AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Nan Aurousseau (136)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Des coccinelles dans des noyaux de cerise

Les romans avec des tueurs en série dedans ont sur moi le même effet que les crucifix sur Nosferatu ou les fringues de chez Vet'Affaires sur Brigitte Macron. Je détale. Mais celui-ci a un titre des plus intrigants. Et il est diablement bien écrit.

Nan Aurousseau se met dans la tête d'un tueur, et avec ce monologue le lecteur assiste impuissant aux agissements d'un homme dénué de la moindre empathie. François possède toutes les caractéristiques du sociopathe que les thrillers cinématographiques et les bouquins de Stéphane Bourgoin nous ont longuement énumérées: le sang froid, les impulsions, les comportements antisociaux. Mais Nan Aurousseau a un truc en plus. Il ne diabolise ni ne sublime l'assassin, il le dépeint tel qu'il est; un homme obsédé par la réalisation immédiate de ses désirs, quelque que soit leur nature, mais qui n'est pas dénué d'une certaine conscience sociale. Et le vocabulaire, comme le style, vont de pair avec la personnalité du bonhomme: « Les gens aiment pas les histoires de prison et pourtant c'est bien crade ce qui s'y passe. Ils aiment que les saloperies de la téléréalité qui n'a rien à voir avec la vraie réalité, les mômes qui se bouffent le cul dans des lofts ou alors les pires histoires de crimes sordides mais arrangées, nettoyées, toutes floutées de partout et racontées par des belles nanas blondes à un expert, raide comme l'injustice derrière son pupitre en verre, qu'a lui aussi tout lu dans le journal ou dans des livres, un peu comme dans « les histoires de l'oncle Paul » qu'on lisait dans Spirou, revues à la sauce des années 2000, en plus épicées. »

Dans Des coccinelles dans des noyaux de cerise, Nan Aurousseau, tel le docteur Frankenstein, a donné vie à une créature répugnante et féminicide qui serait un hideux mélange de Francis Heaulme et de Michel Fourniret, car le fond de cette sombre histoire n'est pas sans rappeler l'affaire Farida Hamiche/ Jean-Pierre Hellegouarch/ trésor de guerre du gang des postiches, le dindon de la farce macabre n'étant pas celui qu'on croit.

On peut lire ce roman comme la version française d'Un tueur sur la route de James Ellroy, qui nous avait offert il y a quelques années déjà le "portait de l'intérieur » du tueur en série Martin Michael Plunkett. La France, c'est moins spectaculaire, mais tout aussi glaçant car il n'y a de divin dans ce roman noir que les bêtes à Bon Dieu. Pas d'espoir, ni de chaleur, juste la misère, sociale, morale et intellectuelle et une bonne louche de cynisme.
Commenter  J’apprécie          707
Des coccinelles dans des noyaux de cerise

Un grand merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chastel...



Tout juste sorti de Fresnes, François, un petit délinquant tombé pour vol avec ruse, mène une vie pour le moins paisible. À 43 ans, il n'est pas fatigué ayant au final peu travaillé dans sa vie. Il a finassé, embobiné, volé et fait beaucoup de misères à autrui. En ce moment, il vit dans une caravane, prêtée par un ami, avec sa grosse qu'il a rencontrée au parloir. On peut pas dire qu'il l'aime vraiment, elle a pas vraiment les atouts pour ! Pas grave... François a deux grands projets qu'il compte bien mener à bout... Surtout depuis qu'il a rencontré Medhi, un gars du grand banditisme avec qui le vieux et lui partageaient leur cellule...



Nan Aurousseau donne la parole à François qui se dévoile petit à petit. de sa cellule à Fresnes en compagnie du vieux et de Medhi à cette caravane sise sur un bout de terrain en pente sur les bords de Marne, l'homme se livre et narre ses (més)aventures, ses ruses qui l'ont conduit en taule, ses gros pépins avec les femmes (surtout les vieilles et les handicapées), son quotidien avec la grosse, sa rencontre avec Muriel, la fille du vieux, ses fameux projets et ses coccinelles dans des noyaux de cerise. Bien malgré nous, l'on s'attache avec cet homme malin, froid, cynique, faussement naïf et sans aucune pudeur. Outre ses coups bas, François va se révéler un fin philosophe de la vie. L'on se délecte de ses quelques réflexions non dénuées de sens. Un ton résolument jouissif de par cette narration directe à la première personne. Un roman noir jubilatoire, surprenant, parfois cru et déjanté.

Un petit j(n)oyau d'humour noir...
Commenter  J’apprécie          680
Les amochés

Menant une petite vie simple entre livres et projet de plus en plus évanescent d’écriture, à l’écart de ses concitoyens dont il attend peu sinon des désagréments (mais que peut-on attendre d’amochés?), le narrateur coule des jours calmes et tranquilles. Jusqu’à ce matin où le miroir suinte, voire dégouline à grosses gouttes et que l’ensemble de l’humanité semble s’être évaporée, à l’exception d’un garçon de café et d’un couple de jumelles trop belle pour être honnêtes.



