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Critiques de Murielle Szac (234)
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Eleftheria

Prêts pour un voyage en Crète … : roman de la rentrée littéraire 2022, “Eleftheria” de Murielle Szac.



Liberté, tel est le titre traduit de ce roman qui débute donc au nord de la Crète en 1940. La communauté juive est en fête mais les conversations ne peuvent oublier que la guerre a commencé en Europe. Quelle position prendra la Grèce dans ce conflit contre Hitler et Mussolini ? Rappelons qu’à cette époque, la Grèce vivait sous un régime dictatorial, celui de Ioannis Metaxas.



Le 20 mai 1941, l’Allemagne lance une invasion aéroportée sur la Crète. Le quotidien de ses habitants va basculer. A partir de cet instant, il y aura ceux qui choisiront de partir et ceux qui choisiront de rester. Pour ces derniers, pendant quatre années, à l’ombre des murs blancs et des oliviers, des figuiers, la douce vie grecque va se muer en lutte contre l’envahisseur, contre l’horreur. Ce peuple d’iliens fiers et forts va défendre sa liberté aux prix de nombreux sacrifices.

La grande originalité de ce roman c’est le parti pris par son auteure de décrire l’histoire de l’île par des yeux différents. Elle nous livre plusieurs histoires personnelles, autant d’arrêts sur image qui, assemblées, font la grande Histoire.



Une construction du roman qui demande sans doute un peu plus d’attention qu’un autre du fait de la diversité des personnages.



Un roman qui a le mérite de mettre en lumière un pan de l’histoire de la Crète peu connu et qui rend hommage à tous ces héros de la résistance dont on n’a pas parlé.





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Eleftheria

La couverture est magnifique,la 4eme de couverture tentante....et puis ....pour moi .. rien ,aucune émotion .Au début me promener dans les petites rues de Chania que j'aime beaucoup m'a charmée mais trop de personnages ,ça part dans tous les sens . Je connaissais l 'histoire de cette île magnifique ,un peu.. Tout est survolé ...je viens de refermer le livre et très vite l'oublier .Déception totale .
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Eleftheria

Pour mesurer l'impact de la guerre, il faut aussi être capable de se mettre dans la peau des gens qui l'ont subie.

Si nous connaissons beaucoup de choses sur la Seconde Guerre mondiale dans les principaux pays belligérants, ce n'est pas le cas pour l'île grecque de Crète qui abritait en 1940, une importante communauté juive.

En nous racontant le quotidien de ses habitants, Murielle Szac nous entraîne au plus près d'une population rurale où se côtoyaient en bonne entente des chrétiens, des juifs et des musulmans.

Ainsi nous suivons la vie de nombreux personnages vivant sur cette île, dont Rebecca, une musicienne juive, Petros, un photographe polonais, Ariadni, une employée de maison chrétienne. Comme avec une caméra qui changerait de champ, chaque petit morceau de vie d'un habitant de l'île reprend sur la fin de celui d'un autre personnage. le récit continue alors sous un angle différent et les vies se croisent sans parfois même se rencontrer.

L'écriture de Murielle Szac est fine et sensible, et le savant tricotage de toutes ces petites histoires qu'elle fait vivre sous nos yeux, fait de ce roman, un récit parfois complexe mais toujours d'une profonde humanité.

La Crète a payé un lourd tribut à la folie destructrice du 3ème Reich et qu'ils soient juifs, résistants ou partisans, ses habitants en défendant leur liberté (en grec : Eleftheria) ont vu se concentrer sur leur île, la persécution nazie que vivait l'Europe envahie.

Un roman émouvant et joliment écrit qui rend hommage au peuple crétois en nous offrant ce témoignage immersif essentiel.



Merci à Cultura et aux éditions Emmanuelle Collas pour ce roman de la rentrée littéraire 2022.
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Eleftheria

Roman choral qui nous emmène en Crête pendant la seconde guerre mondiale.

A travers le récit de différents personnages, c’est une plongée dans le quotidien de l’île occupée par les italiens puis par les allemands.

