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Critiques de Nele Neuhaus (298)
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Les Oubliées du printemps

Un très bon policier très "page turner", comme disent nos snobs...

D'autant que (et c'est une critique) il n'y a pas de chapitre matérialisé; difficile donc de reprendre son souffle. On a le choix entre conrinuer, jusqu'à tomber raide, ou s'obliger à refermer le livre, ou sa liseuse.

D'autre part, un conseil: les personnages sont nombreux: attention donc à bien appréhender chaque nouveau venu, sous peine de perdre pied à un certain moment !

Ce mises en garde étant faites, le livre est bien constitué, l'action reste soutenue ; c'est un régal !
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Les Oubliées du printemps

Cela faisait un moment que j’avais repéré cette auteure allemande de polars, dont les premiers romans se trouvent maintenant en Babel chez Actes Sud, mais je commence par le dernier de la série, ce qui n’est pas foncièrement gênant. Les personnages récurrents sont l’inspectrice Pia Sander (Pia Kirchhoff dans les précédents) et son collègue Oliver von Bodenstein. C’est l’été dans la région de Francfort, lorsque Pia est appelée sur les lieux d’un décès pas forcément suspect au premier abord : un homme âgé et seul qui a fait une chute mortelle dans sa cuisine. Mais cela va être le début d’une série de découvertes, et les policiers devront remonter dans le passé de ce vieil homme. Avec sa femme, il accueillait des jeunes qui trouvaient ainsi un foyer qui aurait pu être chaleureux, mais s’avérait néfaste, en dépit de ce qu’en pensaient les services sociaux.

Parallèlement, le lecteur suit la quête d’une toute jeune femme qui recherche son père après la mort de sa mère qui l’a élevée seule.



Bon, encore une affaire de tueur en série. Heureusement, ils sont plus nombreux dans les romans policiers que dans la réalité, sinon, le monde ne serait guère sûr, enfin, serait beaucoup plus inquiétant encore qu’il ne l’est. Celui-ci ne tue que des femmes, mais avec un mode opératoire assez particulier, et sans caractère sexuel. Les policiers mènent une enquête soigneusement détaillée, et qui s’avère passionnante. Dessus, se greffe le thème de l’absence d’un ou des parents, de la famille en général. Si l’écriture n’a rien qui sorte de l’ordinaire, la mise en scène est efficace et le roman difficile à lâcher avant la fin, grâce à des personnages bien caractérisés et sympathiques, assortis de quelques « méchants » qui font des suspects parfaits. C’est bien huilé et on ne voit pas passer les 538 pages.
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Blanche-Neige doit mourir

C'est la première fois que je lisais une enquête de Nele Neuhaus.



Cette enquête est très intense, elle se passe au coeur d'un village où l'on sent dès le début que chaque habitant détient une pièce du puzzle qu'est cette affaire, où chaque voisin cache un secret, où tout le monde connaît la vérité sauf le principal concerné.



Tobias, un jeune homme, vient de sortir de prison après 10 ans de condamnation. Il avait été jugé pour le meurtre de deux adolescentes, une copine et une ex dont on a jamais retrouvé les corps. le jour de sa libération, une femme d'âge moyen est poussée d'un pont. Coïncidence ?

Quand il retourne dans son village, il devient la proie de nombreux actes d'intimidation. Il se lie à une jeune fille qui est très intriguée par cette affaire et qui ressemble étrangement à l'une des victimes. Cette jeune fille disparaît quelques jours plus tard. Tobias devient le suspect numéro un....



Avec cette affaire on va de rebondissements en rebondissements. La brigade d'inspecteur connaît certaines tensions et notre duo d'inspecteur rencontre des problèmes d'ordre privé. Tout est mouvementé. L'histoire est malsaine...L'ambiance est flippante.



J'ai bien envie de lire les autre tomes de ce duo d'enquêteurs.
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Elena : Une vie au galop

J'ai adoré ce livre!!!!

Elena, l'héroïne de ce livre, est une jeune fille courageuse et gentille.

Ses parents dirige un centre équestre et se disputent souvent à cause des soucis financiers causé par celui-ci.

Tim, le fils du patron du centre équestre concurrent va lui proposer son aide pour entrainer Fritzi, le cheval d'Elena.