On est donc dans un univers fantastique, et la question est alors de savoir comment les choses vont être expliquées, en espérant que la trop facile issue du rêve ne soit pas la chute. C’est ici plus complexe et l’aventure étrange que traverse notre héros va l’entraîner dans un imbroglio de malentendus , dont il ne sera pas facile de sortir. L’auteur lui s’en sort bien.



C’est assez drôle, autant que peut l’être un misanthrope qui relève avec clairvoyance et finesse les travers de ses contemporains.



C’est aussi l’occasion de livrer son opinion sur notre société, son égocentrisme, sa violence, et finalement le peu d’évolution malgré les progrès l’éducation :



« j’avais lu tous les sages de l’Antiquité, tous les philosophes modernes, j’avais lu l’histoire des hommes et elle était édifiante. Des massacres, des hordes sauvages, le règne du plus fort, partout, toujours, sans arrêt depuis la plus haute antiquité et cela malgré les progrès apportés par quelques-uns, malgré les bibliothèques pleines à craquer »



C’est agréable à lire, malgré quelques formes un peu éculées. Les dialogues sont bien sentis et l’ensemble constitue un récit bien contemporain.



La question est de savoir ce qu’aurait donné le roman sans l’épisode surnaturel. Aurait-il perdu en originalité? Etait-ce vraiment indispensable de recourir à ce subterfuge? Je n’ai pas la réponse…



#LesAmochés #NetGalleyFrance
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          580
Les amochés

Les amochés est un roman gigogne, qui débute comme un polar champêtre de Georges-Jean Arnaud. Abdel Ramdankétif, un misanthrope d'âge mûr vit seul dans un hameau dépeuplé par l'exode rural, avec pour uniques voisins Jacky et Monette, deux vieillards plein de sagesse. Or un matin, Abdel se réveille dans un univers figé. Le temps ne s'écoule plus, alors que de l'eau s'échappe de tous les miroirs de la maison. Il n'y a plus âme qui vive. Le voici seul pour de bon. Abdel décide de descendre de sa montagne pour voir si le même phénomène surnaturel a frappé la ville la plus proche. Le récit prend alors des airs de roman d'anticipation et n'est pas sans rappeler Le mur invisible de Marlen Haushofer. Abdel, ancien SDF qui a toujours chéri la solitude se retrouve confronté à une expérience inédite et difficile à appréhender sans tomber dans la folie ou la paranoïa. Lecteur enragé, cultivé et curieux, il tente de comprendre l'étrange phénomène en se souvenant de tous les romans lus, de tous les films vus. Dans la ville désertée il trouve trace de trois autres « survivants », deux soeurs et un garçon de café. Eternel amoureux, le voici rassuré par cette présence féminine, jusqu'à ce qu'il retrouve tout à coup la réalité, la ville, les gens, le bruit. Personne ne semble se souvenir de ce phénomène étrange. Craignant d'avoir sombré dans la folie, notre homme se retrouve accusé de viol, et placé derrière les barreaux. A-t-il inventé cet épisode fantastique pour dissimuler sa véritable nature? Est-il dément?

L'anticipation fait place au polar social, et permet à Nan Aurousseau de parler des amochés de la vie, des laissers- pour-compte de la société, des oubliés des hôpitaux psychiatriques, des petits délinquants, des femmes battues, des dealers… le roman a des accents de fable, et s'inscrit dans l'air du temps. Les amochés est le récit d'une expérience humaine doublé d'un état des lieux bien peu reluisant de notre société narcissique et destructrice. Seuls phares dans la nuit d'Abdel, les femmes et les livres éclairent son existence. Nan Arousseau parle beaucoup, et bien de l'amour et des livres, qui peuvent changer les choses. Car la vie d'Abdel est inscrite dans une autre temporalité, plus humaine, et façonnée par la lecture, même si la liberté a un prix: « Je menais en réalité une vie d'écrivain, qui n'écrivait pas. J'avais lu beaucoup de biographies d'écrivains et je m'étais rendu compte que je vivais comme eux: je ne faisais quasiment rien et en plus je n'écrivais pas tandis qu'eux y passaient au moins quatre heures par jour. Par contre, je lisais beaucoup plus qu'eux tous. Un livre par jour minimum. Comme disait l'un d'eux: « L'écrivain est libre, mais il le paie cher. «  Je peux lire que le lecteur aussi ».