Je connaissais peu l’histoire de cette île et c’est une très belle découverte, très poignante.
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Eleftheria

Elefteria, (Liberté! ) un titre qui intrigue, un sous-titre, le roman bouleversant de la Crète sous l'occupation nazie, qui est tout un programme et une couverture magnifique : je n'ai pas résisté à l'envie de lire ce roman et je m'en félicite.

Certes, c'est un roman choral qui décrit la vie en Crète au moment où la guerre gronde et la liberté va être menacée, et comme souvent il est difficile au début de suivre les différents personnages.

Mais ensuite la magie opère. Ce roman est empreint d'une grande poésie. On est transporté en Crète. J'ai senti les parfums, la chaleur, revu des paysages...L'émotion prend à la gorge.

Vraiment, ce roman est un beau coup de coeur.

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Eleftheria

Le titre de ce roman, Eleftheria, est le mot grec qui signifie « Liberté ».

Il y a des livres qui, allez savoir pourquoi ont une couverture qui vous hypnotisé, vous la voyez sans forcément y prêter attention, et l'image est comme imprimée dans votre inconscient. Et bien c'est ce qu'il s'est passé pour ce livre.

Errant au milieu des rayons de ma librairie habituelle qui ne manque pourtant pas de choix, cette couverture me revenait sans cesse à l'esprit...



Pour la pureté de cette photo ?

Pour ce voile rouge porté au vent en surplomb de la Méditerranée ?

Pour cette femme dominant les reliefs escarpés d'une île méditerranéenne ?

Pour ce regard perdu vers l'infini?

Pour ce regard fuyant vers l'horizon ?

Pour ce rouge symbole de passion ou de sang ?

Pour ce bleu symbole de vérité et de sagesse ou d'invitation à l'évasion, au voyage et à la découverte ou l'inverse ?

Pour ces côtes escarpées qui servent de toile de fond à cette scène ?

Et puis il y cette "fameuse" quatrième de couverture :



"1940, au nord de la Crète. La communauté juive célèbre Rosh Hashana. Rebecca écoute les commérages sur le futur mariage de Stella. On s’interroge aussi sur la guerre qui a commencé en Europe. Metaxas, le dictateur au pouvoir à Athènes, saura-t-il résister à Mussolini et à son allié, Hitler ? Bientôt, le bateau de Nikos, le Tanaïs, est réquisitionné par l’armée grecque. Malgré la menace, la vie continue… jusqu’au matin du 20 mai 1941, lorsque le IIIe Reich lance sur la Crète une invasion aéroportée. Faut-il fuir ou rester ? C’est l’heure de savoir si l’on est libre de choisir son destin.



Avec Eleftheria, Murielle Szac nous livre un magnifique roman, choral et solaire, où derrière chaque histoire personnelle se tisse une histoire partagée, celle de femmes et d’hommes ayant vécu en Crète pendant la Seconde Guerre mondiale. Un épisode méconnu de l’Histoire."



La Crète cette île qui allie de somptueux paysages, une mer turquoise et une histoire singulière. Les Ottomans, les Byzantins et les Vénitiens ont laissé leurs empreintes sur l’île. Et cet épisode méconnu,

Tout était là pour un beau moment de lecture : Et ce fut le cas, c'est un roman magnifique.



Tout se déroule entre 3 octobre 1940 et Octobre 1944. Entre les prémices de l'invasion allemandes, l'invasion elle-même, la résistance, la fuite et son cortège de vies brisées, d'horreurs et de malheurs. Mais tel l'olivier, qui pousse en Crète, symbole de longévité et d'espérance, l'olivier est réputé éternel. Ainsi le décrit Hérodote V " L'olivier fut brûlé dans l'incendie du temple par les barbares; mais le lendemain de l'incendie, quand les Athéniens, chargés par le roi d'offrir un sacrifice, montèrent au sanctuaire, ils virent qu'une pousse haute d'une coudée avait jailli du tronc ".



Ce qui est Paradis va devenir Enfer, ce qui est bleu va devenir rouge :



""Vous êtes soucieux, monsieur ?

C’est Dimitra, dévorée de curiosité pour l’inconnu, qui a fini par l’interpeller.

Vous ne l’êtes pas, vous ? Metaxas a dit non à Mussolini. Désormais, c’est la guerre. Vous ne le savez pas ?

