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Citations de Mons Kallentoft (213)


On dit qu'avoir un enfant c'est savoir le lâcher pour le laisser avancer dans la vie. L'offrir au monde et lui offrir le monde.
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" Tiens bon Zack.
Tu en as la force."
Les amphétamines l'aideraient. Ou la coke.
" Pense à autre chose."
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Nous avions ce jour- là un interprète sur place, par chance. Encore que chance ne soit pas le bon terme. Parfois, on préférerait ne pas entendre toutes les horreurs que ces enfants ont dû endurer.
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Pour tous les enfants que personne ne voit, qui sont livrés à eux-mêmes et dont les parents ne s'occupent pas, le monde qui les a abandonnés devra en assumer les conséquences, pense Malin.
C 'est si facile pourtant. Occupez-vous de ceux qui sont petits et faibles. Donnez-leur de l'amour. On ne naît pas méchant. On le devient. La bonté de l'homme, elle existe, je le crois vraiment. Pas maintenant, pas ici, dans cette forêt où le Bien s'en est allé depuis belle lurette. Ici, il ne s'agit plus que de survie.
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Le sourire neutre et professionnel de la femme a l'air tellement artificiel qu'il rappelle à Niklas les "hubots", les androïdes de la série télé Real Humans : 100% humain .
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Le pistolet qu'elle tient est lourd mais rassurant. Elle sort le chargeur, compte le nombre de balles et le remet en place. Vérifie ensuite le canon, exactement comme elle a appris à le faire grâce aux tutoriels sur YouTube.
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La musique continue à hurler dans le séjour. Un Américain répète en rappant que tous les flics doivent crever.
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Mais Malin remarque que son thorax se soulève et redescend faiblement, qu'elle chancelle dans le vent.
Malin sent la froidure du solstice d'hiver lui mordre le visage quand elle descend de sa voiture. La saison commande les sens, éteint les corps et raccourcit l'écart entre impression , pensée et action. Une femme nue dans un champ. Cette affaire est de plus en plus délirante.
La porte de la voiture se ferme avec fracas, mais c'est comme si sa propre force n'avait pas provoqué ce bruit. Cette femme doit avoir froid.
Malin s'approche sans un mot, elle n'est bientôt plus qu'à quelques mètres d'elle. Son visage est complètement paralysé et ses cheveux noirs de jais sont noués en natte dans son dos.
La plaine s'étend autour d'elle à perte de vue. Cela ne fait même pas une semaine qu'ils ont retrouvé le corps de Bengt le Ballon à cet endroit, mais le cordon de sécurité est déchiré, et la neige tombée depuis n'a pu recouvrir tous les déchets qu'ont laissés es curieux: mégots de cigarette, bouteilles vides, boîtes de hamburgers.
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Ils referment la porte derrière eux. Prennent place sur les chaises en bois devant le bureau dont la surface grise vernie est recouverte de brochures, de chemises et de classeurs. Une fenêtre à côté d’eux donne sur un réduit. Sur l’étagère derrière le bureau sont alignés encore d’autres classeurs anonymes.

Il fait plus chaud ici. Un grincement s’échappe de la conduite d’aération poussiéreuse située dans le plafond.
Cinq minutes, dix. Ils sont assis l’un à côté de l’autre, silencieux, économisant leurs mots pour pouvoir les garder frais pour plus tard. Il vaut mieux se taire à présent. Que pourraient-ils bien dire de toute façon ?

Que s’est-il passé, d’après toi ?