Je remercie les éditions Buchet-Chastel pour ce livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.
Commenter  J’apprécie          527
Des coccinelles dans des noyaux de cerise

François est une petite frappe, il s’est fait prendre pour vol ; une petite arnaque basique et bien pensée mais sans grande envergure. Un peu comme lui. Avec sa tronche de gars moyen, son train de vie de pauvre type et ses lunettes rafistolées au scotch, tout le monde le prend de haut. Seulement les apparences sont parfois trompeuses… Avec une tronche de pauvre type on a l’avantage de ne pas attirer l’attention et ça, ça arrange bien François. L’attention et la célébrité lui ce n’est pas ce qu’il recherche. Lui il fait travailler ses méninges en sous-marin tout en se faisant passer pour un looser de première classe. Mais sous la couche de vernis se cache un type plutôt brillant qui va se révéler au fil des pages machiavélique.



Une histoire de misère sociale, de misère humaine. C’est crasseux, noir, cynique. Le ton froid à la première personne nous enferme dans la tête de François et nous dévoile peu à peu le psychopathe étrangement humain par ses réflexions. Une humanité malade, dévoyée. Pas étonnant quand on connaît son histoire. Pourtant François a un côté attachant avec ses réflexions sur la vie, sa philosophie à part et sa vision du monde. Un personnage déroutant il faut bien l’avouer.



Une intrigue bien construite, une histoire noir de jais, de l’humour noir, a priori tout pour me plaire et pourtant je n’ai pas accroché avec la plume. Le narrateur étant François, le langage est adapté de manière très cohérente. C’est le langage d’un taulard, d’un gars sans éducation qui a poussé comme la mauvaise herbe entre deux dalles de béton. L’exercice est difficile et souvent me séduit, mais ici je n’ai pas été emportée. J’ai buté sur les mots.



Un bon roman noir, brut, parfois cru mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. A lire tout de même ne serai-ce que pour l’intrigue rondement menée. Sans compter que certains ont beaucoup aimé.
Commenter  J’apprécie          4737
Des coccinelles dans des noyaux de cerise

Des coccinelles dans des noyaux de cerise, c'est joli comme titre, c'est printanier, et pourtant....

Ça commence comme à l'apéritif, comme ces biscuits qu'on déguste, naissance du héros, puis, à peine digérée l'entrée, présentation des autres protagonistes, c'est le plat principal, et là, ça commence à peser sur l'estomac, vous ne vous attendiez pas à ça, c'est du lourd, fini les gentillesses, si vous avez oublié le citrate de bétaïne, c'est trop tard car arrive le dessert, on frôle l'indigestion... Euh ! c'est au fond à gauche messieurs dames...

Si vous mettez dans votre menu Des coccinelles dans des noyaux de cerise, vous ne serez pas déçu et je vous l'assure, vous irez de surprise en surprise.

Bienvenue dans le monde de François, petit délinquant à peine sorti de Fresnes. Petit délinquant, mais avec de grandes ambitions. Pourtant il ne paye pas de mine le François, vivant chichement dans une pauvre caravane, avec sa grosse, c'est comme ça qu'il l'appelle, et occasionnellement Muriel, la fille de son ami, qui vient, armée d'une bombe de chantilly, lui procurer un peu de.....plaisir....

Mais Nan Aurousseau est un malin, il nous sert l'apéritif a grand coup d'humour noir et plus on avance dans le repas, plus notre appétit s'éveille, plus le plat devient consistant, ce qui démarrait comme une comédie, s'enfonce dans la noirceur du récit, jusqu'à l'apothéose, le dessert, la surprise du chef.

Parce que le talent de l'auteur, il est là, nous faire croire qu'on est invité pour s'amuser, d'ailleurs, on entre dans le jeu, on y croit.

Amateurs de romans noirs, vous ne serez pas déçu. le maître vous accueille avec un grand sourire, mais, méfiez-vous, dans le dos du cuisinier sa main tient un grand couteau....

Une première rencontre avec l'oeuvre de cet écrivain et quelle rencontre étonnante. Un roman que j'ai dévoré en quelques heures.

Je donne quatre étoiles, sur mon guide du lecteur gourmet, à Nan Aurousseau sans doute reviendrai-je goûter à une autre de ses spécialités.



Merci aux Editions Buchet Chastel et a Masse Critique Babelio pour ce bon moment de lecture.



Commenter  J’apprécie          462
Grizzly

Voler la montre de luxe d’un mort, ça ne semblait déjà pas une très bonne idée, mais quand en plus, le gars a fini déchiqueté par un ours, on peut être certain que les ennuis ne font que commencer.

Dan est guide pour de riches touristes, avec son ami Jon, ils proposent des séjours en pleine nature dans les montagnes Rocheuses avec, au programme, des randonnées en raquettes, de la pêche, des safaris photos…

Normalement, tout se passe bien, car Dan et Jon connaissent parfaitement la montagne et les touristes suivent correctement leurs directives, sauf que le dernier en date s’est beaucoup trop approché de cette femelle Grizzli qu’il voulait absolument prendre en photo, et qu’il ne sera plus là pour se vanter de cet exploit.

Dan ne sait trop quoi faire de ce cadavre qui risque de faire capoter leur entreprise pourtant prospère.

