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Critiques de Nastasia Rugani (127)
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Milly Vodovic

D’abord cette couverture à l’attraction mystérieuse. Illustrations incandescentes. Fond noir aspirant. Abîme. Espace sans limite. Puis la scène d’ouverture, glaçante, scellée par l’audace animale – instinctive – de Milly, douze ans. Le rutilant révolver de Swan braqué sur Almaz son frère, à terre. La fureur de Milly, qui s’élève et cogne, gestes téméraires sous son armure de garçon. Elle aura sauvé son frangin, cette fois-ci… la deuxième sera funèbre. Ce roman fascinant est si foisonnant si puissant qu’il m’est impossible d’en raconter l’histoire. Mais des mots me viennent désordonnés embroussaillés, des mots à écouter, des mots qui valsent : dedans, dehors, regard sur soi, vue sur le monde, grâce, éclat, profondeur, mise en abîme, pureté, eau, fraîcheur, l’enfance qui s’enfonce, la femme qui se dessine, les flammes, la guerre, chaleur, sécheresse, passé, mémoire, Amérique, Bosnie, racisme, méfiance, à jamais l’étrange étranger, singulière fillette, un entre-deux flottant, un territoire à inventer, un livre qui s’écrit, monstres et fantômes, êtres de papier, des vivants et des morts, nature luxuriante, plantes généreuses, coccinelles envahissantes, luttes adolescentes, tour à tour brûlantes dévorantes étouffantes et croupissantes, Daisy la romancière condamnée, Petra la mère qui se tait, le père disparu, chagrins et douleurs, illusions, haïr, adorer, amour naissant, du piquant du mordant, connaissance, imagination, des mots qui font sens, des sentiments qui écorchent, des sensations qui saisissent, des fleurs qui s’ouvrent, d’autres qui se fanent et pâlissent, avancer, semer, observer, affirmer, grandir, donner, recevoir, dépasser, brusquer, discerner, comprendre, Birdtown les plaines rouges, une terre poisseuse des humains englués, un monde qui pique et qui saigne, à réparer à caresser, Milly si petite et si forte, si douce et si tenace, si lumineuse et si mélancolique, si féminine et si masculine… entraînée dans l’histoire qu’elle fait déborder…



Un roman ardent, une écriture déferlante, des personnages denses, une atmosphère ensorcelante, une écrivaine éblouissante.
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Tous les héros s'appellent Phénix

Un roman fort sur un thème sensible.
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Tous les héros s'appellent Phénix

Phénix et sa petite sœur, Sacha sont quasiment livrées à elles-mêmes, leur père s'étant fait la malle un an auparavant et leur mère les délaissant pour son travail. C'est alors que M. Smith, le séduisant et charismatique prof d'anglais du lycée, débarque dans la famille et prend vite, trop vite, beaucoup de place. Jusqu'à faire vivre l'enfer à Phénix qui réunit toutes ses forces pour protéger sa benjamine, s'enfermant elle-même dans la terreur...

L'auteure décrit avec pertinence et un très beau style, la montée insidieuse de la violence, la peur qui engloutit Phénix et la paralyse ainsi que la perversité de ce nouveau beau-père.

Il y a de beaux portraits de personnages, que ce soient les principaux (Phénix qui voue un amour sans borne pour sa sœur et Sacha, la petite surdouée craquante) mais aussi les plus secondaires (Merlin l'amoureux, les voisins protecteurs...).

Malgré une fin un peu décevante à mon goût, cela reste un très bon roman jeunesse, abordant la maltraitance avec finesse, que l'on peut proposer aux adolescents dès 14 ans.
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Tous les héros s'appellent Phénix

Phénix, 17 ans et sa petite sœur Sacha, 8 ans, vivent seules avec leur mère Erika. Leur père a quitté brusquement le domicile un an auparavant, et Erika est souvent sur les routes pour son travail. Un soir, alors qu’elles se promènent à vélo, elles sont immobilisées par un pneu crevé. Mr Smith, le charismatique professeur d’anglais de Phénix, les raccompagne en voiture. Il va rapidement séduire leur mère. Mais sous ses airs lisses, il cache une sévérité et une colère qui enflent peu à peu…



Ce roman se compose de deux parties distinctes. Dans la première, on fait connaissance avec Phénix et l’irrésistible Sacha, qui forment un tandem très tendre et très agréable. Nous découvrons leur personnalité (elles sont par exemple passionnées par les coléoptères) et les observons faire quelques belles rencontres. Phénix est en proie à des sentiments naissants envers Merlin, l’un des sportifs en vue du lycée. Elle nourrit des sentiments ambivalents envers son père absent. L’arrivée de Mr Smith dans leur famille apporte de la joie et de la douceur de vivre.