Fritzi est un cheval entier que Elena a guérit.





Dans ce livre, on retrouve: secrets, colères, amour, amitié, concours, blessures et surtout, beaucoup de suspens et d'aventure.

Bonne lecture!!
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Blanche-Neige doit mourir

Après dix ans de prison, Tobias revient dans son village. Les habitants de ce dernier ne sont pas très « tueurs de jeunes filles friendly »...



Une première partie agréable. L'ambiance glauque d'un village écrasé par le poids des secrets (de Polichinelle), les conséquences irréparables d'une erreur judiciaire, les conspirations des égoïstes, le passé pour seul avenir.



Et puis... tout s'effrite. Les personnages, trop nombreux, deviennent larmoyants, complaisants, pathétiques. Le lecteur dénoue l'intrigue rapidement. Les maladresses s'accumulent, la vie privée des enquêteurs est sans intérêt, le dénouement est une longue suite de présumés coupables façon poupées russes.



Un roman qui souffre de son manque d'originalité. De nos jours, nous sommes entourés de policiers : romans, séries, fictions... Je deviens, pour ma part, blasée et plus difficile à surprendre. Nele Neuhaus, à mon sens, ne parvient pas à se démarquer dans cette impressionnante masse d'enquêtes à résoudre.



Blanche-Neige doit mourir s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires Outre-Rhin. Dois-je en conclure que plus d'un million de lecteurs n'ont aucun goût ? Non, à mes yeux, ils ne sont juste pas assez exigeants.
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Flétrissure

Un vieillard juif est retrouvé assassiné dans son appartement. Il semble avoir ouvert la porte en toute confiance à son meurtrier. Le vieil homme était réputé pour son engagement auprès d'associations juives. Son autopsie va en apprendre davantage sur les circonstances de son décès, bien sûr, mais aussi révéler un élément surprenant de son passé.



De nouveaux personnages qui ne cessent de surgir sur les cent premières pages (à vos crayons si vous ne voulez pas perdre pied rapidement !), des cadavres comme s'il en pleuvait, une enquête aux multiples ramifications qui s'entrecroisent, entre seconde guerre mondiale et époque contemporaine. Une intrigue lourdaude à base d'intérêts financiers, de secrets de famille, de règlements de compte. Le tout est alambiqué, presque confus par moments et franchement poussif. Tout cela pour arriver à un dénouement interminable et théâtral.



Une lecture vraiment laborieuse, donc, à l'inverse d'un thriller réussi qui ferre son lecteur et lui fait tourner les pages de plus en plus vite. Le suspense est émoussé par la lenteur de l'enquête, ses trop nombreuses directions et la quantité de protagonistes. Je n'ai aucune envie de retrouver ces policiers dans une éventuelle suite, aucun "petit plus" ne m'a rendu attachants les membres de l'équipe. J'éviterai désormais cette auteur, je pense...

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Méchant loup

Une nouvelle aventure des enquêteurs de la ville de Francfort : avec le duo des commissaires Oliver von Bodenstein et Pia Kirchhoff. Avec un sujet que notre société méjuge et commence à peine à reconnaître : les réseaux pédophiles, car il s’agit d’un tabou ! Qu’ils s’agissent de pédophilie ou de pédocriminalité.



Avec un départ parfaitement classique, deux affaires a priori sans aucun liens, en premier une jeune fille inconnue, morte qu’on a repêchée dans le Main, à cela s’ajoute une agression sauvage de Hanna Herzmann, quadragénaire sans pareille pour obtenir des gens qu’ils dévoilent leurs secrets les plus intimes pour son émission de reportage pour la télévision.



L’auteure, décline petit à petit les différents fils de sa toile d’araignée : les traques dans les secteurs de la police, de la justice et des médias, les états d’âmes des familles et leurs secrets bien gardés, les rebondissements dus aux fausses pistes. Bref toute son intrigue menée tambour battant afin de nous dévoiler le revers de la médaille des gens de pouvoir et bien-pensants. Un cercle de turpitude, qui ne peut que révolter, devant le destin de jeunes âmes à jamais salies et déshonorées. « Je ne veux pas que tu partes maman. J’ai peur du méchant loup. Ici, il n’y a pas de méchant loup. Si...toujours quand tu t’en vas. Mais c’est un secret. Il ne faut pas que je le dise sinon il va me manger. »



Le seul bémol de ce polar qui dissèque et analyse les racines de ce mal, serait que les principaux psychopathes et acteurs vont se dévoiler trop vite. Malgré tout, une bonne approche des études psychologiques des victimes directes et indirectes, avec des sujets de réflexion qui en atténuent le désagrément ponctuel.



