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Critiques de Nathalie Sarraute (279)
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Enfance

Enfance est une sorte de recueil de chroniques sur l'enfance. Nathalie Sarraute y raconte, dans une sorte de dialogue avec elle même, les souvenirs de ses premières années entre la Russie et la France. Elle y évoque la froideur de sa mère à son égard et s'interroge beaucoup sur l'indifférence de sa mère.
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L'Ere du soupçon

Quatre essais qui n'en font qu'un et marquent le début d'une ère nouvelle. Laisser derrière nous les formes dépassées du roman traditionnel et permettre aux écrivains modernes, aux visionnaires d’acquérir une légitimité pas toujours accordée par les critiques, tel est le but de Nathalie Sarraute véritable figure de prou du nouveau roman.
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Au bonheur de lire : Les plaisirs de la lec..

Au bonheur de lire est un charmant petit recueil d’une centaine de pages. On y retrouve des extraits de romans ou des moments de vie de grands auteurs. Le point commun ? Le personnage/l’écrivain nous explique son grand plaisir qu’est la lecture.



Je retiens surtout l’extrait de Proust et celui de Nathalie Sarraute qui ont le plus su me toucher. Cela m’a aussi donné envie de découvrir Pennac avec Comme un roman. L’extrait qui est dans ce recueil est vraiment succulent !



En revanche, je suis passé à côté d’autres nouvelles. Je pensais me réconcilier avec Zola avec ce petit livre mais ça n’a pas marché. Je m’ennuie tout de suite avec ce grand écrivain, plutôt étrange !



Bref, Au bonheur de lire se lit rapidement. J’ai souvent souri à ces souvenirs de lectures évoqués mais des extraits m’ont ennuyés. Et je crois ne pas garder un grand souvenir de ce livre. La preuve, deux jours après l’avoir terminé, je n’ai déjà plus grand chose à dire dessus. Je ne mettrai donc qu’un 7,5/10.
Lien : http://iluze.wordpress.com/2..
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Ouvrez

Madame Nathalie.

L'Héréso n'a plus rien d'hérétique lorsqu'il défend Nathalie Sarraute. Elle n'est point attaquée mais, thanksfully, il nous remémore l'existence de cette écrivaine polyglotte. Son importance. Ma journée débute, éclairée par un ample article biographique du Monde retranscrit par un internaute inspiré, auteur et metteur-enscène.



Et je me remémore le choc d'Enfance, livre bien-nommé, découvert à trente ans. L'humour de la quatrième de couverture des Fruits d'Or, avec ce personnage indéfini mais si puissant dans sa manière d'exister — comme toujours chez la dame au regard vif, à l'obstination obsessionnelle et truculente — cet homme qui démolit en quatre lignes son propre ouvrage : Les Fruits d'Or, c'est très mauvais... Osé !

Naturellement, on plonge avec délice dans cette satire mordante du milieu littéraire.

Les Fruits d'or, c'est très bon et ça lui vaudra un prix. Je pense avoir tout dévoré de Nathalie Sarraute, de sa vie, de sa correspondance.



L'auteure, le style, l'audace, l'intelligence, le sourire m'ont toujours fasciné. Et puis, on ressentait cette impression d'écrire dans un désert. D'écrire comme personne.

Pour personne au début, ensuite elle fut fêtée.

Sarraute, toujours. Les Fruits d'or — prêté à une actrice qui ne me l'a jamais rendu, tant mieux pour elle, à l'époque où je faisais du prosélytisme — Enfance, le Planétarium…lorsque je replonge dans ces volumes de temps à autre, il est bien question d'un océan vertigineux dans lequel on s'abandonne, tout demeure, tout me revient, je me souviens.

Ouvrez ! — son dernier opus — vivace, malicieux, profond, empli d'humour comme toute son oeuvre.

Indispensable.