Bah si, mais d’ici à ce qu’ils arrivent chez nous !

Ils trouveront à qui parler s’ils débarquent !

On les rejettera à la mer !

D’un coup c’est le brouhaha. La cour du kazani est une ruche.

David laisse dire. Puis, quand le calme est revenu, il ajoute posément que, ailleurs en Europe, c’est pas la joie. Qu’en France, par exemple, les nazis font la loi. Et que les Juifs, comme lui, sont persécutés.

Un silence soudain. Un malaise, comme l’écho d’une menace qui se matérialise.

Mais je ne voudrais pas gâcher la fête, mes amis !

Vous avez déjà beaucoup souffert, monsieur David. J’espère que ça va s’arrêter."



Le ciel bleu va très vite s'obscurcir et assombrir le destin des uns et des autres, ce qui est rouge va très vite devenir noir :



"Mais que se passe-t-il ? Il entend une sorte de bourdonnement, puis cela enfle et se transforme en plaintes. Luigi voit surgir en haut de la côte une procession. Quatre hommes portent un cercueil ouvert. Suivent des femmes vêtues de noir, en pleurs. L’une pousse des cris déchirants, interpelle le défunt, comme si elle cherchait à le rappeler d’entre les morts. Réveille-toi, Nektarios ! Lève-toi ! Viens nous embrasser. Parle-nous ! Ses lamentations sont presque des psalmodies. Luigi se souvient soudain de la première pièce de théâtre de sa vie : Les Suppliantes d’Eschyle. Ces femmes qui se tordaient les mains, et pleuraient en chœur, montraient une douleur si déchirante que le jeune garçon en avait été bouleversé, prêt à sauter sur la scène pour les consoler. Jamais il n'a oublié ces Danaïdes injustement persécutés et son âme sensible ne ressent que compassion devant les larmes d'autrui."



Murielle Szac auteure de plus d’une vingtaine d’ouvrages de jeunesse ou de poésie, elle s’est plongée au cœur de la mythologie grecque avec la série Le Feuilleton d’Hermès,de Thésée,d’Ulysse ou d’Artémis. S’il ne fallait retenir qu’un seul fil conducteur de tout son travail, ce serait la transmission. Eleftheria s’inscrit dans cette cohérence, mêlant étroitement engagement et écriture.



L'écriture de l'auteure est comme les mains d'Ariadni dont que je me permets de détourner le passage pour la mettre en valeur

Elles sont là, tout simplement, telles deux petites bêtes chaleureuses et douces, discrètement posées sur un stylo. Elles sont savantes, elles savent non seulement décrire, conter, raconter, mais aussi porter ses personnages, tirer leurs émotions, montrer la nature humaine dans sa sa violence, couper cette violence, la transformer en amour, arracher la vérité aussi crue et terrible soit-elle, mais aussi entretenir ce qu'il y a de plus beau en l'homme, laisser remonter l'humanité,.

Ce qui est l’essentiel aux yeux du lecteur que nous sommes, c’est leur science de la tendresse.

Elles savent émouvoir, émerveiller, consoler, protéger, apaiser. Elles sont de celles qui aident à vivre et éponger le chagrin.



Passer de la beauté dans ce qu'elle a de plus simple, à la peur voire la terreur pour revenir à la tendresse :

"L’église n’est pas bien grande. Peu importe, il n’y a quasiment personne pour accompagner Nikos et Rachel ce jour-là. Le pope semble très agité. Il lit les textes saints si vite qu’il ne cesse de buter sur les mots, jetant des regards presque affolés vers la porte. Nikos, imperturbable, fixe l’iconostase en souriant. Rachel ne détache pas le regard des dragons. Deux terrifiants dragons dont les yeux sortent des orbites, rouges, sanguinolents. Saint Georges essaie de les terrasser. Pourquoi le peintre des icônes en a-t-il représenté deux ? Et pourquoi donne-t-il cette curieuse impression que le saint ne parviendra pas à vaincre les monstres ? La jeune femme n’est pas habituée à cette imagerie.