Mais peu à peu l’ambiance du roman change et bascule dans l’angoisse. Phénix découvre la violence et la manipulation et tente coûte que coûte de préserver Sacha. Elle découvre la peur, qui lui colle à la peau et ne la lâche plus. Elle repousse ceux qui pourraient lui venir en aide, paralysée par la peur et la honte, elle met son existence entre parenthèses. La fin survient un peu rapidement et brutalement, mais elle m’a plutôt satisfaite.



Les personnages de ce roman sont très réussis. Phénix est une jeune fille intelligente et cultivée. Dans la première partie du roman, elle est volontaire et optimiste. Dans la seconde partie, on ne la reconnaît plus, elle est éteinte, faible, elle a renoncé. Cela m’a serré le cœur. Sa petite sœur, Sacha, est un sacré personnage. Très intelligente du haut de ses 8 ans, elle cite des œuvres littéraires et des théorèmes mathématiques complexes. Mais elle est aussi en proie à de terribles crises d’angoisse. Mr Smith est un personnage ambivalent qui cache des failles et des blessures, et qui les fait payer aux autres. Enfin, Erika est une mère absente, peu affectueuse et égocentrique, que l’on a envie de secouer.



Quant à la plume, je l’ai trouvée agréable. Le roman est écrit à la première personne et au présent, nous sommes dans la tête de Phénix et nous faisons face aux événements en même temps qu’elle. Le ton est naturel, parfois tendre, parfois glaçant, parfois émouvant.



Ainsi, j’ai beaucoup aimé ce roman qui, après une première partie assez anodine et pleine de tendresse et de petites joies, bascule dans une ambiance glaçante et oppressante. Les personnages sont réussis et m’ont beaucoup touchée. La fin est un peu rapide, mais satisfaisante à mon goût. A découvrir à partir de 12/13 ans.
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Tous les héros s'appellent Phénix

Le début était pas mal.

La trame est bonne ( le roman doit certainement être très intéressant) mais malheureusement par moment j'ai complétement décroché de cette lecture... d'ailleurs il y a même des choses que je n'ai pas vraiment compris, ou qui du moins ne sont pas parfaitement claires, comme s'il manquait des éléments ( ou alors j'ai tellement décroché que j'ai fait des micros siestes en cours de lecture.)



Dommage car le sujet (violences familiales, dans un foyer recomposé, envers les deux fillettes de la maison. Avec un protagoniste profondément manipulateur ) m'a beaucoup plu et il était vraiment bien amené.

D'ailleurs les passages sur cet aspect là sont particulièrement bien retranscrits et l'auteur a été capable d'installer une tension palpable au fil des pages... Mais malgré tout, je reste sur un avis très mitigé à cause de la compréhension globale du récit.

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Tous les héros s'appellent Phénix

je suis un peu surprise par ma lecture.

J'ai emprunté cette BD dans es rayon adulte, mais il s'agit plutôt d'une BD pour ado. Dans les premières pages j'avais un peu de mal à comprendre qui était qui.. je ne sais pas le texte n'était pas clair.

Une histoire touchante et intéressante, mais clairement adressée à un autre public
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Tous les héros s'appellent Phénix

Adapté du roman jeunesse de Nastasia Rugani, l’album donne à voir les mécanismes pervers de la manipulation. Sans pathos, ni démonstration laborieuse.

Jessup Smith, professeur principal, banal d’apparence, un brin timide mais si attentif à la situation fragile de Phénix et Sacha, abandonnées par leur père, devient peu à peu un soutien quotidien, puis un substitut de figure paternelle auprès des deux sœurs et d’un époux auprès de la mère. Le piège peut alors se refermer.

Les dialogues tout en subtilité alliés à un trait joliment naïf accentuent par contraste la violence de la relation qui se met en place. Point de monstre si visiblement pervers, mais une accumulation de vexations quotidiennes qui débouchent sur une cruauté tant psychologique que physique.