Une séquence marquante : elle cherche le nom d'Arcimboldo qui ne lui revient pas. N'arrivent que des fruits, des légumes et ce mot ”audace” — qui lui va tant. Elle nous parle de la mémoire, de sa perte à quatre-vingt-dix-huit ans lorsqu'elle écrit cet ouvrage, lentement dit-elle, très lentement comme elle a toujours écrit. On entend presque : laborieusement. Puis l'anglais bold (audacieux) s'impose et d'un coup, elle retrouve le nom du peintre espéré. Un chapitre haletant sur cette aventure dans laquelle chacun se voit. Sarraute partage et creuse humblement.

Aura passé sa vie à ouvrir des portes interdites avec les poignées du Planétarium, celles qui empêchaient la tante Berthe de dormir parce qu'elle ne les trouvait pas à son goût.

Et le lecteur se retrouve, trouve et relit, inlassablement.

Amoureuse de Proust, bien sûr.

Sarraute, un phare sans fard.

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Le Mensonge

Nathalie Sarraute entre dans sa pièce en deux répliques : « j’aurais voulu rentrer sous terre. » « Moi aussi, je ne savais plus où me mettre ». Pierre avait fait remarquer à Madeleine, qui se faisait passer pour une prolétaire, qu’elle était l’héritière d’une grande fortune. Aurait-il dû se taire ?

S’en suit une discussion sur le mensonge : faut-il l’ignorer ou faire éclater la vérité ? L'admettre ou confondre le menteur ?

Pierre s’interroge alors sur une phrase que vient juste de proférer Simone. Il lui semblait pourtant qu’un jour, elle avait dit autre chose …



J’ai adoré cette ambiance, ce malaise que Nathalie Sarraute instaure avec finesse. Entre le bien-se-tenir social et la volonté de savoir la vérité, quelle est l’attitude à adopter ? Certains veulent fermer les oreilles, continuer la discussion, faire diversion, mais Pierre insiste. Par une remarque, une affirmation, il dévie la conversation, il revient sur le propos tenu.



On ressent la tension qui s’installe, qui grossit, le trouble est tellement palpable qu’on est embarrassé à la place des personnages. D’incommode, la situation devient embarrassante et le malaise prend au fil des pages une telle place qu’à la fin de la pièce, on est soulagé tant on craignait que le psychodrame explose à chaque instant. Une tension maintenue sur le fil du rasoir jusqu'au bout.



PS : Le Mensonge est la deuxième oeuvre théâtrale de Nathalie Sarraute.
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Les Fruits d'or

Nouveau roman par excellence, Les Fruits d’or se saisit de la construction de la critique d’une œuvre, ici le roman éponyme, encensé à sa publication puis éreinté par le tout-Paris.

Ne serait-ce que pour la saveur acide des propos échangés par les personnages (à peine esquissés par leurs conversations), cette lecture est extrêmement jouissive. Pour qui ne se laissera pas désarçonner par la forme très particulière, des dialogues enchaînés qui épuisent le thème tout au long des 158 pages.

J’en retiens un brillant pied-de-nez à qui se targue de critiquer une lecture, une recherche de la sincérité, et un véritable exercice de style oulipien.
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Enfance

Un livre un peu déroutant au début mais dont le rythme finalement vous emporte dans les méandres des sensations et pensées d'une toute jeune fille immigrante en France au début du vingtième siècle.

Ce qui m'a frappé dans ce récit c"est finalement la facilité avec laquelle Nathalie (Natacha) s'adapte à sa nouvelle vie parisienne avec son père et sa belle-mère et semble peu préoccupée par sa double identité et/ou l'absence de sa mère.