Nikos observe l’icône de la dormition de la Vierge. Beaucoup de monde s’agite autour de la femme morte. À l’arrière-plan, le peintre a représenté les murailles de Chania. Nikos scrute l’œuvre, éperdument, comme s’il allait voir la Vierge Marie accéder au ciel sous ses yeux. Morte et ressuscitée. Morte et ressuscitée.

Rachel est impressionnée par l’Enfer qui se présente à elle. Une icône du Jugement dernier la menace, elle la pécheresse, de toutes les tortures possibles. Des chaudrons bouillonnants d’où émergent des corps martyrisés, des diables à queue fourchue qui fouettent des femmes nues en pleurs, poignets liés, des hommes aux viscères pendants… L’artiste ne manquait pas d’imagination. Rachel frissonne. Dans sa religion à elle, tout se passe dans la tête. Tu sais que cette église s’appelle Agii Anargiri, elle est dédiée aux saints des pauvres. Le murmure de Nikos est doux à son oreille quand il ajoute : Leur protection te va bien… "



Murielle Szac le dit elle-même:

"si mon livre s’appelle Eleftheria, Liberté !, c’est parce qu’il tente de questionner ce qui fonde notre identité, notre humanité et de se demander si nous sommes libres de notre destin. Que fait-on avec ce que l’on a reçu à la naissance et ce que l’on a construit soi-même quand cela entre en conflit avec une époque et la violence de l’Histoire ? Mes personnages, les Juifs d’abord, mais aussi les Crétois, notamment les résistants, se confrontent tous à cette question, qui me taraude depuis toujours. »



Jusqu'au bout de son livre dans les remerciements elle nous délivré des messages : "Et un immense et chaleureux merci à celle qui accompagne la naissance et la vie de ce livre avec la passion qui l’habite : Emmanuelle Collas, une éditrice amoureuse de la Grèce, intimement concernée par l’empreinte des brûlures du passé sur notre présent, veilleuse de la marche du monde, et qui met ses coups de cœur en acte. "



Si j'osais un retour ou un recours à la mythologie ce livre est comme la boîte de Pandore, les maux s'échappent, et y reste l'espoir...
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Eleftheria

Dans ce livre touchant et d’une grand simplicité, la grande histoire (ici, l’occupation de la Crête par l’armée allemande en 1941 jusqu’à l’épisode méconnu d’une rafle tragique en 1944) croise de multiples destins personnels et collectifs. Beaucoup de femmes, quelques hommes aussi. Leur point commun ? La recherche de la liberté (eleftheria en grec). La Crête, sauvage et si belle, « véritable paradis, avec ses courbes voluptueuses, le plus beau pays du monde pour y mourir« , est le berceau de nombreuses communautés, intégrées et discrètes, vivant ensemble en parfaite harmonie : des juifs, des non-juifs, des italiens, des communistes… Des histoires d’amour, des noces, des amitiés, des trahisons se tissent entre elles. Pour tous se pose la question qui traverse le texte: que faire lorsque l’on est confronté à la barbarie nazie ? Rester, collaborer, se cacher, résister, fuir ? Quel destin choisir ?



Avec ses nombreux personnages et ses multiples localités (Dieu merci, une carte de l’île allège considérablement la complexité du récit, par ailleurs réaliste et fort vivant), le livre offre un riche panorama de la vie quotidienne des habitants. Comme cette jolie scène des bougies voguant vers le large pour célébrer Rosh Hashana. De courts chapitres datés et portant des noms de lieux, ainsi que des dialogues intégrés au texte facilitent l’accès à une histoire grave, lourde et bouleversante.



Dans cet hommage vibrant au peuple crétois, Murielle Szac exhume des héros et des héroïnes méconnus et anonymes, elle leur redonne vie, elle leur redonne un visage, un nom, une histoire. C’est un poignant témoignage sur l’espoir, la solidarité, la liberté au milieu d’une terreur sans nom.
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Eleftheria

Ce livre m’à attirée déjà par son titre, mystérieux aupremierabord, que j’ai découvert en le lisant, puis par sa première page de couverture, qui reflète bien l’esprit de libert, le souffle qui animé ce livre.

Ce roman historique retrace une période de l’histoire de la Crête fort méconnue, celle se deroulant de1941 à 1944, lors du conflit mondial contre les forces de l’axe et particulièrement les forces allemandes.

