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Citations de Megan E. Abbott (175)


Cette fille ô combien raisonnable . Une fille qui savait se protéger . Jamais casse-cou, jamais une acrobatie aérienne sans filet , sans quelqu'un pour la rattraper . Une fille pour qui l'instabilité était le pire ennemi . Qui n'avait jamais connu le divorce, les portes qui claquent ou les points qui frappent . Une fille dont la maison était un sanctuaire paisible , où même le sous-sol était capitonné . Une vie qui devait être protégée des risques qu'elle infligeait à son corps . Elle était l'élément le plus dangereux dans sa vie . Son corps était l'unique danger .
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Marion, il a des choses que tu es sûre que tu ne feras jamais, lui avait dit Louise un jour. Avant de les avoir faites.
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Mme Cameron aimait nous répéter qu'Hamlet était la parfaite incarnation de l'adolescent. Brusquement arraché à son enfance, désabusé par les adultes, en conflit avec son désir, il cherchait à supplanter ses parents. Tout cela donnait à l'adolescence un aspect dramatique, et elle l'était peut-être, et peut-être était-ce pour cette raison que j'avais hâte qu'elle se termine
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Il avait souri , en lui remplissant un gobelet d'eau , et elle avait senti ...
"De toutes les mères, avait-il ajouté avec un clin d'oeil , vous êtes la plus sympa ."
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Déjà, cependant, je ne voulais pas m'en aller. Son baratin n'avait rien d'extraordinaire, mais il y avait chez lui une sorte de folie bravache du type en train de se noyer et qui se demande si l'eau ne va pas abîmer son costume.
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- Marion, où es-tu ?
- Je suis en enfer, Monsieur Lanigan. Vous ne m’avez jamais dit ce que cela faisait. Vous auriez dû, j’aurais été avertie
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Ceux deux filles, moins de princesses que des gardes du palais, prêtes à tout sacrifier pour le protéger leur noble roi... Pour le garder bien à l'abri en haut de sa tour, derrière des murs dorés - inaccessible.
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[...] ... " - Elle était ici. Je l'ai vue. Ils étaient cinq. La fille et une autre fille, qui avait la trouille, et trois hommes. Les deux des films et un autre gars qui n'arrêtait pas de rôder près de la porte parce qu'il voulait s'en aller avant que les choses ne deviennent encore pire ...

- Quelles choses ?

- Je sais juste qu'ils ont pris une chambre et que la fille est montée avec les deux mecs. Ils avaient acheté une espèce de saloperie de Moonshine de cinglé ...

- Moonshine ?

- Une gnôle de maïs frelatée. Ca et aussi quelques petits paquets d'héro, et ils ont emporté tout ça avec eux. La trouillarde et l'autre mec sont restés dans le petit salon avec moi et ils ont essayé de jouer aux cartes. Mais ils avaient peur, tous les deux. Ils m'ont demandé si je voulais bien aller devant la porte, voir si on entendait quelque chose.

- Et alors ?

- J'ai entendu des pleurs. Je l'ai entendue qui pleurait très doucement. J'entendais aussi le petit - tu sais, celui qui chante face à la caméra comme s'il allait pleurer dans leurs films - , il lui parlait, à voix basse et en disant des trucs de dingue. Il lui disait ce qu'il allait lui faire. Les trucs qu'il allait lui faire.

- Qu'est-ce qu'il disait qu'il allait lui faire ?" demanda Hop. Il entendit à nouveau la voix de la femme, se brisant lentement. "Non ... Non ..." Puis : "Oh ! non, oh ! non. Pas ça ! Pas ça !" ... [...]
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[...] ... Il était tard, plus que tard, et ils avaient empilé pas mal d'additions au "Eight Ball", un relais routier aux murs collants de sueur dans un coin sombre de nulle part, juste à l'est de la civilisation. Vers 11 heures, ils avaient ramassé un groupe miteux mais parsemé d'étoiles. "Iolene et Jean - Jean et Iolene", chantait sans cesse l'un des types beurrés - elles avaient l'air de connaître tout le monde. Mais Jean ne semblait jamais satisfaite, regardait toujours par dessus les têtes, même les têtes célèbres. A un moment, Sammy Davis Jr, le chef d'orchestre Artie Shaw et le réalisateur Howard Hawks étaient tous agglutinés à leur table, payant des verres aux filles, qui incluaient une nouvelle recrue, une blonde platine à tomber. Iolene ne buvait que de toutes petites gorgées de bourbon citron vert soda, restait plutôt assise, fumant des cigarettes fourrées à la marijuana les unes derrière les autres. Jean s'imbibait à une vitesse plus sociable et la jouait yeux attentifs, laissant à la blonde platine le rôle de la fêtarde qui s'étale. Jean [confia à Hop] que c'était une danseuse de revue du Follies Theatre, où son nom de scène était Miss Hotcha. "Qu'est-ce que aurait pu être d'autre ?", avait soupiré Hop en lui souriant rêveusement.

