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Critiques de Milo Manara (396)
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L'Ane d'or

Manara s’est fait (entre autres) une spécialité de la bande dessinée érotique et il ne pouvait qu’être inspiré par « Les métamorphoses » d’Apulée : antiquité grecque propice à la nudité , péripéties amoureuses explicites , un soupçon de sadisme et de bestialité ,quelle aubaine ! Le récit est assez fidèle au début de l’histoire d’Apulée mais en retient surtout les aspects sensuels voire franchement pornos. Cependant les héroïnes de Manara se ressemblent toutes ce qui engendre un certain ennui. Je préfère certains plans qui font penser à du Fellini.
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Le Déclic, tome 4

Dernier tome de la série du déclic. L'histoire reste la même : une femme prude mais sublime de la grande bourgeoisie est manipulée à distance par le boitier d'un inventeur libidineux. Si on "clique" le bouton, la femme est innondée de désir et ne peux plus se retenir... Cette fois, le prétexte à la manipulation de la victime est une vengeance contre son mari, avocat sans scrupule. L'occasion de distiller quelques scènes érotiques où sa femme se mettra dans de drôles de positions. Je retiens la scène dans les vestiaires d'un match de foot...



À noter que si le tome 1 était sympa, les suivants sont moins intéressants. On sent le prétexte pour dessiner des femmes nues. J'avais bien aimé aussi, dans le 1, la fin qui laissait entendre que la belle n'était pas vraiment manipulée et qu'elle profitait elle aussi de ce boitier pour aimer et coucher librement. Cette dimension disparait dans les tomes suivants, et ça me laisse à l'ère post-metoo une drôle d'impression : finalement, Le Déclic, ça joue un peu avec les limites du viol puisque l'héroïne couche avec tout un tas de gens sans être consentante, forcée par une invention technique.
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Le déclic

Milo Manara est certainement l auteur de b d les plus érotique, les décors sont parfois un peux simpliste, mais les filles ont des corps de phantasme et des comportement délirant comme dans ce bouquin ou une fille deviens totalement nymphomane en un déclic
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Le Parfum de l'invisible, tome 2

Je poursuis ma redécouverte de l’oeuvre de Milo Manara. Au dessin seulement avec El Gaucho, Borgia ou Un été indien et aussi au scénario comme ici, avec ses classiques Le parfum de l’invisible ou Le déclic (que je relirai plus tard). C’est donc avec Le Parfum de l’invisible 2 qui est entre mes mains, sa version colorisée.





La 1re chose qui me vient en tête, c’est que cette colorisation n’est pas spécialement riche ni intéressante pour apporter autre chose qu’un nouveau produit éditorial. Et cette neutralité passe-partout est décevante.



Pour l’histoire, Milo Manara ne m’a pas séduit. Ni excité. C’est possiblement aussi la cause à l’héroïne, pièce centrale des fantasmes, figure totémique du théâtre érotique de Le Parfum de l’invisible 2. Elle n’a pas créé l’émoi attendu, ni attisé les fantasmes.



Après tout, peut-être, je préfère le Milo Manara historique. Pas vous ?
Lien : http://livrepoche.fr/le-parf..
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Le Parfum de l'invisible, tome 1

Découvert dans mes années de vingtaine, quelques tomes de Milo Manara trainent encore chez mes parents comme Le parfum de l’invisible 1, dans sa version noir et blanc. Ici, j’ai lu sa version remasterisée colorisée.





L’idée de base, c’est le fantasme ultime des hommes (des femmes probablement aussi) et Milo Manara en tire un scénario pas dénué de subtilité et plus en profondeur qu’il n’y paraît de première abord. Sans mauvais jeux de mots bien entendu.



Alors certes, le format est assez court ce qui précipite certaines scènes de façon abusives. On en comprend la situation et l’obligation de synthétiser à l’essentiel. Mais si on remet dans une perspective de développement logique, l’histoire prend plus d’ampleur. Il y a quelque chose de théâtral. On dirait une tragédie grecque sexualisée mélangée à un vaudeville.



Je ne suis pas certain que cette colorisation de Le parfum de l’invisible 1 apporte quoi que ce soit à l’oeuvre noir et blanc de Milo Manara. Il n’y a pas franchement de parti-pris graphique. Le tout me semble utilitaire, marketing. Un produit éditorial sans grand intérêt.
Lien : http://livrepoche.fr/le-parf..
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L'Ane d'or

Je continue mon exploration de l’univers de Milo Manara avec L’âne d’or, un conte érotique dont cette adaptation du dessinateur italien est graphiquement très belle. Des nuances violines donnent le ton aux planches détaillées où la Rome antique est superbement représentée.