A l’instar du roman, Jérémie Royer sait pourtant tenir le délicat équilibre entre la noirceur des enjeux et une capacité de résistance et de résilience, impeccablement incarnées par les deux jeunes héroïnes.

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Je serai vivante

Voilà un texte qui ne laisse pas de marbre, de par son sujet mais aussi les mots avec lesquels il est écrit. L’héroïne est dans un poste de police car elle a été victime d’un viol; toute l’action se passe là, dans ce commissariat, dans le récit de ce fait. On imagine, dès les premières lignes que ce témoignage sera un témoignage terrible pour l’adolescente. La réalité est bien pire que cela : premièrement, l’agent qui est avec elle remet sa parole en doute; deuxièmement, elle avait des sentiments pour son agresseur. J’ai été totalement révoltée par l’attitude du représentant de la loi et son manque total d’empathie. Dès le début du roman, on est face à l’effroi : le cauchemar de l’héroïne ne s’est pas arrêté après son viol (et on le comprendra encore d’avantage quand elle évoquera par la suite le moment où sa famille l’a su).

Les mots et figures de style employés contribuent à l’effet coup de poing du texte. On ne cherche à atténuer ni la violence de l’acte ni la dévastation de la narratrice : les mots sont forts, directs et sans fioriture. Le champ lexical de la mort apparaît souvent. La victime n’a plus de corps, plus de vie, et pourtant elle est là à témoigner. C’est un personnage très touchant, qui nous fait rentrer dans son intimité avec pudeur et embarras. On a juste envie de la prendre dans nos bras pour la réconforter.



Ce roman me semble essentiel pour tous : pour celles qui ne sont pas reconnues comme victimes, pour les autres qu’il faut sensibiliser à toute forme d’agression. A la différence du policier, il est impossible de rester de marbre face au traumatisme de la jeune fille. Ces 128 pages soulèvent beaucoup de questions actuelles et devrait être accessible à tous les adolescents.
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Tous les héros s'appellent Phénix

Adaptation du roman éponyme lu il y a déjà cinq ans, Tous les héros s'appellent Phénix m'avait beaucoup marqué: l'histoire, les personnages et le dénouement qui était mal parti mais fini dans le bonheur a tout pour plaire.

Phénix nous raconte son quotidien, ses peurs et les coups, et ce désespoir qu’il l’empêche d’en parler à sa mère et à Merlin, elle doit penser à sa petite soeur Sacha et c'est bien pour la protéger qu'elle endure l'indicible. Jessup Smith cet homme violent gère son emprise sur Phénix et on a bien l'impression qu'il réussit, une phrase a suffit pour faire taire tout désir de parler:  Si par un mystérieux hasard votre mère a le moindre doute, j’envoie Phénix en pension et m’occupe de Sacha.



Beaucoup de thème sont abordés dans le roman et repris dans la BD:  la maltraitance, l’abandon, la relation entre frère et sœur, la famille recomposée. Je retrouve dans cette BD tout ce qui a fait le roman notamment cette sensation de danger qui va crescendo, par contre mettre en image ce que j'ai pu imaginer en décors est vraiment plaisant. Le dessin est simple allant ainsi à l'essentiel ce qui paraît mieux pour un jeune lectorat.
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Le petit réparateur d'insectes

À pattes ou à tire-d’aile, des insectes des quatre coins de la Terre sont tous arrivés dans la forêt aux sangliers et attendent impatiemment la cérémonie. Cérémonie ô combien importante pour les six-pattes puisqu’ils vont assister à la passation de pouvoir entre le Réparateur d’insectes et son fils, Noc. Le voilà bientôt avec une ravissante couronne de feuilles sur la tête et une belle cape nouée autour du cou. Mais en s’emparant de la fameuse aiguille d’argent au pouvoir réparateur, celle-ci se noircit… Youmi l’écureuil, en grand Protecteur de la vallée, rassure l’assistance : il faut laisser le temps au temps.

Les insectes ne le savent pas encore, mais Noc a très peur d’eux et puis, il les trouve sales et malpolis. En revanche Lulu, sa sœur, aime beaucoup les six-pattes, et serait ravie de les soigner mais… l’Aiguille a toujours été transmise de père en fils. Ce métier ne peut être exercé que par un garçon. C’est une tradition séculaire.

