Le grand retour d'une figure mythique de la dark fantasy !
La saga tragique d'Elric se poursuit dans ce nouvel épisode marqué par l'arrivée d'un dessinateur exceptionnel, Valentin Sécher, qui prend désormais les rênes de la mise en scène graphique. Une interprétation visuelle magistrale pour entamer un second cycle de quatre volumes, toujours respectueusement adapté avec quelques aménagements de l'oeuvre culte de Michael Moorcock avec la bénédiction de celui-ci. Plébiscitée par le public et la critique, LA référence de la bande dessinée de fantasy !
Découvrez Elric Tome 5 par Julien Blondel, Jean-Luc Cano et Valentin Sécher : https://www.glenat.com/24x32-glenat-bd/elric-tome-05-9782344057230
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- Et vous avez puni des hérétiques ?
- J'en ai vu mourir.
- Mais vous n'avez pas participé à leur massacre ?
- Non, par chance, cela m'aurait répugné.
- Mais vous pourriez punir un hérétique ?
- Madame, j'ignore ce qu'est vraiment un hérétique. Ce terme est fort employé de nos jours. On dirait qu'il s'applique à tous ceux que l'on désire voir occis.
A une époque, en Angleterre et aux Etats-Unis, la fantasy et la science-fiction ont réussi à être bien considérés. Puis, en 1977, "Star Wars" est sorti et a établi une norme qui, de nouveau, a marginalisé la science-fiction. A mon avis, la culture moyenne a besoin d’exclure ce qu’elle ne comprend pas. Si vous lisez du Balzac, vous n’avez pas besoin de vous justifier.
L’esprit cultivé français aide à révéler ce qui fait la nature de l’œuvre américaine ou anglo-saxonne (souvent à la grande surprise de leurs propres auteurs d’ailleurs, et sans nécessairement en recevoir de reconnaissance).
Traiter le capitaine John MacShard de solitaire tenait du pléonasme. Il était la solitude personnifiée. Tel un éperon rocheux dans l’immensité du désert, il était capable de résister à tout ce que la nature ou l’homme pouvaient intenter contre lui. Il était l’endurance même. Il incarnait l’intégrité et le courage. Seul un individu s’étant frotté à la fureur de l’inhospitalière Mercure dans toute son étendue pouvait comprendre ce que cela signifiait de mener une existence comme celle de MacShard, en n’ayant que soi-même sur qui compter.
La guerre, avec le Ténébreux Empire au besoin, était un modèle de limpidité par rapport à ça. Aurait-il découvert dans les cieux l'airain des ornithoptères granbretons, entr'aperçu dans les lointains les armées aux masques de bêtes, les chars grotesques et tout l'étrange attiyail du Ténébreux Empire qu'il aurait su quoi faire...
Mais ce qui arrivait était plus insidieux. Comment s'y prendre avec des rumeurs, avec des fantômes, avec de vieux amis qui s'étaient retournés contre lui?
("Le Comte Airain")
Sa vie durant, Hawkmoon avait méprisé la chagrine et pusillanime philosophie prétendant que l'homme seul n'était pas assez grand pour accomplir des merveilles, qu'il n'aurait jamais rien réalisé sans avoir été guidé par des puissances surnaturelles - par des dieux, par des intelligences plus évoluées venues d'au-delà du Système solaire. C'est craindre le pouvoir de son propre esprit que de se sentir le besoin de voir ainsi les choses, songea-t-il.
("La quête de Tanelorn")
Ils s'arrêtèrent en un point où un minuscule bouquet de cactus rompait l'uniformité du sable. Le vieux nomade sortit son long couteau et trancha les plantes presque au ras de leurs racines, puis il les pela d'une main experte et tendit à ses amis ces juteuses friandises.
" Ici coulait jadis une rivière, dit-il, dont la mémoire subsiste dans les profondeurs du sol. Le cactus se souvient. "
C’est dans cette tradition populaire, empruntant des éléments aux sources françaises, allemandes et britanniques, que les romans à américains à quatre sous sont venus divertir les gens. Souvent comme avec "Frankenstein" et les Gothiques, le genre affichait une profonde méfiance à l’égard des figures d’autorité, qu’elles représentent l’Eglise ou l’Etat. Il tendait à soutenir ceux qui n’ont rien, pas même des droits. Souvent, le ténébreux méchant s’avérait être un prêtre ou un aristocrate et le héros, pour un certain nombre de raisons, venait du sous-prolétariat. En donnant voix aux aspirations de ce milieux-là, l’auteur suggérait que si un aristo privilégié était corrompu, instable, égoïste et ainsi de suite, c’était parce qu’il n’avait pas réussi à rempli les nobles exigences de son institution, de la même manière que l’on découvrait parfois que le noble sauvage ou la pauvre ouvrière avaient du « sang aristocratique ».
Un teint d'une pâleur cadavérique. De longs cheveux d'une blancheur laiteuse, qui tombent plus bas que les épaules. Des yeux en amande, de tristes yeux couleur de rubis, dans un beau et long visage. Deux fines mains de cette même blancheur cadavérique, qui émergent des manches vagues d'une robe jaune pour reposer sur les bras d'un fauteuil en rubis massif.
Si je ne peux revoir la femme que j'aime, je ne veux pas de substitut. Que m'importe d'être adoré ou non? Je l'aime pour elle-même. Mon imagination se réjouit non de la contrôler, mais de savoir qu'elle existe. Je ne joue aucun rôle dans le fait qu'elle existe. Je me contente de célébrer ce fait. Et je le célébrerai toute l'éternité.