Il va donc prendre une décision et bien entendu, elle ne sera pas hyper bonne et les circonstances vont être contre lui, au point que tout va partir en vrille…

J’ai beaucoup aimé ce roman, aussi court qu’intense, à chaque fois que quelque chose de terrible ce produit, on se dit qu’il ne pourra plus rien arriver de pire, et pourtant si !

Dan va vraiment avoir la poisse dans cette histoire ; le suspense est très bon, le style est dynamique, bref, j’ai passé un bon moment avec Dan en dépit de toutes les merdes qui vont lui tomber dessus !

Commenter  J’apprécie          452
Bleu de chauffe

Mamout va péter un plomb, c’est clair. La faute à Dolto patron voyou, un foutu salaud plein d’arrogance, magouilleur, profiteur, menteur … L’écriture d’Aurousseau est à l’image de son personnage, elle déborde de haine, d’énergie, de colère rentrée. Avant l’implosion ?

Nan Aurousseau réussit un premier roman qui se lit d’une traite. Telle une mitraillette Mamout vide son chargeur textuel sur Dolto et sa petite entreprise. Tel un volcan trop longtemps resté éteint, l’éruption décoiffe, dynamite, emporte tout sous ce flot plein de rancœur, trop longtemps tue. Un roman sympathique qui donne envie de refaire un tour de chauffe avec Aurousseau.

Commenter  J’apprécie          420
Des coccinelles dans des noyaux de cerise

Des coccinelles dans des noyaux de cerise, des pépins avec les femmes, des femmes qui tombent, des éléphants sur des grains de riz, des moustiques sur les c*uilles, des jambes lourdes, une caravane au sol fragile, des copains de taule, des magouilles, un plan d'enfer pour bloquer Paris, un JJ flic trop gentil ou pas futé...



Il y a tout cela et beaucoup plus dans ce roman noir qui s'annonce rigolo et gentillet comme du Marie-Sabine Roger, se poursuit avec un humour mordant façon Iain Levison et JB Pouy, et qui devient de plus en plus sordide, comme certains Jonquet et le film très noir 'C'est arrivé près de chez vous' (de/avec R. Belvaux, A. Bonzel, B. Poelvoorde, 1992).



Lu quasi d'une traite, avec un sentiment de nausée croissant et un intérêt décroissant malgré l'envie de connaître le fin mot, quand même. L'intrigue est surprenante, l'humour noir ne manque pas, mais bon... Tout ça pour ça, bof.



• Merci Marina pour le prêt ! 😊
Commenter  J’apprécie          345
Les amochés

***



Abdel est un vieil solitaire. Après avoir erré des années durant, il est revenu vivre seul dans la maison de ses parents décédés, au centre d’un village isolé, avec les livres pour seule compagnie. Quand un matin il se réveille en voyant de l’eau jaillir des miroirs, il ne peut imaginer les heures surnaturelles qu’il va devoir affronter...



Quel drôle de roman que celui-ci !! Ni réellement fantastique car bien ancré dans notre réalité, ni totalement noir car certaines anecdotes sont plutôt amusantes, les amochés est un roman inclassable.



Nan Aurousseau possède un rythme dans son écriture. Elle est incisive, juste et essentielle.



Dénonçant notre société égoïste, violente et parfois irréelle, l’auteur nous entraîne avec talent au cœur de ses êtres abandonnés à la folie du monde.



Merci à NetGalley et aux Éditions Buchet Chastel pour leur confiance...
Commenter  J’apprécie          330
Des coccinelles dans des noyaux de cerise

François, quarante balais, sorti de Fresnes depuis quelques mois, vit dans une caravane au bord de la Marne. Sa compagne, Micheline, une grosse fille un peu tarte lui file parfois quelques tornioles. C’est vrai qu’il est de bonne composition, François, et puis il a un projet François, un très gros coup dans Paris, du jamais vu.



Alors il attend la sortie prochaine de Medhi son compagnon de cellule, un vrai caïd lui.



Faut pas se fier aux apparences, la Micheline elle sera bien étonnée quand Medhi va venir chercher son pote François dans cette caravane moisie sur ce putain de terrain vague.



Affreux sale et méchant et d’après une histoire vraie. Nan Aurousseau a du vécu, dans une autre vie il a fait centrale, la prison, pas l’école. Aurousseau est un vrai écrivain, son écriture est crue et dure, c’est du Céline passé à la moulinette. Mais bon sang, cette histoire de sérial killer dans une France grise et boueuse est parfois insupportable.



Le romancier, roué, tient son lecteur en haleine et donc ce roman insupportable devient impossible à lâcher. Le problème devient alors : à qui le conseiller sans passer pour un sociopathe ?
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          300
Quartier charogne

"Quartier charogne, je disais quand on me demandait mon adresse.