Jusque-là, la Crête était une île, où il faisait bon vivre, où lesdifferentes populations se côtoyaient en bonne intelligence, quelque soient leur religion. On assisté même à des histoires d’amour et des mariages entre les différentes communautés À partir de l’invasion aérienne de l’Allemagne , la communauté juive assez conséquente va connaître les affres de l’ostracisme et de la persécution ensuite.

Ce roman est écrit de façon vivante ,réaliste et sensible. Originalement présenté, chaque chapitre porte le nom d’un site de l’île et nous la fait découvrir en nous relatant le parcours des différents personnages qui la peuplent et qui vont se retrouver confrontés à leur destinée : choisir de se battre ou fuir, résister ou collaborer? Pourchacun le mot liberté, titre du roman , va prendre tout son sens, et ne peut manquer de nous interroger sur ce que nous aurions fait à leur place.
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Eleftheria



Je regrette que ce roman m’ait déçu. J’aime bien la Crète, où, il y a quelques années, j’ai pendant 3 semaines à bord d’une voiture de location fait un tour mémorable.

Ce qui m’a déplu dans l’ouvrage de Murielle Szac c’est le grand nombre de personnages, ce qui a le double désavantage, pour l’auteure de les approfondir psychologiquement à fond, et pour le lecteur de se sentir obligé de venir en arrière trop souvent pour se souvenir exactement qui est qui dans ce récit.



Dans un ouvrage que j’ai commenté récemment, le 4 avril dernier, avec le même titre dans la langue du pays "Liberté" en l’occurrence "Hôronia", qui est situé en Guinée, l’auteur Philippe Lauga arrive à mieux cerner ses personnages, je trouve.



Ce qui m’a plu, en revanche, dans le roman de l’auteure, c’est sa façon d’évoquer la menace d’une invasion militaire italo-allemande de Grèce et de l’île, après que le président grec, Ioánnis Metaxas (1871-1941), a dit "ochi" ou non aux requêtes de Mussolini.



Il y a dans "Eleftheria" des scènes très émouvantes, comme celle d’un certain Luigi, qui convainc son pote, un lieutenant italien, de ne pas tirer sur un groupe de pauvres bougres, en honneur du premier mai.



Murielle Szac dispose d'un bon style d’écriture et connaît parfaitement son sujet.



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Eleftheria

« Eleftheria » nous emmène au nord de la Crète au début de la seconde guerre mondiale. Pour la communauté juive de l’île, la vie continue tant bien que mal malgré la guerre et une menace qui se rapprochent de plus en plus. Jusqu’au matin du 20 mai 1941, lorsque l’Allemagne envahit la Crète. Vient alors l’heure des choix : faut-il fuir ou rester, résister ou se cacher ? C’est l’heure de savoir si l’on est libre de choisir son destin.



« Eleftheria » déboussole un peu de prime abord avec de multiples personnages et beaucoup de changements de points de vue. Néanmoins, une fois tout le monde situé à l’échelle de l’île, le lecteur se laisse facilement happer par l’intrigue. L’étau se resserre petit à petit autour de la population juive. Cette guerre qui paraissait relativement lointaine malgré même l’occupation allemande, va se faire de plus en plus menaçante et meurtrière. C’est dans ce cadre pour le moins difficile que se déroule la quête de liberté qui anime les personnages, cette volonté de pouvoir faire ses choix et les assumer en dépit des conséquences éventuelles. Le livre est superbement écrit. Le rendu est magnifique. Le récit est fluide avec une intégration des dialogues dans le récit pour constituer un seul biais narratif formant un ensemble très cohérent.



Un roman lumineux et passionnant à ne pas rater.
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Eleftheria

Lire "Eleftheria" de Murielle Szac a été une expérience. Son style d'écriture est captivant et il est facile de tomber amoureux de chaque personnage. Il est rare qu'un livre me fasse pleurer, mais Szac a réussi à le faire avec sa narration.