Conte sans tabou, L’âne d’or, c’est un postulat magique plutôt farfelue qui impose à notre héros les mésaventures les plus malchanceuses. Cela en devient presque une comédie. Ce n’est pas spécialement ce qu’on recherche en se lançant dans une BD de Milo Manara, avouons-le, mais plutôt la lubricité et la sensualité qu’il va proposer à ses personnages. C’est bien là que Milo Manara n’a pas son égal et il ne dois jamais.



Milo Manara, avec ce genre d’oeuvre, amène vraiment la BD érotique dans des sphères de qualité rarement atteinte. je ne me rappelle pas si on fameux Le déclic ou Le Parfum de l’invisible sont aussi beaux.
Lien : http://livrepoche.fr/l-ane-d..
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Le Caravage - Intégrale N&B Édition Collector

Ce n'est pas un petit défi pour le 9e art de tenter de rendre hommage au 3e. A fortiori lorsque cet hommage est dédié à l'une des plus grandes, des plus puissantes, des plus originales et attachantes figures de la peinture et que, non content d'en raconter l'histoire, on s'attache à montrer l’œuvre elle-même… Et pourtant, Milo Manara relève ce défi avec brio : dessin d'une beauté époustouflante, récit rythmé, dialogues convaincants… on aimerait que cela ne s'arrête jamais.
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Le déclic, tome 3

Nous en voilà au 3e volume des aventures de cette boîte machiavélique. Le sujet en sera le monde sectaire ou, comme dans la vraie vie, le sexe et la dépravation reste le sujet passion du gourou. Capturer les femmes en son pouvoir dans sa demeure en forme d'escargot, les amener à se donner elles-mêmes du plaisir jusqu'à limité de l'orgasme et garder leur jouissances pour lui le gourou qui pourra ainsi converser avec les êtres des autres planètes.

Nous sommes en Amazonie et Amazonie ou Claudia, devenue reporter télé, vient y faire un reportage.

Et la boîte dans tout ça ? Rassurez-vous elle est là.

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Le Déclic, tome 4

La Global chimie est une entreprise qui s'est pincée par la justice pour avoir abusivement utilisé de l'alcool métylique. Conséquence grave, nombre de personnes ont perdu la vue suite à l'absorption de cet alcool dont le Professeur Boralevy.

Le PDG de Global chimie doit absolument gagner le procès qui risque de la faire tomber. Il s'adresse à Aleardo Cristiano, avocat véreux.

La fille du professeur, Angelina Boralevy et son cousin sont bien décidés à le faire perdre ce procès. Et vont utiliser tous les moyens.

Fez contacté Angelina et lui propose le boîtier "déclic" qu'elle va se faire un plaisir d'utiliser contre la la belle Claudia Cristiano, femme de l'avocat que nous connaissons depuis le tome premier.



C'était le 4e et dernier tome de la série que j'ai relue avec un certain plaisir.
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Le Caravage - Intégrale

Premier album de Manara que je lis, attirée par le sujet et les dessins. Je ne suis pas déçue car ces deux tomes regroupés forment une BD trépidante passionnante et très belle, facile d’accès sans être simpliste. On s’y retrouve dans l’histoire et les personnages. Par ailleurs historiquement et artistiquement c’est très instructif. Un vrai plaisir
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Le Déclic, tome 2

On le sait aujourd'hui, M Marana a créé quatre tomes de ce déclic. La crainte, et n'en sommes pas loin, est d'en faire une série interminable façon l'Emmanuelle des écrans.

Le scénario n'est pas, et loin s'en faut, une œuvre qui restera un monument de la littérature. Le tombe 1 était une idée. Un boîtier qui libère les victimes de leur libido défaillante ou absente.

Le tome 2 ressemble à une histoire bâclée mais ce qui sauvé l'album c'est à coup sûr la patte magique de Milo Manara qui sauve 'le déclic'.

Mais je craché pas dans la soupe : j'aime l' auteur, son travail et aussi l'érotisme en bd quand c'est bien croqué.

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Le Déclic, tome 1 : Une femme sous influence

Tout commence par la découverte d'un remède mis au point par le professeur Kantz ; un système émetteur récepteur qui excite la libido d'homme et femmes qui en sont dépourvus. Un simple variateur fait varier l'appétit sexuel.