Cela donne une vision assez rafraichissante de la fluidité naturelle de l'étre humain notamment lorsqu'il est enfant.
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Enfance

Enfance de Nathalie Sarraute m’avait été conseillé par ma prof de français au lycée l’année du bac et ce n’est que quelques années après que je l’ai lu. J’avais toujours eu un a priori négatif envers les autobiographies : le genre, tel que mis en avant, concernait principalement des politiciens et des candidats de télé-réalité qui auraient soi-disant le temps et le talent pour écrire leurs mémoires ! Outre le manque d’intérêt à les lire, le biais du point de vue et l’impossibilité d’être aussi exhaustif que le demande une autobiographie suffisaient à rendre ce genre contestable et factice. En bref, dans mon idée, c’étaient des livres d’opportunité qui ne méritaient même pas le temps passé à les lire. Et puis, Enfance. Nathalie Sarraute y raconte son enfance comme moi-même je me souviens de la mienne : parcellaire, biaisée par les récits qu’en fait ma famille et souvent ce qu’il en reste est inconséquent. Une révélation qui m’a réconciliée avec le genre.
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Enfance

Un récit de souvenirs très singulier. J'ai beaucoup apprécié.

Déjà la forme interpelle. Ce sont des fragments de souvenirs précis où l'auteure revit des situations fondatrices. Fondatrices car le livre paraît quand l'auteur a 83 ans, donc on peut penser que les souvenirs d'enfance ayant résisté au passage du temps ont marqué notre auteure.

La narratrice évoque ses souvenirs, aidée par son double qui l'aide à mieux comprendre les faits relatés. On mesure l'importance du poids de chaque mot ; l'analyse des situations s'en trouve enrichie.

L'enfance cosmopolite de cette immense écrivaine ayant vécu très jeune le divorce de ses parents m'a vraiment captivée.

Je connaissais un peu son théâtre ( expérience géniale ! ). Il me faudra approfondir l’œuvre de cette auteure trop oubliée.
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Tropismes

C'est une tentative ambitieuse (surtout pour 1939), qui m'a beaucoup touché. Sarraute fait dans la justesse et dans la minutie, et se donne les moyens de ses intuitions. C'est minimaliste et irréprochable. Il s'agit de lui faire confiance et de la laisser nous guider...
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Pour un oui ou pour un non

Dernière pièce écrite par Nathalie Sarraute et son plus gros succès sur les planches, Pour un oui ou pour un non est aussi la pièce la plus "populaire" sur Babelio. Pourtant, elle ne se démarque pas véritablement des œuvres précédentes: effacement des personnages et de l'intrigue au profit des tensions et des vibrations tropismiques, et jeu d'amplification de ces situations de langage qui déclenchent le ridicule et le rire. Beaucoup pensent à Beckett, mais cela peut aussi faire écho à Kafka.
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Disent les imbéciles

Tout débute de manière assez habituelle dans ce roman-poème. Habitude sarrautienne bien entendu, puisque le lecteur ne peut s'accrocher à aucun personnage, à aucune intrigue. Mais nous avons tout de même une scène familiale, des enfants autour de leur grand-mère. Elle est l'objet de toutes les attentions lorsque soudainement cela bascule quand elle est désignée comme "mignonne". On est alors transporté dans un autre lieu où l'on écoute d'autres voix. On explore alors des situations troubles où ce qui est au centre des tropismes est l'assignation à un caractère ou à une étiquette par des mots, des adjectifs, forcément réducteurs, comme dans l'expression-titre "disent les imbéciles". Sujet passionnant et toujours parsemé de drôleries, mais qui nécessite une lecture attentive et soutenue.
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Isma : Ou ce qui s'appelle rien

Troisième pièce écrite par Nathalie Sarraute, encore une fois pour une diffusion radiophonique, avant d'être mise en scène au théâtre par Claude Régy en 1973, "Isma" met encore en valeur la force comique des dialogues sarrautiens. Mais cet humour laisse voir aussi la cruauté d'un groupe de personnages à l'encontre d'un couple absent. Conséquence d'une sensation indéfinissable mais dérangeante perçue en leur présence et que chaque membre va tenter, avec plus ou moins de réussite et de ridicule, d'identifier.
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Enfance

Voilà une autobiographie bien originale! Nathalie Sarraute, âgée de 83 ans, revient sur les 11 premières années de sa vie, faisant dialoguer deux parties d'elle-même : l’une porte le récit et l’autre critique simultanément la forme et le fond de cette autobiographie en train de se construire. Cette période est déchirée entre ses parents, divorcés, et entre la Russie (Ivanovo) et la France (Paris).



