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Critiques de Nastasia Rugani (127)
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Milly Vodovic

Milly dit « Milk » est une fillette d'une douzaine d'années, au caractère bien trempé, qui refuse de grandir. Elle vit à Birdtown en Amérique alors que sa famille est originaire de Bosnie. Elle aime porter une couronne fabriquée par son frère aîné, Almaz, car elle est « la reine des casse-pieds ». Milk est très proche d'Almaz, parfois protectrice : elle n'apprécie pas qu'il se laisse embêter par Swan Cooper, un ado dont la mère Daisy est auteure de littérature jeunesse. Un jour Almaz est assassiné, qui a bien pu lui tirer dessus et pour quelle raison ?



Ce roman jeunesse qui nous plonge entre rêve et réalité, est incroyable et incomparable. Il déborde d'inventivité et provoque chez son lecteur de nombreuses émotions.

La plume de Nastasia Rugani est magnifique, envoûtante et poétique. L'univers onirique est complètement loufoque et original. L'héroïne est proche de la nature et s'adresse aux animaux : le lecteur y rencontre des coccinelles, un mange-cœurs et une certaine Popeline.



C'est un livre très ambitieux et riche qui s'adresse à un lectorat diversifié, autant aux ados qu'aux adultes et qui nous prouve que la littérature jeunesse peut être de la très grande littérature. L'auteure aborde des thèmes multiples avec beaucoup de profondeur : les joies de l'enfance de celles que l'on ne veut pas quitter, le passage à l’adolescence, l'amitié, la maladie, la mort et le deuil mais aussi l'intolérance et le racisme que subit cette famille d'origine bosniaque après les attentats du 11 septembre.



Le livre est merveilleusement illustré par Jeanne Macaigne.



J'ai eu un énorme coup de cœur pour l'histoire captivante de « Milly Vodovic » qui a d'ailleurs reçu une mention spéciale du prix Vendredi 2018.
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Tous les héros s'appellent Phénix

Bande dessinée adaptée du roman éponyme de Nastasia Rugani paru à L'école des loisirs. Je n'ai lu que du bien sur ce roman ce qui ne m'étonne pas tant l'album ci-dessus est bon. Par l'histoire et ses personnages. Les deux jeunes filles qui, avec un papa parti en mer depuis des mois et une maman souvent absente peinent à accorder leur confiance et qui, lorsqu'elles parviennent à trouver quelqu'un de sûr tombent de haut. C'est ensuite, cet homme, Jessup Smith qui sait charmer tout le monde, séduire pour mieux imposer ses volontés à tous prix et notamment à celui des coups. La montée de la violence est formidablement décrite ainsi que la peur, le silence des victimes qui n'osent pas parler.



Sur cette histoire terrible, Jérémie Royer pose des couleurs vives, acidulées. Son dessin est simple, qui s'attarde sur les personnages, leurs émotions et sentiments. Il aurait pu faire un album sombre qui aurait sans doute alourdi le propos, sa couleur joue le contraste et remplit son rôle de mise en lumière du sujet de société en question. C'est une histoire forte sur la violence que subissent certains enfants qui n'ont pas l'heur de plaire ou de satisfaire certains adultes. Un mal malheureusement répandu qui détruit des vies, et même Sacha petite fille vive, drôle et intelligente peine à faire sourire sa grande sœur, surtout lorsqu'elle est témoin des coups reçus.



Excellent album à lire et faire lire.
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Tous les héros s'appellent Phénix

L’auteure a écrit ce livre avec justesse, sans alourdir les passages, sans ennuyer, sans chercher à faire larmoyer. Et c’est pour ça que c’est d’une certaine façon, d’autant plus percutant.



C’est pourquoi j’ai éprouvé de la colère face aux événements que subissent ces deux jeunes filles.



Le début commence de manière simple, quasiment banale, montrant alors que cette situation pourrait arriver à tout le monde (dans une certaine mesure). Phénix Coton est une jeune fille qui entretient avec sa petite sœur une relation fraternelle fusionnelle. D’autant plus que leurs parents les ont à leur manière, abandonner. Le père, parti en mer sans un mot, et la mère n’assumant plus son rôle de mère. Preuve en est, Phénix ne l’appelle pas « maman ».