Si vous avez un plan de Paris sous la main, vous trouverez les limites du quartier Charonne assez facilement : prenez la rue de Bagnolet au métro Alexandre-Dumas et remontez-la jusqu'à la porte de Bagnolet, continuez par le boulevard Davout jusqu'à la rue d'Avron, prenez-la jusqu'au métro Avron et remontez le boulevard de Charonne jusqu'à la rue de Bagnolet. Voilà, vous avez délimité le quartier Charonne."





C'est dans ce quartier que la famille Aurousseau s'installe à la fin des années 50. Ils ont quitté l'Ain et leur maison avec vue sur le Mont-Blanc pour un petit appartement de la rue des Maraîchers où les parents et les nombreux enfants s'entassent tant bien que mal.

C'est là que le petit Nan va grandir, découvrir la vie, les copains, les gitans, les bagarres, les premiers casses qui le mèneront en maison de correction et plus tard dans la grande délinquance. A la maison, le père boit pour oublier la guerre et il a l'alcool mauvais, la mère prend des coups. C'est donc dans la rue que Nan fait son apprentissage de la vie et découvre qu'en volant, en trafiquant, on s'enrichit plus vite qu'en travaillant.

C'est là aussi qu'il assiste au drame du métro Charonne le 8 février 1962 quand une manifestation contre la guerre d'Algérie est réprimée dans le sang par les forces de l'ordre. Un évènement qui peut expliquer aussi qu'il ait fini par sortir du droit chemin...Comment respecter les lois quand ceux qu'ils les font appliquer n'hésitent pas à user de la force contre le petit peuple. Policiers, huissiers, éducateurs sociaux, fonctionnaires en tout genre sont aux ordres d'un état policier contre lequel on proteste en bafouant les lois.





Dans un langage imagé typique du Paris des années 50 et 60, Nan AUROUSSEAU raconte son enfance pas toujours gaie dans un quartier populaire de la capitale. Il évoque une France disparue avec ses petits commerces, sa vie de quartier, la campagne encore très proche, la friche qui sépare Paris de sa banlieue, les camps de gitans qui entourent la ville, les vacances au bord de la Marne où l'on pêche et se baigne. Mais ce charme bucolique n'empêche pas la misère, le manque d'argent, la mère battue par le père. Pourtant, aucun misérabilisme dans le ton d'AUROUSSEAU. Il parle d'une époque, d'une vie et de certains choix sans chercher les larmes, la compassion ou le pardon du lecteur.

Un récit autobiographique parfois teinté de nostalgie mais qui est surtout l'histoire des premiers pas d'un homme qui très tôt a choisi un chemin tortueux pour fuir un contexte familial difficile, pour ne pas être un mouton, pour narguer les lois ou tout simplement pour avoir la vie facile...
Commenter  J’apprécie          300
Grizzly

"Big m'ma Thornton" femelle grizzly de 300kgs .

Un photographe - Georges Heigler

Deux pisteurs vivant à plus de 2 200 m d'altitude, Dan et Jon.



"Et Georges , ce "con" n'a rien voulu écouter. Il voulait sa putain de photo" - un portrait de l'ourse - .

C'était sans compter sur la rapidité de l'animal affamé !



Et les emmerdes commencent pour Dan et Jon !



Tout s'enchaîne et tout bascule dans une hécatombe qui deviendra prévisible et teintera de rouge l'immensité neigeuse.



Dan cogite et les évènements se bousculent dans sa tête et sa logique en devient implacable.



Livre addictif avec des chapitres courts, l'écriture est cash ; ni trop, ni trop peu de détails et de descriptions.

Tout se déroule au cordeau .



"Tout ça pour une montre, parce que c'était une montre exceptionnelle, un cadran comme ça, un cadran à tomber à genoux devant." (p.182)

Commenter  J’apprécie          282
Les amochés



On connait bien Nan Aurousseau sur Baz'art on en a parlé à plusieurs reprises : cet ex-taulard devenu écrivain, qui a retracé sa vie de braqueur ou celle de plombier sort- a priori du moins- des rives du réel et de l'auto fiction avec son dixième roman, « Les Amochés » (Éditions Buchet/Chastel),l’histoire d’un misanthrope, retourné au village après une rupture qui l'a laissé groggy, afin de vivre loin d’une société qu’il hait. Confronté à un évènement surnaturel, il va sombrer au confins de la folie.



Comme à son habitude, Aurousseau opte pour un style sec, sans fioritures mais opte pour un genre différent, à la limite de la fable métaphysique et proche du fantastique.

Il forge ainsi au fil du récit une ambiance presque anxiogène, de no man lands presque apocalyptique dans laquelle il plonge son héros, Abdel installé loin des hommes et de la modernité dont il semble ne pas avoir beaucoup d'intérêt pour eux.



"Il y avait une quatrième personne mais elle a fait sa valise la semaine dernière. Elle se nommait Chris et c'était ma femme. Ma femme, c'est un bien grand mot, une amie clandestine, une passagère du vent, serait plus approprié. Elle est restée trois mois en tout, mai, juin, tout juillet et un peu début août.»