On verra.
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Une planche dissimulée sous la neige, un clou rouillé qui pointe vers le haut. Tu devines sa présence à la débâcle, te dis que ce n'est qu'une planche, jusqu'à ce que le clou traverse ta semelle et s'enfonce dans ton pied.
L'infection se répand dans ton organisme, gagne ton coeur.
Que fais-tu?
Est-il possible de se protéger contre le Mal qui se cache derrière des couches et des couches de bonté?
Parmi les plantes vénéneuses de ton jardin?
Alors que fais-tu?
Tu prends conscience.
Du Mal absolu.
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Choquée par ce passage :

"Et en avalant une autre gorgée de son café, Malin ne peut s'empêcher de penser à l'écart entre la vérité officielle et officieuse. Tout le corps policier et les médias savent bien que pratiquement tous les viols collectifs sont commis par deux ou trois jeunes issus de l'immigration, mais personne ne le dira jamais ni ne l'écrira noir sur blanc."

Je poursuis tout de même ma lecture pour donner à l'auteur de le temps de s'expliquer... Mais je reste très perturbée par le sens de cette phrase... Mauvaise traduction ? Mauvaise compréhension ? Opinion politique glissée au passage ?
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(…) mais, vous savez , la drogue ça ne se vend qu'une fois , alors que les gosses, on peut les vendre autant de fois qu'on veut."
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Un lion qui sait se venger d'un tort commis à son encontre, un lion qui sait montrer qui est le plus fort.
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Nous autres, les humains, sommes comme des chiens. Profondément seuls au milieu de la foule. Mais notre peur est plus grande que la leur, car nous savons que la douleur a une histoire, nous savons la reconnaître et l'appréhender.
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Le mal s'abat comme un déluge, se dit Malin. Comme une impitoyable tempête d'automne. Comme une coulée de boue qui dévale une montagne et ravage tout sur son passage. Un déluge de mort et de violence qui éteint toute vie sur son chemin et laisse un désert derrière lui, où nous, les survivants, nous nous dévorons afin de survivre entre les tas de cendres.
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PREMIÈRE PARTIE :
L'AMOUR IMPOSSIBLE


