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Critiques de Michel Embareck (89)
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Michel Embareck se moque du politiquement correct dans « Trois cartouches pour la Saint-Innocent ». Il ne prend pas de gants pour dénoncer les stéréotypes qui accablent notre époque.



Ses personnages sont justement la base de l'histoire. Jeanne Moreau, une criminelle septuagénaire, et un ancien journaliste des faits divers sont les deux piliers d'une intrigue mêlant le tragique et la légèreté. Michel Embareck sait très bien décrire les êtres et les lieux pour nous faire entrer dans des univers multiples. Il parvient à faire le portrait d'un personnage et d'une époque en quelques lignes à l'aide de mots ou d'expressions parfaitement adaptés.

« Dans un monde d'hommes, Jeanne Moreau avait porté la culotte sans jamais faire sa chochotte. Née à la libération de Vesoul, on l'avait jugée avec la morale de notre siècle alors qu'elle relevait de celle du précédent. »

Alors qu'il nous fait profiter d'une contre-enquête, Michel Embareck n'hésite pas à s’attaquer avec cocasserie à des sujets d'actualité comme les réseaux sociaux, la désertification des campagnes ou la justice. Ainsi, il détourne des faits réels sans les nommer mais facilement reconnaissables afin de donner son avis sur notre société. Ce n'est jamais agaçant et souvent amusant !

« Condamnée à la grande fureur de son avocate lilloise, la mère Legendre avait été blanchie par le tribunal du Net, cette foire aux fausses nouvelles en promotion où des vengeurs masqués érigent leur opinion frelatée en vérité d'airain. »

Le style est jalonné de poésie avec des descriptions des paysages et des répliques cinglantes. Le tout fait de « Trois cartouches pour la Saint-Innocent », un véritable plaisir de lecture !

« -Comme partout, des employés communaux déguisés en gardiens de la galaxie et juste bons à emmener pisser l'écureuil de la Caisse d’Épargne. » T'as d'autres anecdotes sur le procès de la mère Legendre ? »
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Une flèche dans la tête

Sur cette route du blues qui se parcourt comme un chemin de croix, se dressent quelques interprètes emblématiques de blues brandissant fièrement des ex-voto sur lesquels sont gravés un des titres majeurs de leurs compositions.



Un pèlerinage que désire effectuer un homme, ancien responsable du service presse des Renseignements généraux à Paris mais néanmoins féru de blues, en compagnie de sa fille avec laquelle il ne communique que parcimonieusement et qu’il ne voit que trop rarement.



A la suite de son divorce, sa fille avait été élevée par sa mère, était devenue professeur de lettres puis s’est exilée au Canada, à Montréal, comme naturopathe. Aujourd’hui elle est âgée de quarante ans, ou presque, et les retrouvailles à Memphis sont prétextes à se remémorer quelques pans de vie passée.



Toutefois, avant de partir à l’aventure, le père récupère à l’aéroport un étui de violon que lui tendent deux hommes. A la question que lui pose sa fille, il répond par une pirouette.



Et les voilà parcourant cette route 61, The Blues Higway, à bord d’un véhicule de location. Papa narre quelques anecdotes musicales, entre deux crises de migraine qui se déclenchent à répétition. Et lors d’une étape dans un des nombreux débits de boisson dans lesquels les bluesmen d’antan, sans oublier des chanteuses comme Betty Smith, se produisaient, buvaient, posaient leurs empreintes indélébiles.



C’est ainsi que l’un des cuistots, d’origine française, de ces baraques leur raconte que si la légende concernant la rencontre de Robert Johnson avec le Diable n’est pas forcément une fiction destinée à embellir cette fable musicale, sa mort ne serait pas forcément due à un empoisonnement. L’utilisation du poison est une arme féminine, paraît-il, et donc un cocu l’aurait expédié dans les limbes ou en Enfer d’une autre façon. Et ils visitent avec un guide du cru les trois endroits où Robert Johnson serait enseveli.



Tandis que Fifille se remémore des épisodes de sa vie, principalement cet événement subi dans un parc alors qu’elle courrait et pas forcément derrière des garçons, elle aurait eu un contact, un corps à corps non programmé. Une victime prise en charge par un policier très aimable. Trop aimable ?



Papa lui ressent ses crises de migraines antérieures et comment une Russe, Svetlana le soignait par l’imposition des mains sur la nuque. Ce qui ne l’empêchait pas non plus de les poser ailleurs. Un souvenir marquant dans sa vie de policier qui n’en faisait qu’à sa tête. Quand celle-ci le laissait tranquille.



Fifille, naturopathe, s’emporte quand elle découvre avec quel genre de cachet se soigne son père :



Là, tu es en train de t’empoisonner à petit feu. Je ne te demande pas pourquoi tu les prends, pourquoi tu ne vas pas bien, je ne suis pas de la police, moi. Promets-moi seulement d’essayer un traitement homéopathique.