Le cadre accueillant d’une famille n’existe pas dans la maison de Phénix. Il y a une mise en miroir avec la famille du lecteur, avec celle de Phénix et Sacha, ainsi que celle des autres personnages du livre. Il y a des familles qui le sont par des liens puissants et non par une simple filiation.



Et c’est dans ce cadre craquelé que va s’infiltrer le loup se faisant passer pour un agneau. C’est de cette manière qu’une lutte psychologique va s’installer.



J’ai aimé aussi l’humour disséminé dans ce livre, et surtout, l’intellect de Sacha, qui est une enfant incroyable et un personnage vraiment intéressant.



Dans cette lutte contre un parâtre manipulateur et violent, vous suivrez le courage et l’endurance d’une adolescente de dix-sept ans qui porte le malheur s’abattant sur sa famille avec force afin que la laideur de ce loup n’entache pas sa petite sœur.



Si je devais faire une remarque sur ce livre, ce serait une petite sensation de manque d’approfondissement sur le personnage manipulateur. Cela m’a paru assez lisse et en surface, et j’avoue que je m’attendais à plus, à mieux comprendre ou voir la mécanique de leurs cerveaux, mais le point de vue narratif ne s’y prêtait pas. Et même si la fin m’a semblé un peu précipitée, ce sont des détails mineurs qui n’entache pas mon appréciation pour ce livre.
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Milly Vodovic

Voilà un roman jeunesse d’une force rare. Une sorte de fable cruelle dans laquelle les frontières entre réalité et imaginaire se confondent avec subtilité pour mettre à nu les violences d’un monde d’adultes. Dans ce monde impitoyable et onirique à la fois, vit Milly Vodović, jeune adolescente au cœur rempli d’espoir et de rêves qui ne veut rien lâcher à la bêtise humaine. D’origine bosniaque, installée avec sa famille marquée par la guerre dans le sud des États-Unis à un moment où tout musulman est considéré comme terroriste potentiel suite aux événements du 11 septembre, elle se heurte à la communauté de Birdtown dans une lutte sans concession.

Nastasia Rugani nous conte son histoire avec un style foisonnant, très visuel, très sensoriel. On ressent la moiteur et l’hostilité des lieux, l’atmosphère tendue, la sauvagerie, la cruauté sournoise de certains personnages, la morgue de tout un clan et la peur soumise d’un autre. La tension est palpable de bout en bout. Le drame n’est jamais loin. On retient son souffle. Aucun répit, la mort rôde, la violence peut exploser à tout moment.

Sous la plume de l’auteure naît une galerie de personnages attachants ou révulsants, décrits avec leur complexité, leur férocité, leur mal-être, leur extravagance, leur lâcheté, leurs contradictions, leurs failles, leurs espoirs, leurs rêves…

Dans chaque mot, chaque expression, chaque comparaison, chaque description, il y a une précision diabolique, une inventivité extraordinaire. Tout est ciselé pour donner corps au récit et donner le vertige aux lecteurs grâce à une mise en abyme très réussie. Deux histoires s’enchevêtrent, celle de Nastasia, l’auteure et dans le récit, celle de Daisy, femme écrivain mère d’un personnage très ambigu, Swann Cooper.

Nastasia Rugani explore des thèmes qui régissent l’humanité entière à travers les origines, la guerre, le racisme, la haine, la perte, le deuil, la fin de l’enfance et l’espoir. L’originalité tient à cette atmosphère fantastique, poétique qui parcourt le récit, avec les invasions de coccinelles qui n’apportent pas le bonheur, les Mange-cœurs, les opossums qui parlent, les fantômes, les monstres tapis dans la nuit, les chemins des forêts qui attirent, blessent, absorbent, font disparaître et réapparaître… C’est dans ce monde métaphorique du refus de quitter l’enfance que Milly Vodović, fougueuse et fragile à la fois, reine couronnée de papier et auréolée de révolte nous entraîne. Un tourbillon de vie fulgurant.

Nastasia Rugani signe là un roman tragique à l’écriture singulière et brillante.





Nastasia Rugani a reçu il y a peu de temps la Mention spéciale du Prix Vendredi et l’illustration de couverture signée Jeanne Macaigne est juste magnifique !



Merci à Babelio et aux éditions MeMo pour l’envoi de ce livre !

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Milly Vodovic

Une fois la dernière page tournée, une fois le livre refermé, je me suis sentie un peu étourdie, sonnée, songeuse mais avec une envie folle d’en parler tout en étant sûre d’avoir des difficultés à le faire. Enfin… aussi bien que ce roman le méritait.

