(Intégrale)
J'avais très envie de lire ce titre après ma découverte d'autres mangas de Mizu Sahara. Comme pour A Tail's Tale, on est sur de la tranche-de-vie school-life avec des adolescents qui essaient de s'extirper de leurs propres carcans et de tester leurs limites. C'est à la fois bienveillant, drôle et un peu piquant. Le Chant des Souliers Rouges met en scène un ado qui doit faire une croix sur sa passion d'enfance (le basket) car son niveau ne grandit pas en même temps que lui. Sa rencontre avec une fille de son âge dans une situation à peu près similaire (la danse flamenco, de son côté) vont les pousser à accepter la situation et à se tourner vers autre chose. Ils s'échangent mutuellement leurs paires de chaussures rouges (ils récupèrent ainsi des chaussures à talon de danse pour lui, des baskets de sport pour elle) et se promettent de faire leur mieux dans cette nouvelle discipline.
Si l'histoire se concentre plutôt sur le garçon, la fille revient de temps à autre, miroir du destin du protagoniste. Elle aussi doit faire face à ses propres défis dans le basket et dans l'acceptation de soi. Ils sont à la fois intimement liés (par leur promesse, par leur admiration respective) et pourtant assez distants au fil de l'histoire. Ça ne m'a pas tant dérangée, puisque le scénario se concentre surtout sur la progression du héros en flamenco et la façon dont il parvient à se faire des amis aussi paumés que lui.
Le Chant des Souliers Rouges est une jolie balade à travers l'acceptation de soi, de ses capacités propres, de sa personnalité, de son entourage… En mettant en scène des personnages imparfaits, mais capables de se remettre en question. En plus, graphiquement, c'est joli !
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Un arrêt de bus est le lieu de rencontres, de retrouvailles, d'amours naissantes... Un lieu de vie.
Des histoires courtes, des couleurs et des dessins doux. Une bulle de chaleur dans la froideur ambiante.
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Typique du shojo (manga sentimental pour adolescente), c'est une friandise très agréable que cette succession d'historiettes. Sensibilité, romantisme auxquels se mêle une réelle créativité graphique. A lire en écoutant du Coldplay par exemple !
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Ce nouveau tome, bien que légèrement en deça des précédents au niveau de l'émotion, se lit tout aussi agréablement que les précédents.
Le style graphique s'affirme encore davantage, offrant quelques belles planches mettant en scène les décompositions des mouvements de danse.
La progression du personnage secondaire du grand-père du héros est particulièrement poignante.
Un manga dont on a envie de connaître rapidement la suite !
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Troisième opus de ce manga qui ne ressemble à aucun autre et toujours le même plaisir de le lire. Si j'ai été dérouté dans un premier temps par le tour pris par l'histoire, car je pensais de prime abord qu'il serait question d'assumer être ce qu'on est ainsi que ses envies au-delà des stéréotypes genrés, je m'aperçois que le sujet m'est pas vraiment. Il est plutôt question de trouver sa place quand on a le sentiment d'avoir échoué, d'être inutile, d'être moins bien, d'être rejeté. Car au fond, tous les personnages en sont là : à qui être utile ? Ne pas décevoir, réaliser ses erreurs de jugement et accepter ses faiblesses.
Ce tome nous permet de mieux découvrir le mystérieux Hana. Son passé traumatique est exposé, ce qui va renforcer la cohésion de ce club de loosers qui va tenter d'aider au mieux leur ami.
Avec finesse, sensibilité et humour le mangaka traite de sujet parfois durs (Harcèlement, différence, TCA) et nous montre sans tabou les failles de l'être humain.
J'ai une tendresse particulière pour le personnage du grand-père, qui vient avec son coté " folie douce" apporté un peu d'humour et de fantaisie dans cette histoire. Il est extrêmement touchant.
J'aime toujours autant le style graphique, ces petites oreilles qui donnent aux personnages une allure si particulière
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Les personnages, déjà finement esquissés (dans tous les sens du terme) dans les tomes précédents, gagnent ici en profondeur sous la plume habile et sensible de l'auteure. On apprend à mieux les connaître, à mieux cerner leurs défauts touchants et leurs qualités sincères, et on ne les en aime que davantage.
C'est un récit qui prend son temps, mais avec lequel on ne s'ennuie pas un seul instant. Au-delà de situations humoristiques, ou exagérées, Mizu Sahara sait surtout nous rendre compte avec réalisme des états d'âme de ses protagonistes, et donne à sa narration une portée profonde, et universelle.