Noc parviendra-t-il à combattre sa phobie des insectes et à assumer cet héritage familial? Lulu fera-t-elle entendre sa voix et changer les règles établies? Frère et sœur sauront-ils s’unir et mettre en commun leurs envies et capacités respectives? À vous de le découvrir en lisant ce petit roman tendre aux dialogues succulents et aux illustrations douces et foisonnantes.
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Milly Vodovic

Il ne fait pas bon vivre à Birtown après les attentats du 11 septembre quand on est la fille d'une immigrée bosniaque et la soeur d'un musulman. Pourtant Milly, 12 ans, ne se laisse pas intimider par les provocations de Swan Cooper et de son copain Douglass.

Hélas , dans ce pays les armes sont en vente libre !....

Les personnages d'ados sont rendus dans leur complexité et l'auteure allie réalisme et merveilleux pour rendre compte du drame qui se joue dans le quartier des Plaines Rouges.

A lire , une écriture étonnante.
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Milly Vodovic

Déconcertant, c'est le mot qui me vient immédiatement à l'esprit après cette lecture...Mais aussi poétique, onirique, à vif, enfin bref très différents les romans pour ados que j'ai lu ces derniers temps. Un mélange de (triste) réalité : une famille de réfugiés bosniaques dans une petite ville des Etats-Unis, Birdtown, une population majoritairement blanche et raciste, les préjugés et la violence "ordinaire". Mais aussi des créatures fantasmagoriques comme le Mange-Coeurs ou Popeline, une invasion de coccinelles, des lieux étranges où l'on ne fait plus la différence entre rêve et réalité. An centre de cet univers, Milly, 12 ans, qui tente de comprendre pourquoi et par qui son frère a été tué, et pourquoi sa famille est victime de rejet. Elle va même établir une relation assez trouble avec Douglas, le fils de la shérif, pourtant impliqué dans la mort d'Almaz, et avec Swan, également harceleur de celui-ci. La mère de Swan est un personnage crucial du roman : elle a créé dans ses livres tous les êtres étranges qui traversent la vie de Milly et de son entourage, et on ne sait plus trop à certains moments ce qui relève de la réalité, du rêve ou du fantasme littéraire. Je m'y suis un peu perdue, peut-être mon esprit est-il devenu trop cartésien pour apprécier ce type de poésie, mais en tout cas même après relecture j'ai eu du mal à accrocher. Cependant je pense que cet univers peut trouver son public chez certains ados rêveurs et adeptes des univers parallèles, je l'aurais sans doute moi-même plus apprécié à 15-16 ans.

En tout cas, c'est un roman très original, et de plus sa couverture magnifique reflète parfaitement son contenu
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Tous les héros s'appellent Phénix

Finement écrit et particulièrement frappant, brouillant les pistes avec son atmosphère rurale comme en apesanteur, le roman est publié par l'Ecole des Loisirs avec la pertinence d'un grand format, mais pas de collection.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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La Fin de velvet

Un livre qui m'a beaucoup touché, par son thème et qui m'a surprise par la façon de l'aborder.



C'est un livre qui parle de deuil, de décès et plus particulièrement celui d'une grande sœur malade. L'histoire ne nous dit pas la maladie de cette dernière, mais cela n'est pas vraiment important. C'est un petit roman vraiment bien fait et l'histoire a un côté magique que j'ai bien aimé. Tout est dans la subtilité d'un dernier instant avec le souvenir de Velvette, un rêve ou bien son esprit. On ne sait pas trop et c'est aussi bien comme ça, ça ne choque pas et ça reste une histoire merveilleuse et magique.



Velvet est mystérieuse ne veux rien dire à sa sœur, la laissant apprécier les derniers instants. Elle ne veux pas gâcher le moment et inquiéter sa sœur, elle préfère la voir sourire. C'est une jeune fille généreuse et bienveillante. Lima est une petite fille qui ne comprends pas tout et qui pose des questions. J'ai ressenti sa tristesse et ses moments de joie, ses inquiétudes et son bonheur des souvenirs passés. J'ai beaucoup aimé la façon dont " les fins " sont décrites et interagissent. C'est quelque chose qui se concrétise, bien que ce soit immatériel.



Les illustrations appuient avec beaucoup de subtilité le texte. Les couleurs sont fortes et sans le texte, on peut avoir un ressenti global de ce qui se passe.