Malgré tout, je me suis lancée. Je devais bien ça à Milly, après tout ce qu'elle m'avait apporté.

Le résumer ?



Pas si facile que ça non plus.



Ce roman commence dans la douleur d’une humiliation, celle d’Almaz, un jeune homme, qui se fait durement malmener par Douglas Adams et Swan Cooper, deux brutes de son âge habitant eux aussi à Birdtown, sous les yeux de Tarek, son cousin et Milly, sa petite sœur.



Pour Milly, c’est le choc… Pourquoi son frère se laisse-t-il faire ? Alors, elle, intervient. Cela vexe particulièrement Almaz et Tarek. Mais cela force l’admiration de Swan et surtout Douglas. Une gamine de 12 ans qui leur tient tête, ils n’en ont pas l’habitude.



Le soir, à la maison, la tension est palpable. Almaz est très dur envers Milly : « Tu n’es plus ma sœur, déclare-t-il avec un calme inquiétant. Et c’est la dernière fois que je t’adresse la parole. »



Plus tard ce même soir, Milly part pour une « virée nocturne ». Durant cette nuit, il se produit d’étranges phénomènes, début d’une longue série et annonciateurs d’un drame qui semble inévitable.



« Lorsqu’elle regarde enfin vers l’entrée, Almaz est là, se balançant d’avant en arrière, pareil au punching-ball suspendu au plafond du garage des voisins. Il semble ensorcelé par un petit livre qu’il tient près de son oreille, à la manière d’un coquillage diffusant l’écho des vagues. La présence de sa sœur ne le trouble pas le moins du monde.



Il continue de murmurer :



- Promis… Popeline, je te fais confiance. Oui, je vais y aller, promis.



- Ah ah ! s’exclame Milly, en pointant ses doigts vers lui à la manière d’un revolver.



Almaz ne réagit pas. Il ne lui répond pas et lui tourne le dos, le livre à présent contre son cœur.



- Pop va m’apporter des coccinelles, dit-il face à la porte.



- Qu’est-ce que tu racontes ?



- Pop va m’apporter des coccinelles, il faut que je m’en aille. »

Ce texte ne vous laissera pas indifférent, ça je peux vous l’assurer.



Soit vous n’adhérerez pas à la narration singulière de Nastasia Rugani et vous abandonnerez Milly à son sort, pourtant extraordinaire.



Si vous décidez, comme moi, de partager son histoire, je vous promets une expérience de lecture exceptionnelle auprès de personnages forts et tout en nuances, dans un monde d’errance entre réel et imaginaire.



Entre ce qui est, ce qui n’est pas et ce qui n’est plus, la réalité dépasse la fiction et la fiction prend le pas sur la réalité. Enivrant et hypnotique.



Au milieu de cette nuée de coccinelles et autres curiosités, Nastasia Rugani nous retrace l’histoire poignante des Vodović, trop différents aux yeux des autres habitants de la ville. La famille tente pourtant d’oublier son passé traumatique mais les malheurs semblent encore vouloir se conjuguer au présent.



A Birdtown, Milly, son grand-père Deda, sa mère Petra, son cousin Tarek et son grand frère Almaz font profil bas car dans cet endroit et ce pays où ils pensaient trouver refuge, ils ne sont finalement pas les bienvenus. Dans ces conditions, difficile de passer à autre chose.

Ce texte comporte une grande part de violence : celle du quotidien en ex-Yougoslavie vécue par la famille Vodović, celle du déracinement qui a suivi, celle des hommes comme Swan, Archie, Douglas mais aussi celle de la vie et de la mort qui frappe encore et toujours.



Milly doit faire face seule à toute cette violence. C'est difficile d'autant plus que la réalité est peu à peu déformée par une autre plus extraordinaire qui occupe de plus en plus de place. Et cette autre réalité est toute aussi violente voire pire. Les créatures qui la peuplent sont inquiétantes et menaçantes



Ce roman, comme son titre l’indique, c’est celui de Milly. Elle en l’héroïne touchante, forte, combative, passionnée et attachante. Mais si c'est une héroïne, c'est celle d'une pure tragédie. Pourra-t-elle éviter le drame? Pourra-t-elle déjouer les tours de ce destin qui semble tout tracé?