Ce à quoi je ne m'attendais pas, c'est à quel point j'allais apprendre sur l'histoire de la Crète pendant cette période.
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Eleftheria

De l’attaque de Mussolini en 1940 à l’invasion allemande de 1941, ce roman choral retrace l’invasion de la Crête et les luttes pour la liberté au sein des villages et des communautés crétoises. Liberté des règles sociales, mixité, émancipation… Un vent de rébellion souffle sur celle ile. Car ils ne se connaissent pas et pourtant tous vivront le même drame. Leurs chemins se croiseront et ils s’entraideront peut être. Juifs, fascistes , communistes, chrétiens, photographe, soldats, homme ou femme. Qu’importe. Ils sont crétois et tentent de survivre à l’invasion allemande et aux coups bas de certains habitants.



J’ai été assez surprise par la présentation des dialogues qui se fondent dans les parties narratives. Néanmoins je m’y suis très rapidement habituée et me suis laissée emportée par ce roman très instructif. Tour à tour solaire et sombre, ce roman choral nous transmet cette faim de liberté et cette rage de résister. Chaque rencontre, chaque lutte, contribue à tisser sous nos yeux ébahis la toile de cette invasion. J’ai appris énormément de choses sur la Crête et sur son invasion, dont je n’avais pas entendu parler en cours d’histoire. L’autrice raconte avec habileté ce pan méconnu de l’histoire et redonne vie à des personnes braves et fortes, qui jusqu’à la dernière minute ont lutté par amour ou par conviction.



Ce fut une belle découverte grâce au prix du roman Fnac 2022!
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Eleftheria

Crète, 1940. Rebecca célèbre Rosh Hashana sur la plage avec tous les Juifs de Chania. Cette année-là, chacun est stressé par la guerre qui pourrait atteindre l'île. Alors on se détend en cancanant sur Stella qui est fiancée à un chrétien.



Puis vient le 28 octobre, le jour du non : le dictateur Metaxas refuse l'ultimatum de Mussolini qui veut occuper la Grèce. La Terre des Dieux entre en guerre.



Le 20 mai 1941, la Crète est attaquée par les airs. La résistance crétoise se met immédiatement en place, mais comme ailleurs, certains préfèrent collaborer. C'est le cas de Nikos, propriétaire du Tanaïs, qui assure le ravitaillement des Allemands par la mer. D'autres personnages s'interrogent, comme ce photographe polonais qui ne sait à quel sein se vouer pour rester libre. Car la quête de chacun tient en un mot : Eleftheria, liberté. Rester, partir, se signaler, se cacher, s'engager, saboter. Peut-on réellement choisir ?

~

Voici un roman qui met en avant des victimes qui ont toutes un lien entre elles. Certaines sont crétoises et juives, d'autres crétoises et chrétiennes, d'autres sont des étrangers sans volonté de nuire. Mais toutes animent et aiment la Crète, des petits villages aux grandes villes. Murielle Szac a choisi le roman choral pour nous faire rencontrer tout un petit monde qui gravite de Chania à Héraklion, de Kournas à Keramia (carte de l'île fournie).



J'ai été touchée par de très belles amitiés, de grandes valeurs, mais aussi par des familles tourmentées, des individus en quête d'identité.



J'ai été marquée par les horreurs de la guerre, même si aucune description n'est crue, et par les incroyables victoires alliées, grâce à l'aide infiniment précieuse de la résistance.



Je ne vous en dis pas plus pour ne pas dévoiler l'histoire, ou plutôt l'Histoire, mais ce roman, bâti sur de solides connaissances de la période, est extrêmement enrichissant : l'autrice met en lumière des événements peu connus, tout en tissant des portraits psychologiques très différents les uns des autres. Un magnifique roman qui invite au questionnement et qui a sa place dans ce que nous nommons "le devoir de mémoire".
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Eleftheria

Ελευθερία ή θάνατος (La liberté ou la mort)

 

J’en ai lu des récits sur la Seconde Guerre mondiale. Et à chaque lecture, j’en apprends encore ! Eleftheria n’a pas dérogé à la règle. Murielle Szac aborde ici, un angle méconnu de cette période de l’Histoire, celui des Crétois et plus particulièrement de la communauté juive de l’île. Si la Grèce fait pourtant écho en moi, je vous avoue que je ne connaissais absolument pas ces évènements…Une mise en lumière nécessaire pour ne jamais oublier ces atrocités.



