Plaines à cause du mauvais temps. Quand elle est arrivée ici, restait plus grand chose à l'intérieur, à part des os et un truc gluant. Ils l'ont identifiée grâce à ses dents. Sa peau s'était détachée comme une peau de pêche moisie. La vache, ce qu'elle puait. J'aurais encore préféré recevoir une autre dose de gaz moutarde, comme dans la Marne, de loin," dit l'homme en lui tendant le document à signer.

Voyant l'expression de Marion, il s'empressa d'ajouter.

- "Oh, mille excuses. J'arrête pas de jacasser. Tout va bien, mademoiselle ? J'vous ai fait devenir toute pâle, on dirait.

- Oui, ça va," dit-elle en portant délicatement ses doigts à ses lèvres. "C'est le voyage qui m'a rendue un peu malade. Elles vont rentrer dans un taxi ?

- De vous à moi, vous feriez mieux de louer un chariot. J'connais un gars qui fait le trajet entre ici et l'Hôpital du Bon Samaritain avec un chariot de linge.

- Vous voulez bien l'appeler ?"

Elle lui montra toutes ses dents ; elle n'avait pas fait un tel sourire depuis qu'elle avait joué la petite Eva dans la pièce de théâtre [= inspirée de "La Case de l'Oncle Tom", de Beecher-Stowe], à l'école primaire.

- "C'est comme s'il était déjà en chemin. L'odeur lui plaira pas plus qu'à moi, mais si vous lui refilez quelques biffetons en plus, il se pincera le nez jusqu'à l'arrivée." ... [...]
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[...] ... La première semaine, je fis de la voiture. Elle me confia les clefs d'une Impala bubbletop, et me donna les indications nécessaires pour aller sur un quai à Deacon City, puis, en fin de semaine, dans une série d'entrepôts, de l'autre côté de la frontière de l'Etat.

- "Si tu te fais arrêter," dit-elle, "explique-leur que tu rends visite à ta soeur à Titusville. Elle s'appelle Fern Waxman. S'ils veulent fouiller ta voiture, ce qui ne sera pas le cas si tu assures un minimum, tu n'auras qu'à dire : "Bien sûr, monsieur l'agent, mais je vais être en retard, et ma soeur vient juste d'accoucher."

Personne ne m'arrêta. Je surveillai ma vitesse pendant tout le trajet. Jamais de ma vie je n'ai conduit aussi prudemment.

J'ignorais ce que je livrais, en tous cas elle ne m'en disait rien. A chaque fois que j'arrivais à destination, il y avait toujours deux ou trois types sur place. L'un d'eux me demandait les clefs, puis ouvrait le coffre. Jamais je ne l'ai ouvert, pas une seule fois.

Au début, la marchandise était déjà dans le coffre quand elle me remettait les clefs de la voiture. Une fois, je risquai un coup d'oeil au moment où les gars déchargeaient. Ils relevaient un double fond et en sortaient de petits sacs. Au bout de quelques virées, je pus voir un peu mieux de quoi il s'agissait : cartouches de cigarettes, médicaments fourrés dans de longs tubes. Une fois c'était des boîtes de caviar russe, d'autres fois des boîtes et des boîtes d'étoiles de David en pendentifs.

La deuxième semaine, je me rendis dans une banque, munie d'une pièce d'identité au nom de Coral Meeker, et je vidai un coffre-fort rempli de cailloux comme je n'en avais jamais vu : broches incrustées de gros saphirs, grappes de perles brillantes, une opale montée en bague grosse comme une balle de golfe. Ce jour-là, elle me fit emballer les bijoux dans un sac rempli de couches et de vêtements pour bébé "pour le nouveau-né de ma soeur." En d'autres occasions, j'utilisai le double fond. Une fois, elle me fit glisser une pile de passeports dans la doublure d'un d'attaché-case. Une autre fois, c'était je ne sais quelles devises étrangères compactées dans le sac d'un aspirateur tout neuf que j'apportais à cette fameuse soeur, la plus veinarde des soeurs de trois Etats.

Je procédais exactement comme elle le voulait. Bientôt elle vit que j'étais irréprochable et pas cruche. J'étais prête pour davantage. Je voulais davantage. ... [...]
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[...] ... - "J'ai choisi d'exceller, pas de rivaliser ... Et vous ?

J'ai choisi d'apporter des changements, pas des excuses ... Et vous ?

D'être motivée, pas manipulée.

D'être utile, pas utilisée."

Beth pourrait revenir à l'automne, non ? ne cesse de demander Emily. Elle est rentrée chez elle, elle a passé ses exams, je l'ai même vue dans sa voiture.

Mais je sais qu'elle ne reviendra jamais. Et je lui ai pris quelque chose que je ne veux même pas regarder. Je ne regarderai pas.

