Citations de Olivier Peru (593)
OBEYRON : La violence règle la plupart des situations plus vite que l’esprit.
Moins d'une heure plus tard, la compagnie de Rankern quittait Tanterelle, suivie par Irmine, Llevor et Allena. On expliqua au jeune homme que les missions diplomatiques d'importance devaient toujours compter un grand combattant de la nation arserker accompagné de ses meilleurs hommes, ainsi que d'un vieillard et d'un enfant. Une tradition censée apporter expérience et innocence à la raison guerrière.
Sur les lieux du drame, le manteau neigeux ne rougissait plus. Rien ne venait rappeler que deux personnes avaient trouvé ici la mort peu de temps auparavant.
Car recracher de la buée ou perdre son sang ne voulait pas nécessairement dire que l'on était vivant.
Pas en ce coin du monde, en tout cas.
La douleur, quoique peu profonde, irradiait de façon inégale et faisait danser mille petites piques glacées dans les plaies creusées par le couteau. Helbrand gardait les yeux fermés ; retranché en lui-même, il essayait d’envoyer son esprit ailleurs pour ignorer la souffrance, mais les paroles échangées avec Eorten ne cessaient de le ramener à la torture. Le Grand Arserker voulait lui infliger le Martyre, briser son esprit, faire de lui en chien obéissant. Helbrand de devait pas plier. Il devait se rappeler que l’ennemi n’était pas la douleur, mais main qui maniait le couteau.
Pourtant, après quelques minutes sans nouvelle taillade, Helbrand ouvrit les yeux, et quand il vit Eorten essuyer sa lame, puis le remettre au fourreau qu’il portait à la ceinture, il l’en remercia intérieurement. C’était le pire dans ce que lui infligeait Eorten. On finissait par être reconnaissant à son tortionnaire pour ce qu’il ne faisait pas.
[Karmalys] Je suis le maître du monde, on me donne du « Majesté », mais je suis rien d’autre qu’une merde couronnée. Mon grand-père, mon père étaient de vrais rois. Mon frère aurait été un tyran, mais il aurait été puissant et fier. Quant à ma sœur, elle serait devenue une reine merveilleuse… mais c’est à moi qu’a échu le pouvoir. A moi qui suis enfermé dans le château d’une épouse qui vomit mon nom…
Toute fin est un recommencement. Après la guerre viennent la paix et la reconstruction.
- Père, où as-tu caché le traité de Cosme l'Ancien ?
- Je suis occupé, Isabelle.
- N'es-tu pas heureux qu'au moins l'un de tes enfants s'intéresse à la question politique ?
- Tu le trouveras entre les ouvrages de Machiavel et Dante.
- Quelle juste place, entre un penseur et un poète ! Merci, père, et pardon de rendre tes journées moins monotones.
J'ai vu des hommes qui ne sont pas encore nés devenir de grands chevaliers, j'ai vu un roi dont on parlera encore dans mille ans, j'ai vu des femmes détruire des royaumes d'un simple baiser.
Il n’y a pas pire ennemi qu’un pape.
La force n'est rien sans l'intelligence et la volonté.
(Obeyron)
La guerre avait au moins cela de bon, elle ne prenait que la mort au sérieux, pas la douleur.
Seuls les faibles ont besoin des oracles.
La morale n'est plus une vertu. Nous ne nous battons plus pour un ideal, nous nous battons pour survivre... Crois-moi j'ai déjà connu la guerre. Un homme seul peut parfois faire la différence sur un champ de bataille.
-A la fin de la guerre !
-Et à l'or que je vais pouvoir amasser dans la paix avec cette taverne !
-Tu es sûr de vouloir quitter l'armée ?
-Plus que sûr, mon ami ! Je range les armes. Trop de bons gars sont morts dans mes bras. Aujourd'hui je veux servir du vin aux hommes, et c'est leurs femmes que je veux dans mes bras.
Finalement tout le monde aime voir le faible triompher du puissant.
Quand les hommes d’épées parlent, les hommes d’argent écoutent.
Passer plus de temps à se souvenir qu'à vivre. Regarder en soi plutôt que devant soi, n'était-ce pas cela, vieillir?
-Pourquoi détestes-tu tant les elfes ?
-Et toi ? Pourquoi les aimes-tu tant ?
-Peut être parce qu'ils sont meilleurs que nous...
-Ben, j'les hais pour la même raison.
Il s’étonnait qu’une femme court si vite et si silencieusement, et alors qu’il percevait à peine sa silhouette gracile à quelques mètres devant lui, elle accélérait encore et continuait à accroître son avance.
Au détour d’une galerie menant à une pièce circulaire percée par trois couloirs, la Patiente disparut. Une seconde plus tard, alors que Roland pensait la retrouver, il tomba sur huit yeux blancs qui scrutaient les ténèbres.
All we are is dust in the wind (Tout ce que nous sommes est de la poussière dans le vent)