Jean ne cessait de tourner et retourner sa boîte d'allumettes dans la main.

- "Qui t'attends, coureuse ?" lui avait dit Hop avec un clin d'oeil. "Clark Gable ne traîne pas dans des boîtes comme ça."

Elle l'avait regardé longtemps et lentement, et c'était un de ces regards les plus méchants et sexy qu'elles pouvaient vous balancer, ces filles. Torride.

- "Elle attend son nouveau pote," lui avait chuchoté Iolene, sa lèvre inférieure lui chatouillant presque l'oreille, tant ils étaient écrasés les uns contre les autres dans cette boîte. Elle pense qu'il pourrait venir." ... [...]
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On passe son temps à attendre que sa vie commence -- ces deux dernières années bourrées de premières fois, où tout était nouveau, terrifiant, signifiant -- et puis elle commence pour de bon, et on se rend compte que ça n’est pas du tout ce à quoi on s’attendait ni ce qu’on demandait.
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Une bonne cheerleader ne se mesure pas à la hauteur de ses sauts, mais à l’envergure de son esprit !
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Je reste là un moment encore. Et une fois qu'il sont bien à l'abri à l'intérieur, je leur fais un doigt d'honneur. La fille de son père jusqu'au bout.
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" C'est comment votre nom ? "
Elle refit son sourire narquois. " Appelle-moi simplement Splendide, dit-elle en commençant à refermer sa porte.
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Ces filles, elles bourgeonnent pour devenir ces flleurs d'oreillers, l'invitant à entrer, puis elles se changent en guirlandes clinquantes, tout en brillance et bords tranchants, et encore plus tard, elles deviennent quelque chose d'autre... Mais quoi ?
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Myrna Loy, Claudette Colbert, Hedy Lamarr, elles n'étaient pas obligées de vivre comme ça. Leurs soirées, elles les passaient à étinceler dans des night-clubs, Cary Grant au bras, avec des bouchons qui sautaient, des orchestres qui swinguaient. C'est comme cela qu'on doit vivre.
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Dans les vestiaires, quarante minutes avant le match, nous sommes pailletées comme des show-girls de Las Vegas. L'atmosphère est envahie par des effluves de Biofreeze, de baume du tigre, de laque et de noix de coco des crèmes autobronsantes ; c'est comme se trouver dans un doux cocon de sucre et d'amour.
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" Addy, dit-elle, essoufflée. Je n'avais jamais vu.
- Quoi donc ?
- Les figures. De là-haut . Je ne nous avais jamais vu.
- Comment ça ? dis-je, un léger remous dans la poitrine.
- Tu y as déjà réfléchi sérieusement ? A ce qu'on fait ? " demande-t-elle agrippée à la balustrade. (...)
" Vu de l'extérieur, dit-elle, la bouche déformée par l'effroi, c'est comme si vous cherchiez à vous entretuer et à vous suicider."
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C'est une conversation que j'ai peur de débuter car quelque chose en moi se demande si je saurai l'arrêter.
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C'était ça être parent, non ? Comprendre de moins en moins son enfant, peu à peu, jusqu'à ce qu'il ne soit plus le vôtre mais lui-même. Surtout Devon, qui gardait tant de choses à l'intérieur.
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Toutes ces fois où tu te pavanais, et toutes tes ambitions sociales, ça a fini par payer. Toi qui cherchais toujours à attirer l’attention, qui voulait savoir tous les secrets, qui voulait être la première à connaître les rumeurs, pour parader comme un paon qui fait la roue.
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