« Nele Neuhaus » décline un dossier bien enveloppé dans des intrigues policières qui mérite une lecture attentive. Un sujet certes médiatique, mais dont l’horreur a de très longues racines. En effet, quelle noirceur ancestrale , et quelles doses de perversion et de vice faut-il à un adulte ? Un espoir pour les femmes et les enfants de voir les sanctions plus fermes et un tabou dont le mur se fissure, même si le chemin est encore long.


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Amitié éternelle

En ce début d’année, Nele Neuhaus revient avec son tandem de flics Pia Sander et Oliver von Bodenstein.

Non seulement Oliver vit un vrai calvaire avec sa dernière compagne en date mais le monde de l’édition allemande est en émoi à la suite d’un décès inattendu.

Et cette nouvelle enquête pour les fins limiers va voir se reformer une « bande » d’amis et ressurgir le souvenir de la mort de l’un d’entre eux, fils et héritier d’un des plus importants éditeurs du pays, un été en France.

Secrets, meurtres et déboires conjugaux, rythment cette nouvelle enquête de Pia et Oliver. On a parfois l’impression de lire un Miss Marple ou un Hercule Poirot et ça fait plaisir parce que c’est différent des polars que je lis habituellement, Espagnols, nordiques. Ici, on reste dans le Krimi. Le rythme est plus lent, c’est moins sanglant et repose plus sur l’enquête, en profondeur.

Il n’y a aucun intérêt à toujours lire le même style de roman et il est toujours intéressant de ressentir les différences : de cultures, de société, de politique aussi.

Cet opus est particulièrement réussi et peut, comme les autres, se lire de façon indépendante même si la vie des personnages suit son cours depuis le premier et évolue dans chacun des différents tomes.

Oliver est certes au centre du fil rouge constitué par ses relations avec sa compagne, la fille de cette dernière, sa propre fille et son ex-épouse mais le focus se pose néanmoins sur ce milieu de l’édition, si fermé et en même temps très exposé aux médias.

Guerres de pouvoir, d’argent, manipulation, spoliation, mensonges et trahisons, stratégies allant jusqu’au meurtre, rien n’est laissé de côté. C’est réellement prenant de découvrir peu à peu tous les secrets des amis « pas si amis que ça ».

A découvrir en tout cas.

Actes Noirs – janvier 2024

Traduction Marie-Claude Auger


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Flétrissure

un polar de bonne facture et qui finit bien de surcroit !

On est dans la banlieue chic de Francfort, un vieil homme d'affaires juif est assassiné, le crime étouffé, avant que d'autres vieux se fassent tuer de la même manière. Quel est le lien qui les unit ? C'est en Prusse, en 45 lors de l'exode et l'avancée des russes que l'histoire a sa genèse.

Ici pas de privé dépenaillé, mais des policiers bien élevés, on évolue dans la bonne société allemande.
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Blanche-Neige doit mourir

Commençons par l'objet livre. La couverture me faisait vraiment peur!

Le roman en lui-même est intéressant et nous avons assez d'éléments pour avoir envie de connaître le dénouement. J'ai aimé l'ambiance de petit village et l'omerta qui peut y régner. Au début j'ai eu du mal avec le nombre de personnages. Puis finalement on se prend au jeu.

Mais... j'ai trouvé les histoires vraiment glauques et tristes. et au final l'ambiance village m'a gênée. J'ai trouvé cela effrayant que tant de mensonges soient si bien conservés.

Au final le dénouement est un peu trop tarabiscoté et improbable pour moi. Et les actions à la fin du/des/d'un des coupable(s) (laissons le suspens) sont totalement idiotes et incohérentes avec l'intelligence présumé de celui-ci ou ceux-ci.



Bref. J'ai été absorbée par ma lecture mais ce n'était pas une lecture qui va me marquer. Je n'ai pas trouvé cela assez plausible: trop de choses.