Un livre conseillé pour les 6-8 ans, mais je pense qu'il sera plus accessible pour les 7-8 ans ou les bons lecteurs.



En bref: Un petit livre bienveillant pour un sujet important et difficile. Un indispensable pour parler du décès d'un proche et le rendre un peu plus doux.
Lien : https://labibliothequedemell..
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La Fin de velvet

Lima est réveillée en pleine nuit par sa grande soeur, Velvet. C’est assez étonnant car cette dernière est malade, à l'hôpital. Mais pourtant Velvet est bien là, debout, et elle est venue la chercher pour une promenade nocturne un peu spéciale.



Alors qu'elles discutent, derrière elles, une créature les observe et les suit. Qui est-elle ?



Durant ces instants suspendus dans l'obscurité de la nuit, toutes deux vont pouvoir se souvenir des bons moments, rire, pleurer un peu aussi afin d’accepter que tout a une fin.

Vous l’aurez compris, ce petit roman aborde des sujets difficiles notamment la maladie et la mort. Mais Nastasia Rugani sait manier les mots et jouer avec les rêves et l’imaginaire. Alors avec poésie et fantaisie, elle enrobe toute l’obscurité et toute la peur de douceur, de beauté et de lumière. Ce qui fait que si on s’inquiète, si on pleure, on est aussi apaisé.

On comprend que la situation est grave mais le propos se veut rassurant sans être naïf. Lima a conscience qu’il se joue quelque chose d’important. Il faut profiter de ce temps accordé avant qu’arrive la Fin. Bientôt. Trop tôt, toujours trop tôt quand il s'agit de belles choses.



Mais tout à une fin, “tout le monde a une fin”. Les vacances, l’été, les fleurs, les histoires…

Et Velvet a une Fin qui l’attend. Une Fin qui est là, derrière. C’est comme ça. Lima va devoir comprendre, accepter.



La relation entre les deux soeurs est solide malgré la maladie qui est venue bouleverser leur vie. Les souvenirs reviennent. Elles ont vécu bon nombre de moments heureux et une enfance de complicité.



Il y a vraiment un jeu sur les mots, sur les sens, sur les émotions qui font de ce texte un GRAND texte.

Le sujet n’est évidemment pas facile à porter mais l’histoire est assez bien imagée pour offrir une part de rêve malgré la douleur qui s’y cache.

Il est important de parler de la mort et de la maladie et ce livre le fait avec tact et délicatesse, avec lucidité tout en laissant une grande place à l’imaginaire.



Et que je n’oublie pas non plus les illustrations de Marc Boutavant qui m’ont aussi permis de m’immerger dans le voyage de nuit des deux soeurs. Le trait de l’illustrateur est reconnaissable mais il se pare ici de couleurs inédites et fantômatiques. Il s’est vraiment glissé dans l’esprit de l’histoire. Les pages sombres, blanches ou jaunes alternent et donnent le ton des émotions qui les jalonnent. Colère, nostalgie, tendresse, bonheur, tristesse…

On comprend sans lire aussi les pensées et sentiments qui traversent ce livre.

Nastasia Rugani et Marc Boutavant, c’est une belle association.



La Fin de Velvet est, pour moi, plus qu’un coup de coeur. Je ne sais pas quel terme employer mais il m’a terriblement remuée par la justesse de son propos et la finesse de la langue pour le développer.

Ce n’est pas un texte facile qui fera sans doute couler des larmes mais c’est un texte magique qui ouvre des portes et donne des armes pour affronter les drames de la vie.
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Je t'ai vu une fois (et depuis, je te vois ..

Entre l'album et la première lecture, ce texte très poétique est relativement mystérieux. On se demande jusqu'à la fin de quoi-qui parle le héros (et je ne le dévoilerai pas), surtout qu'il le voit partout... Les tons des illustrations sont très automnales, et les multiples détails que l'on discerne sont une invitation à la rêverie. L'univers développé est très plaisant et permet d'entrer en littérature d'une jolie manière.
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Je t'ai vu une fois (et depuis, je te vois ..

C'est un beau petit livre aux teintes roses et surtout très décoré autour avec mille et un détail.

L'ouvrage est de très belle facture, les pages sont un régal à tenir en main douce et bien consistantes tout en étant une merveille à admirer.



Il dégage à la fois une certaine beauté, poésie et nous donne le sourire.