Je suis complètement sous le charme de ce manga atypique et si touchant. Un véritable chef-d'oeuvre qui gagne à être connu !
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Mizu Sahara fait partie de ces auteurs de génie, à mes yeux. Tout ce qu'elle touche se transforme en or. Tout sujet qu'elle traite, aussi décalé, insignifiant, surprenant ou inattendu soit-il, devient fascinant.
Peut-on faire point de départ plus atypique que celui de ce manga ? Je ne sais pas, mais il est clair que si le nom de cette mangaka que je révère n'avait pas été inscrit sur la jaquette et si sa magnifique illustration de couverture ne m'avait pas sauté aux yeux, je n'aurais jamais lu ce manga.
Ce qui, soyons honnête, aurait été plus que dommage ! Car, aussi sceptique ou dubitatif puissiez-vous être en lisant le résumé de ce manga, je n'ai qu'une chose à dire : foncez dedans, sans hésitation !
Vous ne le regretterez pas.
"Le chant des souliers rouges" est une pépite. Comme toutes les oeuvres de Mizu Sahara. Alors, pourquoi se priver d'avoir un tel trésor entre les mains ?
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Le tome de conclusion de cette douce série sur la différence, la marginalisation, l'acceptation ou le rejet de celle-ci, la façon dont on peut se l'approprier… Si je suis contente d'avoir terminé cette série, qui aborde divers sujets au fur et à mesure que les protagonistes grandissent, j'ai été un peu frustrée que cette fin se déroule aussi vite. En soi, on voit bien le cheminement des personnages jusqu'à leur décision de fonder une famille et les craintes que cela engendrer sur l'héritage de la particularité physique du héros masculin (au-delà de la simple notion de parentalité). En revanche, je trouve qu'on a "perdu" du temps sur des sujets moins importants dans les tomes précédents. J'aurais préféré qu'il y ait plus de chapitres sur les thèmes autour de la famille, de la pression et des attentes qu'elle implique. Dans ce T4, ce sont surtout les relations familiales qui sont mises en avant et j'ai bien aimé la façon dont M. Sahara retransmet bien les apriori et les transferts des parents sur leurs enfants. Mais j'aurais aimé que ce soit plis développé !
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Deux ans sont passés. Nachi Hiroya et Kasei Utsumi sont en pleine adolescence, séparés et mal dans leur peau.
Kasei Utsumi est revêche, il n'a plus le goût à rien. Nous découvrons à quel point Nachi Hiroya a recherché sans relâche Kasei Utsumi, seulement là, présentement, elle a renoncé, il l'a abandonné, tant pis, mais justement entre les souvenirs ravivés, et le coup d'une connaissance, rien n'est véritablement fini.
Nous découvrons la vie de nos adolescents, chacun de leur côté.
Ainsi que plein de comportements grinçants, au milieu de tout cela, il n'y a pas à dire le père de Kasei Utsumi lui apporte quelque chose de beau. Il arrive vraiment à tout prendre du bon côté, il réagit en se souciant des gens, etc. mais arrivera-t-il à redonner le sourire à son fils ?
Nous avons pas mal de personnages intéressants qui permettent d'étoffer le propos, de réfléchir sur plein de thématiques.
Y compris le drôle de gars que nous voyons à plusieurs reprises. Il apporte lui aussi des réflexions pertinentes ainsi que des problèmes.
La grande sœur de Nachi Hiroya nous touche en plein cœur, que ce soit par sa situation privée et professionnelle actuelle, la place de la femme compliquée et encore plus dans la société japonaise, les remarques désobligeantes des collègues masculins, cette pression du mariage, et elle finit par se retrouver de plus en plus seule, mais également son passé, sa position difficile au sein de la famille
Hiroya, tout autant que celle de la grande soeur à ce moment là, mais aussi ce que cela lui a finalement apporté.
C'est écorché vif, ça nous prend aux tripes, ça nous fait réfléchir, ça nous fait parfois nous sentir mal à l'aise.
Mizu Sahara n'est ni tendre avec ses lecteurs ni avec ses personnages. Nos deux personnages principaux ont un lien unique mais qui n'a plus été nourri depuis 2 ans, qu'adviendra-t-il ?
Se reverront-ils ? En même temps, la mangaka a enrichi le tout de personnages secondaires intéressants, percutants, tout comme les thèmes abordés, rien que pour cela ça vaut le coup de le lire : famille dans tous leurs états, toutes nos différences, des amours compliqués voire impossible, harcèlement scolaire, pression sociale ...