Le vol va compliquer les choses. Ecouduit par la belle et bourgeoise Claudia, le docteur Fez va se venger en la transformant en une dépravée exhibitionniste avide de sexe, semant la honte autour d'elle.

N'en disons pas plus.



Ce scénario aurait pu être le sujet d'un album de basse extraction, sans saveur. Grâce au coup de crayon de M,

. Manara, il se transforme en une œuvre érotique.

Bien entendu, il est demandé un certain penchant pour ce type de littérature. Enfin disons, celui de qualité.

Vous ouvrirez cet album après avoir pris soin de ne pas le mettre entre toutes les mains et le réservez à des yeux avertis.



Bientôt, sortira en librairie une intégrale anniversaire des 4 tomes.

Pour l'instant je me contente, avec plaisir, de replonger dans mon édition en nuances de gris de 1984.
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Le Caravage, tome 2 : La Grâce

4 étoiles car je réserve mes 5 étoiles pour l'édition en Noir et Blanc,



Ayant vaincu Ranuccio Tomassoni en duel, le Caravage doit quitter Rome.

On le retrouve par une nuit d’été de 1606, mourant dans un camp de saltimbanques installé près de Rome, qu'il a dû fuir .

Lanzi, qu'il avait lui-même sauvé d'un agression, leur demande de le soigner et de le cacher.

L’une des femmes, cette "voyante", qui lui avait prédit un grand destin, le reconnaît.

Pour le soigner, elle envoie la belle Ipazia aller chercher de la poudre d’argent. Ipazia revient accompagnée de la comtesse Colonna, sa "protectrice" .

Qui une nouvelle fois va lui venir en aide, lui apportant le nécessaire pour donner libre cours à son art,elle demande à se faire livrer les toiles dans son palais de Naples, prochaine destination du Maître.

Quelques jours plus tard, Michelangelo se lance dans la peinture de la Cène à Emmaüs, .

Avant le départ pour Naples, les hommes de la garde papale font irruption dans le camp et commencent à tout fouiller. Alors que le Caravage est près d’être découvert, la belle Ipazia fait une diversion qui ne laisse pas insensible les gardes.

Et c’est enfin le départ en pleine nuit vers la capitale de la Campanie, qu ne sera qu'un étape de plus dans un périple loin d'être terminé …



Avec ce deuxième et dernier tome, Milo Manara vient mettre un terme à la, sa, vie de Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage, et ce avec brio.



Manara disait lui-même au sujet du Maître du clair-obscur :

"Tout d’abord la vie du Caravage, aventureuse, picaresque, se prête beaucoup à une histoire en bande dessinée. Son caractère impétueux, rebelle qui l’a souvent conduit à la prison ; son aversion à l’autorité, au pouvoir en général ; le fait qu’il ait été beaucoup censuré aussi : un de ses chefs-d’oeuvre ayant même été condamné au bûcher ; son audace éhontée et transgressive dans la représentation de certains nus ; le fait qu’il soit constamment du côté du peuple, des humbles, des scélérats, des spadassins, même s’il était courtisé par les plus éminents cardinaux… Tous ces éléments font de lui un personnage véritablement passionnant et romanesque. En outre, il y a l’œuvre gigantesque de l’artiste, son énorme influence sur l’histoire de la peinture, son incroyable modernité, quasi cinématographique. Les gestes des ses personnages sont puissants, vrais, réalistes, sans les exagérations artificielles qui caractérisent la majeure partie de la peinture baroque. Après lui, la peinture a changé ! Et puis il y a la beauté de ses femmes : je pense surtout à celles dont on ne voit pas directement le visage, mais dont on devine toute la beauté et la féminité."



Il donne à la fin obscure de l'artiste un sorte de clarté, Caravage demandant que ses toiles reviennent pour la grâce, pour la grâce...

Comme une prémonition sur la grâce papale qu'il ne connaîtra jamais...

Ou est-ce le retour en grâce qu'il connaîtra au début du XXème siècle après une longue période d'oubli..

Ou tout simplement la grâce omniprésente dans ses toiles

Une clarté comme une renaissance
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Le Caravage, Tome 1 : La palette et l'épée

4 étoiles car je réserve mes 5 étoiles pour l'édition en Noir et Blanc,



Nous sommes à la fin de l’été 1592, Michelangelo Merisi da Caravaggio dit Le Caravage arrive à Rome. Jeune il n'a que 19 ans et déjà très fougueux, pour ne pas dire belliqueux, mais il a déjà un sens profond de la justice.