Dans une démarche toute auto-analytique qui caractérise l’ensemble de son œuvre romanesque, l’auteur explore les tropismes de son enfance, c’est-à-dire les impressions, sensations, ressentis qui sont restés sans mot et qui cherchent à se dire dans cette œuvre. Evidemment, Nathalie Sarraute entre en contact avec des scènes, des paroles, des vécus infantiles avec ses parents, qu’elle déplie pour mieux les saisir dans l’après-coup de l’âge adulte.



J’ai lu cette œuvre juste après “Une Femme” et “La Place” d’Annie Ernaux qui y cherche sa mère et son père. J’ai été touché par la sincérité et la justesse des quêtes de ces deux femmes, qui ont nécessité une certaine rigueur pour se tenir à distance de tout embellissement ou noircissement. “Enfance” peut paraître par moment aride et confus, mais c’est bien dans ce travail ardu qu’on touche à sa vérité singulière.



Gaultier
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Enfance

Bon sang, que je déteste le nouveau roman, bon sang, que c'est mal écrit et bon sang, que c'est inintéressant !
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Enfance

Dans cette autobiographie ,la romancière prend ses distances avec le forme canonique de ce récit de vie. D’abord , elle n’évoque que la période allant jusqu’à son entrée au lycée, ensuite elle refuse la continuité du récit :chaque chapitre correspond à un « flash » de sa mémoire . Enfin elle adopte un dispositif très original en faisant dialoguer 2 narratrices dont l’une est chargée de critiquer l’autre et de réprimer les approximations ou ses élans trop littéraires . Peut être aussi faut-il y voir un reflet de la jeune Natacha déchirée entre Père et mère , entre France et Russie. Un des thèmes forts est le rapport à la langue , aux mots , à l’écriture et au livre. L’ensemble est assez froid , me semble-t-il , très « intellectuel » , mais intéressant.
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Enfance

Enfin, j'ai fini ce livre. Le calvaire est terminé.

Alors qu'est-ce que ce livre ? Nathalie Sarraute nous raconte quelques moments de son enfance qui lui reviennent par bribes. Le tout sous forme d'un pesudo dialogue avec elle-même. Rien de bien intéressant me direz-vous. Et je vous répondrais "en effet, rien de bien intéressant".

C'est même tellement peu intéressant et il y a tellement peu à raconter que la majorité des chapitres font 2 pages! Hé oui, une fois que t'as raconté que quand t'étais petite, t'aimais bien pour ton 4 heures manger des biscottes avec de la confiture et boire un verre de jus d'orange, il n'y a plus grand chose à ajouter (je caricature bien sûr, mais ça ressemble vraiment à ça).

Ce livre, c'est finalement un peu "facebook avant facebook" : plein d'anecdotes comme ça, inintéressantes au possible et dont on se fout royalement ; "quand j'étais petite, je suis allée à la pêche" ; "quand j'étais petite, je suis allée au courses avec ma maman" ; et bla bla bla, et bla bla bla pendant 277 pages.

En fait, ce livre m'a rappelé mon adolescence, quand je n'aimais pas lire car je pensais que tous les livres étaient ennuyeux, tellement les profs nous donnaient à lire des livres inintéressants au possible. Par la suite, j'ai compris que tout le monde aimait lire : il suffisait de trouver à lire un livre, un article, un magazine qui te raconte quelque chose qui t'intéresse, qui te parle.

Ce livre est d'un ennui intersidéral, voire intergalactique.

Alors oui, il y a des tournures de phrases par moment que tu trouves jolies, c'est bien écrit, mais même dans ces moments là, tout est gâché par ces points de suspension qui apparaissent toutes les 2 lignes. Tu as juste envie de lui dire : "mais tu vas les finir tes phrases oui ?!"