La fin va encore une fois relancer l'intrigue d'une manière inattendue, que va-t-il advenir maintenant ?
Ca touche le cœur, ça émeut mais également ça heurte, ça fait mal, ça pique.
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Ce recueil de nouvelles de Mizu Sahara aborde différentes thématiques (l'amitié, l'amour partagé, l'amour à sens unique, l'amour impossible…) sous différents registres (tranche-de-vie, fantastique) avec un lien commun : le bus. Si ce transport détient une place +/- centrale au sein des nouvelles, il forme un nœud où se concentrent les émotions, les blocages et espoirs des différents personnages. Toutes les nouvelles m'ont parlé d'une manière ou d'une autre, même si j'ai évidemment des préférences. J'ai notamment beaucoup aimé celle du registre fantastique tout en couleurs.
Graphiquement, la patte de M. Sahara est déjà facilement identifiable. J'aime beaucoup son trait, avec le travail des cheveux et vêtements très en mouvements notamment. Il y a cette espèce de côté "aéré"' dans son dessin. Les planches ou chapitres en couleur sont aussi très réussis (le côté aquarelle rend bien).
C'est un ouvrage difficile à se procurer, mais regardez dans les médiathèques près de chez vous !
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Nachi est tellement complexée par la blancheur de sa peau qu’elle s’interdit plein de choses. Jusqu’au jour où elle fait la connaissance d’Utsumi qui, lui aussi, connaît cette difficulté de faire face au regard des autres, de se sentir différent. Il a en effet une particularité physique. Ces deux êtres vont se rapprocher et peut-être apprendre à s’accepter et à s’affranchir du regard des autres ?
Un shojo qui vaut la peine d’être lu. N’importe qui peut se reconnaître dans ces moments où on a tellement peur du regard des autres qu’on en oublie de vivre comme on l’entend. On sait déjà que les 2 ados vont faire un bon bout de chemin ensemble. Et c’est peut-être aussi ce qui fait que ce shojo est différent des autres : le propos n’est à aucun moment mièvre et ne joue pas sur des moments de pseudo-suspense. Un côté josei est apporté aussi par la demi-sœur de Nachi, un personnage secondaire des plus sympathiques et bienveillant. Une bonne surprise qui comptera 4 tomes.
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Un manga toujours très touchant, avec une ambiance un peu triste où chacun essaye de trouver sa place. Malgré des dessins que je trouve toujours un peu brouillons (parfois j'ai du mal à différencier certains personnages), c'est une très belle histoire et ce manga mériterait d'être plus connu.
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Mizu Sahara fait partie de ces auteurs qui transforment en or tout ce qu'ils touchent. Quel que soit son thème choisi, elle réussit systématiquement à créer une oeuvre unique, émouvante, sincère, touchant au sublime.
Ses illustrations me transportent à chaque fois, pleines de douceur, de poésie et de son infinie tendresse pour ses personnages... Mais que dire alors de ces récits eux-mêmes ? Mizu Sahara sait toucher à l'essentiel, et par là, à l'universel, dans les tranches de vie qu'elle propose. Il y a une profonde humanité et beaucoup de réalisme dans ces histoires, et ses personnages sont tous très attachants justement parce qu'ils semblent réels : emplis de qualités et de défauts, de petits moments de bravoure et de profondes failles...
"My girl" est une série magnifique, qui m'a profondément touchée, et émue aux larmes à chaque tome. Ce manga est le premier de cette mangaka, et quand on voit la qualité exceptionnelle de cette oeuvre, on comprend mieux pourquoi elle n'a su créer, par la suite, que des chefs-d'oeuvre.
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Très jolie fin ! Je m'attendais à une rencontre entre Kimitaka et Takara bien plus tôt dans le volume mais c'est aussi bien comme final :) dans l'ensemble, l'évolution de cette série me fait penser à cette expression "de l'ombre vers la lumière". Nos 2 complexés par la vie en ont fait du chemin et c'est notre héros Kimitaka qui en aura le plus parcouru. Quelle belle reprise de confiance en la vie grâce à son amour pour Takara, grâce à sa superbe passion pour le flamenco et grâce à son entourage !
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C'est vraiment un très bon volume, des 3 premiers, celui-ci est vraiment empreint d'espoir. Et surtout de courage ! Les 3 garçons en font preuve pour relever la tête face aux regards des autres et à leurs propres complexes. Cela présage une belle suite !
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