Eleftheria, c’est un roman choral qui débute en 1940 au moment de Rosh Hashana et qui se termine quatre ans plus tard par un évènement dramatique. Ils s’appelaient Rebecca, Stella, Rachel, Isaac, Nikos, Ioannis,Yorgos, Petros, Ariadni, Renna, Luigi… Des Juifs, des chrétiens, des Polonais, des Italiens. Des religions ou des nationalités différentes, mais tout un peuple touché par l’horreur de la guerre, qui débute ici, en 1941 avec l’invasion allemande (l’opération Merkur). En alternant les personnages et les localisations, c’est toute une société de l’époque qui nous est décrite. Paysans, commerçants, docker, employée de maison, photographe… Une immersion totale au sein de la population et de leur quotidie , où la guerre n’aura pourtant pas réussie à tarir l’amour et l’espoir.



Eleftheria. La liberté. La liberté de choisir. La liberté de fuir ou de résister.



Un roman fort et bouleversant par lequel je découvre la plume de Murielle Szac. Et même si la multitude de personnages a eu tendance à me perdre, ça n’a rien enlevé à l’émotion lors de la lecture et plus particulièrement celle des derniers instants. S’il s’agit ici d’un premier roman, l’autrice n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’elle a déjà écrit de nombreuses poésie et ouvrages jeunesse.



Lecture partagée avec @hanyrhauz dont je vous invite à lire la chronique



Replay @vleel_ bientôt disponible sur Youtube.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Eleftheria

La Crète. Une île où la résistance est tatouée dans le sang.



Une île où les gens sont fiers, durs à la tâche, pauvres pour la plupart.



Où, avant la seconde guerre mondiale, une communauté juive vivait paisiblement avec ses voisins chrétiens.



Et puis la guerre. Qui vient, qui change toutes les règles.



Viennent les restrictions à la liberté, le fichage. Les nauséabondes affiches jaunes sur les commerces.



Les hommes qui résistent. S’enfuient dans les montagnes, sabotent des infrastructures, tuent les soldats de l’occupant.



Les femmes qui résistent. Cachent des soldats qui s’enfuient, aident des juifs à se cacher, nourrissent les maquisards.



Des hommes et des femmes qui collaborent et qui trahissent. Qui montrent à la lumière du jour, la noirceur de leur âme.



Eleftheria signifie liberté. Celle de se battre pour ce qui est juste. Celle de ne pas se résigner face au sort qui nous tombe dessus. Celle qui conduit à nous sacrifier pour ceux que l’on aime.



Ce roman est une grande réussite. Murielle Szac met en lumière un événement si peu connu et documenté de la seconde guerre mondiale. Elle rend un superbe hommage à ces personnes disparues, à cette terre crétoise que l’on sent si chère à son cœur.



Ce roman est déchirant et pourtant, pudique, il est solaire. Il dit la liberté qui réside en chacun de nous. Il nous transmet une étincelle de force qui ne s’oublie pas.
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Eleftheria

Eleftheria signifie Liberté. Tout comme la liberté si chère, toujours disputée et durement acquise par le peuple crétois tout au long de son histoire.



Murielle Szac nous raconte dans ce roman le tragique destin des juifs de Crête pendant la Seconde Guerre Mondiale à travers l’histoire croisée de plusieurs personnages, Rebecca, Rachel, Ariadni, etc.



C’est un roman qui se lit rapidement, non seulement parce qu’il n’est pas très long mais surtout parce qu’il est passionnant. Il évoque une histoire assez méconnue, dans un pays qu’on ne connaît pas vraiment non plus.



Le livre débute en décrivant la vie en Crête, en 1940, dans laquelle les communautés et les religions semblent cohabiter en paix, malgré la guerre qui gronde sur le continent. En 1941, lorsque les allemands débarquent sur l’île, on comprend que la vie de chacun en sera changée à tout jamais. Comme partout en Europe, les juifs sont pourchassés, les collaborateurs dénoncent, la résistance s’organise et la population en général tente de survivre. Muriel Szac nous conte tout cela dans une écriture fluide et très prenante. Difficile de lâcher le roman tant qu’on n’en sait pas davantage sur le destin de chaque personnage !