Petit aparté :



D’ici je vois les toubibs qui déclarent la guerre à l’homéopathie se lever, se regimber devant une telle déclaration, eux qui sans barguigner prescrivent des produits chimiques produits chez Bayer (ceci n’est pas de la pub !) et dont l’efficacité médicale n’est pas prouvée mais qui empoisonnent plus sûrement que quelques plantes. Les pots de vin distribués eux non plus ne sont pas prouvés.



Fin de l’aparté.



Mais elle aimerait savoir également pourquoi son père s’obstine à transporter cet étui de violon, quelle est la mission dont il est chargé. Ferait-il du trafic, transporterait-il des armes, à quoi peuvent bien correspondre ces réticences, son silence.







Une flèche dans la tête est un conte musical et philosophique, et le lecteur retrouvera avec plaisir les noms de Charlie Patton, Howlin’ Wolf, John Lee Hooker, Dinah Washington, Billie Holiday, Big Bill Broonzy, Robert Johnson évidemment et de combien d’autres qui devraient figurer dans toute discothèque (Je parle du meuble) digne de ce nom. Et Papa ressemble furieusement à l’auteur, mais chut, je ne vous ai rien dit. Mais l’auteur revient également sur la signification des certaines chansons blues, des textes grivois, coquins, évocateurs, loin de l’incantation des esclaves décrivant leur sort.



Autrefois la parole était nettement plus libre, on pouvait rire de tout ou presque comme une soupape aux pouilleries de l’existence puisque la criminalité était bien pire, la misère, comment dire, plus prégnante.




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Brigadistes !

Brigadistes! Un magnifique recueil de nouvelles qui ont toutes un même objectif: rendre hommage à ces membres des Brigades Internationales qui voulaient, en dépit de leurs différences idéologiques, lutter contre le fascisme durant la Guerre D'Espagne. De très beaux textes et de belles pépites à découvrir aux Editions du Caïman!
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Jim Morrison et le diable boîteux

Dans « Jim Morrison et le diable boiteux » Michel Embareck nous propose un voyage en compagnie de Jim Morrison et de Gene Vincent. La fiction et la réalité se mélangent dans des volutes de fumées et nous enflamment l’imagination. Nous croisons des personnages des années 1950 à 1970, une époque durant laquelle le rock se transforme et changent les idéaux.



Comment redescendre dignement sur terre quand on est monté si haut dans les sphères de la célébrité ?



L’auteur, sans nous donner de réponse à cette question, tourne délicieusement autour de cette problématique tout au long de son roman.



Qui mieux que Jim Morrison incarne le mythe du rock des années 1960 ?



Cette histoire est jalonnée d’anecdotes vraies ou moins vraies car il ne faut pas oublier que « Jim Morrison et le diable boiteux » n’est pas une biographie mais une fiction superbement orchestrée.



Aussi, nous ne savons pas toujours la vérité sur certains événements. Mais les protagonistes la connaissent-ils vraiment ? Dans les vapeurs de l’alcool et de la drogue les légendes du Rock'n Roll ne possèdent peut-être pas davantage les clefs des énigmes.



Grâce au sens de la formule lapidaire, Michel Embareck nous fait apprécier des êtres pas toujours recommandables. On finit ainsi par compatir et comprendre les douleurs et la déchéance de ces deux idoles. On se dit que parfois il vaut mieux mourir jeune pour survivre dans ce monde de la musique.

« Entre le passé et l’avenir, il choisit le présent. On l’aperçoit au bar Alexandre de l’hôtel George-V ou aux abords de la Samaritaine, hilare devant le spectacle tonitruant des camelots casseurs de vaisselle. »



Des personnages savoureux croisent le destin de nos deux légendes. Parfois des anonymes montrent une certaine réalité derrière le rêve américain. Ainsi ce livre présente une dimension sociale.



« Le blues, à l’en croire, n’est pas une musique. Ni une lamentation. Encore moins un spectacle. Le blues, c’est le coton. Le coton en hiver. Et le coton, c’est pas seulement se casser le dos, s’esquinter les doigts sur les graines piquantes pour en fourrer trente livres dans de pesants sacs de toile à fond goudronné. […] le bleus, c’est ton cousin lynché pour avoir regardé une fille blanche dans les yeux. »



« Jim Morrison et le diable boiteux » est un roman inclassable et nous laisse un peu triste de voir partir Jim et Gene… On aurait aimé faire encore un bout de route avec eux, tracer le bitume dans l’orage avec mister Mojo.



Après avoir lu ce livre, une impulsion nous submerge : connectez-vous sur You Tube afin d’écouter une nouvelle fois ces géants du rock!



Succombez aux charmes de Be-Bop-a-Lula ou de LA Woman ? A vous de voir ou de vibrer!