1

Jeudi 2 février


L'amour et la mort se ressemblent.
Ils ont un seul et même visage.
Il n'y a pas d'assurance contre ces choses-là.
Deux personnes se rencontrent.
C'est le coup de foudre.
Ils s'aiment.
Ils s'aiment et se désirent, et puis, un jour, l'amour disparaît aussi soudainement qu'il est apparu. Ou bien l'amour est impossible dès le départ, mais inévitable.
Ce genre d'amour est-il le plus dur à vivre ?
Il l'est, pense Malin Fors à peine sortie de la douche, en robe de chambre devant son buffet. D'une main, elle tartine du beurre sur une tranche de pain, et de l'autre, porte une tasse de café bien fort à ses lèvres.
L'horloge Ikea accrochée au mur blanc indique six heures et quart. Sous sa fenêtre, dans la lueur des réverbères, l'air paraît s'être mué en glace. Le froid assiège les murs en pierre gris de l'église Saint-Lars, et les branches toutes blanches de l'érable semblent crier grâce depuis longtemps : pitié, pas d'autre nuit par moins vingt degrés, laissez-nous nous effondrer par terre.
Qui peut aimer un tel froid ?
Cette journée, pense Malin, n'est pas faite pour les vivants.
Hier soir, les gens n'avaient même pas envie de se rendre au Cloetta Center pour voir jouer le LHC, à peine quelques milliers de spectateurs s'y étaient rassemblés alors que le stade est d'ordinaire toujours plein.
Dehors, les rues sont pratiquement désertes.
« En hiver, ce pays est invivable ! »
Malin entend encore la voix de son père. C'est comme ça qu'il a justifié l'achat d'un bungalow trois pièces dans un paradis pour retraités à Tenerife, à Playa de las Arenas, au sud de Playa de las Américas.
Comment allez-vous en ce moment ? se demande Malin. Le café lui réchauffe le ventre.
Je suis sûre que vous dormez encore, et quand vous vous lèverez, le soleil brillera et il fera chaud.
Ici, il fait un froid de canard.
Est-ce que je dois réveiller Tove ? Les ados de quatorze ans ont cette capacité à dormir longtemps, parfois même toute la journée. Avec un hiver comme celui-là, cela serait sûrement agréable d'hiberner pendant quelques mois, de ne pas avoir à sortir de chez soi et pouvoir se réveiller en pleine forme une fois le temps des températures glaciales révolu.
Tove n'a qu'à continuer à dormir. Son corps long et gauche a besoin de repos.
Les cours ne commencent qu'à neuf heures. Sa fille s'extirpera péniblement de la couette vers huit heures et demie, titubera dans la salle de bains, se douchera puis s'habillera. Elle ne se maquille jamais. Malin sait qu'elle va sûrement sauter le petit déjeuner, malgré toutes ses remontrances. Il faudrait peut-être que je change de tactique, se dit-elle « Le petit déjeuner, ça n'est pas bon pour toi, Tove. Je t'interdis d'en prendre un. »
Malin boit la dernière gorgée de son café.
Les seules fois où Tove s'avise de se lever tôt, c'est juste pour finir un de ces bouquins qu'elle avale avec frénésie. Elle a des goûts assez bizarres pour son âge. Jane Austen. Quelle ado de quatorze ans lirait ce genre de choses à part Tove ? D'un autre côté, il faut bien avouer qu'elle n'est pas comme les autres ados de quatorze ans, elle n'a pas d'effort à faire pour être la meilleure de sa classe.
Il commence à se faire tard, et elle ferait mieux de se mettre en route : elle ne veut pas rater la demi-heure entre sept heures moins le quart et sept heures et quart. Elle est alors presque toujours seule au commissariat, ce qui lui permet de préparer sa journée sans être dérangée.
Dans la salle de bains, elle enlève sa robe de chambre et la laisse tomber sur le lino jaune.