Les chapitres alternent en même temps que les lieux et les personnages. Aucun des personnages n’est le personnage principal, mais on tremble pour eux et on s’attache à eux. On comprend assez rapidement la tragédie qui se trame, l’Histoire prend le dessus sur celle de chacun de ces personnages. J’ai particulièrement aimé le personnage de Petros, photographe, dont le regard à travers ses photos sur le peuple crétois en pleine résistance est tendre et juste.



On en apprend également davantage sur cette île, sur son peuple fier qui a, de tous temps, combattu les envahisseurs.



Tous les romans traitant de la Seconde Guerre Mondiale et dénonçant les horreurs du régime nazi sont des romans importants, indispensables. Eleftheria est un de ceux-là, pour ne jamais oublier.

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Emile Zola

Critique de Kevin, 3E :

C'est un homme qui s'appelle Dreyfus et qui est accusé d'espionnage et Emile Zola, un écrivain, va défendre Dreyfus car le vrai coupable est Esterhazy. J'ai bien aimé ce livre car Emile Zola est courageux car tout le monde est contre Dreyfus et lui le défend de va même jusqu'à accuser les lieutenants et les généraux d'erreur judiciaire et d'avoir étouffé des preuves de l'innocence de Dreyfuis. Je pense que c'est un bon livre car ça raconte une vraie affaire qui s'est passée en 1894.
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Emile Zola

Face à la monstrueuse machine judiciaire, Zola risque sa carrière, sa liberté, voire sa vie. Pour autant, l'écrivain combattant rayonne d'agir en totale harmonie avec son oeuvre. Ce phare vibrant de courage et d'indépendance d'esprit nous éclaire encore.
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Emile Zola

Documentaire petit format, en 7 chapitres, qui complète pertinemment les connaissances sur Emile Zola et l'affaire Dreyfus.

La narration d'Alexandrine, l'épouse de Zola, commence au moment du procès de l'écrivain, en 1998, et s'achève à la mort de celui-ci.



J'émettrais deux réserves sur la forme de cet ouvrage :

Les nombreux "flash-back" peuvent brouiller la lecture d'un lectorat adolescent, cible de cette petite collection des éditions Actes Sud.

En parallèle, il me semble qu'un minimum de connaissances biographiques sur Zola et sur le contexte de l'époque sont indispensables pour aborder ce livre.



En fin d'ouvrage (p. 71-80), un texte intitulé "Eux aussi, ils ont dit NON" présente quelques affaires d'erreurs judiciaires pour lesquelles des hommes et des femmes, depuis le XVIIIe siècle, se sont levé.e.s et engagé.e.s publiquement en refusant de se taire face à l'injustice.

Une bibliographie solide, une filmographie et une chronologique sommaire complètent utilement l'ensemble.
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Gustave Courbet : ''Non au conformisme''

« Ce matin de juillet 1873, Gustave Courbet devrait se sentir libéré du poids de sa condamnation, mais il n’en est rien. On le poursuit encore. On le traque comme un cerf. On sonne la charge contre lui. Les chiens ont repris du poil de la bête. Une meute est à ses trousses. […] Gustave le sait : il doit décamper au plus vite s’il ne veut pas retourner en prison et voir l’intégralité de ses biens saisis. » Qu’a donc fait le peintre Gustave Courbet pour que certains veulent l’emprisonner ? Il a des idées bien arrêtées sur l’Art…



L’avis de Blanche, 14 ans : Ce court roman historique très bien écrit réussit à rendre attractif une notion idéologique qui se traduit ici de manière artistique. C’est pour moi tout son intérêt. Car en plus d’avoir pris connaissance de la vie et des œuvres de Gustave Courbet, on apprend ce qu’est le conformisme, et, surtout, l’anticonformisme. Le dossier à la fin est très complet et apporte vraiment quelque chose à la première partie. 



L’avis de la rédaction : Quatre auteurs pour un si petit ouvrage ? Eh oui ! Gustave Courbet est un artiste aux multiples facettes et chaque auteur s’est intéressé à l’une d’elle. Résultat : une biographie passionnante.
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