Un roman âpre et dur, qui joue avec les codes du roman de genre, et parfois même avec la chronique sociale pour décrire cette France des déclassés que Aurousseau sonde régulièrement, pour mieux dérouter le lecteur : Les amochés est un roman qui donne l'impression de ne pas toujours savoir où il va, tout en étant pourtant parfaitement calibré et maitrisé, c'est tout le talent et le paradoxe de Nan Aurousseau qui n'en finit pas de proposer une œuvre singulière et assez passionnante à suivre.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          270
Grizzly

Le Grizzly est un drôle de huit-clos. Les mauvaises décisions du narrateur principal vont déboucher sur un drame pittoresque et absurde.



Tout commence par la mort tragique d'un des touristes de Dan et Jon, guides dans les Rocheuses pour des touristes riches. L'un de leurs clients, Heigler, photographe en carton, va vouloir faire le portrait de "Big m'ma Thornton" une ourse réputée de la région. Malheureusement, les choses ne vont pas se passer comme prévu, et Georges Heigler va être tué par la mascotte nationale.



Dan, va donc se retrouver avec un cadavre sur le dos ainsi qu'une nouvelle montre clinquante au poignet.



Vous rajoutez à cela une violente tempête de neige avec deux flics coincés avec eux dans leur fuste, et vous avez obtenez un scénario à vous faire sourire et grincer des dents.
Commenter  J’apprécie          250
Les amochés

Avec le livre « Les amochés » (Janvier 2019), Nan AUROUSSEAU est désarçonnant. L’entame du récit laisse croire à une fiction fantastique, une histoire rocambolesque sous contrôle de doubles cosmiques, avec suspicion de destruction massive du genre humain. Au cœur de l’apocalypse, l’auteure, de manière convenue, maintient en vie – mais vivre est peut-être un grand mot – trois paumés en errance sous un soleil qui, à toute heure, danse au zénith !

Puis, peu à peu, le lecteur se surprend à suivre, plus qu’à aimer, le personnage central, narrateur de cette histoire sans repère. Abdel Ramdamkétif est un vieux villageois d’un village de montagne coupé d’à peu près tout. Aigri, misanthrope, solitaire, fragilisé par des ruptures amoureuses mais fortifié de toutes les références livresques et cinématographiques, fruits d’une passion absolue pour la culture, toutes périodes et styles d’écriture confondus, Abdel est cependant capable d’analyser le monde et de poser sur un regard critique sur la modernité qui réduit nos quotidiens à des fonctionnements plutôt qu’à une vie. Cette puissance de penser alimente l’incessante conversation qu’il tient avec lui-même et qu’il partage, exceptionnellement, avec Roger, garçon de café, Laure et Sandra, les jumelles ou, plus étonnant, un directeur de la prison.

Que s’est-il passé ? Ses souvenirs extrêmement précis lui offrent une conscience parfaite de la situation apocalyptique vécue. Il en est conscient, sa réalité est indicible. Il est donc exclu qu’il s’appuie sur ce vécu pour récuser l’accusation de viol que porte contre lui la famille de Sandra, une des jumelles ayant partagé son aventure cosmique.

Insidieusement, par le biais d’une accusation malveillante et à la réaction formatée de la police et du monde judiciaire, l’auteur nous a ramené dans le monde des cabossés, ces amochés de la vie qui se dépatouillent comme ils peuvent en s’accrochant à des modes de vie pourris par l’alcool, la drogue, la perte d’identité, la soumission à la Loi du plus fort ou le vide sidéral qui existe entre leurs quotidiens et les rêves qu’ils avaient sur la vie ! Bienvenue dans notre quotidien, sur un petit monde qui tourne comme un disque voilé où rien n’est droit, tout est gauchi, faussé, minable et sans espoir.

Et pourtant, la violence se nourrit de toutes les bassesses humaines mais donne aussi naissance à des bravoures solidaires et anonymes. Là où ne devrait nicher que la soif de vengeance, s’installe aussi l’oubli qui ouvre l’avenir. Allez comprendre !

Nan Aurousseau, a vécu une jeunesse cabossée. Entre respect de la Loi et illégalité, mépris des règles sociétales et recherche d’une place où se construire, incarcération et remise en liberté, le fait est évident, l’auteur s’est construit sur le chaos ! Mais la Culture, l’amour du livre, la pensée des auteurs ont joué un rôle prépondérant dans ce qu’il est advenu. Il est maintenant un auteur, portraitiste d’un monde noir, dur, amer mais bien réel !

Son récit, quittant le fantastique, s’installe dans le polar social et, ma foi, il y devient crédible, interrogeant nos quotidiens et l’opportunité des chemins de traverse qu’il nous est donné de choisir pour ne plus se fondre dans la masse monolithique de la pensée unique. Une ouverture vers une société inclusive ? A nous de décider. A nous de peaufiner le modèle que nous voulons nous forger pour servir de jalons à nos pas quotidiens !