En tout cas, ce roman de Michel Embareck est un pas vers l’extase de ces années mythiques. Un bon livre a un but : celui-ci nous mène vers des réflexions sur la célébrité et la musique. C'est plutôt réussi dans l'ensemble.


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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Cher Vous,

Tu as des types, quand ils écrivent, ils ne font pas semblant. Je veux te dire par là, que dans une époque où tu ne peux plus rien dire sans qu’un pékin ne te tombe sur le râble parce qu’il s’est senti outragé, blessé, choqué, genré, diffamé, etc., lui il tape dans le dur.

Il se contrefout que certaines personnes vont crier au scandale, que c’est une honte d’écrire ça !

Moi bien au contraire, je trouve que ça fait du bien d’aborder d’un autre angle un grand fait médiatique. Bien sûr, c’est un roman noir, donc une fiction, ce qui n’empêche pas Embareck de lever certains lièvres, d’éclairer des angles morts.

Parce que l’histoire d’une femme qui tue son mari de trois coups de fusil dans le dos, qui est graciée partiellement, puis qui reçoit la grâce présidentielle quelques mois plus tard, ça rappelle quelque chose.

Outre l’histoire forte intéressante, il y a aussi le style de Michel Embareck qui mérite le détour, une gouaille teintée de Simonin et de Fallet.

Un très bon roman noir qui a le mérite aussi de se poser des questions sur la surmédiatisation et ses effets…

À lire !

Stanislas Petrosky


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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

De par mon métier, je me suis intéressé de près à l'affaire ayant inspiré ce roman lorsque les Assises se sont ouvertes et après. Dans d'autres circonstances, certains passages de ce livre auraient pu être écrits par moi tellement je partage l'opinion de l'auteur sur la façon dont l'affaire S. a été retraitée médiatiquement après deux jugements non équivoques par des pairs de l'accusée, mais c'est une autre histoire...



J'ai trouvé le début un peu lent, mais cela a permis de mettre en place les différents protagonistes et plus les pages défilaient, plus l'intrigue devenait intéressante.



J'ai apprécié que les noms des personnages permettent de retrouver le fait réel, tout en ayant un élément relativement comique pour certains, je pense notamment au président Corrèze. Tout ceci a permis de mettre beaucoup de légèreté et d'humour, jusqu'à son titre, à un livre qui brise, sans se prendre au sérieux, le tabou de ne pas avoir adhéré à la thèse de la pauvre victime maltraitée s'étant vaillamment défendue contre un homme violent et abusif.



L'un dans l'autre, je ne sais pas trop si tous les éléments du roman sont véridiques, mais ce qui est certains c'est que certains éléments sont directement sortis du jugement d'Assises et mettent à mal le blanchiment médiatique effectué à l'époque pour quiconque veut bien s'y intéresser. Avoir créé cette histoire autour de cela pour expliquer quelles auraient pu être les raisons ayant poussé à la mort de "Jean-Yves" est vraiment très bien trouvé, et une explication convaincante par rapport aux faits du roman en plus.



J'ai trouvé la fin un peu anticlimatique concernant Jeanne, mais pouvait-il en être autrement, l'auteur ayant été rattrapé par la vie réelle de la condamnée graciée ? Gros coup de cœur pour le dernier chapitre de Franck Wagner qui remet bien tout le monde à sa place et offre une jolie morale à la clé.



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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Le premier mot qui me vient pour parler du dernier roman de Michel Embareck c’est truculent. L’auteur nous conte un fait divers régional qui a bouleversé toute la France. Avec le personnage de Jeanne Moreau pas l’actrice, non celui d’une vielle dame de 70 ans qui a fini de purger sa peine de prison pour le meurtre de son mari, amnistiée par le Président François Corèze, cela vous parle ? Pour ma part, je n’ai pu m’empêcher de faire le lien avec un fait divers ayant déchainé la chronique. On va suivre ainsi l’enquête officieuse de Franck Wagner, ancien journaliste et nouveau retraité qui va mettre son nez dans l’affaire et en sortir quelques vérités qui vont changer notre angle de vue. Tout cela en décidant de suivre la piste inexplorée de l’argent. Un roman noir, satirique ou le patois régional vient égayer notre lecture, ou les expressions du terroir pullulent et apporte une identité franchouillarde pas piqué des hannetons. C’est mon tout premier livre de l’auteur et pour moi c’est une belle découverte. Il a le verbe haut et la langue bien pendue pour dire les choses sans chichi. Il va soulever un thème d’actualité qui est celui des réseaux sociaux, de la justice et des journalistes et de leur pouvoir d’influence. De quoi jubiler par moment à la lecture de ce qui se passe dans les hautes sphères politiques, vu par l’œil averti et parfois irrévérencieux de l’auteur. Un style unique en son genre et c’est tout ce que j’aime, c’est cru et ça dépote. Pourtant cela n’empêche en rien la poésie et une certaine délicatesse. Mais ce que j’ai préféré pardessus tout, ce sont ses expressions tirées d’on ne sait d’où mais qui font mouche à chaque fois, elles sont à la fois étonnantes, parlantes et compréhensibles, enfin pas toutes mais, je m’accroche, je finirai bien par trouver le décodeur de cette plume avertie. Bonne lecture.
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

J'aime beaucoup les romans policiers et thrillers. J'attendais donc de découvrir avec beaucoup d'impatience cette lecture.