Enfin, le commissaire a une vie privée désastreuse et cela m'a gâchée l'empathie que ça devait provoquer en moi.





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Flétrissure

*** On s'y perd ***



Bon sang quelle lecture !

Je ne comprendrais définitivement pas les auteurs qui prennent plaisir à dérouler une liste sans fin de personnages dans leur roman, d'autant plus qu'il y a de ces personnages qui interviennent rapidement alors qu'ils n'ont aucune importance dans le roman ...

Lecture pénible, difficile, fatigante !

Trop d'intervenants, tellement qu'il vous faudra revenir plusieurs fois en arrière pour savoir qui est qui et qui le frère, du cousin de la soeur du père de ...

Honnêtement, je suis même incapable de vous faire la chronique détaillée tant j'ai déjà oublié qui est qui par rapport à qui.



Une histoire de famille allemande, aux secrets bien cachés de leur passé sous le régime nazi, des morts, des pourquoi des comment ... Une enquête longue, mais longue ...

Un point de départ de l'enquête prometteur et intéressante, puis l'auteur commet l'erreur de trop de détails superflus, trop trop !! de personnages (rien que l'équipe de police compte 9 intervenants et la famille en question .. ben .. j'ai même pas compté !)



Cette lecture m'a ... achevée ! Alors pourquoi ne pas l'avoir abandonné ? parce que ça aurait fait le troisième abandon en un mois .. Je fais une longue traversée du désert littérairement parlant !



Donc pour ceux ayant envie de se masturber le cerveau foncez sur Flétrissure (le titre n'a rien à voir avec l'histoire !) et pour ceux qui veulent un bon moment de décontraction .. passez surtout votre chemin ...

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Promenons-nous dans ce bois

Avant de commencer mon retour sur ce livre, je tenais à préciser qu’il fait parti d’une saga, avec comme personnage récurrent le commissaire Bodenstein. Je n’ai pas lu les premiers tomes, mais ça n’a gêné en rien à la compréhension de ce livre, car l’autrice explique régulièrement le lien et le passif entre les personnages .

Au premier abord cette petite région montagneuse et forestière du Taunus, s’apparente à un petit havre de paix…mais en fait …pas du tout…au fil de l’histoire , le lecteur remonte un fil d’Ariane à travers le temps et les différents habitants pour revenir plus de quarante ans en arrière : mensonges, trahisons, chantages, faux semblants, manipulations…sur 3 générations…effectivement c’est un vrai puzzle !!

Le fait que le commissaire Bodenstein soit personnellement impliqué dans les drames qui touchent cette région, ajoute une notre dramatique encore plus opressante car en prenant compte de l’ampleur de cette machination, son propre passé est remis en cause.

Seul petit bémol, qui n’a aucun lien avec l’histoire, ceux sont les noms allemands qui m’ont donné du fil à retordre, heureusement qu’il y a un récapitulatif des familles et des liens entre les personnages en début de livre. Ce livre demande ( pour moi qui ne suis absolument pas germanophile) de la concentration mais une fois dedans…je n’ai eu qu’une envie c’est de connaitre la fin.

BREF…avec ce livre, vous allez faire connaissance avec le village le plus malsain d’Allemagne !! Maintenant, j’ai bien envie de m’intéresser aux tomes précédents de cette saga !!
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Flétrissure

J'ai beaucoup aimé ce roman qui était dans ma PAL depuis très longtemps, mais les couvertures de "babel noir" étant tellement sinistres qu'elles coupent toute envie de lire les livres si on ne connaît pas l'auteur (pour cela les liseuses ont peut-être un avantage ...) !

Les policiers forment une équipe hétéroclite avec tous leurs personnalités propres et l'histoire se tient du début à la fin. Par contre, on devine certaines choses avant les policiers. Le style est facile à lire et je vais pouvoir embrayer sur la suite que j'ai dans ma PAL ... avec toujours une couverture aussi moche !
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Flétrissure

Il en existe 9 épisodes avec le duo von Bodenstein-Kirchhoff dont Flétrissures serait le N°3 mais le premier à avoir été traduit en français. C’est aussi le premier que je lis à cette auteure, chaudement recommandée par mon amie Françoise.