Commenter  J’apprécie          250
Les amochés

«Les Amochés» est un roman noir, une fable cruelle sur la vie à la marge de la société.

Pour les vieux ours mal léchés comme Abdel Ramdankétif, la situation géographique de Montaigu-le-Fré est une sorte de paradis. Ce lieu-dit ne compte désormais que trois habitants, Jacky et Monette, «des gens d’ici depuis plusieurs générations, des taiseux, durs à la peine, tenaces à l’usure et toujours actifs, été comme hiver» et le narrateur qui a choisi de rester là après la mort de ses parents. Cette vie d’ermite lui convient très bien. Il a un toit, se nourrit de peu et peut consacrer le reste de son temps à parcourir la région, aux livres qui tapissent son intérieur et à l’écriture.

«Il y avait une quatrième personne mais elle a fait sa valise la semaine dernière. Elle se nommait Chris et c’était ma femme. Ma femme, c’est un bien grand mot, une amie clandestine, une passagère du vent, serait plus approprié. Elle est restée trois mois en tout, mai, juin, tout juillet et un peu début août.»

Du coup Abdel est déprimé, car Chris «est une très belle femme de trente-huit ans, mère allemande, père marocain. Elle a un visage de chatte égyptienne. J’en suis tombé raide amoureux dès le premier baiser et cela n’a fait qu’empirer de mois en mois.»

Quand il se lève, il voit l’eau suinter des miroirs, n’a plus d’électricité et ne croise personne. Les Jacky semblent avoir disparu. Il décide alors de se rendre à la ville de M. pour signaler ce curieux phénomène. En route les choses demeurent tout aussi mystérieuses. Les voitures sont vides et tous les habitants semblent s’être évaporés.

La première personne qu’il rencontre est le serveur du café où il a l’habitude de prendre un verre, mais ce dernier ne lui est pas d’une aide très précieuse. Il ne veut pas d’histoires. Abdel va alors chercher de l’aide au commissariat, vide, à l’hôpital, vide et chez Chris dont l’appartement est lui aussi vide. Sandra et Laure, deux magnifiques jeunes femmes, croisent sa route et, après s’être méfiés de lui, décident de l’accompagner avant de disparaître.

N’était-ce qu’un mauvais rêve? Ou faut-il croire ces théories qu’il a découvert au fil de ses lectures, celle des «centrales nucléaires, des nœuds telluriques et tout ce merdier, la toile d’araignée atomique…»

Nan Aurousseau sait parfaitement jouer des codes du fantastique pour déstabiliser son lecteur, avant de la rattraper par un nouveau rebondissement. Et si Abdel avait tenté de maquiller un viol derrière une histoire rocambolesque? Toujours est-il que Sandra porte plainte et que notre ermite se retrouve aux mains de la police qui a pu le localiser via facebook : sur Facebook où des photos d’une fête du pain ont été postées et où il apparaît : «Mlle Sandra Planche vous a reconnu et elle est venue porter plainte contre vous. Voilà, vous savez tout. Je vais vous signifier votre garde à vue.»

Même s’il est persuadé de son innocence et sûr qu’elle va pouvoir être démontrée assez vite, il passe par la case prison. « On dit que pour bien connaître son pays il faut passer par ses prisons. J’avais en permanence sous les yeux une population gravement amochée, des cassos à la pelle, des marginaux, des drogués, des gens incultes au dernier degré, des analphabètes, beaucoup, des alcooliques, des jeunes au bord de la démence, des cas psy. »

Notre homme, qui avait lu tous les sages de l’Antiquité et tous les philosophes modernes va apprendre beaucoup derrière les quatre murs de sa cellule. Avant de voler vers un épilogue tout aussi surprenant.

Un roman âpre et dur, mais aussi centré sur les quelques règles essentielles. Une sorte de viatique pour temps difficiles.


Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          250
Des coccinelles dans des noyaux de cerise

Avant de commencer cette lecture, j’ai deux conseils à vous donner si vous ne voulez pas manquer cette expérience, hors des sentiers battus. Avant toute chose, ne vous fiez pas au titre poétique de ce livre. « Des coccinelles dans des noyaux de cerise » n’est pas un roman tendre plein de bons sentiments comme on pourrait l’imaginer. C’est même tout le contraire !



Nan Aurousseau nous fait suivre le quotidien de François dans des situations plus pathétiques les unes que les autres. On est dans sa tête. Et autant dire que ce narrateur est plutôt brut de décoffrage. Ses pensées et ses paroles sont retranscrites telles quelles, le tout dans un style littéraire populaire fait de phrases décomplexées à outrance. François est un simple d’esprit et dans tout ce qu’il décide ou réalise, il ne fait pas dans la dentelle. Ses dialogues sont vulgaires, ses mœurs décadentes, ses réflexions parfois lumineuses mais trop souvent dégénérées. C’est assez surprenant au départ, mais on est vite entraîné avec lui, dans les bas-fonds de son existence.