Le roman raconte une enquête faite des années après le crime, ce qui constitue une vraie originalité. Le lecteur suit donc un journaliste à la retraite qui se penche sur le cas de Jeanne Moreau qui a tué son mari, il y a plusieurs années de cela. 



L'intrigue en elle même ne m'a pas vraiment emportée... Le récit alterne le point de vue du journaliste et celui de la meurtrière.  Les deux se répondent tout au long de la lecture. Néanmoins, malgré ces changements fréquents, j'ai trouvé que l'ensemble manquait de punch et de rythme. Il y a très peu de rebondissements et j'avoue m'être un peu ennuyée.



Franck Wagner, le journaliste, est un personnage au fort charisme mais il ne m'a pas séduite non plus. Je l'ai trouvé un peu papi gâteau, et je ne m'attendais pas du tout à croiser un tel personnage dans ce livre.



Jeanne Moreau quant à elle, reste un personnage mystérieux et très difficile à cerner. Bien que plus sympathique que son pendant masculin, elle n'a pas su non plus éveiller mon intérêt.



D'un point de vue stylistique, j'ai trouvé l'ensemble un peu plat, sans réel relief.



Bref, vous l'aurez compris, je me suis ennuyée en lisant ce roman et je ne sais pas si je renouvellerai l'essai avec cet auteur.
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Trois cartouche pour la Saint-Innocent est un roman qui oscille entre enquête et polar judiciaire. Franck Wagner est un journaliste, spécialiste des faits divers, à la retraite. Un peu livré à lui-même, il sillonne la France à bord de son camping-car, faisant quelques piges çà et là. Quand il croise le chemin d’une septuagénaire discrète, il est sûr de reconnaître en elle une ancienne gloire des faits divers. Il ne s’est pas trompé puisqu’il s’agit de Jeanne Moreau qui a tué son mari de trois balles dans le dos pour mettre fin à une vie de maltraitances. Graciée par le président, elle a refait sa vie loin du tapage des médias. Mais Wagner n’est pas convaincu par son alibi. Il rouvre l’enquête.



Ce roman n’est pas un polar ni un thriller. Je le classerai plutôt dans la catégorie de l’enquête judiciaire puisque Wagner va explorer un angle mort de l’affaire « Jeanne Moreau ». Interrogeant tour à tour anciens avocats, partie civile, famille, Wagner se rend compte que Jeanne Moreau cache de nombreux secrets et que sa condamnation est pleine de zones d’ombre. Il faut donc aimer ce genre de roman où l’on revient sur une enquête déjà bouclée et où on cherche la faille dans le dossier. Pour ma part, le roman a fait son job et si le suspens n’était pas à son comble, j’ai passé un bon moment de lecture.



Ce que je retiens surtout de ce roman c’est le style sans pareil de Michel Embareck qui développe une gouaille et un parler incroyables. On est au cœur de la ruralité française et j’ai adoré la manière dont il maniait la langue, un vrai délice qui m’a rappelé ma campagne profonde sans que cela soit péjoratif! Sa plume est authentique, sans concession. Alors on aime ou on n’aime pas mais ce style ne laisse pas indifférent.



S’inspirant d’un fait divers authentique, Michel Embareck dégomme politiques et médias dans un roman complètement politiquement incorrect!
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Avis d'obsèques

Alors que l’héritier d’un grand groupe de presse régional vient d’être abattu d’une balle dans la tête avec un pistolet japonais des années 1940, le détective privé Victor Boudreaux enquête sur un trafic d’œuvres d’art volées dans des églises. Quel rapport entre ces deux enquêtes, me direz vous. aucune sans doute, sauf peut-être l’envie de l’auteur de les faire se rejoindre. Et ainsi dénoncer quelques dérives de notre société : magouille, fraudes, corruption et aussi collusion de la presse et du politique. Car Michel Embareck c’est un style. Il n’est pas toujours facile à aborder car porté par la langue imagée parfois truculente, parfois caustique.

Victor Boudreaux est un détective mal bouché, voir grossier. C’est plutôt une brute épaisse. Son crédo vengeance et/ou justice vite expédié. Bref, un gros bourrin. J’avais lu il y a quelques années ses deux premières enquêtes paru à la série noire et j’avais aimé ce personnage pour son amoralité.

Mais il semblerai que Boudreaux ait mal vieilli d’ailleurs ne se remet-il pas d’un AVC. Il reprend ici du service juste pour sauver l’honneur de sa famille.