Le soir, il sauve un vieil homme agressé par des mercenaires à la solde d’un jeune bourgeois, lui-même agent de la famille Farnèse, Ranuccio Tomassoni.

C'est son premier ennemi et ce ne sera pas le seul.

Car il ne l'a sait pas encore mais sa vie sera faite de "mauvaises" rencontres qui lui voudront autant de fuites.

Mais cet épisode sera aussi l'occasion d'une rencontre salvatrice Mais il s’est aussi fait un allié, qui lui présente des amis architectes et peintres.

Ceux sont eux qui vont le rebaptiser du nom de sa ville d’origine, Caravaggio.

Les rencontres vont s'enchaîner Antiveduto Grammatica, peintre baroque qui le présentera à Giuseppe Cesari dit le Cavalier d’Arpin, peintre du pape Clément VIII.

Pendant des jours, le Caravage va peindre des fleurs et des fruits sur les toiles du Cavalier d’Arpin, tout en "apprenant" Rome.

On l'a découvert au début de l'ouvrage généreux et doté d'un sens aigu de justice sociale, il se liera d’amitié avec des prostituées, ce qui lui vaudra des ennuis avec un certain Ranuccio Tomassoni, qui en est le souteneur… Entre eux, c’est désormais la guerre...

Michelangelo va bientôt rentrer au service d’un mécène, le cardinal Del Monte, grâce à son tableau "La Diseuse de bonne aventure", mécène qui deviendra "mentor"



Quand un maître du 9ème art rencontre un génie du 3ème art on s'attend à une rencontre au sommet.

Et c'est le cas : le dessin de Manara sied parfaitement à la peinture du Caravage, voire à sa vie tumultueuse.

Rome est magnifique pour ne pas dire vivante sous les planches qui défilent à la vitesse de la vie du peintre,

Les reproductions de toiles, celles d’Arpin comme celles de Caravage, sont prises sur le vif comme si nous étions dans l'atelier de l'artiste,

Les femmes sont belles, mais comment pourrait-il en être autrement chez Manara.

Mais ce sont aussi les hommes qui sont le plus souvent nus



Par la prouesse de ses dessins Manara arrive à retranscrire le caractère passionné, tourmenté et tumultueux de Caravage,

Il y a beaucoup de mouvements, dans ses dessins.

il réussit à donner de la vie à l’intrigue et de faire que cette biographie dessinée soit vivante en lui insufflant du romanesque et du caravagesque .

Clair et obscur, comme dans l’œuvre de Caravage, sont présents partout, au propre comme au figuré.

L’objectif de Manara est atteint : on aime ce, son, Caravage, on a envie de le suivre…
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Borgia, Tome 4 : Tout est vanité

Tout est vanité, 4e et dernier tome de la série Borgia de Milo Manara et Alejandro Jodorowsky conclut cette histoire. Il y a tout : de la décadence, de l’outrance, de la violence.





Le scénario de Alejandro Jodorowsky va aussi loin qu’il est possible et les plans initiaux se retournent sur les fomentateurs . L’ironie atteint des paroxysmes de dégueulasserie. Il n’y a rien à sauver au royaume des Borgia. Aucun des personnages n’en sort les mains propres.



Les dessins de Milo Manara sont toujours dans l’ampleur de cette Venise en déliquescence morale. Les scène presque pandémoniaques donnent des fresques puissantes, à la limite des tableaux de Bosch.



j’ai beaucoup aimé cette série et c’est dû à l’absence d’auto-censure, quand les auteurs lâche, nous livre tout de leurs envies. Là, on peut dire que Alejandro Jodorowsky et Milo Manara ne se sont pas retenus.
Lien : http://livrepoche.fr/borgia-..
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Le Caravage, tome 2 : La Grâce

Dans ce second tome, nous continuons de suivre Le Caravage dans ses péripéties à Naples et sur l'île de Malte.

Il me semble que l'auteur a essayé d'être fidèle à la vie de Caravage mais la fin me semble un peu détournée de la vérité. Enfin, d'après ce que j'ai pu lire sur certains sites concernant la vie de ce grand peintre.

J'avoue que j'ai même cru qu'il devait y avoir un troisième volume tellement la fin ne m'a pas paru sensée.

Cet album reste très bon tant dans les dessins que dans les couleurs, peut-être un peu moins dans l'histoire.
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Le Caravage, Tome 1 : La palette et l'épée

Quelle meilleure façon de prolonger la belle exposition "Le Caravage à Rome amis et ennemis" du Musée Carnavalet ?