Le miroir accroché au mur est légèrement déformant, et bien qu'il laisse paraître son corps d'un mètre soixante-dix un peu trapu, sa silhouette est plutôt mince, athlétique et puissante, prête à en découdre avec n'importe quel barrage qui se posterait en travers de son chemin. Elle a déjà eu affaire à pas mal d'obstacles, et elle les a affrontés. Tout cela l'a fait grandir et l'a forcée à aller de l'avant.
Elle examine son corps.
Tapote son ventre, bombe le torse pour faire ressortir sa poitrine, mais lorsqu'elle voit pointer ses mamelons, elle s'interrompt.
En un éclair, elle se penche et ramasse sa robe de chambre. Elle sèche sa frange blonde, ses cheveux encadrent ses pommettes saillantes, et couvrent son front au-dessus de ses sourcils fins. Malin tire une moue boudeuse, elle aimerait avoir des lèvres plus charnues, mais cela aurait peut-être l'air étrange avec son nez court et légèrement retroussé.
Dans la chambre à coucher, elle enfile un jean, un chemisier blanc et un pull-over en laine noir grossièrement tricoté.
Devant le miroir du couloir, elle arrange encore sa coiffure, pense que l'on ne remarque sans doute pas ses rides au coin des yeux. Puis elle saute dans ses bottes à semelles en caoutchouc profilées.
N'ai-je rien oublié ?
Le portable et le portefeuille dans la poche. Le pistolet. Cet appendice perpétuel. Toujours suspendu au dossier de la chaise, à côté du lit défait.
À côté de son lit se trouve aussi une photo de Jan. Elle aime à se persuader qu'elle est seulement là pour faire plaisir à Tove.
Le cliché montre un Jan au teint bronzé. Il sourit, mais seulement avec la bouche, pas avec ses yeux bleu-vert. Le ciel derrière lui est limpide, il se tient à côté d'un palmier courbé par le vent dont les feuilles laissent transparaître un bout de jungle. Il porte le casque bleu clair des Nations unies et une veste de camouflage en coton, parée de l'insigne des troupes de renfort. On a comme l'impression qu'il a envie de se retourner pour vérifier qu'aucun fauve ne va jaillir de l'épais rideau de verdure.
Rwanda.
Kigali.
Il lui a raconté que les chiens dévoraient la chair d'hommes encore vivants.
Jan a toujours été volontaire et l'est encore.
Volontaires, ils l'avaient été aussi tous les deux, au départ.
En résumé :
Une jeune fille de dix-sept ans et un garçon de vingt ans se rencontrent dans une discothèque quelconque d'une petite ville quelconque. Deux personnes sans grands projets, qui se ressemblent sans être vraiment pareilles, mais avec des odeurs et des sentiments qui sont en harmonie. Et au bout de deux ans, il arrive ce qui ne doit pas arriver. Un bout de latex se déchire et un enfant commence à grandir.
¿ Il ne faut pas le garder.
¿ Si, c'est ce que j'ai toujours voulu.
Les mots sont lancés de l'un à l'autre jusqu'à ce qu'il soit trop tard, et un enfant vient au monde, rayon de soleil de tous les rayons de soleil. Ils jouent à la petite famille et deux ans passent encore, avant que quelque chose entre eux ne se casse.
Leur relation n'avait pas éclaté du jour au lendemain, c'était plutôt comme un pneu qui se dégonfle peu à peu, laissant à la fin un grand vide.
À l'époque, leur séparation lui avait laissé un goût doux-amer. Le camion de déménagement s'était mis en route pour Stockholm, et Jan était parti pour la Bosnie. Si je deviens la meilleure pour exterminer le Mal, le Bien viendra à moi, pensait-elle. Et l'amour redeviendra possible.
Cela pourrait être tellement simple, n'est-ce pas ?