Car la préoccupation première de notre héros c’est la Nouvelle Orléans ou il rêve de retourner. Et oui chez Ambareck point de polar, même politique, sans musique. Et il plane ici un petit air de Jazz qui n’est pas pour déplaire à Boudreaux.
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Bob Dylan et le rôdeur de minuit

Dans ce roman nous retrouvons le rôdeur de minuit qui n’est autre que le double de l’auteur. C’est dans Jim et le diable boiteux, son précédent « roman musical », que nous l’avons découvert. Dans les pas de cet homme nous avons suivi le parcours chaotique de deux légendes du rock, Jim Morrison et Gene Vincent. Si cette fiction documentée avait alimenté notre soif en trinquant avidement avec ces derniers, avec celui-ci la gueule de bois est assurée mais sans alcool. L’excitation d’accompagner Bob Dylan et Johnny Cash, de s’immerger dans l’histoire des Etats-Unis des années 60 va retomber comme un soufflet, trop cuit.

En effet, à la lecture du document joint au service de presse une phrase retient notre attention « Devenus amis, les deux hommes entament une correspondance. » Puis nous apprenons dans une interview de l’auteur que c’est pure invention. Si nous avions accepté la formule romancée offerte clé en main désormais la donne a changé. A la question « Comment la fiction peut-elle s’emparer de la réalité ? » nous avions une réponse mais à celle-ci « Comment la fiction peut-elle inventer le réel ? » petit à petit le doute s’est immiscé puis le refus s’est imposé. Bien sûr, nous ne sommes pas dupe puisqu’il s’agit d’une fiction mais l’auteur mêle des faits concrets à son imagination à vrai dire très prolifique. Quand le travail de l’historien consiste à reconstruire l’Histoire - cela impose une méthode scientifique qui repose sur des documents originaux -, quand le romancier crée de toute pièce des situations, des personnages avec toute la latitude qu’il peut s’autoriser, l’auteur adopte sérieusement - sans la bouffonnerie que l’on trouve dans certains de ses romans - les deux disciplines. Quelques instants, quelques instants seulement nous enfilons la parure des puristes du rock, des fans des deux monstres sacrés. Une fois passé le stade de l’éblouissement quand le conditionnel transparaît dans les lignes - « ils auraient pu faire ceci » ou « ils pourraient avoir dit cela »- ce n’est plus un trouble mais une drôle de feinte qui pourrait ressembler à une imposture. Mais en tombant le perfecto et en retrouvant notre statut de lecteur lambda nous constatons que l’auteur par sa verve facétieuse parvient à manœuvrer entre les écueils. Un coup de gouvernail à droite, un coup à gauche du moussaillon. Et c’est la voie d’eau.

Bob Dylan et le rôdeur de minuit est un roman dense. Mais il devient presque fragile lorsque l’on tente maladroitement de soupeser la vérité et la fiction et que l’on ne peut déloger l’incertitude qui nous étreint. Le château de cartes s’effondre, le plaisir de partager les instants de vie de ces monuments du rock disparaît. Accoudés au flipper une lumière clignote : TILT.
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Bob Dylan et le rôdeur de minuit

Aujourd’hui c’est « MiuZique ». Tu ne le sais pas encore mais la mélodie prend aussi une bonne place dans ma vie. Toujours du son dans la barque, très éclectique, mais il y a des bases, si tu vois ce que je veux dire.. Alors quand l’Archipel a proposé ce livre en service presse, j’ai été tout de suite très tentée et j’ai eu la chance d’être sélectionnée.



Mais je le dis de suite.. j’ai été à demi déçue. Oui, ça arrive. Et pour le coup, c’est de ma faute. Le titre accrocheur parle de Bob Dylan et le rôdeur de minuit, un célèbre animateur radio. Le résumé et le bandeau rouge laissent apparaitre un non moins célèbre Johnny Cash. Du lourd encore. Mais c’est sans compter sur ma précipitation à le lire, je n’ai pas vu qu’il s’agissait d’un roman et non pas d’une biographie. Qu’à cela ne tienne, j’ai un livre à lire.



Dans ce roman, Michel Embareck racontera une partie de l’histoire de la musique folk, du point de vue de ses deux stars du rock américain des années 60/70 et après.. C’est à la veille de se faire virer de sa maison de disques, que Bob Dylan fait l’heureuse rencontre avec celui qui deviendra comme un mentor, Johnny Cash. Ce dernier croit en lui et en naitra une profonde amitié. Nous partirons en balade au milieu d’un savant mélange d’anecdotes musicales, de tranches de vie, d’amour, de concerts, de bouteilles d’alcool, de jalousies et rivalités entre stars de l’époque, de bagarres, de différents politiques, de souvenirs de guerre du Vietnam…



On y découvre un Bob Dylan très sensible, qui ne se rend pas bien compte de son talent, très loin de ces effets marketing qui commencent à pointer le bout du nez, qui ne comprend pas la folie de ses compères anglais, les Beatles, qui aime sa tranquillité et ses pinceaux ! Mais on en apprend surtout sur un Johnny Cash, beaucoup moins calme, une réputation de fonceur et qui n’en n’est pas à son premier coup de gueule, et quelle grande gueule ! Derrière un incroyable talent, ses frasques font souvent rager..