C’est un copieux polar à l’intérêt soutenu avec un changement de cap permanent et un plongeon dans la noirceur de familles allemandes 60 ans après la II Guerre. Le sujet est assez original et assez scabreux, car il évoque la substitution d’identité par des militaires nazis à des juifs internés dans les camps d’extermination dans le but d’échapper aux sanctions. Et ayant très bien réussi puisque les personnages impliqués arrivent à occuper de hautes fonctions qui vont avec de la haute considération dans la prospère Allemagne.



Mein Gott ! Il y a ici double peine, c’est à peine croyable. Comment au sein d’une grande famille allemande les secrets les plus sordides peuvent exister.



Pia et son patron seront parfaits. Von Bodenstein est un seigneur et sait se comporter comme un prussien de haut rang. Ils viendront au bout de cet incroyable imbroglio non sans peine et en y laissant quelques plumes.



J’ai été quelque peu gênée par la surabondance de personnages et à la fin je me demandais si cela est tout de même vraisemblable…Mais la lecture est réellement addictive par moments (et j’attends avec une certaine impatience d’attaquer l’autre tome qui serait encore meilleur, selon Françoise…).
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Les vivants et les morts

Ce polar est formidable car il est à la fois un roman à énigme digne d’un Agatha Christie ou d’un Conan Doyle, mais aussi une plongée dans les milieux du don d’organe qui oscillent sans cesse entre drame et espoir.
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Flétrissure

Neuhaus Nele, - "Tiefe Wunden" - List Taschenbuch / Ullstein Verlag, en 2009 (ISBN 978-3548287430) - Publié en français sous le titre Flétrissure (trad. de Jacqueline Chambon, Actes Sud, 2011 – ISBN 978-2-7427-9908-4)



Précision : je n’ai lu que la version originale en allemand.

Autant préciser dans un premier temps que c'est un roman policier relativement médiocre : l'auteur conçoit une intrigue principale complexe, trouvant ses racines dans le passé nazi et la débâcle de 1945, sur laquelle elle rajoute une intrigue secondaire d'aujourd'hui un peu tirée par les cheveux, et trouve le moyen de rajouter encore de multiples évènements connexes, dont les traditionnels et rebattus avatars frappant l'enquêteur (jusqu'à une histoire grotesque de quasi-viol dudit inspecteur par une des protagonistes vers la fin du récit) ainsi que de multiples détails sans intérêt sur la vie privée des autres enquêteurs. A vouloir trop en faire, elle en arrive à un texte lourd, qui n'avance pas, dénué de la dynamique qui doit emporter le lecteur d'un bon roman policier.



L'intérêt de l'ouvrage – à mes yeux – réside dans les thèmes principaux ici abordés : une série de meurtres de personnes très âgés (au-delà de quatre-vingt ans) fait remonter en surface leur passé nazi qu'elles et ils avaient soigneusement dissimulé en abusant de l'identité d'une famille noble qu'elles avaient massacrée au cours de la déroute de mai 1945, aux confins de ce qui était alors la Prusse orientale, la Masurie, aujourd'hui polonaise, agissements qui ne purent venir au jour qu'après la chute du mur de Berlin puisque le principal témoin restait coincé en RDA-DDR. Ces thèmes prennent un intérêt particulier car il s'agit ici d'un roman à fort tirage, destiné au grand public, d'un auteur à succès, abordant ces thématiques sensibles pour les Allemands que sont le passé nazi, son vécu dans la génération d'après-guerre, son héritage dans la génération des petits-enfants, la perte des territoires immenses de la Prusse orientale, la coupure du mur de Berlin, l'abus d'identité commis par des dignitaires nazis pour se réinsérer après-guerre en Allemagne de l'Ouest, dans ce qui était la RFA-BRD.



Le cœur de sa démarche aurait pu se trouver dans les deux pages 235-236 (dans le chapitre "Samstag, 5. Mai 2007"), lorsque l'un des principaux protagonistes, dans la soixantaine, explique à quel point son absence d'identité fiable, ses soupçons sur la falsification de son passé par sa mère, ont ravagé toute son existence.

Malheureusement, l'auteur noie ces lignes directrices du récit dans un flot d'autres intrigues de faible intérêt, et détruit ainsi elle-même la force de son propos. Dommage.