Elle ne se laisse pas faire et elle cherche la vérité. A-t-elle raison? Que va-t-elle découvrir? Et ne risque-t-elle pas de s'y perdre?



On tremble pour Milly. On sent le danger qui rôde et on espère très fort qu'elle sera épargnée...
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Le petit réparateur d'insectes

Le jeune Noc est en passe de devenir « réparateur d'insectes ». Il va être intronisé lors de la cérémonie qui lui donnera le pouvoir de guérir les insectes à l'aide d'une aiguille magique. Mais, alors que le réparateur doit être courageux et appliqué, Noc est brouillon, maladroit, peureux et…terrifié par les insectes ! Sa soeur, Lulu semble être plus apte mais ça ne se passe pas comme ça chez les Réparateurs d'insectes !



Sans en avoir peur, je ne déborde pas d'amour pour la physionomie des insectes. Les dessins de Charline Collette ont réussi à les rendre sympathiques voir mignons, oui, oui, des scolopendres mignons…

En ce qui concerne l'histoire, le concept de « réparateur d'insectes » est original, ce n'est pas si souvent que ce genre de relation positive humains/insectes est mise en avant.



Cependant, j'émets de grosses réserves pour le reste. En effet, le traitement subi par la soeur de Noc tout au long de l'histoire est purement injuste et je trouve qu'il relève du sexisme. Même si le but est de dénoncer (je n'en suis pas sûre), pas assez de bienveillance et de positif et trop de tournures mal choisies pour que ça marche en ce qui me concerne. Je vois peut être le mal partout mai j'ai trouvé assez révoltant (oui le mot est peut-être un peu fort pour une lecture jeunesse, ce n'est qu'une histoire etc. etc.) le fait que les filles n'ont tout simplement pas le droit de devenir Réparateurs. Mais c'est la tradition, que veux-tu, vas recoudre nos chaussettes pas les insectes ! La présence de Lulu semble irriter son père au plus point alors même qu'elle essaye d'aider son frère qui est incapable d'approcher un insecte mais « il n'aime pas qu'elle se mêle de ce qui ne la regarde pas » et fait « comme si elle était invisible ». Ok…ambiance sympa dans cette famille. Puis, lorsqu'elle propose de remplacer Noc pétrifié (mais la vie d'un insecte est en danger), son père refuse car « on a jamais vu un lapin fleuriste ou une vache libraire ». Sympa les comparaisons… En fait, le père de Noc insiste auprès de son fils car « il lui a appris qu'il fallait toujours essayer », bon, sauf si tu es une fille apparemment. Et pour conclure, vu que Noc ne peut rien contre sa phobie, c'est Lulu qui brave son père et prend les choses en mains. Mais même là, son action est diminuée : « son père n'est pas ravi qu'une fille se débrouille mieux qu'un garçon mais il est obligé d'admettre que Lulu a du courage et du caractère et d'une certaine manière il est très fier »…Juste dire « Bravo» à sa fille ça aurait suffit en fait…Mais tout va bien, mon fils a trouvé ça étrange aussi car « les filles et les garçons…on peut être pâtissiers tout pareil ! » Non, ne cherchez pas…

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Tous les héros s'appellent Phénix

J'ai du lire ce livre car il était sélectionné pour le prix littéraire des collégiens de Haute-Savoie. De tout les titres proposés, c'est celui que j'ai préféré(ça tombe bien car c'est l'auteur de ce livre qui va venir en personne au collège)Il m'a beaucoup ému! La maltraitance est un sujet que je n'avais jamais lu dans des livres auparavant et je trouve que c'est un thème qu'il faut aborder. L'écriture est simple et et je n'ai pas pu le lâcher avant d'avoir terminé! Un énorme coup de cœur!
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Tous les héros s'appellent Phénix

Phénix vit avec sa petite sœur et leur mère, la plupart du temps absente. Leur père est parti sans explication. Un soir, les deux sœurs se font ramener par le professeur d'anglais de l'aînée, M. Smith, idolâtré. Petit à petit, ce dernier va s’immiscer dans leur vie et sortir avec leur mère. Si les premiers temps sont joyeux, M. Smith va peu à peu révéler un caractère violent. Il commence à maltraiter Phénix sans que la mère sans aperçoit. Phénix fait jurer le silence à sa petite sœur. Elle commence à s'éloigner de ses amis dans le seul but de protéger Sacha.
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Tous les héros s'appellent Phénix

