AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Michel Peyramaure (365)


Pour manger mon orange, j'ai attendu que Cécile soit de retour. Je l'avais enveloppée dans un mouchoir et placée dans l'armoire, au fond d'une boîte à chapeau pour éviter que les rats ne l'entament.
L'épluchage a fait l'objet de tout un cérémonial. Je voulais la couper sans enlever la peau. Cécile m'en dissuada et me montra comment il fallait s'y prendre. Elle découpa la peau avec un couteau, en spirale régulière, d'une seule pièce que je recueillis précieusement ...
Commenter  J’apprécie          90
- Cet homme est fou de liberté, la sienne et celle des autres. Tant qu'il saura un homme enchaîné injustement quelque part, il se sentira concerné.
- Cet homme n'est pas de notre temps.
- Le temps n'existe pas pour ceux qui défendent la liberté. Hier, aujourd'hui, demain, c'est la même guerre et ce sont les mêmes hommes. On peut les combattre, mais on leur doit le respect.
Commenter  J’apprécie          90
Parfois, en plein travail, alors que le manche de la fourche ou du rastel me brûlait la paume des mains, j'observais une pause et je murmurais les premiers vers de Leconte de Lisle :« Midi, roi des étés, épandu sur la plaine - Tombe en nappe d'argent des hauteurs du ciel bleu... » et je plaignais Pierre et la Maïré qui trimaient comme des bêtes sans le recours du poème qui donne de la beauté aux spectacles du monde et allège la fatigue, l'ennui ou la peine. J'étais heureuse.

(p. 439 - Éd. V.D.B.)
Commenter  J’apprécie          80
Peu à peu, les Bonaparte ou leurs proches s'infiltraient, par la voie de ces unions inspirées par la diplomatie plus que par les sentiments, dans le gotha continental. L'avantage étant d'assurer la pérennité de la paix, nous ne pouvions, Laure et moi, que nous en réjouir.
Commenter  J’apprécie          80
Un jour, Bonaparte me fit une confidence qui m'alla droit au cœur :
- Ce qui me plait, chez toi comme chez ta sœur, c'est votre gentillesse, votre élégance naturelle. Vous n'exigez rien de moi, ni argent ni faveurs.
Il ajouta en soupirant :
- S'il en était de même avec mes frères et sœurs, je serais le plus heureux des hommes. Hélas, ils sont insatiables...
Commenter  J’apprécie          80
L'Ardèche du premier tiers du siècle passé*,c'était encore une de ces contrées à demi sauvages sur les cartes desquelles jadis, à défaut d'appellation les explorateurs écrivaient : "Ici sont les lions" ("Hic sunt leones").

*(Le livre date de 1976)
Commenter  J’apprécie          80
Malheur au royaume dont le prince est un enfant !
Commenter  J’apprécie          80
J’ai eu le plaisir d’apprendre chez Manet, où nous sommes rencontrés, que vous êtes native du Limousin. Vous avez gardé un léger accent de cette province, comme un fruit au bout d’une branche.
Commenter  J’apprécie          80
La terre est surchauffée au point qu'il se dégage d'elle une sorte de brume qui semble figer le monde dans une éternité d'enfer.
Commenter  J’apprécie          80
C'est le triste privilege du grand age que de voir comment un vieil arbre,les saisons pourrir les branches avant le tronc et les fruits avant leur maturite
Commenter  J’apprécie          80
J'avais acquis la certitude qu'un jour une bonne entente règnerait dans nos rapports avec les nations de l'Est et que nous constituerions le grand Empire germano-franc d'Occident dont j'ai toujours rêvé.
Restait aux populations soumises à oublier que j'avais été pour elles un tyran et un bourreau, pour ne se souvenir que du guide leur ouvrant les voies de la civilisation et de la vraie religion.
Commenter  J’apprécie          80
L’art de tendre des pièges m’était familier – je devrais dire : congénital. C’était là ma force essentielle, mais je ne l’utilisais que pour le bien de la Couronne et du pays. Promettre en jouant sur les mots, accorder une faveur en se réservant de la reprendre en cas de besoin. Donner et retenir.
Commenter  J’apprécie          70
La "maisonnette" était campée au milieu d'un carré de jardin planté de choux montés. Elle était triste mais avec des coquetteries de rosiers grimpants autour des portes et des fenêtres. Un cyprès bourru montait la garde au-dessus d'un mur des mineurs. L’intérieur était pauvre mais bien tenu. Lorsqu'on était habitué à l'odeur de la soupe et du feu de bois on respirait, celle plus délicate, du fer chaud frotté aux meules dans une petite pièce attenante où brillaient de sèches lueurs de métal.
Commenter  J’apprécie          70
Elle pose une toile sur un chevalet, prépare une palette, s'arme de brosses et de pinceaux et, sans dessin préalable, se jette dans ce vide blanc. Son motif : une vue de l'atelier, tout simplement. Le maniement du pinceau lui est moins familier que celui des craies de couleur, pastel et sanguine, mais, au-delà de l'élan qui la porte et la soutient, elle devine confusément que son avenir est peut-être lié à ce carré de toile vierge que le pinceau caresse avec souplesse : une fenêtre ouverte sur les joies de la création. (p. 288)
Commenter  J’apprécie          70
Les victoires que l'on remporte sur soi-même sont souvent les plus difficiles.
Commenter  J’apprécie          60
La neige n'était qu'une légère dentelle et le vent restait tapi dans les profondeurs de la forêt où il bourdonnait comme un essaim d'abeilles irritées.
Commenter  J’apprécie          60
L'opinion publique est comme un ballon de baudruche : à force de souffler dedans, on en fait une montgolfière.
Commenter  J’apprécie          60
Je compris que je gênais beaucoup de gens, tout le monde pour ainsi dire. J’avais été l’apôtre de l’équilibre, et les hommes de passion détestent l’équilibre, cette entrave à leurs ambitions. En me plaçant au-dessus des factions, j’étais en butte à leur haine. Loin de me décourager, ce sentiment me donnait le courage de persévérer, sachant que j’étais dans la bonne voie. L’adversité était devenue ma force principale.
Commenter  J’apprécie          60
« Le plus heureux des princes est celui qui sait le mieux se couvrir de la peau du renard, l’essentiel étant de bien jouer son rôle, de savoir à propos feindre et dissimuler… »
Commenter  J’apprécie          60
Le paquet contenait un Atlas de géographie. Je fus déçue, mais ne le montrai pas trop. En revanche, le livre était d’une singulière beauté et sentait le neuf. Je le respirai longuement. Les odeurs, jalon de mon petit univers d’animal sauvage, gardaient beaucoup d’importance dans ma vie. Fred se mit à rire. Ce n’est pas avec le nez qu’il faut lire !
Commenter  J’apprécie          60



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michel Peyramaure Voir plus


{* *}