Après lecture il s’avère que le livre est principalement acté sur Johnny Cash et c’est un de mes petits regrets par rapport à l’accroche qui m’a fait vouloir se livre. Au milieu de ces anecdotes, il y a le coté épistolaire qui m’a vraiment plu, peut être ce qui m’a le plus plu. Ces correspondances amicales, limite fraternelles entre Bob D. et Johnny C.. De l’admiration de la part du plus jeune, de l’estime et du soutien de la part de l’autre, les confidences se font de plus en plus intimes entre ces deux là.



Je ne vais pas lire les retours de lecteurs.trices avant ma propre lecture, j’aime bien mieux me faire mon propre avis. Ne pouvant difficilement discuter avec l’auteur une fois le roman fini, je suis donc allée piocher une interview qu’il a fait pour la sortie de ce livre. Et c’est là que j’ai appris que les correspondances du roman étaient fictives.. O déception.. Mais ces lettres – même introuvables aujourd’hui, ont réellement existé et finalement, les faire ‘revivre’ de cette manière enrichi parfaitement l’histoire.



Le livre se terminera sur le dernier concert de Johnny Cash, en 2003. Une belle façon de tirer sa révérence avant d’aller mettre un peu d’ambiance là haut dans les étoiles..



En bref, bien que ce roman soit fictif sur un partie qui m’avait beaucoup plu, j’ai vraiment aimé me perdre dans l’histoire de ces deux monstres du Folk. Il est bien évident que je recommande ce livre à tous les amoureux de bonne musique, la vraie.. ainsi que l’écoute de leurs albums respectifs, why not !



Je remercie infiniment Mylène et les Éditions Archipel pour ce très bel envoi !
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Jim Morrison et le diable boîteux

Moi qui ai toujours aimé les Doors, si l’on me propose un livre avec Jim Morrison, je ne peux que dire oui ☺ De plus, j’avais déjà entendu parler de l’auteur, j’étais donc ravie de pouvoir le découvrir.



Dans ce livre, l’auteur mélange réalité et fiction. Où est la réalité, où est la fiction, je pense que seuls les vrais connaisseurs de Jim Morrison pourront réellement répondre, mais pour ma part, même si je n’ai su repéré tout ce qui fait partie du réel, j’ai franchement apprécié ma lecture. D’après moi, il ne faut surtout pas se prendre la tête à tenter de repérer le vrai de la fiction, nous passerions à côté de l’histoire écrite.



Les chapitres sont assez courts, ce qui donne de la vitesse à notre lecture. Les dialogues sont bien pesés et dosés, chaque mot faisant partie du livre est à sa place exacte tel un puzzle géant dont les pièces s’imbriquent au fil des pages.



Non seulement j’ai pris plaisir à voyager au temps de Jim Morrison, mais j’ai trouvé une certaine magie dans ce livre, celle de rencontrer une de ses idoles même si tout n’est pas tout à fait réel.



Un livre que je ne peux que vous recommander.
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Personne ne court plus vite qu'une balle

Tout le charme, l’équilibre, la force et la dérision contenus dans ce récit sont conditionnés par un tel foisonnement que cela nous amène à penser que Michel Embareck est un auteur gourmand. Et gourmet. De mots qu'il nous concocte avec son art de mitonner. Il y met tous les ingrédients avec toujours ce petit plus inimitable qui fait le goût, la saveur et on en redemande en tendant l'écuelle au maître-queux.



La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2015/09/les-lanceurs-de-marteau.html
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Avis d'obsèques

A la fin de leur ronde de nuit, des policiers découvrent un cadavre dans une rue. Son état ne laisse guère de doute sur l’origine criminelle du décès. Le corps est celui de Fabrice Kerbrian du Roscoät, dirigeant de France Océan un « grand » quotidien local. L’intense vie nocturne et amoureuse de la victime, et son statut de grand patron, font suspecter divers mobiles pour son assassinat.

Victor Boudreaux, enquêteur privé, se repose suite à un accident de santé. Il se trouve cependant mêlé malgré lui à un trafic d’œuvre d’art dont il ignore pourtant tout. Son honneur et celui de sa nièce étant en cause, Victor Boudreaux décide de reprendre ses activités.

Les investigations policières et l’enquête du détective privé vont chacune suivre leur propre voie mais finiront inévitablement par se croiser, ne serait-ce que parce que les méthodes de travail de Victor Boudreaux prennent beaucoup de liberté vis-à-vis de la loi.