Malin quitte l'appartement et descend lentement les trois étages qui mènent à l'entrée de l'immeuble. À chaque pas, elle sent le froid se rapprocher un peu plus. Rien que dans la cage d'escalier la température frise les zéros, espérons que la voiture démarre. Elle a déjà presque autant de glycol que d'essence dans le réservoir.
Une fois dehors, le froid lui saute au visage, elle a l'impression de sentir craquer le moindre poil de son nez à chaque inspiration, mais elle parvient encore à lire l'inscription au-dessus du portail de l'église d'en face : « Bénis soient ceux dont le c¿ur est pur, car ils regarderont Dieu. »
Où est la voiture ? La Volvo gris métallisé, modèle 2004, est à sa place, juste en face de l'église Saint-Lars.
Ses doigts engourdis crient de douleur lorsqu'elle se met à fouiller dans la poche de son jean.
Ouvre-toi, putain de porte. La glace a épargné la serrure, et peu après, Malin est assise derrière le volant en train de maudire l'hiver et un moteur qui ne cesse de crachoter et refuse de démarrer.
Malin sort. Il lui faut prendre le bus. Mais où est l'arrêt ?
Bon Dieu qu'il fait froid, bagnole de merde, et voilà que son portable se met à sonner.
¿ Oui, Malin Fors.
¿ C'est Zeke.
¿ Ma putain de voiture ne veut pas démarrer.
¿ Calme-toi Malin. Et commence par m'écouter. Il s'est passé quelque chose de pas joli. Je suis chez toi dans dix minutes, et je te raconte tout.
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Pourquoi est ce que je fais ça ?
Toutes ces horreurs ?
Pourquoi est-ce que je fais ça à Maria, à Jenny et à cette femme devant moi? À toutes ces femmes mortes et enterrées, oubliées ou recherchées ?
Toutes ces femmes. Des milliers et des milliers de femmes. Les miennes et celles des autres.
Pourquoi est-ce que j'approche ainsi mon couteau de sa poitrine, dans cette pièce baignée de lumière ?
Pourquoi ai-je versé de l'eau bouillante sur sa jambe gauche pour regarder la peau se détacher par lambeaux alors qu'elle hurlait à la mort ?
Pourquoi est-ce que je lui fais subir ça, et pire encore ?
Tu te demandes pourquoi, n'est-ce pas ?
Et bien moi aussi, à vrai dire.
Et là, c'est le moment où je suis censé parler de mon enfance malheureuse, des agressions sexuelles que j'ai subies, de mon père violente et de ma mère alcoolique, de leur divorce, de médicaments, de brimades, de drogue, de pauvreté et de misère.
Et bien non, rien de tout ça.
Tout ce que je peux dire, c'est ça : j'ai eu une enfance heureuse. J'ai grandi dans une famille normale dans une maison de banlieue aisée normale, avec un grand frère, une petite sœur et deux parents qui s'aimaient et qui ne se sont jamais disputés.
J'ai eu une enfance de fraises du jardin.
De tartines de pain de seigle et de chocolat chaud.
De boulettes de viande faites maison.
C'est vrai.
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Je hurle.
C’est mon dernier cri, la dernière bouffée d’air que je parviens à expulser de mes poumons.
Je suis allongée sur un tapis de racines brûlantes, les branches des arbres s’abaissent vers moi, leurs visages crachent de l’acide sur mes joues et mes yeux, je suis aveugle.
Mais la douleur n’est pas aveugle.
C’est tout ce qui reste à présent.
Avec les masques sculptés des arbres.
Une sensation froide sur mes côtes.
La neige tombe.
Des étoiles blanches tombent sur mon corps nu, l’acier me déchire, mutile mon sexe, mon cri est tout ce qu’il me reste.
Je n’ai même plus la force de hurler.
La forêt est sourde.
Aveugle.
Maman.
J’aimerais que tu ne saches jamais ce qui m’est arrivé.
J’aimerais que tu croies que je suis morte sans peur, sans douleur, entourée de gentilles personnes.
J’aimerais le croire moi-même.
Mais non, quelque chose s’enfonce encore en moi, un bâton affûté, un mille-pattes dont les pattes sont comme mille couteaux qui s’agitent en moi, et je meurs, maman, j’abandonne mon corps aux mouches.
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Est-ce la fin ? Le sang coule sur mon front, mais je continue d’avancer en trébuchant, je sens les racines jaillir du sol froid et s’enrouler autour de mes chevilles, mes mollets et mes cuisses afin de me faire tomber et me livrer aux langues des hydres, des langues de fil barbelé.
Comment ai-je atterri ici ?
Qui suis-je ?
Pourquoi dois-je mourir maintenant ?
Je suis seule.
Mon corps se dissout.
Quelque chose me poursuit.
La moindre racine, la moindre branche, le moindre souffle de vent froid me déchiquettent, boivent mon sang, dévorent mes intestins, mes reins, mon foie et mon cœur.
Maman.
Tu es là.
Je te vois dans la cuisine, et je t’appelle.
– Maman, maman !
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Les arbres se transforment en sculptures noires et rabougries. Ils sont un monument à notre propre échec et à notre impuissance à nous aimer.
Le feu et moi avons beaucoup en commun. Nous détruisons pour qu'une nouvelle vie puisse naître.
Reste tranquille, petite.
Cela fait à peine quelques heures que j'ai roulé devant cette forêt embrasée. Je t'ai entendu taper contre le coffre de la voiture, tu voulais sortir.
Elle pensait tout savoir sur moi. Comme c'est prétentieux.
En réalité, c'est comme ça : personne ne peut vivre dans la peur et la méfiance. Si quelqu'un a volé la confiance à l'autre, il sera condamné à mourir.
Cette confiance est voisine de l'amour, c'est pourquoi elle est aussi voisine de la mort et des pattes d'araignée blanches. Je sais maintenant que je ne pourrai plus jamais souhaiter autre chose que de me faire du mal. Mais lorsque tu as la chance de pouvoir renaître, le sort est suspendu. Bientôt tout sera fini. Tout sera clair et pur, blanc et lumineux.
Mon ange d'été ne sentira rien, comme nous.
Mais tu ne dois pas avoir peur, c'est seulement l'amour qui doit renaître. L'innocence.
Et puis nous roulerons ensemble à bicyclette sur la digue, le long du canal, vers un été éternel.
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