Chacun peut le lire et l'appréhender à sa manière, y revenir et en discuter avec d'autres, et/ou pour trouver tous les détails.



C'est la rencontre entre une jeune fille et un élan. C'est une rencontre qui marque. Depuis celle-ci, elle le voit partout, mais vraiment partout.

Je confirme, il y a des moments insolites, certains il faudra peut être y regarder à deux fois ;)

Ca nous fait un peu penser à cet être qui compte, qu'on a envie de voir, du coup qu'on risque de voir là où il n'est pas.

Ou de voir ce qu'on a envie de voir, ou ce nuage qui n'a pas la même tête/forme pour chacun.



C'est entre rêve et réalité, l'imagination d'une petite fille qui carbure. Cet être qui indirectement lui donne de la force.



Il y a énormément de douceur dans le fond de page, il y a mille et un détail à voir. Le texte est écrit en noir et en majuscule.

Un peu comme si elle le criait à la terre entière.

Le dessin a quelque chose qu'il dégage, il fourmille de 1001 détails qui nous font sourire.



Le fait de chercher un élan a aussi de quoi plaire.

L'enfant peut s'approprier le livre en écrivant son à la suite du texte au début : Ce livre appartient à.



Vous pouvez autant chercher la petite fille, et l'élan ou sa forme, là où elle le voit, que profiter de bien regarder partout, et justement de tous les détails.

Vous pouvez parfois en trouver à plusieurs endroit sur une page, sous de multiples formes.

Sans doute un joli moment à partager ensemble.
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Je serai vivante

QUEL UPPERCUT PUTAIN ! Je serai vivante de Nastasia Rugani publié chez @GallimardJeun est un roman d'utilité publique.

On y découvre une adolescente s'adressant à l'officier de police chargé de receuillir sa plainte pour viol.

Ce livre, publié dans la collection pour ados Scripto, nous cueille dès les premiers mots par le point de vue adopté, dans la tête de cette adolescence meurtrie en pleine déposition. L'occasion d'aborder la difficile question du recueil de la parole sans procès d'intention.

Un roman qui a l'intelligence de s'adresser aux jeunes comme à des adultes mais surtout qui porte en soi l'importance de libérer la parole, non tant pour la justice que pour la nécessaire reconstruction. Quelle claque. Lisez-le. Faites-le lire.
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Milly Vodovic

La petite histoire

Milly a 12 ans et elle ne supporte pas de voir son frère se faire humilier par le "lord" de la ville, Swan Cooper. Elle interfère et récupère le revolver de ce dernier. Sous la chaleur étouffante de cet été, dans cette ville poussiéreuse des Etats-Unis, une tragédie violente et rageuse va se dérouler en trois actes fatals... à moins que tout ceci ne soit que mots sur le papier : Popeline, le mange-coeurs, les personnages, cette ville maudite...

Mon avis

Roman bouleversant à l'écriture percutante et onirique. Le cœur à vif, les émotions m'ont bousculée dans cette tragédie où la mort rôde entourée d'insectes et portant un sac à dos rouge sang. Birdtown est aux frontières du réel, aux portes de l'Enfer. Le deuil de Milly et la mort sont abordées avec une sensibilité troublante et évidente. Un roman mange-coeur et tire-rage à découvrir, vraiment.
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Tous les héros s'appellent Phénix

Tous les héros s'appellent Phénix : Peut-on faire confiance à un de ses professeurs ? C'est la question que va se poser Phénix et sa petite soeur Cha.

Une fin d'apres-midi alors que Cha a une roue de son vélo creuvé, M. Smith, son prof principal d'anglais, propose aux deux soeurs de les raccompagner chez elles. Il insiste et leur vie va radicalement changer.

Leur mère Erika, qui ne se remet pas de son divorce, tombe sous le charme du prof. Il s'impose et s'imisce dans leur vie jusqu'à habiter sous le même toit. Et quand Erika n'est pas là les coups commencent.



Un récit âpre sur l'influence d'un prof beau, jeune et que tout les jeunes adule sans le connaître. L'envers du décor et du personnage est tout autre. Il cache une noirceur qui glace. J'ai lu d'une traite de roman pour savoir comment Phénix aller s'en sortir et protéger sa petite soeur. La seule chose que je déplore est que l'autrice n'a pas creuser plus le personnage de Smith et son passé (notamment avec son père).
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