Mes impressions sur ce roman sont semblables à celles que j’ai éprouvées à la lecture de La mort fait mal, du même auteur : agréable à lire mais davantage grâce au style qu’à l’intrigue, et malgré des scènes d’action trop présentes et outrées.



Le portrait dressé du quotidien France Océan m’a beaucoup fait penser au journal Presse O**** distribué dans l’ouest de la France (dont le contenu tranche avec celui plus "sérieux" du quotidien Ouest Fr**** qui appartient pourtant au même groupe) : « Il sait d’expérience que le lecteur épluche en priorité les avis d’obsèques, puis les faits divers, avant le crochet par les pages sportives, mais il faut en donner pour son argent, enrober le tout de noces d’or, de fêtes de quartier et d’un éditorial oui-non-merde… Sans oublier les articles de météo. Très importante la météo. Trop chaud, trop froid, trop sec, trop humide, voilà qui alimente le lien social au seuil des commerces et renforce la légitimité du « journal qui le dit bien, hein ? » ».
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Très chers escrocs : Fausse banque, faux blé bi..

Romancier, critique rock, amateur de Schutzenberger, chroniqueur de rugby, Michel Embareck a aussi exercé le métier de journaliste fait-diversier dans la presse quotidienne régionale. L’occasion de se trouver confronté à des affaires plutôt croquignolesques d’escroquerie. C’est que, comme il le rappelle lui-même, l’escroc, trop souvent dénigré, est avant tout un rêveur, un incorrigible optimiste persuadé que là, vraiment, ça aurait pu marcher… et ses victimes, bien souvent, ne valent pas mieux que lui, d’autant plus attirées par l’argent facile qu’il leur fait miroiter qu’elles y voient l’occasion de blanchir le leur et de faire fructifier des biens pas toujours très bien acquis.



Dans ces Très chers escrocs, on trouvera donc sept histoires particulièrement édifiantes, réelles mais romancées pour préserver l’anonymat de leurs protagonistes. Du faux producteur de films qui met à genoux une ville entière, banquiers, commerçants et élus compris, à une version particulièrement retorse et aboutie de la valise nigériane en passant par le braquage de receleurs par des faux flics, Michel Embareck nous sert donc sur un plateau sept escroqueries de haut vol qui, en effet, on bien failli marcher, voire, même, ont fonctionné un moment (ah ! le blé bio en provenance directe de Tchernobyl !) ou volant au ras des pâquerettes (le terrible « gang des ateliers »).



Autant d’occasions de s’extasier sur l’ingéniosité et l’assurance de ces escrocs, ou de se marrer face à la naïveté crasse, bien huilée par l’appât du gain, de leurs victimes. D’autant plus qu’Embareck sait transformer le fait divers en histoire épique, et la conversation de bistro niveau brève de comptoir en dialogue à la Audiard, parsemant ses contes cruellement marrants, navrants parfois, d’expressions de derrière les fagots dont il a le secret :

«-(…) Le problème, c’est qu’on bosse sur commission rogatoire d’un juge de Rennes. Un tordu qui ne veut rien savoir.

-Le juge ?

-Ben oui, vous savez, un pingouin en costard toujours suivi d’une greffière. En général, on les trouve au bout d’un couloir dans un grand bâtiment en face du Bar du Palais… ».



Bref, on se marre. Ça fait du bien.


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La Mort fait mal

Les Grandes Galeries sont parties en fumée pour le plus grand déplaisir du président de la compagnie qui les assurait. C’est pourquoi il fait appel à Victor Boudreaux, détective spécialisé dans les incendies criminels. Mais Victor ne touche plus à ce genre d’affaire depuis que sa propre famille a péri dans un incendie…. Toutefois, lorsqu’il apprend que les Grandes Galeries en question ont brûlé à Moizy-les-Beauges, dans le Juras, il change d’avis. C’est que, justement, il a quelques comptes à solder dans le patelin.



Deux volumes des enquêtes de Victor Boudreaux ont paru au début des années 2000 à la Série Noire. Premier de la série, La mort fait mal nous familiarise avec le personnage. Franco-américain au passé torturé que l’on découvrira petit à petit dans ce roman, Boudreaux n’est pas vraiment l’archétype du détective attachant et bourré d’humour. Intelligent, certes, c’est aussi une brute épaisse portée essentiellement par le désir de vengeance et le partisan d’une justice expéditive. Bref, un gros bourrin. Et si Michel Embareck arrive à l’humaniser et à nous le rendre quelque peu sympathique en évoquant ses plaies morales et physiques et la relation au romantisme désuet qui le lie à sa secrétaire, il n’en demeure pas moins que l’on est bien loin du héros lisse et irréprochable. On peut aimer Boudreaux ou pas parce qu’il n’est ni tout blanc ni tout noir et parce qu’il apparaît aussi complètement désinhibé, assumant complètement son côté violent qui transforme le personnage en exutoire pour le lecteur et sans doute aussi surtout pour son auteur.