Cette BD de Manara nous permet de retrouver cet immense dessinateur enfin libéré des facilités certainement rémunératrices qui l'ont si souvent amené à reproduire à l'infini des jeunes femmes aux croupes rebondies et aux lèvres entrouvertes, sur des scénarios aussi fins et fragiles que les dessous d'Emily Ratajkowski.



Ici, Manara qu'on sent passionné par son sujet, reconstruit de manière historiquement aussi juste ou vraisemblable que possible, l'incroyable séjour romain du Caravage au talent aussi explosif que le caractère.

Au fil des pages surgissent l'évocation de ces œuvres dont la force et la créativité étonnent encore aujourd'hui : "Le garçon pelant un fruit" (réalisé en une nuit ?! Là, Milo, tu attiges), "Bacchus, "Garçon avec un panier de fruits", "Les Tricheurs", "Jeune garçon mordu par un lézard", "La diseuse de bonne aventure", "Corbeille de fruits", "Le repos pendant la fuite d'Egypte", "Le joueur de luth", "Les musiciens", "Madeleine repentante", "Judith décapitant Holopherne", "La vocation de St Matthieu", "La conversion de Saint Paul", "Saint Matthieu et l'Ange", "Le Martyre de Saint Matthieu", "Le crucifiement de St Pierre", "La mise au Tombeau", "Cupidon", "Le Jeune Saint Jean-Baptiste au bélier", "Le souper à Emmaüs", "La mort de la Vierge"...



Certes, la vie du Caravage, avec ses zones d'ombre, aussi aventureuse que picaresque, est un terrain fantastique pour qui voudrait faire revivre celui qui est passé si souvent par la case "prison".

Encore faut-il le talent pour le faire.

Avec ce magnifique ouvrage, Manara montre qu'il n'a pas encore dilapidé toutes ses réserves.
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Le Caravage, tome 2 : La Grâce

Voir Naples et mourir



Le Caravage suite et fin avec ce deuxième volume.

Le peintre fuit toujours Rome qui l'a condamné à mort et se réfugie à Naples, puis sur l'île de Malte où il parviendra même à devenir un des chevaliers de l'ordre. Mais chez le Caravage, le clair est toujours suivi de l'obscur et c'est épuisé, courant toujours après la grâce du pape, qu'il s'éteindra à 38 ans.



Avec cette série en deux tomes, pleine d'une profonde révérence pour un artiste au talent et au destin hors-normes, Manara, reprend la place qui lui revient.



Au plus haut.
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Le Caravage, Tome 1 : La palette et l'épée

Dans ce premier tome, nous suivons Caravage de son entrée dans la ville de Rome à son départ précipité.

Caravage a su, dès les premiers jours, faire reconnaître son talent de peintre auprès des maîtres romains.

Je ne connais pas du tout la vie de Caravage. Mais ce premier tome est pour ma part très réussi. Les dessins et les couleurs nous embarquent bien dans la Rome des années 1600. L'album est plaisant, les personnages parfaitement bien représentés, dans le sens où chacun a ses propres traits, reconnaissables dans chaque vignette.

Hâte de lire le deuxième volume, qui sera je pense à la hauteur du premier, afin de connaître la suite de la vie de Caravage.

Merci Milo Manara.
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L'Art de la fessée

Milo Manara est incontestablement un maître de la bande dessinée érotique et du dessin de nus. Mais dans le cadre d'une bande dessinée ou d'un roman graphique, le dessin n'est pas seul à défendre l'oeuvre ; le scénario et la qualité d'écriture font l'autre part de travail ce qui donne ici l'occasion à Jean-Pierre Enard de signer un très beau texte, truculent et suggestif en diable, chapitré et rythmé par le roulis du train ; ça couine, ça tressaute et l'on est charmé par les changements de courbes (et quelles courbes !) et les tacatac-tacatac réguliers des rails à moins que l'on ne succombe à la fièvre provoquée par la lecture de cet étrange petit carnet vert…

La rencontre – fortuite ou pas – d'Eva Lindt et de Donatien Casanova le temps de ce voyage en train entre Paris et Venise ainsi que la conversation qui s'en suivit est donc propice à une brusque montée de la température du compartiment.

Le dessin de Manara est d'une simplicité déconcertante mais sa précision pour la restitution des situations et des émotions est digne des meilleures estampes.

L'Art de la fessée est un récit coquin, initiatique, plutôt déconcertant, allant bien au-delà des oeuvres érotiques régulières.

Un « Paris-Venise Simplon-Orient-Express » qui mérite une attention toute particulière...
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