Phénix et Sacha acceptent un soir que le professeur d'anglais les ramène en voiture chez elle. Leur père a disparu il y a peu, du jour au lendemain, sans donner signe de vie et leur mère s'enferme dans le silence. Petit à petit un lien se crée entre eux. M. Smith va même conquérir la maman et venir vivre chez elles. Mais au quotidien cet homme, qui leur mijote de bons petits plats et peut passer des heures à construire une barque, s'avère un vrai tyran et toute erreur est punie par des coups. Il manipule la mère et surtout il frappe Phénix, l'ainée de 17 ans, et la tyrannise. Cette dernière ne sait plus comment lui échapper et veut protéger avant tout sa petite soeur, vers qui se tourner ?



Un roman avec des passages parfois difficiles, le lecteur est pris à la gorge et espère une issue heureuse....deux beaux portraits de soeurs.


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Je serai vivante

Cette force qui germe, lutte et fleurit de ce ravage du coeur, du corps et de la tête de cette jeune filel qui n'a rien demandé, qui a tout subi...



littérature jeunesse ?!



Waou... Ayant deux grandes filles, qui ne sont que des bébés à mes yeux sans doute, je ne sais si j'aurais mis ce libre entre leurs mains à 13 ou 14 ans.

Ce texte est si fort, si dur, mais avec toute la douceur, l'innocence et la violence de l'enfance, de la naïveté du bonheur de découvrir le sentiment d'amour premier.



Waou 2... saisissant de douleur, de violence face à cette incompréhension qui n'entend rien.



Terrible.
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Tous les héros s'appellent Phénix

Tous les héros s'appellent Phénix est un livre génial que j'ai découvert au collège car on travaillait sur le thème de l'amour. On devait tous choisir un livre au CDI et moi j'ai choisi celui-ci et je ne regrette pas !!



Ce livre nous apprend une leçon de vie époustouflante qui nous montre qu'il ne faut pas faire confiance à n'importe qui. Même des proches peuvent nous réserver des surprises…



Nastasia Rugani nous réserve elle aussi plein de surprises durant cette lecture qui nous fait froid dans le dos.



⚠ Lecture addictive



Je conseille cette lecture qui, pour moi, serait parfaite pour les 12 ans et +.
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Je serai vivante

Une jeune fille, assise devant le bureau d’un policier, doit raconter ce qu’elle a vécu. Un viol, ce n’est pas si facile à exprimer. D’autant plus qu’elle sent le rejet de l’officier. Elle entend les doutes, les soupçons de l’homme.



Il en faut du courage pour pouvoir raconter ce drame. Il en faut de l’énergie pour décrire les détails, les dates, les heures. Et la toute jeune fille, dont nous ne savons pas le nom, nous livre toutes ses pensées.



Voilà un livre court, mais c’est un véritable coup de poing. On nous glisse sans préavis dans les raisonnements d’une jeune fille qui a été violée par un jeune homme qui lui plaisait. Le choc est d’autant plus fort pour elle, parce qu’elle lui faisait confiance.



Ce récit, c’est celui de toutes ces jeunes filles qui ne sont pas reconnues dans leur statut de victime. D’autant plus que dans son récit, on comprend que sa famille ne la croit pas, ne tient pas compte de ce qu’elle a vécu. Et c’est encore plus terrible.



Elle se retrouve donc sans aucun soutien, sans aide. Et c’est seule qu’elle se rend au bureau de police.



J’ai été totalement bouleversée par ma lecture. J’ai eu tant de peine pour la narratrice. L’émotion tout en retenue qu’elle transmet est dévastatrice. A travers quelques vers d’un poème, elle nous renvoie sa peine, sa douleur, sa solitude.



Je ne savais pas du tout sur quoi j’allais tomber. Gallimard m’a fait parvenir ce livre au début de l’été, et j’avoue l’avoir entamé sans même avoir lu le résumé. Cette narration est une vraie gifle, parce qu’elle nous ouvre les yeux sur le parcours du combattant que peuvent vivre les victimes. J’en ressors tourneboulée, et les larmes au bord des yeux.
Lien : https://au-fil-des-pages.be/
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Milly Vodovic

Une couverture sublime, un résumé intriguant, un prix littéraire, ce livre avait tout pour me plaire... Et pourtant, je n'accroche pas. Je ne peux que convenir que le style d'écriture de l'auteur est de qualité et que son univers est très original. Mais quelle complexité ! Et quelle étrangeté même ! Comme Milly, le lecteur est plongé dans un monde où réalité et imaginaire se confondent. Il faut s'accrocher pour comprendre si ce qui se passe est réel ou pas et j'avoue que je suis souvent perdue. Le résultat est poétique mais déroutant et confus.