Quelques détails sans rapport avec le fond : en page 242, l'auteur se livre à la figure imposée de l'enquêtrice qui se choisit une musique de fond : elle énumère alors une file de succès commerciaux anglo-américains comme s'il s'agissait de grands chefs d'œuvre et d'un choix original, alors que ça va de Robbie William aux Beatles, en passant par des Abba, U2 et même Madonna, toute cette production commerciale assénée dorénavant à l'échelon du monde entier, si bien qu'on trouve les mêmes listes dans la plupart des romans policiers, que l'auteur soit Français, Allemand ou autre... Navrant.

Une caractéristique bien germanique tout de même : tout au long de l'enquête, l'auteur tient à nous révéler ce que mangent les deux héros enquêteurs, et c'est consternant pour un bon français franchouillard (kebab, pizzas, surgelés etc), à l'exception des vins, qui sont bien entendu de grands crus français, mais mentionnés la plupart du temps sans aucune intelligence et hors de propos.



Une lecture tout à fait possible pour un germaniste pas trop débutant, car ce roman est écrit dans un niveau de langue banal et courant.

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Blanche-Neige doit mourir

« La dernière chose dont ils avaient besoin c’était que les flics viennent fouiner partout dans le village en interrogeant tout, le monde !! Il y avait trop de secrets à préserver. »



Une petite bourgade allemande, une multitude de personnages qui ont tous leurs petits secrets, leur talon d’Achille, un coupable désigné d’office, un tandem de policiers bien sympathiques avec juste ce qu’il faut de soucis personnels …. Finalement, il faut peu de choses pour faire un bon polar.

Si la construction, est très classique, l’auteur a judicieusement distillé ses informations pour tenir en haleine un lecteur exigent, et su créer un climat suffisamment angoissant mais sans ostentation.

Les personnages sont bien analysés, et c’est progressivement que le lecteur s’enfonce dans ce microcosme.

Peu habituée au polar allemand, je me suis très vite reconnue dans cette rigueur germanique, et la minutie avec laquelle l’auteur nous fait avancer.
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Promenons-nous dans ce bois

Une bonne surprise que ce roman policier qui, dans cet opus, met en scène un enquêteur, Bodenstein, qui revient dans son village et se retrouve aux prises avec son passé et de difficiles souvenirs d'enfance et d'amitié trahie.

L'histoire est d'entrée de jeu intéressante car Bodenstein connaît toutes les victimes ; se pose alors la question de sa légitimité en tant qu'enquêteur principal, trop impliqué pour être objectif ? Cela ajoute un certain questionnement et instille, dans une enquête qui pourrait paraître classique, une bonne dose de doutes et de suspicion.

Dès lors, on n'a qu'une idée, tourner les pages pour savoir ce qui a bien pu se passer trente ans plus tôt dans ce petit village de la campagne allemande.

Certes, l'intrigue se déroule lentement mais cela nous permet de bien appréhender les différents (et nombreux !) protagonistes de cette intrigue, de nous faire nos propres idées, de partir sur de bonnes ou mauvaises pistes, bref d'être actif dans cette enquête.

Pas de rebondissement à n'en plus finir, donc, on est dans un polar classique, efficace.

Le héros est très attachant, les liens qu'il a liés ou lie avec son équipe semblent solides et sincères, il a des failles et des blessures secrètes mais cela n'en fait pas un loser alcoolique pour autant, ce qui change un peu de certains héros de polars ces derniers temps...

L'intrigue permet aussi à l'auteure de survoler le thème de l'accueil des étrangers, sujet d'actualité en Allemagne comme ailleurs, et de refermer une blessure de son héros récurrent.

Je n'ai pas lu les enquêtes précédentes de ce personnage mais celle-ci donne envie de découvrir plus encore cette auteure allemande, et je remercie NetGalley et les Editions Calmann-Levy de m'avoir permis de la découvrir par le biais de ce bon polar.
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Flétrissure

Si je ne me trompe pas, mais j'ai cherché un peu, "Flétrissure" est le premier roman de la série Bodensteint - Kirchhoff, mais en fait, c'est le troisième écrit par Nele Neuhaus. Donc il y a quelques références des personnages à ce qui s'est passé dans les deux premiers épisodes qui sont un peu (mais pas beaucoup) gênant, comme le divorce de Pia, par exemple.



