Le mois d'octobre, pour la troisième année consécutive, est le mois de l'Imaginaire.
Pour fêter et agrémenter cet évènement, nous vous proposons de découvrir la rencontre organisée à Decitre Grenoble le 24 octobre 2019 avec :
-Jean-Laurent del Socorro pour son roman Je suis fille de rage aux éditions ActuSF
-Thibaud Latil-Nicolas pour son roman Chevauche-Brumes aux éditions Mnémos
-Olivier Boile pour son recueil de nouvelles Et tu la nommeras Kiev aux éditions Nestiveqnen
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Comment vient l’idée d’un roman ? Parfois le format long s’impose d’emblée. En d’autres cas, il s’agit tout simplement d’une nouvelle qui, un peu à l’étroit dans son format court, ne demande qu’à s’épanouir sur plusieurs centaines de pages...
La Russie médiévale est un sujet tellement peu présent dans la littérature française qu'il faut saluer les auteurs qui osent s'aventurer dans ces contrées !
La vaine résistance des habitants de Rügen, en 1168, contre les chevaliers chrétiens venus leur imposer leurs croyances est ancrée dans l’imaginaire slave, d’autant plus dans le contexte actuel qui voit l’émergence de mouvements néo-païens en Russie, en Ukraine ou en Pologne. Si votre oreille n’est pas allergique au métal, je vous conseille volontiers l’écoute d’Arkona, un groupe originaire de Moscou, aux chansons inspirées par les mythes et légendes slaves, et dont le nom faire référence à l’ancienne cité où l’on vénérait le dieu Sventovit.
S’intéresser à la Russie médiévale permet de mieux comprendre les relations actuelles entre les différents Etats de la région, éminemment complexes – du moins, complexes tant que l’on ne s’arrête pas aux « analyses » manichéennes de nos médias, pour qui les derniers événements violents qui ont secoué l’Ukraine se résument à une opposition entre un gentil petit pays jaloux de son indépendance et un grand méchant Etat impérialiste…
La chambre du grand-prince s'était métamorphosée en quelques semaines, passant sans transition de l'ostentation à l'austérité. On avait enlevé les tentures, brûlé les meubles et distribué aux indigents les trésors qu'elle contenait, tandis que chaque objet de valeur se voyait remplacé par une icône à l'effigie des saints slaves ou de la Mère du Christ. Toutes les ouvertures sur l'extérieur étaient condamnées, achevant ainsi d'établir une atmosphère morbide. Vladimir avait exigé de ne revoir la lumière du soleil qu'une fois guéri ; autant dire que sa chambre était vouée à rester éclairée par la faible lueur d'une lampe à huile jusqu'à ses funérailles.
L’auteur de fiction sait qu’un bon méchant fait beaucoup pour un bon récit.
[Héraklès] Je n’ai pas arpenté la totalité du monde connu, des montagnes du septentrion aux déserts du midi, pour renoncer maintenant. Mon cousin Eurysthée fils de Sthénélos – que les vautours arrachent sa langue et dévorent ses entrailles ! - serait trop heureux de me voir rentrer en Grèce les mains vides, affligé, le cœur empli de honte. Et je n’ai pas accompli neuf travaux incessibles au commun des mortels pour échouer à la dixième marche !
Jurer de sa fidélité est aisé à n'importe quel beau parleur, cependant seule compte la vérité des actes. (in "Coule, Rivière Soukhman")
— Tu aurais pu t'en douter : l'insubordination est un défaut récurrent chez les bogatyrs, si l'on peut parler de défaut. Chevaliers errants, chevalier insoumis... Tu souhaites n'être entouré que de créatures dociles ? Alors contente-toi de tes lévriers.
Les Chevaliers de la Rosette sont de curieux individus. Néanmoins, les Britiches le sont tous plus ou moins, non ? La laideur des femmes de l'île de Youkay étant proverbiale, on prétend qu'il suffit aux garçons du pays de jeter un oeil sur elles pour brûler d'envie de partir guerroyer de l'autre côté du Bras-de-Mer - d'où la longue tradition militaire de cette nation.