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Citations de Michel Peyramaure (365)


Elle était là assise à quelques pas de moi. Je l'observais aussi aisément que si j'avais été près d'elle, à l'intérieur de l'école. Elle me fascinait mais j n'aurais su dire pourquoi , peut-être à cause de son prénom - Cécile - ou peut-être parce qu'elle venait d'ailleurs, qu'elle avait une façon particulière de se comporter, de marcher, de parler, de sourire, de vous regarder. Il a fallu des jours et des semaines pour que cette pellicule de merveilleux qui l'enveloppait se détacha^t d'elle par lambeaux, pour qu'elle nous devînt lus proche, qu'elle se banalisât à notre contact.
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Désagréablement surpris par l'accueil des aubergistes, les clients qui s'arrêtaient pour une nuit à Peyrebeille l'étaient davantage encore par l'ambiance de la demeure. Ils n'échappaient aux mines bourrues des hôtes que pour s'enfermer dans un étau de peur qui se resserrait sur eux, dès que la nuit tombait sur l'immensité du plateau. Dans la lumière louche des chandelles, des lanternes, du feu de bois, le moindre visage devenait patibulaire, le moindre objet insolite, le moindre geste hostile, la moindre parole chargée de sous-entendus. Cela fleurait le coupe-gorge. Les murs, les meubles, la nuit paraissaient se peupler de présences invisibles.
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Sa nature et son caractère étaient à l'unisson de ce milieu : mélange de fierté, d'austérité et même, je peux le dire, de sauvagerie, ce qui en faisait un personnage peu fréquentable et peu fréquenté, tout en épines, comme une chataîgne dans sa bogue.
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Durant la nuit quelle fée a déposé sur les carreaux de la fenêtre ces fleurs de givre ? Pareilles à de grosses araignées blanches, elles dévorent l'espace de verre grisâtre et escaladent le ciel au-delà du mur de la cour.
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Elle savait ce qu’elle devait à Aweid : la vie, la liberté, l’espoir. Tout cela, il le lui avait offert au mépris de sa propre vie, alors qu’il était à peine fondé à espérer un sourire de reconnaissance.
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Leur force résidait dans leur férocité, dans leur traîtrise.
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Il semblait qu’un esprit se fût interposé entre lui et la réalité et s’attachât à l’égarer. Un esprit qui s’acharnait à lui désigner des buts impossibles à atteindre, qui exigeait de lui une pureté, une puissance auxquelles aucun homme ne pouvait prétendre accéder.
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C’est une nécessité vitale pour notre peuple. Il nous faut des femmes. Certaines peuplades du Sud et du Levant en possèdent plus qu’il n’est nécessaire pour assurer leur survie, et nous, nous sommes menacés de disparaître parce que nous n’en avons pas en suffisance.
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Il est plus difficile de donner la vie que de la prendre.
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Une femme doit s’habituer à tout.
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On peut rien contre les expropriations. Et d’ailleurs tu connais le pays : guère de maisons et de terre cultivable, pas de route, pas de pont. Un désert tout juste bon pour les ermites. Le flottage ? On y avait renoncé depuis belle lurette. On y fabriquait un peu de charbon de bois pour faire un appoint, mais allez vivre avec ça ! C’est les gens du plateau qui étaient contents : ils avaient touché des indemnités pour des terres qui ne leur rapportaient rien.
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J’ignorais qu’une telle pérennité de sentiments n’existe que dans les romans roses. Ma déception, en regardant le car franchir le pont, quelques mois auparavant, n’en avait été que plus brutale.
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PREMIER PARAGRAPHE :
Durant la nuit quelle fée a déposé sur les carreaux de la fenêtre ces fleurs de givre ? Pareilles à de grosses araignées blanches, elle dévorent l'espace de verre grisâtre et escaladent le ciel au-delà du mur de la cour. La fillette s'est levée ; elle a jeté sur ses épaule la lourde pèlerine de sa mère et s'est approchée de la fenêtre en effleurant le parquet nu de la pointe des orteils, dans la lumière limpide et froide qui vient du dehors.
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C'est un monde nouveau qui est en train de naître dans le sang, comme un accouchement aux forceps.
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- Accuser le diable pour échapper à sa responsabilité est une lâcheté. Facile, Raimond, trop facile... C'est notre nature humaine qui est en cause, et elle est mauvaise. Le diable n'y est pour rien, ou alors il se cache bien. Je savais ce que tuer de sang-froid veut dire avant de me trouver devant ce bétail humain à égorger. Expier, oui, mais je n'ai aucune grâce à attendre du Ciel...
(...)
- (...) J'ai appris de même que le fond de notre nature est pétri de boue plus que de lumière, et que c'est de nous-mêmes plus que de nos ennemis, quels qu'ils soient, que nous devons nous méfier.

(Les croisés, après la prise de Jérusalem en 1099 et le massacre de tous ses habitants)
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Tout était à vendre à la cour d’Alexandrie la loyauté comme le reste. L’honnête homme était la perle rare. Mais Cléopâtre avait la passion des perles rares.
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La seule dont je me souvienne vraiment, dont je n'ai oublié ni la couleur, ni le contact, ni le parfum, ni le goût, qui trône encore dans ma mémoire comme ces soleils d’automne pommelés au milieu des nuages rouges du vent, au ras de l'horizon, c'est celle que m’offrit Cécile pour mon premier véritable Noël. Je la porte encore en moi comme un enfant qui aurait refusé de naître et qui ne voudrait pas mourir.
(Fin page 419 & début 420)
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Je découvrais avec une sourde exaltation les équivalences subtiles entre la langue parlée, l'écriture, les choses et les êtres auxquels ils se rapportaient ; je nouais entre eux des liens délicats et tout s’ordonnait comme par une opération de magie. (page 109 ligne 19)
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Michel Peyramaure
Lu dans "Quand surgira l'étoile absinthe":
"Ils descendirent dans le jardin pour s’entraîner à l’arc sur les poires et les tomates disposées par le domestique d’Aymeri Jourdan sur une murette."

Des tomates en 1370 ?
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- Le temps des sucres... dit-elle, les yeux clos.
Il y avait dans ces simples mots un écho des printemps clairs, de l'air tiédi autour des dernières neiges, des débâcles tumultueuses du Saint-Laurent, des appels de corneilles et de gelinottes qui remontaient du sud : toute la liberté du printemps.
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