Deuxième conseil et pas des moindres : Même si le titre vous intrigue, que vous ne savez pas à quoi vous attendre, ne lisez sous aucun prétexte la quatrième de couverture (j’ai l’impression de me répéter, de me répéter, à chaque fois !). Dans ce cas présent, ce n’est pas dans le résumé fait par l’éditeur, mais dans les commentaires qui suivent, qu’un élément primordial est divulgué…donc par pitié, ne faites pas ça !



Ouvrez simplement la première page et laissez-vous secouer par ce court roman, véritable concentré de dure réalité. Et si vous avez bien respecté mes préconisations, vous allez être baladé pendant un bon moment avant que le twist de fin vous envoie définitivement au tapis. Après tout ça, il ne vous restera plus qu’à faire comme moi…prendre cette pépite et la classer tout en haut, sur l’étagère de vos coups de cœur !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
Commenter  J’apprécie          250
Quartier charogne

Entre larmes, rire et dérision voici le récit d'une enfance marquée par l'amour indéfectible d'une mére courageuse et souriante, un peu dépassée.........l'alcool et la violence d'un pére dans un Paris oublié, un quartier populaire de la rue des Maraîchers,dans les années 5Oet 60..

Dans un langage imagé, à l'aide d'une verve gouailleuse teintée de nostalgie, l'auteur nous plonge dans le monde des petits quartiers, les bals et l'accordéon, les fêtes foraines d'alors, les marchands des quatre saisons, les bastons, les poivrots et les voyous.........

On y rencontre le grand Serge, la grosse Josée, le copain Jo, Schtoro le manouche, Jojo Lézard et les autres.......

Les petits commerces fleurissent, les camps de gitans entourent la ville, la friche sépare la banlieue de Paris. On se baigne et on pêche , en vacances, au bord de la Marne .

Ce charme suranné n' empêche pas la misère et le manque d'argent"À chaque fin de mois, on avait rien à manger à la maison".

Nan fait son apprentissage dans la rue et découvre assez vite qu'en volant et trafiquant on s'enrichit plus qu'en travaillant .

Entre les lectures de Kiwi et les premiers larcins, les bastons parfois rudes et les jeux, viendront les lents basculements vers la délinquance.........

Un récit autobiographique authentique, brut, sans fioritures ni misérabilisme, entre le Sabatier de Montmartre et Zola , un ouvrage émouvant et passionnant d'un auteur qui n'a pas oublié d'où il vient ..........

Un bonheur de lecture , un petit livre emprunté par hasard à la médiathéque........
Commenter  J’apprécie          250
Les amochés

Je remercie chaleureusement les éditions Buchet-Chastel et Babelio pour l'envoi, dans le cadre d'une masse critique privilégiée, du roman Les amochés de Nan Aurousseau.

Après une vie de bâton de chaise et de nombreuses errances, Abdel Ramdankétif se retire dans le village de montagne où ses parents étaient venus vivre quand ils étaient arrivés en France.

Tout a bien changé en quelques décennies : ses parents sont morts, et le village est quasi abandonné... Seuls, Jacky et Monette, un couple de voisins, survivent à la manière de vieux sages.

Abdel s'est installé là, loin des hommes et de la modernité dont il se contrefout.

Peu après une rupture qui a mis notre homme k.o., un événement surnaturel se produit qui va conduire Abdel Ramdankétif au bord de la folie et le mêler aux histoires gratinées d'une étrange famille...

Les amochés est un roman qui m'a surpris, je ne m'attendait pas à ça en commençant ma lecture.

C'est un roman noir qui nous présente un homme qui n'est pas attachant. En tout cas, je ne me suis pas attachée à lui du tout même si je l'ai quand même (je l'avoue ;) trouvé touchant par moment. Il est amoché par la vie, mais il n'est pas très agréable au premier abord. J'ai été un peu indifférente face à cet homme, dont le caractère, la vie, m'ont laissés un peu perplexe.

Je n'ai pas réellement apprécié les personnages plus que ça.

L'histoire est intéressante, même si je me suis parfois demandé où l'auteur allait nous emmener.

Ce n'est pas forcément un roman pour moi au premier abord, mais je ne regrette pas ma lecture.

J'aime bien changer de style de temps en temps :)

Je mets trois étoiles et demie pour Les amochés, de Nan Aurousseau et je vous invite à le découvrir à votre tour :)

Commenter  J’apprécie          240




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Nan Aurousseau (580)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les aliments portent des noms insolites ou pas...

Les cheveux d'ange se mangent-ils ?

Oui
Non

10 questions
157 lecteurs ont répondu
Thèmes : nourriture , fruits et légumes , fromages , manger , bizarreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}