- "J'ai choisi de vivre en vivant mes choix," dis-je, "pas le hasard. Et vous ?"

Elles se tiennent par la main, leurs doigts s'entremêlent, elles lèvent les yeux vers moi, vers RiRi et son corps magnifique, vers Emily et son sourire béat. Vers nous toutes.

- "Etre cheerleader m'a appris à faire confiance à mes camarades quand je tombe," dis-je, et c'est le visage de Beth que je vois quand mon regard glisse sur elle, sur les gradins vides, pas celui de la Coach. C'est le visage de Beth, avec toute cette obscurité, cette espièglerie, ce désordre, et, en dessous, ce coeur qui bat.

Tournant le dos aux tribunes pour faire face à mes filles, je rassemble tout dans ma poitrine. Et je le garde là. Je dois le tenir solidement. Toutes ces choses que j'ai apprises ...

- "Cela m'a appris," dis-je en retenant mon souffle, "à être une meneuse." [...]
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[...] ... Comme pour m'arracher à ce spectacle, Alice me prend par le bras et m'oblige à m'asseoir à côté d'elle sur l'impitoyable canapé.

- "Comment te sens-tu ?" demande-t-elle à Lois qui fait les cent pas devant nous, nerveusement, vêtue d'un kimono à l'aspect coûteux, cousu en appliqué.

-"Comment vous me trouvez ?"

Elle se tourne vers nous, avec ses yeux de raton-laveur, la sueur marbre son visage et son cou. J'entends à nouveau le bruit de glace que l'on pile. Et un robinet qui goutte lentement dans la salle de bains.

Lois regarde Alice.

- "Pourquoi tu l'as amenée ?"

Gênée, je me tourne vers Alice.

- "Tu m'as appelée pour me dire que tu avais quarante de fièvre. J'ai pensé qu'elle pourrait être utile."

Alice est d'un calme étrange, inquiétant. Elle ouvre son sac pour prendre une cigarette.

Lois plisse les yeux.

- "Je sais pourquoi tu l'as amenée."

Alice allume sa cigarette, secoue l'allumette et la lance sur la table basse.

Dressée sur les orteils de ses pieds blancs et brillants, Lois attend.

Alice se contente de sourire et de souffler une longue volute de fumée.

Le silence devient insoutenable, alors je hasarde :

- "Alice se faisait du souci."

Lois me regarde un court instant, puis reporte son attention sur Alice, la froide et implacable Alice.

- "C'est pas pour ça qu'elle t'a amenée, ma jolie," dit Lois comme si elle ruminait une idée. "Elle veut me mettre au pied du mur, voilà tout."

Elle frotte le côté de son visage avec sa main, puis ajoute :

- "Tu pourrais nous laisser une minute ?" ... [...]
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Vous voyez ces paillettes, ces poudres brillantes... Ce sont des peintures de guerre, des plumes et des griffes, un sacrifice humain.
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J'ai beau voir le chagrin circuler en lui, dans ses veines, je ne sais pas d'où il vient ni comment l'arrêter. De toute façon, je ne sais même pas si j'aurais vraiment envie de l'arrêter, parce que j'en arrive à me dire qu'il n'y a rien de plus beau au monde qu'une peine profonde et la nostalgie des choses disparues.
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- Mais on m'appelle Hop, des fois.
- On vous appelle, hein ? Qui c'est "on" ?
- Hop sourtit. " A peu près tous les "on".
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"Je peux te faire confiance, Addy ?"
Je dis oui. Y a-t-il des personnes qui répondent non à cette question ?
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Au départ, être cheerleader, c'était pour occuper mes journées, toutes nos journées. De quatorze à dix-huit ans, une fille a besoin de tuer tout ce temps, cette attente interminable, cette démangeaison, à chaque heure, chaque jour, avant qu'il se passe un événement, n'importe quoi.
"Il y a quelque chose de dangereux dans l'ennui des adolescentes".
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– Quand il s’agit d’enfants, chaque minute compte. Il suffit parfois d’une demi-heure pour que tout bascule. Tu n’imagines même pas.
J’ai l’impression de recevoir un coup en pleine poitrine. C’est la chose la plus horrible que j’aie jamais entendue. Qu’a-t-elle voulu dire par là ? Quel est le sens de cette remarque ?
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Il y a deux policiers dans le salon, qui lui demandent d’attendre pendant qu’ils m’accompagnent à l’étage. Je n’arrête pas de penser à l’expression de M. Verver quand il nous a ouvert, à ce trop-plein d’émotions sur son visage, à cette façon de se gratter le haut des bras, de se dandiner d’un pied sur l’autre comme s’il était incapable de tenir en place…
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