J'ai vraiment la sensation de passer à côté de ce livre mais je ne pense pas que je le lirai jusqu'au bout.

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Milly Vodovic

C'est impossible se sortir indemne de ce petit roman, qui a des airs de contes, et qui malgré son classement "jeunesse", pourrait tout aussi bien convenir aux adultes par son propos. Un roman qui écorche l'âme comme une plaie à vif.



Milly vit à Birdtown, patelin états-unien où être "étranger" est une tare et une raison valable pour être ostracisé. Contrairement à son grand frère Amaz, la petite Milly est un force de la nature, d'un tempérament bouillonnant et fauve, prête à se défendre ou à défendre son grand-frère bien aimé. Même contre l'une des brutes notoires, Swan Cooper, jeune homme dont la mort prochaine de sa mère rend colérique et cruel. Quand Milly défend son frère contre lui, Swan découvre un certain intérêt pour cette petit fille hors norme et s'établit alors entre eux un rapport improbable et fragile. Pour mieux survivre à ce monde inégal et injuste, Milly s'est former un monde où contes horribles côtoient de près la Nature, où les morts laissent des traces et où les rêves entrevoient des vérités. C'est d'autant plus important pour Milly se combattre la réalité quand Amaz est retrouvé mort, fusillé. C'est une réalité qu'elle peut difficilement accepter, surtout avec un cousin qui réclame vengeance sur un meurtrier encore inconnu et une mère qui tente de faire ce qu'elle a du faire dans son pays d'origine, c'est-à-dire survivre. C'est toute une famille qui doit apprendre à composer ce drame, comme ils l'ont fait avec les autres. Pour Milly, cependant, c'est le premier. Et pas le dernier.



Roman aux tendance oniriques, parfois entre deux réalités, il m'a donné une impression de dualité, entre un monde humain et une Nature aussi impitoyables l'un que l'autre. Mais la Nature a un versant magnifique, qui tranche radicalement avec toute la laideur des rapports humains du récit. On a l'impression que tous les personnages sont fragiles, certains gavés de haine et de colère, les autres écrasés par le poids de la peur, et pourtant ils sont tous obligés d'aller de l'avant, quoiqu'il en soit.



Mais en même temps, c'est un récit qui n'est pas simple, car nous sommes plongés dans un entre-réalité et même, plus tard, dans un "entre-livre". Si c'est bien l'histoire de Milly, est-ce d'abord une histoire de Daisy? La dernière fois que je me suis retrouvée empêtré dans une histoire de cette manière, ce fut avec le film "Le Labyrinthe de Pan", une autre histoire glauque, où cruauté, Nature et Fantastique s’amalgamaient sans dévoiler ce qui est réel de ce qui ne l'est pas. Mais bon, peut-être que ce genre d'histoire n'a pas à le faire?



Les thèmes sont assez bien exploités, crus mais vifs. Deuil, racisme, les conséquences de la Guerre sur une seconde génération ( celle de Milly, Almaz et Tarek), la pauvreté, l'intolérance, la violence, la rage de vivre, l'espoir et l'amitié n'en sont que quelque uns.



C'est donc un roman assez inclassable que celui-ci, destiné à un public jeunesse plus vieux ( je dirais du niveau secondaire/Lycée) qui offre une écriture de haute voltige, assez de contenu pour amorcer des débats et des dialogues sur la société, ainsi qu'un personnage principal assez singulier. Milly est certainement l'un de ces personnage qui marque l'esprit et se démarque des autres.
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Milly Vodovic

Un roman âpre et difficile à appréhender, mais tellement poétique et merveilleux. Conseillé aux grands adolescents, ce titre a été encensé par la critique et il a été récompensé de nombreux prix littéraires largement mérités. Toutefois, il faut être disposé à le lire pour se laisser emporter par l'univers onirique de Milly et apprécier le texte, qui nous mène aux frontières de l'étrange, à sa juste valeur. J'ai beaucoup apprécié les réflexions de fond sur l'immigration, les réfugiés de guerre, le racisme, le deuil, les conditions de vie dans une bourgade des Etats-Unis... L'écriture est divinement fluide et poétique et cela m'a donné envie de découvrir d'autres romans jeunesse de cette jeune et talentueuse auteure.
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Tous les héros s'appellent Phénix