L’intrigue, du coup, est accessoire. Elle sera d’ailleurs résolue par une accumulation de péripéties plus ou moins crédibles avant de s’achever sur une scène tout droit sortie d’Apocalypse Now. Michel Embareck, d’ailleurs, l’abandonne régulièrement pour laisser libre court à des digressions sur l’histoire des personnages, en particulier des notables de Moizy-les-Beauges, et celle de l’essor économique de la ville qui porte si bien son nom. Moisie, sclérosée, bouffée de l’intérieur, c’est elle le vrai sujet du livre, et la manière dont Victor Boudreaux, à l’image d’un Clint Eastwood dans L’Homme des hautes plaines, va faire sourdre cette pourriture, la révéler à tous, en se montrant tout aussi salaud et dénué de pitié à l’égard de ceux qu’il estime responsables d’un acte qui l’a touché au plus profond de lui-même.



Reprenant donc le motif classique du polar depuis – au moins – la Moisson rouge de l’étranger qui vient révéler à la communauté sa corruption jusqu’à l’explosion, Embareck livre une Série Noire pas dénuée de défauts – on a parlé de certaines faiblesses de l’intrigue qui en rebuteront sans doute quelques-uns – mais d’autant plus jubilatoire que son amoralité (qui, en contrepoint, la rend finalement très morale) est portée par un style gouailleur et rentre-dedans des plus plaisant (« À son avis, et son avis comptait, la publicité n’était que l’avorton d’un survivant de la Propagandstaffel et d’une psychiatre communiste, accouplés un soir de lune rousse contre les barbelés d’un camp de rééducation nord-coréen »).




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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

La septuagénaire Jeanne Moreau (homonyme d'une actrice célèbre avec qui elle n'a aucun lien de parenté) vit désormais paisiblement dans le Poitou. Nous découvrons que sa vie passée fut tourmentée. D'ailleurs l'époux qu'elle a tué par balle n'est plus là pour en témoigner.



Il ne suffit pas de prendre une grande cause devenue consensuelle - en l'occurrence la dénonciation des violences faites aux femmes - pour faire un grand roman. C'est ce que confirme ce récit d'Embarek, que j'ai trouvé ennuyeux. Et si les effets de style m'ont d'abord plu, ils m'ont ensuite donné l'impression de camoufler les faiblesses du roman.



Je remercie Babelio et les éditions de l'Archipel.
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Voilà une lecture originale autant dans l’écriture que sur la façon d’aborder une histoire.



L’histoire de Jeanne ne peut nous faire que penser à un fait divers survenu il y a peu de temps dans notre pays , impossible de ne pas faire le lien .Donc écrire une fiction de cette histoire où éventuellement le cœur de l’affaire serait un tout autre mobile, effectivement difficile de faire plus politiquement incorrect .



J’ai aimé la contre enquête de notre journaliste, la critique des médias et des réseaux sociaux sur les faits divers, la façon dont ils sont perçus dans notre pays; C’est un peu un condensé satirique de Jacques Pradel et de Christophe Hondelate.



L’écriture est du cru, très rurale, très campagnarde et demande un petit temps d’immersion.



BREF…Il faut le lire pour se faire une opinion, personnellement j’ai aimé la contre enquête, le politiquement incorrect même si cela reste un peu dérangeant si on fait le lien ( peut être à tort) avec une histoire vraie.



Merci Mylène et les Éditions l’Archipel pour cette lecture.
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Bob Dylan et le rôdeur de minuit

Un livre empruntant les voix (et quelles voix!) de Bob Dylan et de Johnny Cash et je n'en avais pas entendu parler?

Fan absolu de l'Homme en Noir et admirateur du Prix Nobel de Littérature de l'année dernière, je me suis rué sur ce roman, écrit par un critique rock deja romancier pour un "Jim Morrison et le diable boiteux" paru en 2016.

Une belle édition (@editions_archipel) que je ne connaissais pas et deux de mes héros rock absolu! Embareck imagine une correspondance entre Johnny et Bob débutant au moment où Columbia hésite à renouveler son contrat avec Dylan. Puis le roman déroule ses doubles croches, notes harmonieuses et dissonances sur plus de 20 ans d'amitié et de brouilles, de chansons et collaborations mythiques, sur fond de Vietnam, mort de JFK ou de Luther King... l'Amérique et ses grands chantres et poètes.

Le tout est raconté par le prisme d'un DJ à la retraite qui doit préparer une conférence dans la bibliothèque de sa ville: le fameux Midnight Rambler.

Le style est percutant et rock mais les échanges épistolaires m'ont un peu déçu car le style ne variait que trop peu entre les 2 chanteurs (qui écrivent quand même fichtrement bien...). A découvrir pour ceux qui ne connaissent pas encore ces deux montres sacrés et à lire pour ceux qui veulent retrouver littéralement l'univers de Johnny Cash et Bob Dylan!

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