Autre point un peu négatif, sachant que j'ai lu le livre dans sa version de poche, je ne sais pas ce qu'il en est dans les autres éventuelles versions, donc, ils ne sont pas foulés, chez Babel Noir, sur la présentation, et en particulier, la séparation des paragraphes. Je sais que je vieillis, donc c'est sans doute un peu de ma faute, mais parfois il faut s'arrêter deux secondes dans le récit, pour se rendre compte qu'en fait, vraisemblablement, dans le texte d'origine, il y a une séparation qui a sauté.



Donc si on excepte ces deux aspects, c'est un très bon polar qui donne envie tout de suite d'aller acheter la suite de la série. Je vais me retenir un peu, mais certainement pas beaucoup.



Des vieux qui meurent, c'est dans la logique des choses, mais quand ce sont des rescapés de la Shoah, qui sont exécutés d'une balle dans la nuque, et dont on découvre à l'autopsie qu'ils ont tenté de maquiller des tatouages nazis, l'enquête prend une tournure très intéressante.



Sans doute les allemands, comme les scandinaves, prônent ils le travail en équipe pour les enquêtes, probablement davantage que nous autres français. C'est bien rendu, c'est riche, les personnages sont bien étudiés, bien rendu. C'est un plaisir. Parfois, on a un peu l'impression que ça traine un peu, mais bon, ce n'est tout de même pas Derrick qui vient hanter le corps de l'auteure.



Donc une réelle très bonne surprise !
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Méchant loup

Etoiles Notabénistes : ******



Böser Wolf

Traduction : Jacqueline Chambon



ISBN : 9782330058746



Le titre du roman s'inspire évidemment du célèbre personnage de contes pour les enfants connu sous le nom du "Grand Méchant Loup" mais aussi d'une marionnette représentant un loup, d'ailleurs très sympathique, qui fut longtemps le jouet préféré de la petite Louisa Finkbeiner, cinq ans à peu près, jusqu'à ce que, au grand désespoir de son institutrice et de ses parents, en particulier sa mère, Emma, enceinte à 39 ans pour la deuxième fois et presque à terme quand début l'histoire, elle commence à manifester de brusques changements d'humeur, passant de la colère violente au mutisme le plus absolu et dormant visiblement fort mal la nuit. Qui pis est, Emma découvre un jour une paire de ciseaux sous l'oreiller de sa fille et, dans la poubelle de la salle-de-bains de l'appartement qu'elle occupe chez ses beaux-parents avec son mari, Florian, la fameuse marionnette du loup, impitoyablement et soigneusement découpée en petits morceaux. Son mari, médecin, a beau lui affirmer qu'il ne s'agit là que d'une phase dans le développement de leur fille, la mère s'inquiète. Elle est donc déjà bien mal dans sa peau quand elle tombe sur des préservatifs dans la poche de l'un des vestons de son mari, signe indiscutable qu'il la trompe. Avec qui ? Est-ce parce qu'elle en est à son huitième mois de grossesse bien entamé ? Ou pour une autre raison ? Toujours est-il que, après une explication orageuse, Florian quitte l'appartement, y laissant sa femme et sa fille, en sûreté auprès de ses parents, Josef et Renate Finkbeiner.



Le grand-père de Louisa, Josef, a jadis fondé une organisation caritative pour les enfants abandonnés et/ou en difficultés, Sonderkinnen e. V. Certaines mères célibataires y étaient aussi accueillies. Josef et Renate, qui avaient déjà un fils, ont eux-mêmes adopté certains de ces enfants : Corinna, Sarah, Ralph & Nicki. Devenue adulte, Corinna a d'ailleurs épousé Ralph - aucune précision n'est apporté sur les dispositions légales qui ont pu le permettre d'ailleurs et on peut le regretter . Emma s'entend bien avec tous mais surtout avec Sarah. C'est donc à celle-ci qu'elle fait part de l'adultère de Florian et, événement qui a fait encore grimper la tension, de la découverte, suite à un examen médical subi par Louisa après une chute de poney, de plaies et de blessures à l'entrecuisse et jusque dans le vagin de la petite. Ces plaies, a précisé le médecin, sont anciennes. Mais qui a pu abuser de l'enfant ?