Adapté du roman de Nastasia Rugani, cette bd raconte la vie bancale de Phénix et sa petite sœur Cha avec un père parti en voyage depuis des mois et une mère aux abonnés absents la plupart du temps. Aussi voit-elle l'arrivée de M. Smith dans leur vie comme une bénédiction. Mais petit à petit, à mesure qu'il s'installe dans leur vie, la pression infligée à Phénix en particulier se fait de plus en plus sentir, insidieusement il prend le contrôle de leur vie et punit sévèrement les incartades.

Jérémie Royer transcrit avec fluidité les sentiments des héroïnes et restitue graphiquement l'isolement et l'enfermement qui gagne peu à peu leur quotidien.

Une histoire troublante sur la maltraitance qui finit sur une note douce amer.
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Milly Vodovic

Milly Vodovic est un roman complètement surprenant. Je viens de refermer le livre sans savoir si j'ai aimé ou pas. C'est une sensation bizarre car, à la fois, j'ai l'impression d'avoir lu un texte remarquable avec une écriture presque poétique, et d'un autre côté, j'ai l'impression d'être passé totalement à côté de ce que l'auteure souhaite transmettre par ce récit.



Milly Vodovic est une jeune fille de 12 ans issue d'une famille bosniaque vivant à Birdtown, ville des Etats-Unis où, après les attentats du 11 septembre, tout musulman est assimilé au terrorisme. Son histoire est dure, très sombre. Son grand frère se fait tuer. Elle s'invente un monde à elle pour faire face à toute cette violence...



L'histoire de Milly m'a beaucoup intéressé. Racisme, immigration, violence deuil, mort, l'auteure aborde des sujets difficiles avec une écriture percutante. Les émotions sont très fortes, j'ai versé une petite larme à deux reprises. Et pourtant, ce flottement permanent entre réel et imagination sans transition m'a dérangé dans ma lecture. Je n'arrivais plus à dissocier ce qui se passait réellement dans l'histoire et ce qui était dans l'imagination de Milly. L'auteure m'a perdu à plusieurs reprises mais je suis tout de même allée jusqu'au bout de cette troublante histoire. Je l'ai trouvé belle mais aussi très sombre et très déroutante.



Si vous êtes sensible à ce genre d'univers et que vous aimez les écritures poétiques, ce livre est fait pour vous. Si vous êtes plutôt terre à terre et aimez avoir des explications claires, passez votre chemin car vous risquez de passer complètement à côté du roman.
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Tous les héros s'appellent Phénix

Je suis entrée dans cet album sans en connaître l'intrigue. Je dois avouer avoir d'abord été assez déboussolée : je me questionnais sur le titre (on le comprend plus tard), je me demandais ce que ressentait Phénix car je n'arrivais pas à le percevoir nettement. Je me demandais aussi où nous emmenait l'intrigue et me questionnais sur certaines réactions étranges du personnages de M. Smith. Et c'est finalement cette dernière interrogation qui m'a fait m'accrocher... Il y avait effectivement quelque chose d'anormal, d'inquiétant que je devais comprendre ! Cette BD m'a finalement happée car c'est un récit sur l'emprise, qui commence, pour les personnages ET pour le lecteur, imperceptiblement. (Livressedesbulles avait d'ailleurs noté que la couverture pouvait interroger les plus attentifs) Après la lecture, je trouve intéressant de revenir sur certaines illustrations, que le dessinateur a pensées de manière très intelligente. En bref, j'ai vraiment aimé la réflexion graphique menée autour de ce récit singulier.
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Milly Vodovic

Très dur. un monde sans espoir
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Tous les héros s'appellent Phénix

Une bd qui se lit vite, sur un thème dramatique qui ne devrait pas laisser indifférent. Pour autant j'ai trouvé qu'il manquait un peu de profondeur, tout se passe vite et j'aurais aimé que l'auteur prenne un peu plus de temps pour raconter ce sujet sensible. Reste quand même que l'on s'attache à ces deux soeurs et à la petite Cha qui a un sacré petit caractère ^^
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