Vous aurez compris mon verdict : j'ai détesté.
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Enfance

Nathalie Sarraute fait partie de ces écrivains qui ont donné de nouvelles formes au roman. Dans Enfance, récit autobiographique, forte de toutes ses expérimentations comme auteure, elle atteint une pureté très grande dans la forme et on suit facilement son projet d'entrer en elle et de redécouvrir son passé. Le récit est d'une rare puissance d'évocation.

La narratrice et son double revisitent le pays de l'enfance de l'intérieur avec ses impressions, ses désirs de lever les interdits, ses peurs, ses préférences. Ici, un flacon devient un trésor, une émotion recrée un monde et l'on marche notre enfance avec elles. Tout y est vibrations.

Sarraute répertorie toutes les petites sensations de l'enfance et c'est comme si montait de nous notre propre histoire oubliée. Une scène sort de l'ombre que le regard de l'enfant éclaire et l'on va ainsi d'un moment à l'autre, surpris, étonné de tout ce que la vie imprime en nous dès les premières années. Et l'on a hâte de connaître la nouvelle vague, l'émotion qui, du plus loin, remontera à la surface.

Ça aura été une de mes belles lectures ! C'est magnifique et, à mon avis, personne n'a parlé d'une enfance avec autant de justesse.

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Enfance

A mon sens, me principe sur lequel le roman est fondé est très intéressant, une rétrospective menée sur l'enfance de l'auteur, construite à base d'un dialogue entre elle et sa conscience, permettez moi de saluer la subtilité dont Nathalie Sarraute a su faire preuve. D'autant pus que ce n'est pas ce genre de récit empêtré de bonne conscience et d'explications larmoyantes, et c'est aussi cela qui m'a fait dévorer le récit en sa totalité !

Des parents divorcés, la venue d'une demi-sœur et tous les bouleversements engendrés, sont ici vus à travers les yeux d'une petite, que sa conscience n'hésite pas à contre-dire ...

J'ai rarement été aussi emballé autant sur le fond que sur la forme !
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Les Fruits d'or

La mise en abyme est une figure de style chère aux écrivains. De l’illusion comique de Corneille en passant à Si par une nuit d’hiver un voyageur de Calvino, le procédé est souvent apprécié et des œuvres originales sortent de la plume de grands écrivains. C’est ainsi que les Fruits d’or remporte le prix international de littérature en 1964 en poussant le concept jusqu’à ses limites.



Les Fruits d’or est un livre critiquable, critiqué et critiqueur. Mais de quoi parle-t-il s'il s'agit d'un roman de mise en abyme ? Eh bien, Les Fruits d'or parle des Fruits d'or. Comment l'expliquer autrement ? Le texte est un rhapsode des critiques faites aux Fruits d'or. Les critiques s'enchaînent et l'oeuvre critiquée se construit au fur et à mesure sous nos yeux. On a parfois l'impression d'un palimpseste où le texte original serait contenu en puissance entre les lignes, mais ce n'est pas le cas. Il n'y a qu'un seul texte dans ce livre : celui dont tout le monde parle, celui que tout le monde critique, Les Fruits d'or.



Sarraute a relevé un défi oulipien dans cet écrit. L'auteur nous invite à relativiser sur les critiques littéraires de l'opinion commune. Le style si particulier ne plaira probablement pas à tout le monde. En effet, en l’absence de trame narrative, difficile de se plonger dans un « roman » qui nous pousse à avoir un recul constant. Chaque ligne semble nous rappeler en creux : n’oubliez-pas que vous être en train de lire ; n’oubliez-pas que votre ressenti est relatif. Le seul petit reproche possible est alors sa longueur : car une fois le principe compris, on tourne quelque peu en rond. Si certains trouveront le livre génial, d’autres y verront le degré zéro de l’écriture.Les Fruits d’or divise comme tous les livres au fond. Toutefois il est à la hauteur de ses ambitions. Un lecteur averti y trouvera son plaisir.

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