Bien sûr, Emma songe à son mari, pour qui la petite a toujours eu un faible affectif et qui, tous les samedis, vient prendre l'enfant en vertu de son droit de visite. Mais, d'interrogation en interrogation, elle va voir s'épaissir cet inquiétant mystère qui met en danger l'équilibre psychique et moral de sa fille. Par exemple, alors que ses beaux-parents sont partis à Berlin pour le week-end, elle déniche au grenier, parmi les cartons dans lesquels Renate a pieusement conservé les souvenirs d'enfance de ses rejetons, le biologique comme les adoptifs, celui réservé à la jumelle de Florian : Michaela. Or, de cette jumelle, jamais, jusqu'à ce qu'elle extirpe le carton de la poussière sous lequel le temps l'a enseveli, Emma n'avait jamais entendu parler : c'était comme si Michaela n'avait jamais existé ...



De leur côté, Bodenstein, remis en selle après sa désastreuse aventure sentimentale de "Vent de Sang", et Pia Kirchhoff, promu à un grade supérieur, travaillent toujours ensemble, avec l'équipe habituelle, sur la découverte du corps d'une adolescente de quinze ans, découverte dans le Main mais avec de l'eau chlorée dans les poumons. Comme il s'avère pratiquement impossible de découvrir son identité - il faudra en fait trois semaines pour que l'appel au public passé dans la presse fasse effet - ils baptisent la jeune victime l'"Ondine" et s'interrogent entre autres sur les débris de coton rose, portant encore une inscription en blanc visiblement incomplète découverts dans son estomac.



Vient ensuite la découverte, dans le coffre de sa propre voiture, nue, attachée et sauvagement violentée, de Hanna Herzmann, célèbre présentatrice d'un talk-show très en vogue, qui est passée bien près de la mort et qui, suite au choc subit, souffre d'une amnésie provisoire. Evidemment, on n'atteint pas au niveau de Mme Herzmann sans s'attirer des inimitiés mais peu à peu, très lentement, se dégage l'impression que c'est le prochain sujet qu'elle comptait traiter à la rentrée - et qu'elle avait classé top-secret - qui se trouve à l'origine de ses malheurs.



En troisième position, arrive l'assassinat, dans des conditions très sadiques, d'une psychothérapeute, Leonie Verges, qui avait vraisemblablement mis Hanna sur la piste d'un très gros scandale qu'elle s'apprêtait à dénoncer dans son émission. Malheureusement - en tous cas, c'est ce que pensent tout d'abord les policiers - elle l'avait du coup mise en contact avec Bernd Prinzler, ancien membre du gang des "Road Kings", qui s'était fait défendre jadis par M° Kilian Rothemund, lequel était "tombé" peu après pour ... pédophilie. Son ancien camarade de promotion, Markus Maria Frey, le procureur qui se trouve en charge de l'Affaire de l'Ondine, avait alors eu une attitude que, en dépit des circonstances, on pourrait taxer de choquante. Sortant de son devoir de réserve, il avait monté une campagne de presse acharnée contre Rothemund.



De toutes façons, chaque fois qu'un nouveau fait et qu'un nouveau corps, vivant ou mort, viennent s'ajouter à la liste des affaires qu'ont à traiter Bodenstein et son son équipe, toujours, la haute et aimable silhouette du procureur Frey se dresse presque aussitôt, "venant aux nouvelles". Ce qui finit par susciter d'abord la surprise, puis de l'agacement et enfin une certaine méfiance chez les enquêteurs. En outre, comme par un fait exprès, Frey compte également parmi les enfants adoptés par les Finkbeiner. Ajoutez à cela une sombre affaire de "bavure" de la police - deux motards des "Road Kings" et la "taupe" qui avait infiltré le groupe, Erik Lessing, abattus il y a plus de dix ans sans qu'on puisse mettre un nom sur le tireur - et vous aurez une vue relativement complète de ce roman qui se dévore lui aussi d'une traite et dont la chute est glaçante - mais pouvait-elle être différente avec pareil sujet ? ...



Quoi qu'il en soit, bonne lecture ! ;o)
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